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Ce tome vient clore le troisième et avant dernier cycle de la série Muréna. C'est donc un exercice au long cours pour le scénariste.

Cette fois, il est question de la mort d'un sage. Il s'agit de Sénèque bien entendu. Cette dernière est romancée, comme d'autres épisodes, même si la recherche historique a été intense pour les auteurs. Il faut bien que le récit puisse s'envoler sur les ailes de l'imagination par moment...

On retrouve donc Lucius Murena à proximité d'un empereur Néron dont les auteurs ont su rendre les contradictions et le caractère instable. Les complots se multiplient à la cour et Murena alterne les retours en grâce avec les disgrâces.

Du côté du graphisme, avec le changement de dessinateur, la série a conservé son allant et son inspiration. Je regrette simplement que sur les personnages vus de face, les ailes du nez soient trop marquées.

Le tout reste une excellente série qui se veut fidèle aux grands évènement historiques et parvient à tisser son histoire au sein de l'Histoire avec un grand H.
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Sénèque : un haut-revoir

Lucius Murena était amnésique et pris dans les filets de Lemuria, passant ses jours sur la plage de Baiae, à se fondre dans la chaleur, les caresses et les vagues. On comprend qu'il ait cherché à fuir cette horreur pour retrouver Rome, ses intrigues, et l'empereur Néron.

Dans ce douzième tome, on retrouve Lucius Murena à nouveau en cour auprès de Néron, et une jeune femme androgyne surnommée l'Hydre, qui pourrait être le fruit des amours d'Agrippine et de Sénèque. Néron aurait donc une demi-soeur.

Mais le caractère de Néron ne s'arrange pas et l'existence d'un complot passant par la case Pison ne fait que renforcer sa paranoïa. Conseillé par le fourbe Tigellin, l'empereur fou va une nouvelle fois, faire le vide autour de lui. Sénèque sera une victime collatérale.

Comme d'habitude, Dufaux, mélange faits historiques et légendes, à un rythme effréné qui, conjugué à une intrigue passablement compliquée, oblige à relire les albums précédents avant d'aborder ce volume qui clôt le cycle des « Complots ».

J'avais trouvé le volume 11 très décevant en termes de dessin. Visages bâclés, style fluctuant…le tout peu aidé par la pesante mise en couleurs de Lorenzo Pieri.

Theo et Pieri ont-ils disposé de davantage de temps ? Toujours est-il que ce 12ème chapitre des aventures de Murena, sans atteindre les sommets de Delaby, s'en approche de manière remarquable. Bravo Théo ! (Il y a malgré tout encore quelques cases qui me semblent peu inspirées telles que la 4ème de la page 38.)

En notes de fin d'album, Dufaux annonce un dernier cycle avec une surprise à venir. Tant mieux, car le couple Néron/Murena entre amour et haine commence un peu à tourner en rond. Il serait temps maintenant de donner un nouveau souffle à la série, qui reste néanmoins, toujours hautement recommandable.
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Douzième album de la série "Murena", "Mort d'un sage" est également le dernier du troisième cycle.
Malheureusement, son titre et sa couverture dévoilent une grande partie de son contenu. Les lecteurs de la série auront reconnu le visage ou au moins compris de qui il s'agissait. Et l'index de la main droite manquant permet d'en reconnaître la propriétaire.

Décidément, Lucius Murena n'a pas de chance ! Alors qu'il vient de se réconcilier une nouvelle fois avec Néron, il se retrouve mêlé, sans même le savoir, à un complot visant à tuer l'empereur. Les deux albums précédents racontaient comment Lemuria, la soeur de Pison, était tombée amoureuse de Murena et l'avait enlevé et drogué pour s'en servir de pénis-sur-pattes. Or, ce Pison est justement l'instigateur du complot qui n'est pas si secret que cela. Tigellin, le conseiller occulte de Néron, et son âme damnée, le Besogneux, se servent de ce prétexte pour, de nouveau, brouiller les deux amis. Alors, Néron va-t-il faire exécuter son ami ? ou Murena va-t-il réussir à se disculper ?

C'est toujours avec plaisir que je découvre un nouvel album de la série "Murena", même s'il faut maintenant attendre trois ans entre chaque nouvel épisode.
Jean Dufaux ayant été grandement touché par la perte de son ami, le dessinateur Philippe Delaby, la qualité des deux précédents albums s'en était retrouvée amoindrie : pendant près d'un tome et demi, Murena, drogué, se baladait au fil des pages le sexe à l'air, sans faire grand chose. Heureusement, maintenant, notre héros est de retour aux affaires, et, comme d'habitude, les ennuis s'amoncellent sur sa tête.

Cet album peut rivaliser en terme de qualité avec ceux des deux premiers cycles. Après un troisième cycle un peu mollasson dans l'ensemble, peut-être en annonce-t-il un quatrième plus flamboyant.
On pourra cependant regretter que les dessins de Theo Caneschi ne soient pas à la hauteur de ceux de Philippe Delaby, mais qui pouvait rivaliser avec un tel dessinateur ?
Je suis également dubitatif devant le travail de Lorenzo Pieri dont je trouve les couleurs beaucoup trop pâles.
Les puristes pourront déplorer que Jean Dufaux s'éloigne tant de la vérité historique (soeur fictive de Pison, mort de Sénèque), mais il s'en explique dans le glossaire en fin de volume.

Il ne me reste plus qu'à attendre 2027 pour avoir la joie d'ouvrir le treizième opus de la série !!
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Ce fut une belle prouesse que d'avoir tenu ces aventures de Lucius Murena jusqu'à ce tome 12.
Un moment, j'avoue avoir failli décrocher, craignant que la disparition de Philippe Delaby n'affecte la série, il n'en fut rien car Théo l'a reprise avec fidélité et talent.
Violence, perversion, manipulations politiques et sentimentales, sexe c'est la grande tragédie des faiblesses humaines qui s'expose dans le cadre de l'empire romain.
Elle n'est même plus pondérée par la philosophie qui en devient une victime comme une autre.
Voilà maintenant, le temps de relire l'ensemble pour une nouvelle vision du travail superbe de Jean Dufaux.
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C'est déjà le douzième tome des aventures de Lucius Murena qui s'intitule justement « Murena-Mort d'un sage. » C'est publié chez Dargaud. Au dessin on retrouve Théo Caneschi depuis le tome X (avant c'était Philippe Delaby). Des illustrations qui sont particulièrement réussies et qui nous plongent dans une histoire de complot, dont l'empereur Néron est persuadé de son existence. La véracité des accusations portées contre des intimes ne fait alors plus de doute pour celui-ci. Lui qui de plus en plus est sujet à des accès de paranoïa, renforcés par ses proches, qui l'encouragent dans cette voie afin d'accroître leur pouvoir. Lucius Murena va se retrouver mêlé à ces accusations de comploter contre la vie de l'empereur. le grand penseur Sénèque doit être éliminé sur les ordres de Néron, tout comme Pison, sénateur romain, dont l'illustre famille ne le protègera pas de la folie meurtrière de l'empereur. Pison qui voulût renverser l'empereur en 65 avec la conspiration dite « de Pison » qui impliquera aussi Sénèque et Lucain. Au scénario, nous retrouvons Jean Dufaux et ce dernier signe un récit efficace qui se lit très (trop) vite. On est immergé dans cette Rome du Ier siècle après J.C. avec cette atmosphère sentant le souffre, cette violence qui se déchaîne contre les ennemis, ou prétendument ennemis, de Néron. Ce Tome XII clôt le troisième cycle de « Murena », celui des Complots. Il y aura normalement, selon les propres mots de Jean Dufaux, trois autres tomes pour un quatrième et dernier cycle. C'est peu dire que j'ai beaucoup aimé ce douzième tome des aventures de Lucius Murena, à l'heure des conspirations sous Néron. J'ai hâte d'en lire d'autres dans cette collection. Je recommande les yeux fermés cette série de BD se déroulant sous Néron.
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Fin du cycle du retour de Murena à Rome. La mémoire lui revient au fur et à mesure et son amitié avec Néron semble sans nuage. Mais il y a eu complot, Tigellin le sait et sait qu'il peut en profiter pour écarter les dernières personnes qui pourraient aider l'empereur à ne pas sombrer dans la folie. Il va en profiter pour ajouter quelques noms à la liste réelle des comploteurs.
C'est ainsi qu'un philosophe, retiré de la politique, va se retrouver sur cette fameuse liste et sera amené à mourir par la volonté de Néron. Si ce n'est qu'ici Dufaux nous donne une explication différente de la mort de ce sage.
Une page d'histoire se tourne, Néron sera de plus en plus seul après l'élimination des comploteurs, son amitié avec Murena, mis à rude épreuve ces dernières années, sera t'elle remise en cause?
Un graphisme repris par Theo de façon maitrisé et élégante, ce qui n'était pas des plus évident. un bel album sur la fin d'une époque, celle d'un Néron gouvernant sans succomber à ses désirs et ses démons.
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L'hydre est une étrange gladiatrice, invaincue malgré sa féminité, et Néron découvre en elle une soeur cachée. Lucius Murena qui lui a présentée, est revenu dans les bonnes grâces de l'empereur, mais entre les complots, ses propres démons et la folie débutante de Néron notre héros a bien du mal à trouver son chemin.

Un tome intéressant qui brode autour des faits historiques tout un tas de petites histoires fictives. Nous avons là, la conclusion du cycle des complots, et effectivement ceux-ci furent nombreux et le complot politique visant à destituer Néron finit par être découvert.
Lucius après être passé de persona non grata, puis de suspect, et de nouveau devenu le meilleur ami de l'empereur. Malheureusement pour lui le retour dans la cour sera de courte durée et il n'en a pas finit avec les épreuves que la vie place devant lui.

Au niveau dessin Theo s'en sort très bien. Il y a une très grande qualité dans les décors et les détails qui rendent Rome si vivante. J'ai trouvé également la colorisation très jolie, très subtile. Bref même si on regrette Delaby, on ne peut que constater une relève efficace.

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les tomes Murena se font rares mais heureusement la qualité est présente.
Un 3 éme cycle sur Néron qui s'achève dans lequel les intrigues sont toujours présentes et Murena doit ménager tous les camps .
Théo le dessinateur revient à la hauteur du regretté Delaby et fort heureusement il a repris le style des couvertures très belle est nous fait oublier celle du tom 11.
le seul problème devront nous attendre encore 3 ans pour le n°13
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C'est toujours avec un grand plaisir que j'ouvre un nouveau tome de Murena. Voici la suite des aventures de Lucius sous le règne de Néron. Il a retrouvé ses esprits après avoir été sous l'emprise des poisons de Lemuria dans le tome précédent et voilà que tout le monde le recherche pour des raisons différentes.
Ce tome est dans la même veine que les précédents : complot, jalousie, possession, famille. Tous les éléments sont réunis pour une histoire réussie. Tout cela avec une belle trame historique malgré quelques libertés toujours précisées par l'auteur. La relation entre Lucius Murena et Néron reste complexe et apporte une tension psychologique à l'histoire. Bref encore un bon épisode pour cette série historique de qualité.
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Voilà que s'achève le 3ème cycle de la série historique en matière de BD consacré à l'empereur Néron. Cette série a été porté par le scénariste Jean Dufaux et le regretté dessinateur Philippe Delaby avant son remplacement par Théo Caneshi au 10ème tome.

Jamais le niveau du souci historique n'avait été aussi haut en combinant l'utile à l'agréable. Murena est pour moi une série culte, un véritable monument de la BD historique. Il fallait encore réussir la sortie ce qui est chose faite de manière assez magistrale comme d'habitude.

Jean Dufaux ne déçoit toujours pas même s'il est un auteur un peu prolixe qui a tendance à délayer son scénario assez minutieusement. L'action demeure passionnante et c'est étroitement lié à des événements historiques. Ce cycle demeure celui des complots et des têtes vont automatiquement tombées. Poutine a eu la tête du regretté Navalny. Néron aura celle du sage Sénèque.

Le philosophe romain Sénèque, accusé d'avoir participé à une conjuration contre l'empereur Néron, a reçu l'ordre de se suicider. Sénèque accepte la sentence et sa femme choisit de mourir avec lui. Les époux s'ouvrent les veines, mais la mort tarde à venir. Un centurion dépêché par Néron veille à l'exécution de la sentence tout comme les geôliers de l'infâme dictateur Poutine dans une prison du cercle arctique.

Je m'interroge tout de même sur cette volonté de ceux qui ont déjà tout le pouvoir de pourrir la vie d'honnête gens certes opposants mais pas dangereux. A noter que la version officielle de la mort de Sénèque ne sera pas respectée par l'auteur qui a décidé une fin qu'il juge plus romanesque. A vous de découvrir...

Par ailleurs, j'ai apprécié le dessin de Théo Caneshi qui est très beau esthétiquement dans la même veine que Philippe Delaby ce qui est plutôt flatteur. On voit qu'il a apporté un grand soin pour ses décors et ses personnages magnifiques au service de l'histoire. Un mot sur la couleur pour dire qu'elle est utilisée à bon escient. le résultat est une réussite totale.

A noter qu'on a toujours droit en fin d'album à un complément d'information afin de mieux comprendre le contexte. Oui, on ne peut que conseiller l'acquisition de cette belle série qui demeurera toujours un indispensable dans le monde de la BD. Cependant, il convient d'être particulièrement patient entre chaque parution ce qui fait dire au scénariste dans la préface qu'il espère pouvoir avoir encore du temps pour terminer ce dernier cycle à venir. On va être optimiste et attendre sagement à la Sénèque.
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