Bernard Pivot - le Journal du Dimanche du 19 février 2012
Dès la première page, le lecteur comprend qu'
Arnaud Dudek n'écrit pas platement, qu'il a du style, un ton, de la fantaisie. Il nous parle d'un certain Martin Leroy, qui a "des amis assortis au tapis du salon". Voilà une jolie trouvaille qui nous fait penser que, si l'on a un certain sens de l'esthétique, nous ne devrions inviter que des amis dont la physionomie et l'habillement seront en harmonie avec nos meubles, notre moquette et nos tapis...
C'est un sage. Il sait ce qu'il veut. le directeur de l'agence peut se faire du mouron. Mais une journée est longue, pleine de hasards, d'impondérables, de rencontres fortuites. Justement, voilà qu'il retrouve dans un café un ami d'enfance perdu de vue. Qui semble plus verni que lui. Enfin, on avisera. C'est l'occasion d'évoquer ou de se remémorer des épisodes de leur jeunesse. Pas triste ! Mais si, très triste, et c'est là qu'il convient de revenir au talent d'
Arnaud Dudek, capable de raconter les malheurs de la vie avec des bonheurs d'écriture. de filer les chagrins et les drames en petites phrases courtes, nerveuses, imagées, désinvoltes, souvent rieuses.
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