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EAN : 9782073035455
Gallimard (07/03/2024)
4.16/5   68 notes
Résumé :
Heim Hochland, en Bavière, 1944. Dans la première maternité nazie, les rumeurs de la guerre arrivent à peine ; tout est fait pour offrir aux nouveau-nés de l’ordre SS et à leurs mères « de sang pur » un cadre harmonieux.
La jeune Renée, une Française abandonnée des siens après s’être éprise d’un soldat allemand, trouve là un refuge dans l’attente d’une naissance non désirée. Helga, infirmière modèle chargée de veiller sur les femmes enceintes et les nourriss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Parmi les idées saugrenues et aberrantes de l'Allemagne nazie, figure sûrement leur création d'une association visant la naissance d'enfants aryens purs, dignes de la race des seigneurs. Cette association, qui porte le nom de "Lebensborn" ou Source de vie, fut créée dès le 12 décembre 1935. Elle ressortait sous le haut patronage de l'horrible Reichsführer-SS, Heinrich Himmler, né le 7 octobre 1900 à Munich, grand manitou de la redoutable Gestapo, qui s'est suicidé à Luneburg, en Basse-Saxe, le 23 mai 1945.

La plus célèbre enfant de Lebensborn est incontestablement Anni-Frid Lyngstad, chanteuse du groupe ABBA, née le 15 novembre 1945 près de Narvik en Norvège, comme une des 12.000 enfants de mère norvégienne et père allemand. Ce n'est qu'en 1977 que Frida a rencontré son père naturel, le sergent Alfred Haase, Allemand et marié.

Sur le "programme" Lebensborn existe une multitude de livres, documentaires, films, séries télévisées et même un jeu vidéo "Mon enfant Lebensborn".
Il y a entre autres les ouvrages de Will Berthold (1958), de Georg Lilienthal (2003) et le plus connu "Lebensborn, la fabrique des enfants parfaits" de Boris Thiolay de 2014.

Les inspirateurs théoriques de ce phénomène curieux ont été essentiellement le Français Arthur Comte de Gobineau (1816-1882) avec son "Essai des inégalités des races humaines" de 1853 ; le Britannique Houston Stewart Chamberlain (1855-1927) avec "La Genèse du XIXe siècle" ; et l'Allemand Alfred Rosenberg, le philosophe du Parti Nazi, né en 1893, condamné à mort lors du Procès de Nuremberg et pendu le 16 octobre 1946.

Je m'excuse si j'ai été un peu long à présenter l'arrière-plan du merveilleux roman de ma compatriote, Caroline de Mulder. Pour nos jeunes lectrices et lecteurs, j'ai pensé que mon petit résumé, mettrait cependant davantage les qualités de ce roman en relief.

Au Heim Hochland, le premier centre de l'association Lebensborn à Steinhöring, en Haute-Bavière à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Munich, sous la direction de l'Oberführer (colonel) dr. Georg Ebner (1892-1974), l'ancien toubib de la famille Himmler, l'auteure nous présente ses protagonistes principaux, début décembre 1944, à l'occasion de la visite de l'affreux Himmler pour une cérémonie de "Namengebung" qui, au lieu de baptême chez nous, consistait à donner un nom et un parrain à un nouveau-né de façon à l'admettre dans la communauté nazie.

Ainsi, nous faisons donc la connaissance de l'adolescente Renée, originaire de Caen en France, qui attend un bébé de celui qu'elle croit être son grand amour, le soldat allemand Artur Feuerbach, à qui elle "pense tout le temps,... même sans y penser".
Un amour de jeunesse prohibé, qui lui a valu d'être chassée de chez elle et tondue.
Elle écrit aussi des lettres d'amour à son Artur, qui est quelque part sur le front et ne répond jamais à ses billets doux.
Dans le doute, mais plein d'espoir, notre Renée fait des sacrés efforts pour apprendre, en attendant, la langue de Goethe.

Autre personnage attachant : "Schwester" ou soeur Helga, un monument vivant d'humanité, qui dans cet enfer essaie d'aider ses pauvres jeunes mères avec leurs bébés et les futures mamans dans leur grossesse, tout en se chargeant des tâches administratives du docteur Ebner, son chef.

J'arrête là mon synopsis, pour avouer mon honte que l'auteure de ce remarquable récit m'était complètement inconnue, c'est d'autant plus grave que Caroline de Mulder est née dans la ville de Gand, où j'ai fait mes études secondaires, quoique quelques années avant sa naissance en 1976.

Je regrette qu'à cause d'un arrêt de coeur, mon cardiologue m'a interdit les grandes distances, car j'aurais vraiment aimé me rendre à Paris, le 26 avril prochain, pour la rencontre avec Caroline de Mulder, organisée par Babelio et l'éditeur Gallimard, l'entendre présenter son oeuvre et surtout lui offrir mes sincères félicitations.
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L'eugénisme et ses dérives.

Himmler lance, dès 1935, l'idée d'une race pure et germanisable qui sera développée dans des maternités (il y en aura aussi en France et en Belgique).

Le Heinhockland (Bavière) dans lequel nous pénétrons par la plume de Caroline de Mulder dévoile tous les mécanismes de cette idéologie.
Chaque personnage évoqué est représentatif des conséquences de cette guerre destructrice jusqu'à l'impensable, le difficilement supportable, l'inimaginable que l'on n'arrête pas de découvrir.

Helga, l'infirmière en proie aux questionnements rapidement engloutis par son embrigadement.
Doutes, malaise, abandon à l'Ordre.
Renée, la française tondue, rejetée, en attente de la naissance du fruit d'un amour allemand qui n'a que faire d'elle.
Marek, passé par Dachau et réduit à une condition animale, travaillant à la constructions des bâtiments devant accueillir des enfants : le degré zéro de la vie.

Des futures mères, des "infirmières", un docteur dirigeant, des bébés, des très petits, des convictions, des regards différents selon l'origine de la mère (étrangères, filles mères, etc...), des règlements organisant la vie quotidienne et les soins aux enfants.

Des non-dits, des pensées détournées vers le pire, des pensées uniques non habitées personnellement et le danger qui en découle.
Un but : la pureté de la race et sa construction forcée, la création d'un nouvel être, "l'élevage" de futurs seigneurs de guerre.
Des enfants "triés", examinés sous tous les aspects possibles (les mères aussi), des grilles tueuses : le tri amenant l'exclusion et/ou la mort précédée parfois par d'atroces souffrances dues aux expérimentations médicales.

Et puis l'arrivée des Américains, la délivrance et l'anéantissement. La douleur qui n'en finit pas.

L'auteure nous offre cependant une fin plus humaine avec Marek qui laisse s'entrevoir l'espérance d'une humanité plus digne de ce nom mais, que de chemins encore à accomplir avec le poids de ce qui fut vécu.

Caroline de Mulder, par une écriture "scalpel", précise, sans fioritures, qui fait exister êtres et lieux, remue en nous émotions, larmes, révolte, nausées, apitoiement, tendresse douloureuse.
Un roman qui raconte une réalité sans nom où l'humain est englouti sous une idéologie abjecte.

Dire est nécessaire, ne pas oublier, rester vigilants, voilà les leçons à tirer de ce livre coup de poing et magistralement bien écrit.


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Nous sommes en Bavière en 1944, la fin de la guerre approche peu à peu. La première maternité nazie, Heim Hochland, semble préservée de tout, un grand parc, un étang, il ne manque de rien pour les futures mères et les nourrissons. Un hâvre de paix en apparence. Détrompez-vous, nous sommes dans un "camp de vie" à l'opposé des "camps de la mort", dans un Lebensborn, un programme imaginé par Himmler pour produire de futures recrues SS, pour créer une race aryenne pure.

C'est un roman choral où trois personnes s'expriment tour à tour.

- Renée, une toute jeune française qui a dû fuir sa Normandie natale, cette jolie rousse en a bavé, elle arrive tondue après avoir été exhibée, malmenée dans son pays pour être tombée amoureuse d'Artur Fuerbag, un soldat allemand dont elle est enceinte. Amoureuse, jeune, naïve, elle attend son enfant et pense à lui constamment, lui écrivant et attendant des lettres qui n'arrivent pas.

- Schwester Helga, est une jeune infirmière modèle qui veille sur les futures mères et les nourrissons. Elle est l'assistante administrative du docteur Ebner qui dirige le centre. Elle est inconsciente de la finalité du projet, se donne corps et âme dans son travail. C'est la seule à avoir un peu d'humanité. Elle rédige son journal et se pose des questions suite au dossier de Jürgen, un bébé un peu différent et sa mère Frau Geertrui.

- Marek Nowak est un prisonnier politique polonais. Il était à Dachau, il s'occupe à présent de l'entretien du parc et de la construction d'annexes au Heim. Il repense à sa femme et à son enfant qui aurait dû naître, cela hante ses pensées mais alimente aussi l'espoir.

Un récit parfaitement maîtrisé qui nous donne un point de vue essentiellement féminin, une véritable immersion dans un Lebensborn. On comprend bien la notion d'endoctrinement, le manque d'humanité lorsqu'un enfant ne répondait pas aux critères fixés, le sens du devoir mais aussi peu à peu des doutes, des interrogations par rapport à la finalité et la réalité du projet.

Un roman très visuel à la plume précise, sobre. Un récit bien documenté. On comprend que si on supprime une population, l'objectif est d'en recréer une autre, une race aryenne pure pour produire des recrues SS. L'inimaginable pourtant issu de la pensée d'Himmler. Des enfants enlevés, germanisés de force car racialement valables, des enfants sans identité, rejetés après la guerre car personne n'en voulait.

Ce roman nous montre la cruauté de l'âme humaine mais nous parle aussi d'espoir. J'ai beaucoup aimé la résilience de Marek. Je ne vous en dis pas plus, c'est un livre à lire absolument.


Ma note : ♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Imaginez un instant… vous vous trouvez témoin, en août 1944, de la vie quotidienne au sein du Heim (= Maison-Maternité) HOCHLAND, en ALLEMAGNE, première maternité dédiée au projet eugéniste fou des nazis et surtout de HIMMLER qui inaugure son ouverture en 1936. L'objectif de cette maternité est simple : faire naître le plus de bébés aryens pour « purifier » le peuple allemand et soutenir l'effort de guerre.

Caroline DE MULDER a choisi d'y raconter l'évolution de trois personnages : Renée, jeune française qui a vécu une aventure avec Arthur, soldat SS, ayant conduit à une grossesse et qui attend impatiemment son retour. A cause de cette amourette, elle n'a eu d'autre choix que de fuir la France après avoir subi l'épreuve humiliante de la tonte de ses cheveux roux.

Helga, ou plutôt Schwester Helga (soeur Helga) est une infirmière puéricultrice dont la mission consiste à assurer la bonne santé des futures mères et celles des nourrissons. C'est une jeune et belle femme qui a envie de bien faire. Elle est placée sous l'autorité d'un médecin qui l'intimide et dont elle recherche sans cesse l'approbation.

Marek est un prisonnier qui est passé par le camp de DACHAU et qui va servir de main d'oeuvre à la construction de l'agrandissement du Heim HOCHLAND. Il doit survivre malgré une faim coriace, les coups répétés, la peur de mourir, la peur de ne plus jamais revoir sa bien-aimée.

Dans un milieu où il faut correspondre au stéréotype de la femme discrète et docile, Renée l'étrangère va-t-elle réussir à s'intégrer ? Helga commettra-t-elle une faute en aidant une pensionnaire désespérée ? Bien qu'endoctrinée, va-t-elle prendre conscience de l'horreur à laquelle elle participe volontairement ? Marek va-t-il survivre au manque de nourriture et aux travaux éreintants ? L'espoir est-il permis ?

Si le choix d'alterner les trois personnages m'a un peu perturbée au début du livre parce que ça ne me laissait pas le temps de « faire connaissance », je me suis rapidement intéressée à leur devenir. On comprend très vite que les femmes ne sont perçues que comme des ventres dont le but est d'expulser le plus de petits aryens. Elles ne doivent commettre aucune « faute », n'exprimer aucune émotion « négative », se transformer en machines reproductrices, sans se soucier du devenir de leur progéniture qui appartient à l'ALLEMAGNE. C'est de l'inhumain dans une maternité car le projet eugéniste prime sur l'humain.

Durant toute la lecture, j'ai eu peur pour la vie des personnages. Peur pour Renée car malgré sa grossesse prometteuse, c'est une étrangère et son inadaptation au Heim pourrait bien lui causer de graves préjudices ; peur pour Helga, cette puéricultrice un peu « trop » empathique avec les pensionnaires ; peur pour Marek, simple prisonnier, ouvrier interchangeable.

Des Lebensborn, je ne connaissais que le nom sans trop savoir de quoi il s'agissait précisément. Je suis donc ravie de m'être immergée dans la vie de cette maternité, d'avoir pu essayer de comprendre ce qu'avaient pu vivre les futures mères, les bébés et même les infirmières au sein de cette mécanique intraitable et cruelle de ces jolies maisons où on aimerait passer des vacances.

Dans le même temps, j'ai lu Lebenborn d'Isabelle MAROGER, sur le même thème et qui a bien complété mon aperçu de cet horrible projet. J'en conseille la lecture également.
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Pour introduire le sujet terrible de ce roman, je vous invite à lire la critique de mon compatriote KIELOSA sur Babelio, qui a très justement résumé la génèse de ce projet nazi où la réalité dépasse toute fiction possible.
Un roman à lire absolument, celui d'une autrice belge, elle aussi.
Juste ajouter qu'en Belgique, une pouponnière d'Himmler a existé au Domaine de Wégimont, en province de Liège où j'habite.
Un endroit qui aujourd'hui est reconnu comme centre touristique situé dans un cadre de verdure, un parc de loisirs avec piscines chauffées.
Je ne le savais pas !?
C.De Mulder, jeune professeur de littérature et écrivaine, elle a déjà reçu des distinctions comme le prix Rossel en 2010 pour son premier roman :
"Ego tango".

Par de nombreux détails, elle raconte ces lieux de maternité situés dans un cadre de nature idyllique, loin de la guerre, où tout était orchestré pour élever avec grands soins les futurs défenseurs et combattants du 3ème REICH, avec toute l'hégémonie qui l'accompagne.
Les soldats allemands avaient pour ordre d'enfanter au maximum toute femme dans tous les pays conquis susceptible d'engendrer une future race, pure, aryenne.
Il n'est pas étonnant que le plus grand nombre de lebensborn soit crée en Norvège, jusqu'à 15 centres.
La Norvège, pays des vikings, peuples germaniques du IIème siècle.

Trois personnages parfaitement en phase avec L Histoire dans ce drame innommable, nauséeux :

Renée, rousse flamboyante, jeune française, naïve, séduite par un jeune soldat allemand, une tondue abandonnée.

Helga, une infirmière, toute investie de prendre soin des futures mamans et de leurs bébés. Elle obéit à la propagande.

Marek, un déporté polonais, jardinier du domaine, plus mort que vivant.

Ces trois personnages vont se croiser en Bavière en 1944 dans cette pouponnière nommée HOCHLAND.

Les différents chapitres retracent leur parcours qui va changer au fur et à mesure de la débâcle allemande.
Une écriture au plus près des sentiments humains dans cette horreur absolue de répugnance.
C.De Mulder trouve malgré tout les mots justes et je trouve son style remarquable, dépouillé et écorché.
Au fond du désespoir humanitaire comme encore aujourd'hui où tout se répète....un rai de conscience, de clarté !?
C'est à vous de voir.



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critiques presse (6)
LeSoir
12 avril 2024
Y a-t-il plus mignon, plus réconfortant qu’une pouponnière ? Sauf celle que décrit Caroline De Mulder dans son nouveau roman, La pouponnière de Himmler. Un lieu souvent appelé « Lebensborn », projet de triste mémoire destiné à préserver et améliorer la « race » aryenne.
Lire la critique sur le site : LeSoir
FocusLeVif
10 avril 2024
Caroline De Mulder offre un regard féminin inédit autour du projet nazi destiné à créer une race pure dans des foyers très particuliers.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LeMonde
08 avril 2024
L'écrivaine livre le glaçant roman d'une usine à aryens en 1944.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
26 mars 2024
L’autrice belge précipite le lecteur dans la première maternité du Lebensborn, concept imaginé et mis en œuvre par Heinrich Himmler à partir de 1935 pour assurer la pureté de la race aryenne et produire de vaillantes recrues pour la SS.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique
08 mars 2024
Le nouveau et bouleversant roman de l’auteure belge Caroline De Mulder, nous amène dans un projet des Nazis, terrifiant, invraisemblable et pourtant bien réel, inédit dans l’histoire de l’humanité, les “Lebensborns”. Des “pouponnières” pour sélectionner les bébés de pure race aryenne. Entretien.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
07 mars 2024
À Heim Hochland, en Bavière, l'horreur peut se dérouler dans le plus beau des décors.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Enfants abandonnés, enfants pris au hasard, enfants nés
dans les KZ, envoyés dans des camps de travail, dans des
camps de l’Office de rapatriement allemand, enfants de
mères déportées, de mères mortes ou vivantes, enfants de
parents rebelles, de parents expulsés, réinstallés, déportés,
exterminés. Enfants utiles et inutiles. Valables, non valables.
Faisant bonne impression, mauvaise impression. Soignés
ou stérilisés ou déportés ou morts.
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à la fin quand ils le lui ont pris il ne pesait plus
que trois kilos et des poussières. Chaque fois qu’elle soulève
un paquet de sucre ou de farine ou n’importe quoi d’autre,elle pense à lui, à ce qu’il pesait dans ses mains et dans ses
bras, au ressenti de ce poids-là. Et elle se demande combien
il pèse maintenant, que pèse donc ce qu’il reste de lui. Ça
l’obsède, elle ne pense qu’à ça et bien sûr elle n’en dit rien
à personne.
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Grâce à vous, chères mères, qui êtes vom besten Blut, du meilleur sang, et avez su choisir un partenaire de valeur supérieure du point de vue racial, il suffira de quelques générations pour faire disparaître de notre Allemagne toute trace de sang impur. Un siècle tout au plus. Nos Heime sont conçus pour qu’y naissent les plus magnifiques éléments de notre race : vos enfants. Notre religion, c’est notre sang.
Aussi, je vous remercie, chères mères. La maternité est la plus noble mission des femmes allemandes.
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Il lui dit qu’il va l’épouser. Il jure, sur son honneur. Sur son uniforme. Il jure qu’il l’aime, que c’est la première fois, et il pleure, peut-être aussi parce qu’il est très jeune et que sans doute il ne rentrera jamais chez lui. Elle dit d’accord, elle aussi, mais ils ne peuvent pas se marier. Pour le moment c’est impossible. Elle dit qu’ils vont attendre, la fin de la guerre. Elle l’attendra toujours, et elle aussi elle jure.
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— Nous aurons, d’ici trente ans, six
régiments de plus grâce aux Lebensborn. Mais nous ne pouvons pas accélérer le temps.
— Quelle injustice qu’un soldat meure en un instant et mette seize ans à grandir.
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Videos de Caroline de Mulder (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Caroline de Mulder
Caroline de Mulder publie "Manger Bambi", aux éditions Gallimard. Dans cette oeuvre littéraire, l'héroïne est une adolescente de 15 ans, surnommée Bambi, meneuse d'un gang de filles pratiquant le sugardating. Cette activité, pratiquée par des jeunes femmes, consiste à séduire des hommes d'âges mur via des sites web. En échange, elles sont entretenues financièrement par ces derniers.

Dans "Manger Bambi", le vice est poussé à l'extrême puisque la protagoniste pratique son activité avec violence et sang-froid, afin d'extorquer un maximum d'argent. Jusqu'au jour où les rôles s'inversent... Dans ce cinquième roman, à la fois sombre et beau, Caroline de Mulder aborde un sujet tabou : la violence féminine. 


Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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