Douzième album de la série "Murena", "Mort d'un sage" est également le dernier du troisième cycle.
Malheureusement, son titre et sa couverture dévoilent une grande partie de son contenu. Les lecteurs de la série auront reconnu le visage ou au moins compris de qui il s'agissait. Et l'index de la main droite manquant permet d'en reconnaître la propriétaire.
Décidément, Lucius Murena n'a pas de chance ! Alors qu'il vient de se réconcilier une nouvelle fois avec Néron, il se retrouve mêlé, sans même le savoir, à un complot visant à tuer l'empereur. Les deux albums précédents racontaient comment Lemuria, la soeur de Pison, était tombée amoureuse de Murena et l'avait enlevé et drogué pour s'en servir de pénis-sur-pattes. Or, ce Pison est justement l'instigateur du complot qui n'est pas si secret que cela. Tigellin, le conseiller occulte de Néron, et son âme damnée, le Besogneux, se servent de ce prétexte pour, de nouveau, brouiller les deux amis. Alors, Néron va-t-il faire exécuter son ami ? ou Murena va-t-il réussir à se disculper ?
C'est toujours avec plaisir que je découvre un nouvel album de la série "Murena", même s'il faut maintenant attendre trois ans entre chaque nouvel épisode.
Jean Dufaux ayant été grandement touché par la perte de son ami, le dessinateur
Philippe Delaby, la qualité des deux précédents albums s'en était retrouvée amoindrie : pendant près d'un tome et demi, Murena, drogué, se baladait au fil des pages le sexe à l'air, sans faire grand chose. Heureusement, maintenant, notre héros est de retour aux affaires, et, comme d'habitude, les ennuis s'amoncellent sur sa tête.
Cet album peut rivaliser en terme de qualité avec ceux des deux premiers cycles. Après un troisième cycle un peu mollasson dans l'ensemble, peut-être en annonce-t-il un quatrième plus flamboyant.
On pourra cependant regretter que les dessins de
Theo Caneschi ne soient pas à la hauteur de ceux de
Philippe Delaby, mais qui pouvait rivaliser un tel dessinateur ?
Je suis également dubitatif devant le travail de
Lorenzo Pieri dont je trouve les couleurs beaucoup trop pâles.
Les puristes pourront déplorer que
Jean Dufaux s'éloigne tant de la vérité historique (soeur fictive de Pison, mort de
Sénèque), mais il s'en explique dans le glossaire en fin de volume.
Il ne me reste plus qu'à attendre 2027 pour avoir la joie d'ouvrir le treizième opus de la série !!