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Un véritable Festival batave et un bonne vieille virée de notre cher ami Ric (Hochet), journaliste à "La Rafale" (Paris)...

Voici un "road-movie" bédéesque et hollandais en ces années bénies 1967-1968, ces 44 planches d'une aventure initialement parue entre les pages de papier glacé (aux si délectables encres colorées) de l'hebdomadaire de "Tintin" sous-titré "Journal pour les jeunes de 7 à 77 ans".

On n'avait, en cet âge-là, point encore remarqué LA fameuse veste (lainage ou imitation, teinte blanche ponctuée de traits noirs), portée par-dessus son col roulé rouge et dont notre héros possédait deux exemplaires... pour les cas, bien sûr, où il doit se bagarrer ! C'est qu'il y avait souvent LA BAGARRE, justement, en ces temps-là... mais là, notre héros n'arrêtait pas de se prendre des coups de crosse sur l'occiput (et autres coups tordus)...

Nous n'avions pas non plus encore remarqué qu'un des gorilles du Consortium industriel (soi-disant menacé) ressemblait furieusement au jeune Dick ANNEGARN, génie blond hollandais des temps héroïques de "Bruxelles, ma belle..." (1974) : "Heum, déjà vu cette tête de cheval quelque part, mais où ? "... "Dick" [pourtant tout maigre] avec sa guitare sèche et ses lunettes rondes, est resté mon idole, quelque part ("Sacré Géranium", "Bruxelles", "Ubu", "Paladin braconnier", "Mireille", "Sécheresse", "Robert Callet", etc.) et on ne renie JAMAIS ses Maîtres en poétique...

Les docks nocturnes d'Amsterdam n'étaient plus hantés par les solides marins du bon Jacques BREL "nous" créant sa chanson éternelle face à ses fans à l'Olympia parisien en 1964 : à cette heure donc, plus personne pour "pisser comme je pleure sur les femmes infidèles" mais la poulie des grues de déchargement sournoisement balancée en va-et-vient vers le crâne de notre bon héros...

Il n'y avait point, hélas !, notre chère Nadine, nièce de son Tonton Sigismond Bourdon, qui attendra l'album n° 9 ("Alias Ric Hochet") pour faire son come-back [expression-clich'ton du temps de bien après les Yéyés] dans un trop petit rôle de figuration...

Il y avait heureusement le "TELEFERIQUE" bien signalé sur la signalétique routière de Namur (et c'est vallonné, vous savez, la Wallonie...) ; ce paradis des scènes cinématographiques avec ses nacelles oranges-et-blanches alternées avec des rouges-et-blanches circulant dans la nuit sans que l'on pense à arrêter le "jus" (par contre, électricité coupée pour Jean-Claude Dusse/Michel Blanc dans "Les bronzés font du ski" (1979) de Patrice LECONTE d'où "Etoileuuuu-des-Neîîîges" dument fredonnée...) : cela nous annonçait, au fond, le final somptueux et endiablé du carrousel du même téléphérique provincial de "Stroszek/ "La Ballade de Bruno" (1977) de Werner HERZOG, formidable hommage à l'acteur amateur asilaire Bruno Schleinstein...

Non, ce qu'il y avait de plus beau dans "Face au Serpent" (puisque le serpent c'est le Dollar, le dieu-fric trop souvent mal acquis : pas vrai, Mike Corleone ? pas vrai, Tony Montana ? pas vrai, notre "tsar" Poutine ?), ce n'était pas seulement la scène où Ric sous "sérum de vérité"/lavage de cerveau faillit appuyer sur la gâchette de son Browning face à son vieil ami de Commissaire Bourdon dans cette "nacelle" pour deux suspendue au-dessus du vide...

C'étaient tout simplement les péripéties clownesques (avant "Bo'Jo-the-Clown') de... "Western", ce cow-boy d'Amsterdam au Stetson toujours de traviole (comme ses grimaces), à l'accent canaille et aux rictus d'ordinaire psychopathe : la belle surprise de l'album... C'est qu'il nous multiplie comme des petits pains savoureux les passes d'armes et l'humour vache avec Ric (sur le mode "J' finirai par te faire la peau., mon gârs...", bien sûr...) Et ce jusqu'au duel à la Jesse James avec notre héros : juste deux pages avant la fin...

Sauf que "Western" n'a (bien sûr) pas tout à fait la classe de l'ambigu Tom Ripley/Dennis Hopper donnant la réplique à l'excellent Jonathan Zimmerman/ Bruno Ganz, personnage leucémique "encadré" par la belle Marianne/Lisa Kreuzer dans le chef d'oeuvre pictorialiste de Wim WENDERS, "Der Amerikanische Freund"/ L'ami américain" (1977) aux éclairages Edward-Hoppérien : "Hurrah for Master Robby Müller, for ever !"!!!

C'était là toute notre jeunesse... Messieurs TIBET et André-Paul DUCHATEAU étaient des graines de génies mais qui le sait (encore) ?

Alors, un grand et beau M... ! (définitif) aux tristes grincheux/blasés du "Meuh c'est dépassé, ringard (etc.)" et Vive Ric, tiens !!! :-)
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C'est dans cet album qu'on apprend que Ric Hochet possède, au moins, deux exemplaires de son immonde veste blanche à mèches noires, qui ressemble plus à un tapis de bain qu'à du tweed. En plus, le blanc c'est salissant, mais sa veste est auto-nettoyante ! Si si !
J'ai également appris l'existence de l'expression "Buisson creux".

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Après avoir combattu un Caméléon, Ric Hochet s'attaque à plus fort : à un serpent ! Un Cobra ? Non, je dirais plus un serpent à sonnette sournois.

Ok, il doit juste s'opposer au syndicat du crime organisé qui veut déstabiliser les marchés boursiers européens en effectuant des attentats afin de racketter les hauts dirigeants de grosses sociétés.

A Paris, Lyon et Liverpool, des usines importantes ont déjà fait l'objet de sabotages criminels…Le deal est clair : si tu veux pas que je fasse sauteur ton usine où que j'y mette le feu, refile-moi des actions !

Les membres de ce groupe terroriste (paf, je suis fichée à la NSA !) arborent un tatouage à l'effigie d'un serpent.

Ni une, ni deux, un consortium hollandais, qui ne s'occupe ni de tulipes ni de fromage, mandate Ric d'une bien curieuse manière afin qu'il découvre celui qui est à la tête de cette organisation du crime.

Au quatrième attentat, Ric est capturé et séquestré… et je ne vous raconte pas la suite pour ne pas vous gâcher l'affaire !

Dans cette enquête policière, Ric Hochet est omniprésent et le Commissaire Bourdon joue les seconds rôles (comme d'habitude, presque).

L'intrigue est correcte et suspense entretenu jusqu'à la fin par des rebondissements qui ne sont, certes, pas très "plausibles", mais puisque nous sommes dans la bédé, tout est possible. Ça nous donne des scènes d'action à gogo et du punch au récit.

On se croirait dans un film de Bébél : les plans s'enchaînent très vite, cadrage total de l'action et sans répétition parce qu'il faut varier le plaisir du lecteur en lui proposant des plongées et contre plongées, des panoramas, des zooms,..

Ric donnera peut-être des coups mais recevra aussi le retour monnaie sur son billet parce qu'il va se manger des mandales en veux-tu-en-voilà !

Tibet nous la joue "ligne claire" et nous offre un travail de qualité. Les décors sont détaillés et donnent de la vie aux cases.

Pas son meilleur (à mon avis), mais un album correct !

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Bon, j'ai confirmation que Ric Hochet a acheté sa veste en au moins deux exemplaires, le premier ayant trinqué dans une bagarre, le second a vite suivi.
Je me demande aussi comment un garçon aussi sympathique peut finalement avoir des gouts aussi exubérants comme en témoignent ses Porches ou Volvos jaunes ou rouges ?

Quand à cette nouvelle aventure face au redoutable Serpent, elle est quand même un peu au-dessous de l'originalité des deux précédentes. Elle mesure son suspense mais finalement file très vite ! Mais il est vrai que depuis « Rapt sur Le France », les albums sont plus raisonnablement passés à une quarantaine de pages plutôt qu'à soixante.
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Gros coup de mou au niveau du scénario pour ce huitième tome de la série.
Je n'ai pas aimé cette histoire de chantage, j'ai trouvé que les enchaînements dans l'histoire ne se faisaient pas bien ou reposaient sur des ficelles un peu grosses, notamment quand Ric agit sous l'emprise de la drogue. le méchant n'est pas non plus bien identifié entre le serpent et le docteur, c'était plus clair avec Caméléon dans les tomes précédents.
Le seul intérêt de cet album réside peut-être dans le fait que l'on découvre que Ric possède 2 exemplaires de son horrible veste en cas de besoin…..
Et puis il y a toujours ce charme suranné avec des expressions totalement datées (comme buisson creux par exemple) qui nous font replonger dans la France des Trente Glorieuses. Cette BD en retire presque une valeur de témoignage historique.
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Un bon épisode de Ric Hochet, avec un ennemi au visage bandé qui parvient à s'enfuir. le journaliste connaît ce personnage, mais ne le reconnaît pas.
L'histoire est angoissante, puisque Ric Hochet est a un doigt (sur la gachette) d'assassiner son ami le commissaire Bourdon.
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Ric Hochet, journaliste à la solde de la police, enquête sur un groupe d'individus menaçant les industriels européens de leur fournir des actions en contrepartie de ne pas détruire leurs industries. Ric Hochet est approché par des hommes d'affaires sommés de fournir des actions. Il se rend à l'étranger pour enquêter.
Ric Hochet est une bande dessinée d'action typique des années 60-70. le personnage, physiquement, est digne de James Bond, costume, coupe de cheveux, bronzage, machoire carrée. le dessin est réaliste et travaillée. Les couleurs, par contre, sont simples, sans intérêt. le scénario est lui bien ficelée, même si beaucoup de rebondissements sont complètement irréels.
C'est une bande dessinée idéal pour les adolescents, trop compliqué pour des petits, pas assez pour des adultes. Ric Hochet est un héros parfait pour ceux qui adorent les polar en bande dessinée.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Côté pile... un tome très documenté sur les uniformes, les Pays-Bas, Amsterdam, la Belgique (évidemment).

Côté face...un nouveau "grand méchant" pas trop crédible, le Serpent, un syndicat du crime qui n'hésite pas à faire exploser des usines après avoir exigé une rançon, qui n'hésite pas à droguer Ric Hochet afin qu'il se rallie à cette pitoyable organisation du crime... car c'est LA drogue ultime, celle qui fait perdre tout contrôle, Mesmer avant l'heure, le pentothal total si je puis dire...

Cela élucubre beaucoup façon "Fantomas" (film de 1964 et BD de 1969... avec un Ric Hochet un brin Jean Marais qui n'hésite pas à sauter sur une cabine téléphérique. La fin en tire-bouchon prévisible afin de garder le méchant pour plus tard. Et ce méchant que Ric Hochet pense connaître... de quoi se replonger dans les tomes précédents pour essayer de deviner qui cela peut-il bien être...
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