L'enfant du train

Un roman qui met la mère au centre de cette histoire.
Un roman qui met l'amour pour un enfant en avant, une mère biologique et une mère adoptive peuvent-elle ressentir le même amour ?
Un roman qui parle d'actes d'amour, de sacrifice et d'abandon. La douleur de la perte, cet arrachement qui brise le coeur. Est-elle mesurable, est-elle capable de décupler les forces pour simplement rester vivant et vivre encore et encore ?
Un roman qui parle du choix d'un enfant, de ses décisions propres, de son libre arbitre, de son envie de liberté, de l'amour castrateur qu'il peut subir.
Un roman qui parle de la place du père, de cette ombre qui suit son enfant, qui le protège et qui est la main posée sur l'épaule de la mère.
Un roman qui évoque le déracinement, le besoin de reconstruire, les secrets à enfouir.

Un roman qui a tout pour plaire, avec un thème que je n'avais jamais encore lu, mais j'ai été déçue. J'aurai voulue crier avec Charlotte, mais aucun son n'est sorti de ma bouche. J'aurai voulu pleurer avec Sarah, mais aucune larme n'a coulé. J'aurai voulu ressentir la force de cette incroyable histoire, mais je n'ai que rarement tressailli.

Alors pourquoi ? Je pense que je n'ai tout simplement pas aimé la plume de Ruth Druart, ni la temporalité proposée. En finissant ce roman j'avais envie de le remettre dans un ordre différent pour m'assurer qu'enfin il allait me caresser. Car ce livre mérite d'exister, mérite d'être lu, mérite son succès. Je suis presque en colère contre lui, car il m'a apporté de nombreuses frustrations. Il y a aussi beaucoup d'incohérences rapprochées dans ce livre : "Sam toujours endormi dans mes bras [...]Je le pose sur le lit où il s'endort sans un murmure." Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Je suis peut être trop pointilleuse, mais ça me provoque des tiques incontrôlables qui me gâche mon moment lecture...

Mais je ne peux pas vous dire que d'un autre côté j'ai été touchée par Jean-Luc, cet homme qui se cherche, qui veut combattre mais ne trouve pas le moyen d'y parvenir et qui va être ce héro invisible. Cet homme qui va aimer plus que tout, qui va ressentir sa nouvelle paternité, qui va bousculer sa vie pour protéger, pour se libérer, pour aimer. Et si j'avais à choisir, je pense que j'ai été au final plus proche de Charlotte que de Sarah malgré la tragique vie de cette dernière.

Au coeur de cet ouvrage, le choix ou le non choix, ces décisions cruciales que l'on doit faire en une fraction de secondes et qui va bousculer son existence et qui auront de lourdes conséquences. J'ai aimé que Ruth Druart ne juge pas, ne prenne pas parti pour les uns ou pour les autres. Cette justice aveugle qui ne prend pas tout en compte. Cet amour aveugle autant pour Charlotte ou pour Sarah, envie d'individualisme à l'excès pour son propre bien pour son propre amour.

Oui, même si je suis déçue par la forme, je ne peux être déçue par le fond. Je ne peux pas m'empêcher de repenser encore et encore à cette histoire. Si j'avais été Sarah, si j'avais été Charlotte comment j'aurai réagi ? Etant moi-même mère, aurai-je pu, aurai-je dû, aurai-je voulu, aurais-je ...

Une histoire qui marque indubitablement, et qui, maintenant avec un peu de recul, m'a sûrement beaucoup plus touchée que je ne l'ai cru en refermant ce roman.
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Un beau roman qui fait réfléchir et ne laisse pas indifférent.

Comment peut-on vivre ou plutôt survivre après Auschwitz ?

Comment approcher son enfant, que l'on a confié à un inconnu pour le sauver de la mort, après neuf ans de séparation?

Quelles réactions pour un gamin choyé par des parents de substitution en Amérique, qui du jour au lendemain doit rejoindre ses parents biologiques qu'il ne connaît pas , parler une autre langue qu'il ignore et aborder une culture dont il n'a aucune idée ????

Quel sacrifice feront les parents biologiques pour que leur petit garçon adoré retrouve le goût à la vie ?

A découvrir.

Santa Cruz , États-Unis 1953
Jean-Luc, Charlotte et leur fils Sam s'apprêtent comme tous les matins,mais aujourd'hui deux hommes frappent à la porte et demandent à Jean-Luc de les suivre à l'hôtel de ville sans plus. Cela fait neuf ans qu'ils ont fuit Paris qu'ils ont fuit la guerre.
📚 Neuf ans plus tôt Paris sous l'occupation allemande.
Sarah et David un jeune couple juif se fait arrêter, venant tout juste d'accoucher,Sarah décide de confier son bébé Samuel à un inconnu lors d'un arrêt du train qui part pour Auschwitz.
Elle le sent cet homme peut sauver Samuel des camps de la mort.

Un livre assez touchant, qui nous présente certains traits de l'histoire tout en restant centré sur les relations familiales. Une belle leçon sur l'amour entre parents et enfants.
Ce livre se lit facilement, bien qu'un peu long sur certains passages, on se laisse prendre.

Bon roman, mais il ne faut surtout pas lire les résumés sous peine de perdre beaucoup d'intérêt à la lecture. L'histoire se passe pendant l'Occupation allemande en France. Je ne parlerai donc pas de l'intrigue. Ceux qui ont lu plusieurs oeuvres sur le sujet ne trouveront rien de bien neuf dans les descriptions de ce temps… N'empêche que je l'ai lu rapidement. Cela tient à l'attachement que j'ai eu aussitôt pour les personnages et le désir de savoir qui était le plus fort. Il y a un beau questionnement aussi sur la parentalité et l'identité, ce qui la fonde et la fait. Un beau moment de lecture donc avec quelques émotions en prime…

Ce livre me fait penser à "La plus précieuse des marchandises" de Jean-Claude Grumberg.
La situation dans laquelle se retrouvent les parents adoptifs de Sam ne peut trouver de solution qui puisse rendre heureux chacun des parents et l'enfant. Un choix inhumain à devoir opérer. le sacrifice des parents biologiques de laisser leur fils dans sa famille adoptive est déchirant, inhumain. Ayant vécu 9 ans auprès de ses parents qu'il croyait être ses vrais parents il est inimaginable de l'arracher à eux et Sam à ceux qu'il a toujours considéré comme ses vrais parents.
C'est un roman élaboré en rassemblant de très nombreuses informations. Une situation qui aurait pu se présenter pendant la guerre.
Bien écrit et très prenant car on a le sentiment de vivre ce qui a été réellement vécu.
Apprendre qu'en définitive ce n'est pas une histoire vraie mais créée de toutes pièces a un peu déforcé mon jugement. Je me suis sentie trompée, abusée et déçue. Mais je reconnais que l'histoire, si on peut appeler ceci une histoire, terme vraiment léger pour ce qu'elle représente, est très bien menée et à part certains moments, pourrait être plausible.

Une bien jolie découverte ! Même si l'écriture paraît parfois plutôt terne, j'avoue que l'histoire elle m'a totalement emballée. C'est très touchant, ça montre jusqu'où l'amour maternel peut aller et encore plus en des temps bien difficiles. À découvrir.

Je l'ai lu d'une traite (entre autre parce que je l'avais offert à ma soeur, que j'étai chez elle et qu'il fallait que je finisse le roman avant de partir !), et j'ai beaucoup aimé, même si j'ai crisé vers la fin (no spoil). C'était inattendu. Mais beau. Mais inattendu.

Sarah et David, couplé juif pendant la guerre vont être déportés vers les camps de la mort. Décision terrible, Sarah confie son tout petit bébé , Samuel, a un cheminot de Drancy juste avant de monter dans le train, Jean Luc. Alors il protégera sans faille ce bébé. Il faire la France avec sa fiancée charlotte. Recit sur la déportation avec toute la dureté
Ils traverseront la France pour s'expatrier enfin aux États-Unis avec leur bébé. Ils couleront des jours heureux en famille et aiment vraiment le petit Samuel comme leur fils. Mais c'est sans compter sur Sarah et David qui se sont battus pour ne pas mourir grâce à leur fils. Après la guerre ils chercheront désespérément leur petit Samuel. C'est quand Samuel a 9 ans qu'ils le retrouvent et veulent enfin le récupérer. Mais même si on aime imme sèment son enfant, celui ci reconnaît il ses parents biologiques comme un père et une mère.
L'histoire est dure, déchirements terribles pour ces 2 couples, souffrance extrême de Samuel. Je ne sais pas bien si cela se passerait comme ça, je pense qu'il y aurait plus de préparation pour l'enfant.

Ce roman a été une excellente lecture. La période de la seconde guerre mondiale est la période de l'Histoire que j'aime lire et le thème de ce récit est différent de tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici. J'ai donc beaucoup aimé découvrir cet aspect mais il est à noter cependant que c'est une fiction, l'auteure a imaginé le pire scénario possible et je reste un peu septique sur la crédibilité de cette histoire. Ça n'enlève rien à la qualité de ce récit cependant.

Le récit alterne l'année 1944 où furent deportés Sarah et David à Auschwitz avec l'année 1953 où nous suivons Jean-Luc et Charlotte aux États-Unis où ils élèvent Sam, l'enfant de Sarah et David que ces derniers ont préféré abandonner dans les bras de Jean-Luc avant de monter dans le train de déportation.

Le récit ne se concentre donc pas tant sur leur déportation même si nous vivons leur quotidien dans ce camp de la mort mais plus sur le thème de l'amour parental et de ses limites ainsi que l'identité culturelle.

Alors bien sûr cela serait réducteur de résumer cette histoire qu'à cela car nous allons aussi assister aux prémices de l'arrestation de Sarah et David et ensuite traverser la France aux côtés de Charlotte, Jean-Luc et Samuel le nouveau né.

L'histoire est touchante du début à la fin car il est tout aussi insoutenable d'assister à la déportation de ces juifs dans ces trains bondés qu'à la séparation de cette mère avec son enfant qui vient tout juste de naître.

En parallèle Charlotte et Jean-Luc qui ont réussi à fuir la France avec ce bébé vont neuf ans plus tard devoir faire face à un drame qu'ils n'avaient pas du tout vu venir. Et le petit Sam n'en sortira pas indemne non plus…

Si vous aimez lire cette période de l'histoire je vous conseille vivement ce livre qui m'a captivée.