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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Simon et Gloria vivent avec leurs parents à Dublin. Ils ont un oncle qu'ils adorent, oncle Ben. Un jour leurs parents annoncent qu'Oncle Ben va venir vivre avec eux, "le temps que les choses s'arrangent pour lui". Oncle Ben a des soucis à cause de la récession qui ravage le pays. Les chiens de la ville ont senti le vent venir avant tout le monde, ou plutôt le Grand Chien Noir. Une drôle de chose arrivée dans la nuit, "dans un nuage - en fait c'était lui, le nuage". Une drôle de chose qui "prit peu à peu la forme d'un chien et la forme de chien devint un chien". Rien à voir donc avec les sarcastiques chiens de Dublin (oui, "les chiens, surtout à Dublin, sont facilement sarcastiques. Vous n'avez qu'à bien écouter leurs aboiements, en particulier le matin, vous verrez") !
La vie familiale de Simon et Gloria va être chamboulée : Gloria doit partager sa chambre avec son grand frère et dormir sur un matelas à même le sol. Même si elle adore Oncle Ben, son lit et sa chambre lui manquent ; Simon n'apprécie pas trop de devoir dormir dans la même pièce que sa petite soeur, même si c'est quand même bien rassurant pour un gamin qui a peur du noir. Oncle Ben est triste, leurs parents semblent inquiets. Les soirées se remplissent de chuchotements et de murmures. Les deux gamins tentent de percer le mystère de tout cela et un jour, ils entendent leur grand-mère déclarer que "le Grand Chien Noir de la Dépression s'est installé sur les épaules" de Ben. La grand-mère n'en est pas à sa première rencontre avec ce chien là, mais elle ne l'a pourtant jamais vu aussi féroce et virulent. Toute la ville est atteinte : le Grand Chien Noir a tout simplement volé le coeur à rire de Dublin.
Les enfants se sauvent dans la nuit pour attraper le Grand Chien Noir et récupérer le coeur à rire de la ville. C'est le début d'une trépidante aventure, fantastique à souhait mais dans un contexte très réel et contemporain. L'occasion d'un road trip dublinois nocturne peuplé de mots aux pouvoirs magiques, de rires, de frissons et d'animaux qui parlent.

Les vrais animaux de Dublin, qu'ils soient sauvages ou domestiques sont tous adorables.
Il y a Fang, un gentil bâtard énorme mais inoffensif. Fang est un chien "trop content" pour être le Grand Chien Noir. Il a une manière bien particulière de manifester son enthousiasme (allez, je le dis : il pète) ! Un chien anglais ne ferait jamais ça, mais n'oubliez pas, vous êtes à Dublin !

Et quand on est à Dublin, on ne peut pas faire l'impasse sur les mouettes, à moins d'être sourd et aveugle. de vrais petits soldats qui aideront Simon et Gloria, et tous les gamins de la ville qu'ils entrainent dans leur aventure, à combattre le Grand Chien Noir de la Dépression.

Au Zoo de Phoenix Park, on croise Kevin le suricate sautillant qui encourage tout ce qu'il peut les gamins.

On rencontre même un troll, sous le pont de bois de Bull Island, dont le Grand Chien Noir a déprimé sa maman !

Les animaux et les enfants sont les héros de Roddy Doyle. Grâce à eux, le lecteur se paie de bonnes tranches de rire dans une cavalcade nocturne un peu loufoque, qui semble sans fin, à travers les rues de la ville, puis les docks, la plage, Clontarf... (il y a même un gentil faux vampire dans l'équipe!).

Et puis il y les batailles de mots magiques, presque dignes d'un bataille de Clontarf !
Le mot magique le plus célèbre en Irlande est traduisible par Génial (en VO, brillant), que les Irlandais vous servent à toutes les sauces et toutes les occasions. Un mot chargé d'optimisme et d'humour, un mot qui fait rire, qui illumine la vie les visages. C'est LE mot des enfants de Dublin pour combattre le Grand Chien Noir. le mot qu'ils vont hurler et brailler dans les rues noires. Un mot chargé d'énergie positive et de joie de vivre que le Grand Chien Noir de la Dépression déteste. Un mot qui les entraînera à faire des concours d'expressions loufoques pour garder le moral.

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Le Grand Chien Noir, son expression à lui, est tout le contraire de "génial" : c'est "Bons à rien", "nuls" . L'insulte pour tenter d'atteindre psychologiquement les gens qui finissent par croire, effectivement qu'ils le sont. L'expression consacrée pour tuer. Une expression noire, méchante, toute moche. A l'image du Grand Chien Noir

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Un roman bourré d'humour, joliment illustré qui fait la part belle à l'avenir de l'Irlande : les enfants.



Un roman original dans sa conception, un peu foufou - mais ça c'est totalement irlandais ! Une belle manière d'expliquer la crise économque aux enfants, avec humour et une touche d'optimisme non négligeable. Un roman dublinois d'ailleurs dédié aux mouettes de Dublin.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à retourner visiter Dublin pour la énième fois, et à écouter attentivement tous les chiens, les mouettes, les flamants roses et les suricates...

Il se trouve que j'avais acheté ce roman avant même de savoir qu'il serait publié en France. Je l'ai donc lu deux fois et je me suis éclatée deux fois, comme une gamine !
Roddy Doyle vous donne le coeur à rire, le coeur à rire de Dublin !

Un joli livre jeunesse pour la rentrée littéraire.

A lire de 10 à 110 ans.
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J’ai terminé ce roman vendredi 13 en soirée, juste avant que ne démarre le cauchemar à Paris.

A la Poursuite du Grand Chien Noir est un roman jeunesse légèrement fantastique dont l’histoire se situe à Dublin, et qui aborde avec humour un sujet grave de société. Le tigre celtique a rugi durant quelques années glorieuses, puis la crise a tout balayé. Beaucoup de gens en Irlande ont perdu leur travail, leur maison, leur santé aussi : « Le Grand Chien Noir de la dépression avait envahi la ville de Dublin. […] C’était affreux d’observer sa façon de se fondre dans l’air et de se glisser dans les maisons. De voir comment il était capable de faire changer l’humeur, de tuer les rires et d’effacer les sourires sur des visages qui souriaient pourtant depuis toujours. Il savait aussi transformer les rêves les plus doux en cauchemars. »

Ce Grand Chien Noir a volé le cœur de Dublin, « le cœur à rire ».

Ce livre à l’humour omniprésent – cet humour irlandais que j’adore – et superbement illustré en noir et blanc, prend une plaisante dimension fantastique : les enfants de Dublin vont, aidés par les animaux de la ville, tous ensemble le temps d’une très longue nuit, se mettre en chasse de ce monstre.

« Et c’est alors qu’ils le virent. Un nuage. Un lourd nuage noir, très bas, plus bas que les toits des maisons, [qui] a la forme d’un chien. […] Plus il reculait dans la rue et plus sa forme de chien devenait visible. Deux triangles de brume sombre évoquaient des oreilles. »
« Il faisait froid. C’était un froid vivant, comme un animal invisible qui se frottait contre eux. »
« Le Chien venait à leur rencontre. Ses yeux étaient deux cavernes obscures. Aucune lumière à l’intérieur, pas la moindre étincelle. »

Moi aussi vendredi soir, j’ai vu le Grand Chien Noir et j’ai senti le froid qu’il distille, un cousin peut-être : celui de la peur.

Ce Grand Chien Noir de la dépression à Dublin, seuls les enfants peuvent le combattre. Car ils sont le rire, l’espoir, l’avenir.
« — Vous voyez ? dit le rat. C’est pour ça que le Grand Chien Noir vous déteste.
— Mais pourquoi ? demanda Alice.
Elle n’avait encore jamais parlé à un rat.
— Parce que vous êtes en train de rire quand vous devriez pleurer. »

A l’aide du mot magique « Génial ! », ils vont se battre contre la Bête. (Génial, « Brilliant » en anglais, qui est aussi le titre original de ce roman). « Génial », c’est le mot préféré de la ville de Dublin. Tout le monde là-bas dit Génial, tout le temps, « au moins vingt-sept fois par jour ». Mais les dublinois avaient-ils déjà remarqué qu’en plus d’être un mot « vraiment chouette, [qui crépite] en sortant de la bouche », « Génial » a aussi des pouvoirs magiques ? C’est Gloria qui le réalise la première, en traversant une ruelle obscure avec son frère Simon, au tout début de leur escapade (eux, c’est leur oncle Ben qu’ils veulent sauver, sur les épaules duquel s’est assis le Grand Chien Noir quand il a perdu son emploi, puis sa maison) :
« — Je pourrais marcher sur un truc dégueu.
— Géniaaal ! dit Gloria.
Le mot éclata au-dessus de leur tête et remplit le passage d’une douce lumière dorée, qui les fit sursauter. »

Tous ensemble ils vont vaincre le Grand Chien Noir.

Alors nous aussi utilisons la recette de Roddy Doyle pour lutter contre tous les Grands Chiens Noirs ! En ces jours sombres mes amis, tous ensemble fraternisons, rions, et découvrons les pouvoirs magiques du mot Génial ! Géniaaal ! GENIAL !!!

Car oui en un mot ce livre l’est ; génial !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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La récession économique accable les habitants de Dublin, qui perdent leur emploi, parfois même leur maison. le constat devient le même sous tous les toits, les adultes sont désespérément tristes et déprimés. La situation est grave… Lorsque Simon et sa petite soeur Gloria entendent leur grand-mère parler de Grand Chien Noir de la Dépression qui se serait abbatu sur les épaules de leur oncle Ben, ils décident de prendre les choses en main et de chasser ce chien. Alors qu'ils parcourent les rues de Dublin à la poursuite de l'animal, ils sont bientôt rejoins par tous les enfants de la ville qui, comme eux, ont quelqu'un a sauvé du Grand Chien Noir, un frère, une mère, un père… Ensemble ils vont tout faire pour récupérer le Coeur à Rire de la ville dans une course poursuite extraordinaire.

Difficile de ne pas penser au Sinistros d'Harry Potter, ce grand chien noir censé être signe de mauvais présage ou de mort lorsque l'on voit la couverture de cet ouvrage et c'est ce qui m'a attiré. Roddy Doyle exploite le mythe du Grim (en anglais) pour expliquer aux enfants les effets de la crise économique. le texte, en arborescence, est rythmé par une course poursuite à travers les rues de Dublin où la coopération, la persévérence et l'espoir sont mis à l'épreuve avec beaucoup d'humour et un petit côté fantastique. Un livre formidable pour aborder un sujet grave avec légereté.
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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