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Dufaux au scénario est normalement une valeur sûre. Et effectivement ce premier tome de la série Double masque est assez intriguant, à l'image de sa couverture.
L'histoire se déroule sous Napoleon, que l'on croise ainsi que Fouche, et le héros Francois la torpille est un sympathique voleur qui vient de sortir du bagne. Il est chargé par Bonaparte de retrouver un objet qui lui a été volé par une prostituee, et son enquête va le mener dans les bas fonds de la capitale.
J'ai également bien aimé les dessins de Jamar qui représentent bien le Paris de l'époque.
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Voici une bien curieuse série de BD. La première de couverture et les pages qui suivent ne laissent guère de place au doute : le mythe napoléonien est le centre d'intérêt. Et de fait, le lecteur peut côtoyer à deux reprises le Premier Consul et ce, assez longuement. La présence de Fouché ainsi que de fréquents rappels renforcent cette idée : le récit est inscrit dans un cadre historique fort, robuste, non figuratif.
Pourtant, il est difficile de parler de BD historique à l'instar de la série Murena (un scénariste en commun est un prétexte facile aux comparaisons). le scénario romancé garde une place importante. le protagoniste est un héros de plume sympathique : un hors-la-loi au grand coeur entouré par une bande de joyeux ruffians haut en couleurs. Ensuite, le côté quelque peu fantaisiste de l'intrigue (les masques, fer-blanc) déroute.
Deux points forts particulièrement remarquables doivent être mis en avant : le mystère entretenu par les masques et l'approche des bas-fonds de Paris. L'on sent qu'il s'agit d'un premier contact, mais la rencontre avec Amédée et la Fourmi suscitent l'intérêt. Toute comme un certain nombre de personnages plutôt atypiques (le père Muzot en tête).
Au titre des curiosités, il faut également citer les dessins de Jamar, quelque peu particuliers. Ils demandent un temps d'adaptation, mais se suivent avec plaisir, même si le style est souple, peu strict, donnant une délicieuse impression de laisser-aller.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, terminée, en 6 tomes. Sa première parution date de 2004. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, Martin Jamar pour les dessins, et Denoulet pour les couleurs. Il compte 45 planches de bande dessinée. le scénariste et le dessinateur avaient déjà collaboré sur la série Voleurs d'empires en 7 tomes de 1993 à 2002.

Paris, 1781. Necker remet sa démission au roi. M. de Fleury est nommé contrôleur général des finances. Un poste redoutable. Diderot écrit : Est-il bon ? Est-il méchant ? David expose. Un incendie détruit l'opéra du Palais-Royal. Parmentier publie ses recherches sur la culture de la pomme de terre. Les restaurants à la mode sont ceux de Beauvilliers et de Véfour. Louis XVI règne. Il ne sait pas encore. Ce jour-là, une voiture bien mystérieuse s'arrête devant l'hospice des orphelins. Une dame en descend, le visage masqué par une voilette et portant une petite boîte dans ses mains. Accompagnée par une nurse, elle se rend à la salle de lecture où l'attend le jeune Charles. Elle s'assoit, ouvre la boîte et lui tend le masque blanc qu'elle contient, en lui demandant de le mettre sur son visage. À la surprise des deux adultes présents en tant que témoin, le masque tient tout seul. La dame demande au garçon s'il s'appelle bien Charles, et s'il est bien né le 15 du mois d'août 1769. Il répond par l'affirmative. Elle lui pose des questions auxquelles il ne sait pas répondre, et il se plaint qu'il commence à étouffer sous le masque qui ne comporte pas d'ouverture pour la bouche. Elle lui demande de penser à un animal, si c'est le bon, le masque tombera de lui-même. Il finit par proposer une fourmi, et le masque tombe à terre. Elle lui dit de ramasser le masque car il est à lui dorénavant, et elle indique l'existence d'un autre enfant qui est l'abeille.

Paris, 1802. le 04 août (16 thermidor an X), le Sénat proclame Napoléon Bonaparte, consul à vue. Celui-ci voit ses pouvoirs renforcés. Fouché, hostile à cette nomination, quitte le ministère de la police. le préfet Dubois et le directeur de la police Desmarest, lui succèdent. Chateaubriand publie : le génie du christianisme. L'île d'Elbe et le Piémont sont annexés. le cadastre est créé. Au jardin des Tuileries, François un jeune homme bien mis, accompagne un bourgeois, pour lui montrer une jeune femme assise sur un banc, avec trois enfants autour d'elle, chacun avec une tâche lie de vin sur la tempe. le bourgeois finit par payer la somme demandée, pour ne pas devoir reconnaître ces enfants illégitimes, fruit d'une union passagère datant d'avant son mariage. Une fois qu'il est parti, François, dit la Torpille, se félicite de la crédulité des individus de ce rang social, et va partager la somme avec la jeune femme comme convenu. Il ressort du jardin très content de lui, mais se fait mettre la main sur l'épaule par un gendarme. À sa grande surprise, il est amené en voiture et dépouillé de ses possessions, pour finir dans le bureau du citoyen premier consul : Napoléon Bonaparte.

Voleurs d'Empires était une saga de grande ampleur se déroulant avant et pendant la Commune de Paris, avec une touche de surnaturel, et des dessins descriptifs minutieux pour une reconstitution historique d'une grande qualité. Implicitement, le lecteur s'attend à retrouver une approche similaire de la part des deux créateurs pour ce récit qui se déroule lorsque Napoléon Bonaparte était premier consul, avant d'être sacré empereur. le scénariste intègre un cartouche de texte sur des dessins en pleine page, le premier pour la scène de l'hospice en 1781, le second pour établir le contexte politique de l'année 1802 en 7 phrases, et le troisième sur la dernière planche pour évoquer l'existence d'un caïd de la pègre. Avec les deux premiers, il a établi les deux personnages historiques qui interviennent directement dans le récit : Napoléon Bonaparte (1769-1821) et Joseph Fouché (1759-1820). Pour le reste, il se concentre sur l'enquête que doit mener François, et il laisse l'artiste réaliser la reconstitution historique avec ses images, ayant déjà fait l'expérience qu'il peut entièrement lui faire confiance sur ce plan-là. le lecteur en a la démonstration dès la première planche qui est un dessin en pleine page.

Tout du long, Martin Jamar s'attache à se montrer le plus descriptif possible, sans chercher à réussir un rendu photographique. Cela commence dont avec une vue des toits de Paris, le lecteur apercevant Notre Dame de Paris dans le lointain et prenant le temps de regarder les tuyaux de cheminée en premier plan, la toiture avec ses tuiles et ses colombes sur la droite, la façade de l'immeuble avec deux personnes à la fenêtre, les chambres en mansarde et les cheminées, puis les autres toits en arrière-plan. L'image est assimilable au premier coup d'oeil, montrant une vue de Paris sans nul doute possible, et elle vaut le coup de passer du temps pour en absorber les détails. Ainsi le lecteur peut se projeter aux côtés des personnages dans des lieux qu'il reconnaît aisément, et d'autres qu'il ne reconnaît pas forcément, ou moins touristiques. Ainsi tout du long, le lecteur va pouvoir déambuler dans certains quartiers de Paris, en éprouvant la sensation de pouvoir regarder à droite et à gauche pour admirer la façade de l'hospice des orphelins, le jardin des Tuileries avec une vue en hauteur sur les alignements d'arbre, puis après dans ses allées, les passages sous arcade pour voitures entre les quais et la rue de Rivoli, les abords du jardin du Palais Royal, un autre parc parisien.

L'artiste s'investit tout autant pour représenter les intérieurs : la salle de lecture de l'hospice des orphelins rue du Faubourg Saint Antoine avec son grand espace et ses escaliers, le bureau du premier consul avec son mobilier d'époque représenté avec une minutie exquise, le bureau très encombré de Fouché avec tous ses dossiers, les grandes allées de l'ancienne cave des Fourriers, avec la foule venue voir le spectacle des combats clandestins, l'atelier d'artiste peintre avec son chevalet, son lit, sa colonne brisée, la maison Musot avec son comptoir d'accueil sommaire, et la chambre spartiate. Jamar soigne tout autant les personnages à commencer par leurs tenues vestimentaires : la mise élégante de François, l'uniforme des gendarmes et du premier consul, la tenue stricte de Fouché, les habits plus négligés des gens du peuple, les belles robes de ces dames. La profusion de détails apporte une remarquable consistance à la reconstruction historique, dans des compositions de case et de page qui laissent le lecteur libre de son rythme d'avancée, rapide en ne jetant qu'un coup d'oeil pour découvrir l'intrigue plus rapidement, posé pour savourer cette richesse visuelle. le lecteur s'immerge donc totalement dans ces lieux et cette époque, aux côtés de personnages se comportant avec naturel, dans des plans de prise de vue fluides les mettant en valeur, ainsi que les décors.

Le lecteur ressent un grand plaisir à l'occasion de nombreux moments savoureux : les arnaques de la Torpille, l'autorité de Napoléon Bonaparte, les combats clandestins, la séance de pose de nu, l'élimination d'un cadavre gênant dans une fosse commune. L'intrigue est tout aussi facile à suivre. le scénariste a structuré son histoire sur la ligne directrice d'une chasse au trésor : un nécessaire de voyage a été dérobé au premier consul et il contient un objet compromettant. Bonaparte n'a d'autre choix que de faire officieusement appel à escroc, seul individu pouvant s'infiltrer dans le milieu criminel et rapporter des informations dans les plus brefs délais. La Torpille est un bel homme, avec un charme réel, et le premier consul en brosse le portrait sur la base des éléments de son dossier : né à Arras en 1775, de réelles dispositions précoces pour le vol, l'escroquerie et la débauche. Une carrière avec un certain panache le bagne, une rencontre avec le forçat Vidocq, évadé à nouveau, l'arrivée à Paris sous le nom de la Torpille, l'installation à la tête d'une bande organisée dans le vol, le chantage, la vente de produits illicites. Effectivement, la Torpille réalise ses escroqueries avec un réel panache, et il n'est pas infaillible. L'enquête progresse à un rythme satisfaisant. Comme dans Voleurs d'Empires, le scénariste intègre un élément surnaturel discret. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut s'en agacer en y voyant une grosse ficelle narrative pour expliquer des mystères dans l'intrigue sans trop se fouler, ou il peut aussi y voir l'incarnation de forces systémiques, prenant des allures mythologiques.

Un premier tome plus que solide, avec la narration visuelle remarquable de Martin Jamar, pour une reconstitution du Paris du tout début du dix-neuvième siècle, très soignée, que ce soit pour les scènes en extérieur, ou intérieur, pour chaque détail d'ameublement, chaque accessoire, chaque tenue vestimentaire. le scénariste introduit un personnage de type gentleman-cambrioleur, charmeur, vif, expérimenté, tout en restant faillible. La recherche s'engage pour retrouver une preuve compromettante, où le lecteur suit la Torpille interrogeant les prostituées, participant à un combat clandestin, papotant avec une modèle, essayant de tirer les vers du nez d'un marchand de vin louant quelques chambres, et ayant abusé de ses produits frelatés.
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Un visage dessiné de Napoléon Bonaparte un peu différent des portraits que L Histoire a transmis. Des dessins parfois aux machoires carrées. J'avoue même humblement que "la Torpille" entre autres au lieu de présenter un visage charmeur alors qu'il est allongé mais presque fait peur ! plutôt grimaçant que dragueur !

Une aventure à la Vidocq avec un soupçon d'Alexandre Dumas (où le masque ici n'est pas de fer) : une aventure pleine de rebondissements avec l'intervention de personnages historiques; outre Bonaparte, on croise Fouché et Cambacérès, par exemple.


Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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Dufaux est l'un de mes scénaristes préférés et je n'avais pas encore découvert cette série qui ne devait être qu'un diptyque au départ. Notre héros, évadé du bagne, va devoir évoluer entre Bonaparte et son double masqué à savoir la fourmi. Dès le premier tome, on devine déjà le lien étrange entre ces deux personnages.

L'un des atouts de cette série est également de réserver une part belle à des personnages secondaires intéressants. Pour le reste, cela demeure assez classique dans la construction mais c'est efficace. le dernier tome va fourmiller de détails intéressants concernant le sacre de Napoléon.

Le dessin ne va pas aussi loin que je pense dans le réalisme ce qui lui confère un caractère un peu hésitant. Il y a également des différences de colorisation assez marquantes entre les différents tomes.

Bref, on comprendra qu'il y a une prise de liberté par rapport à l'histoire officielle mais on se laissera guider par l'aventure. Il manque juste un tout petit quelque chose pour faire réellement la différence.
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« Paris, 1781. Necker remet sa démission au roi… Louis XVI règne. Il ne sait pas encore. »

A l'hospice des orphelins, une femme voilée, vient voir un enfant qui se nomme Charles. Elle lui remet un coffret dans lequel est rangé un masque blanc. Sans le connaître, elle sait certaines choses sur lui, dont sa date de naissance, le 15 août 1769.
Ce masque n'est pas ordinaire. Lorsque Charles le porte à son visage, le moulage se fixe et s'agrippe à lui. Seul le nom d'un animal peut l'en délivrer. Il doit deviner. Il est… il est… la fourmi. le masque tombe.
La fourmi est l'ombre. Ailleurs, un autre enfant, né le 15 août 1768, a un masque similaire. Il est l'abeille, il sera la lumière.

« Paris, 1802. le sénat proclame Napoléon Bonaparte consul à vie… Fouché, hostile à cette nomination, quitte le ministère de la police… »

François, appelé la Torpille, est un forçat échappé d'un bagne ; souvent condamné, incarcéré, souvent évadé. Avec sa bande, il élabore des scénarios fantasques, se servant de sa belle faconde pour escroquer les bourgeois. C'est à la suite d'une filouterie qu'il se fait arrêter par les gendarmes, immobiliser et assommer… pour se retrouver, à sa grande stupéfaction, dans un illustre bureau. Loin des fers qu'il a coutume de porter, il est libre de ses mouvements, face au premier consul Napoléon qui détient un épais dossier à son nom.
Une mission lui est offerte, une mission qu'il ne peut refuser, sinon c'est le bagne à perpétuité. Une jeune prostituée, belle, irrésistible, lui a dérobé un nécessaire de voyage qu'il est impératif de retrouver. Cette femme se nomme Opale, elle est une citoyenne des bas-fonds…
Assisté de Mr Lecanet, un secrétaire particulier de Napoléon, François rejoint ses amis et commence son investigation dans les sinistres et grouillants quartiers de la populace…

Dans son hôtel particulier, Joseph Fouché ne décolère pas. Il ordonne à son agent, sbire des basses besognes appelé L'Ecureuil, de retrouver Opale. Il lui avait demandé d'escamoter un objet important et curieux, tenu dans le coffre de Napoléon, mais la belle s'est volatilisée avec lui. Sans connaître son contenu, Fouché, après avoir surpris un jour Napoléon ouvrir un double-fond, se doute que le coffret mérite toute son attention…

Opale est bien difficile à trouver… mais François est un invétéré entêté… ce ne sont pas les menaces et les coups qui l'arrêteront.

« Malmaison, septembre 1802. … sous leurs pieds s'agite une colonne de fourmis… »

L'Ecureuil au service de Fouché, François au service de Napoléon, tous deux recherchent le mystérieux coffret. Un même objectif, des méthodes différentes qui les distinguent, ils parcourent les repaires les plus noirs et les plus secrets.
Sur leur route, deux hommes… le premier « Fer Blanc » est un ferrailleur qui porte ses chaudrons sur le dos. Il est là chaque fois que la situation devient critique. Mystérieux, il semble tout savoir, tout voir. le second est le maître des bas-fonds, « le seigneur des cloaques » que l'on appelle La Fourmi. Il a un oeil vide, il est démoniaque, il veut lui aussi posséder le coffret… Des ténèbres, il se voit plus fort que la lumière.

Qui aura satisfaction ? Fouché ? Napoléon ? La Fourmi ? Tous portent un masque car comme le précise Jean Dufaux « L'Histoire n'avance jamais à visage découvert. »

Je ne regrette pas d'avoir choisi cette série à la bibliothèque. Si elle n'est pas un coup de coeur, elle est tout de même divertissante car l'intrigue m'a intéressée. Enigmatique, l'histoire ne peut être partiellement comprise que dans le second tome. le scénariste brouille les pistes avec des masques, la jumélité de deux personnages, les rivalités de personnalités qui ont traversé l'Histoire, et d'autres fictives, comme un étrange colporteur de ferrailles dont on ne sait s'il est bon ou méchant, ainsi que François qui ressemble étonnamment à François Vidocq… même date et ville de naissance, même destinée..
Entre une fiction fantastique et une fiction historique, la lecture ne peut être ennuyeuse ! C'est avec plaisir que je réserverai la suite…
En ce qui concerne les dessins de ces deux albums, malgré quelques belles scènes qui représentent Napoléon, je n'ai pas été séduite. Je suis désolée…
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Une histoire curieuse qui fait se cotoyer Napoleon (l'abeille) et un mysterieux maitre de Paris (la fourmi) dans les premières et dernières pages. Sinon le héros est un jeune escroc nommé la Torpille qui va enquêter pour le compte de Napoléon qui recherche Opale qui lui a volé quelque chose dans un coffre. Habile, il ba rapidement trouver la jeune femme et s'apercevoir qu'il est tombé dans un drôle de mic mac...
Histoire un peu loufoque avec son héros atypique avec une pointe de fantastique, allié à un dessin plus laché que dans des précédentes séries (les voleurs d'empire). Histoire un peu confuse. A suivre.
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Récemment, je me suis fait la série complète des "Voleurs d'Empire" signée Dufaux et Jamar. J'en suis sorti assez perplexe, disons mi-figue mi-raisin, et j'aurais voulu essayer de voir ce que ça donne du Jamar sans Dufaux, puisque c'était plutôt le scénario qui m'avait un peu gêné aux entournures.
Je me suis donc mis en quête de l'objet en question, et ma recherche a tourné court : Jamar n'a en fait travaillé qu'avec Dufaux !
Las, j'ai quand même décidé de laisser une chance à cette deuxième série, ultérieure à "Voleurs d'Empires", histoire de voir si la doublette y avait appris de ses erreurs, d'autant que Dufaux laissait dans le tome 7 des Voleurs d'Empires un long avant-propos faisant état d'un grand soulagement, mais aussi d'un peu d'amertume à peine voilée.
Retour donc au tout début du XIXe siècle, sous le consulat de Bonaparte. On reprend les mêmes ingrédients que dans les Voleurs d'Empire : un cadre historique étudié et respecté, l'utilisation de personnages ayant vraiment existé (ici Napoléon et Fouché), du fantastique par petites touches, et ça tombe bien car si je ne boude pas le fantastique, je ne suis pas trop fan d'effets spéciaux grandiloquents. Quel est donc ce masque qui reste collé au visage de son propriétaire ? Pour l'heure, on ne le saura pas, mais à en juger par le titre de la saga, il va avoir son importance.
La Torpille, ce personnage d'escroc-cogneur-bonimenteur, ex-bagnard qui n'est pas sans rappeler Jean Valjean ou Vidocq (dont on nous précise qu'il fut d'ailleurs le "compagnon de chaîne"), est plutôt sympathique et on suit ses aventures avec intérêt. Il n'y a pas le côté brouillon dans la narration qui m'a tant déstabilisé dans certains tomes des Voleurs d'Empires : tout juste une ou deux fois a-t-on un peu de mal à reconnaître les protagonistes qui se ressemblent tous un peu avec leur chapeau "bas de forme" et leurs épais favoris.
Que manque-t-il alors pour que tout cela soit parfait ?
C'est difficile de dire quoi, mais un petit je ne sais quoi peut-être... L'histoire qui ne décolle pas trop, peut-être ?
Nous en saurons peut-être davantage à l'issue du tome 2.
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1781, un orphelinat, une mystérieuse dame en noir vient visiter un jeune garçon, lui offre un masque, il y est question de deux insectes, une fourmi et une abeille.
1802, autre lieu, autre histoire ? Pas vraiment, et la curiosité qui nous a piqué dès les premières pages ne fait qu'augmenter pour ce récit au parfum policier au premier abord mais qui repose sur des bases vraiment historiques.

Jean Dufaux que l'on ne présente plus, s'ingénie à nous apprendre la grande histoire grâce aux petites histoires qui en sont les coulisses. Glisser une fiction sous les apparats du Consulat est une gageure que l'auteur réussit tout en s'amusant avec le lecteur.
Côté dessin, Martin Jamar, se repose sur une solide documentation, les costumes et les décors sont vraiment réussis, même si le trait est un peu maladroit au début.
Il nous faudra deux tomes pour résoudre cette histoire de coffret, d'Opale et de divers noms pittoresques
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Une très belle BD historique, avec pour toile de fond le règne de Bonaparte! Je suis une grande fan de l'histoire classique (et non de l'histoire moderne), je ne pouvais donc qu'aimer cette BD !

J'ai beaucoup apprécié le héros principal et ses enquêtes qu'il mènent avec attention et circonspection. On ne peut que s'attacher à lui.
Les dessins sont très beaux également, j'ai beaucoup aimé les couleurs vives et l'intrigue qui est haletante !
Vraiment, j'ai passé un bon moment de lecture et de détente !
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