Mila est une jeune fille de treize ans, son quotidien est rythmé par ses cours de danse avec un professeur réfugié, ses jeux avec sa meilleure amie Sarah, ses disputes avec son oncle, mais aussi par les coupons de rationnement, le manque de nourriture, la censure et la maladie de son frère. Depuis qu'un dictateur est au pouvoir, les conditions de vie des habitants d'un petit pays de l'Est de l'Europe se sont considérablement détériorées. Lucian, l'oncle de Mila, rêve de liberté, de démocratie et de justice, mais il ne se doute pas une seule seconde que c'est sa nièce qui sera le déclencheur d'un mouvement vers la liberté.
J'ai trouvé cette lecture sublime, une ode à la liberté, on est parfois tenté de perdre foi en l'humanité lorsque l'on voit la cruauté de ce dictateur, mais en voyant la force de caractère de Mila et tout ce qu'elle a pu accomplir du haut de ses treize ans, ainsi que le soutien qui lui a été accordé, c'est le contraire qui s'opère. Bien que cette histoire résonne particulièrement à l'époque actuelle, je trouve intéressant le fait que le nom du pays dans lequel elle se déroule n'est jamais évoqué autrement que par un pays l'Europe de l'Est, car en vérité, il pourrait s'agir de n'importe quel pays, personne n'est à l'abri de la tyrannie.
Il est certes évident que Mila a été utilisée à des fins de propagande par les différents partis, mais la dureté de la réalité qui est la sienne a fait que malgré son jeune âge elle a été capable de réaliser ce qui se passait sous ses yeux, elle a su voir ce qui était « juste » et choisir sa voie.
J'ai également été charmée par la plume de
Mélanie Dubreuil, par sa sensibilité. J'ai aimé l'alternance des points de vue, qui donnent une certaine dimension à l'histoire et la rendent plus « réelle ». Je tiens à souligner que malgré les terribles événements relatés dans le livre, je trouve qu'on ne tombe jamais dans le sanguinolent ou l'horreur, le livre peut donc être lu par un public plus jeune (adolescents).
Je souhaitais terminer sur cette citation, pleine de sens ;
« Il y a bien des manières de se battre, vous savez ».