Pas d'amour sans amour

Je sais que le roman est une façon pour l'auteure de parler plus en profondeur d'un sujet qui lui tient à coeur : « la génération qui a lutté pour son indépendance sexuelle, sociale, intellectuelle » mais je suis passée complètement à côté.

C'est écrit à la première personne. Eva, nous raconte donc son parcours. L'ennui c'est que j'ai trouvé ça décousu. On passe du présent au passé sans même sauter de paragraphe alors des fois je perdais le fil.

Comme ce passage où elle rencontre un homme, l'invite à se joindre à un dîner et là sans sauter de ligne, on est après le dîner où il la raccompagne sans que rien ne se passe et, chapitre suivant, elle est en couple avec lui. C'eut été intéressant de savoir comment ça s'est passé et à quel moment.

Le roman est présenté comme « une comédie de moeurs drôle et décontractée », erm… Je n'ai pas trouvé. D'abord je n'ai souris qu'une fois à une vanne, le reste du temps j'ai trouvé qu'on était très loin de la comédie tant Eva a l'air déprimée. Déprimée de devoir se justifier ou se battre parce que c'est une femme et de ne pas trouver un homme bien qui saurait l'aimer vraiment. Il faut dire qu'elle fait très snob et qu'elle n'est pas cohérente dans certaines de ses attitudes. La scène qui m'a laissée le plus perplexe est celle dans la maison de campagne que l'un d'eux retape. J'ai pas compris sa réaction et c'était la goutte d'eau.

Je m'attendais à plus d'humour et aussi plus d'amour. Il y en avait, mais vu la couverture et la 4e de couv, je pensais à une relation amoureuse. Là c'est surtout entre Eva, sa soeur et sa mère, malgré leurs prises de tête.
Je m'attendais aussi à une héroïne plus rentre dedans. Je la trouve passive et du genre à faire toujours les mêmes erreurs :/

La fin je l'ai vue venir à des kilomètres et la tournure ne m'a pas séduite du tout.

En résumé, ce n'était pas un roman pour moi. Dommage !

Bisous
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Une lecture différente, intéressante et quelque peu décousue par sa façon d'être présentée.
Cette histoire est écrite sous le forme d'un journal intime avec une histoire chronologique dans le temps mais composée de chapitres qui ne se suivent pas forcément.

Nous suivons la vie d'Éva, une femme de 40 ans qui se trouve à un tournant de sa vie. Nous découvrons spécifiquement sa vie sentimentale inexistante depuis quelques années mais, à l'aide de flasha back étudiés, nous constatons que ses amours ont toujours été chaotiques et pour cause les exemples désastreux qu'elle a pu avoir durant sa jeunesse.
Sa génération de mai 68 la pousse dans une image forte proclamant l'indépendance sous toutes ses formes afin de ne montrer aucune faiblesse exploitable.
Être une femme n'est pas une tare mais la moindre faille incite certains hommes a profité surtout lorsqu'il est question de sentiments. Être égaux ne signifient pas être tous identiques.

Un récit d'un grand réalisme, qui bouscule les moeurs, prônent l'indépendance mais qui montre une seule et unique vérité: l'homme, la femme, n'est pas fait pour être seul et c'est cette unique constatation que prenne certain en excuse pour toutes fourberies.
Des émotions suggérées par mots, silences et situations permettent une identification au personnage des plus vraie, pour celles que cela interpellent.

Malgré une vie riche, indépendante et satisfaisante, sans amour, physique et émotionnel, nous ne sommes rien. L'Homme a besoin de sentiments et de contacts pour exister pleinement.

Une lecture intéressante, une découverte surprenante et une histoire recherchée à laquelle je n'ai pas forcément adhéré mais qui saura trouvée son public, j'en suis sûre ☺️