AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,34

sur 28 notes
5
0 avis
4
2 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un véritable Festival batave et un bonne vieille virée de notre cher ami Ric (Hochet), journaliste à "La Rafale" (Paris)...

Voici un "road-movie" bédéesque et hollandais en ces années bénies 1967-1968, ces 44 planches d'une aventure initialement parue entre les pages de papier glacé (aux si délectables encres colorées) de l'hebdomadaire de "Tintin" sous-titré "Journal pour les jeunes de 7 à 77 ans".

On n'avait, en cet âge-là, point encore remarqué LA fameuse veste (lainage ou imitation, teinte blanche ponctuée de traits noirs), portée par-dessus son col roulé rouge et dont notre héros possédait deux exemplaires... pour les cas, bien sûr, où il doit se bagarrer ! C'est qu'il y avait souvent LA BAGARRE, justement, en ces temps-là... mais là, notre héros n'arrêtait pas de se prendre des coups de crosse sur l'occiput (et autres coups tordus)...

Nous n'avions pas non plus encore remarqué qu'un des gorilles du Consortium industriel (soi-disant menacé) ressemblait furieusement au jeune Dick ANNEGARN, génie blond hollandais des temps héroïques de "Bruxelles, ma belle..." (1974) : "Heum, déjà vu cette tête de cheval quelque part, mais où ? "... "Dick" [pourtant tout maigre] avec sa guitare sèche et ses lunettes rondes, est resté mon idole, quelque part ("Sacré Géranium", "Bruxelles", "Ubu", "Paladin braconnier", "Mireille", "Sécheresse", "Robert Callet", etc.) et on ne renie JAMAIS ses Maîtres en poétique...

Les docks nocturnes d'Amsterdam n'étaient plus hantés par les solides marins du bon Jacques BREL "nous" créant sa chanson éternelle face à ses fans à l'Olympia parisien en 1964 : à cette heure donc, plus personne pour "pisser comme je pleure sur les femmes infidèles" mais la poulie des grues de déchargement sournoisement balancée en va-et-vient vers le crâne de notre bon héros...

Il n'y avait point, hélas !, notre chère Nadine, nièce de son Tonton Sigismond Bourdon, qui attendra l'album n° 9 ("Alias Ric Hochet") pour faire son come-back [expression-clich'ton du temps de bien après les Yéyés] dans un trop petit rôle de figuration...

Il y avait heureusement le "TELEFERIQUE" bien signalé sur la signalétique routière de Namur (et c'est vallonné, vous savez, la Wallonie...) ; ce paradis des scènes cinématographiques avec ses nacelles oranges-et-blanches alternées avec des rouges-et-blanches circulant dans la nuit sans que l'on pense à arrêter le "jus" (par contre, électricité coupée pour Jean-Claude Dusse/Michel Blanc dans "Les bronzés font du ski" (1979) de Patrice LECONTE d'où "Etoileuuuu-des-Neîîîges" dument fredonnée...) : cela nous annonçait, au fond, le final somptueux et endiablé du carrousel du même téléphérique provincial de "Stroszek/ "La Ballade de Bruno" (1977) de Werner HERZOG, formidable hommage à l'acteur amateur asilaire Bruno Schleinstein...

Non, ce qu'il y avait de plus beau dans "Face au Serpent" (puisque le serpent c'est le Dollar, le dieu-fric trop souvent mal acquis : pas vrai, Mike Corleone ? pas vrai, Tony Montana ? pas vrai, notre "tsar" Poutine ?), ce n'était pas seulement la scène où Ric sous "sérum de vérité"/lavage de cerveau faillit appuyer sur la gâchette de son Browning face à son vieil ami de Commissaire Bourdon dans cette "nacelle" pour deux suspendue au-dessus du vide...

C'étaient tout simplement les péripéties clownesques (avant "Bo'Jo-the-Clown') de... "Western", ce cow-boy d'Amsterdam au Stetson toujours de traviole (comme ses grimaces), à l'accent canaille et aux rictus d'ordinaire psychopathe : la belle surprise de l'album... C'est qu'il nous multiplie comme des petits pains savoureux les passes d'armes et l'humour vache avec Ric (sur le mode "J' finirai par te faire la peau., mon gârs...", bien sûr...) Et ce jusqu'au duel à la Jesse James avec notre héros : juste deux pages avant la fin...

Sauf que "Western" n'a (bien sûr) pas tout à fait la classe de l'ambigu Tom Ripley/Dennis Hopper donnant la réplique à l'excellent Jonathan Zimmerman/ Bruno Ganz, personnage leucémique "encadré" par la belle Marianne/Lisa Kreuzer dans le chef d'oeuvre pictorialiste de Wim WENDERS, "Der Amerikanische Freund"/ L'ami américain" (1977) aux éclairages Edward-Hoppérien : "Hurrah for Master Robby Müller, for ever !"!!!

C'était là toute notre jeunesse... Messieurs TIBET et André-Paul DUCHATEAU étaient des graines de génies mais qui le sait (encore) ?

Alors, un grand et beau M... ! (définitif) aux tristes grincheux/blasés du "Meuh c'est dépassé, ringard (etc.)" et Vive Ric, tiens !!! :-)
Commenter  J’apprécie          230
Un bon épisode de Ric Hochet, avec un ennemi au visage bandé qui parvient à s'enfuir. le journaliste connaît ce personnage, mais ne le reconnaît pas.
L'histoire est angoissante, puisque Ric Hochet est a un doigt (sur la gachette) d'assassiner son ami le commissaire Bourdon.
Commenter  J’apprécie          90


Lecteurs (81) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}