Crime et Châtiment

Un chef d'oeuvre, très dur à lire, beaucoup de passages compliqués et horribles, je ne pense pas qu'il convienne à tout le monde mais il vaut le coup.

Une lecture plutôt laborieuse de ce monument de la littérature qui me tentait depuis longtemps! Si l'histoire m'a plu, j'ai eu beaucoup de mal avec les divers agissements incohérents, les monologues ou discussions interminables et les réactions disproportionnées des personnages (ce qui m'arrive souvent à la lecture de classiques de cette époque).
Une première rencontre avec la littérature classique russe en demi-teinte.

Modeste lecteur que je suis, je ne pourrais me permettre de critiquer un tel auteur. J'affirme seulement n'avoir pas été sensible à la psychologie des personnages dont certaines me paraissaient improbables: Raskolnikov et son mobile sur le double meurtre; Razoumikine et son amitié indéfectible avec ce dernier. Aussi, ayant adoré le rythme et le suspens des "Frères Karamazov'' j'ai été déçu par cette intrigue qui était un peu jouée d'avance. J'ai tout de même trouvé du plaisir à lire cette oeuvre tant le style de l'auteur et encore une fois la multitude du nombre de personnages rendent le récit agréable.

Ca me faisait vraiment peur de me lancer dans la lecture de ce roman. C'est vrai que c'est quand même volumineux et puis on ne sait pas trop à quoi s'attendre. En fait, pour faire simple, ça ressemble pas mal à un film d'Alfred Hitchcock. Les 100 premières pages qui mettent en scène le crime sont vraiment très prenantes. Ensuite, ça dépend un peu des chapitres. Je me dit que sur les presque 700 pages que compte le bouquin, Dostoïevski aurait pu en supprimer une centaine peut-être car certains passages sont mous, inintéressants et n'apportent pas grand chose à l'intrigue. Mais pour le reste, c'est à dire la grande majorité du livre, c'est vraiment captivant : on entre dans la psychologie des personnages, on s'attache à eux. Une bonne idée a également été de réserver une page au début du livre avec les noms des personnages et les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres : pratique quand on ne se souvient plus de qui est qui!
Ce livre, c'est peut-être le premier thriller psychologique...

Ce classique de la littérature Russe du XIXème siècle est assez bien ficelé tant dans la maîtrise du style que dans la structure de l'histoire. Pourtant, l'intrigue manque particulièrement de rythme.
On sait qu'un meurtre va être commis, et on n'en suit l'exécution qu'avec peu de surprises. A partir de ce moment, seuls quelques faits décisifs donneront du rythme au roman. La majeure partie est centrée sur la psychologie des personnages et sur leurs liens entre eux.

Bien que chaque personnage soit fort bien maîtrisé, le suspense est quasiment inexistant. On se doute très vite de l'issue du roman. Dès lors, seul le cheminement pour arriver à cette issue compte. Rien dans ce cheminement n'est d'ailleurs laissé au hasard, notamment dans la succession des événements.

Le style présente à lui seul un grand intérêt dans ce qu'il a d'original.

Il s'agit de ma première lecture de la littérature Russe, je ne saurais donc dire si ce style est particulier à Dostoïevski ou à la littérature Russe en général. Ce style permet de procurer un peu du rythme au roman et en facilite donc la lecture, qui aurait été, sinon, fort ennuyeuse et m'aurait sans doute conduit à un abandon…
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C'est un grand livre, qui dit beaucoup de choses et les exprimes à merveilles à travers son écriture de l'intrigue, mais j ai eu du mal avec le style quand même....

Le problème, avec les auteurs qui écrivent bien, est leur tendance à écrire beaucoup. Dostoïevski n'échappe pas à cette règle. Il y a des passages nombreux, mais fort longs qui n'apportent rien à l'intrigue, à la psychologie des personnages, à l'histoire ou géographie, à la sociologie ni à rien du tout. Enfin si, ça a apporté quelques troubles à l'auteur puisque ça a paru en feuilleton... Après, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est un bon bouquin.