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3,72

sur 344 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'était mon dernier livre lu en 2021 et il a longtemps traîné sur mon chevet , il a même voyagé…
Je ne suis pas particulièrement attirée par ce genre de livre autocentré sur mon père , ma mère , mes frères et mes soeurs! Je l'ai choisi uniquement en raison de son auteur.
Avec « volonté » Marc Dugain signe un livre personnel. Il nous parle de son père qui a disparu ( d'ailleurs le livre débute par les derniers instants de vie de ce père) et de sa vie . Un vrai personnage de roman qui a bravé le handicap et s'est hissé avec abnégation, opiniâtreté et confiance dans les couches sociales de la bourgeoisie ( un parcours scolaire et d'études remarquables qui doit tout à l'école de la République, une femme intelligente libre et indépendante, une carrière à l'international et de cadre supérieur, un bel appartement à Paris, une résidence secondaire, deux enfants…. Tous les marqueurs de la réussite sociale….), mais aussi ouvert , féministe ( pas dans la conception radicale d'aujourd'hui) tout en étant très exigent à l'égard de ses enfants. C'est aussi l'histoire d'un couple amoureux moderne qui , aux yeux de l'auteur, a fait passer son « amour » avant celui de leurs enfants.
Dugain nous dresse un portrait amoureux affectueux, mais dit aussi son mal être d'enfant, des distances physiques et morales d'avec ses deux parents, de son sentiment d'abandon qui l'ont fait souffrir.
C'est remarquablement écrit, même si la contextualisation des faits historiques de ces époques bénéficie de nombreux raccourcis et d'un exposé mâtiné d'aigreur.
Un livre touchant au demeurant.
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Dans ce livre très personnel, l'auteur retrace la vie de son père, entremêlée à l'histoire du siècle dernier. J'étais très séduite au début, moins convaincue ensuite sur "l'analyse" des grands évènements historiques, qui m'a parue un peu trop péremtoire et sentencieuse et venant finalement trop souvent alourdir inutilement le récit....Ce livre est donc pour moi beaucoup plus intéressant, et même souvent émouvant, dans tout ce qui se rapporte à la psychologie des "personnages", celui central du père bien sûr, mais aussi de la mère, des grands-parents etc... et des liens familiaux qui les unissent....et le style est remarquable. J'ai pour ma part préféré la première moitié du livre à la suite, mais je recommande néanmoins cette lecture :)
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J'ai débusqué ce livre dans la petite librairie de Conques, en Aveyron. Une librairie de campagne dans un village de 90 âmes à l'année, cela mérite au moins un petit soutien... Cette déclaration d'amour d'un fils pour son père m'a fait de l'oeil, car ce genre d'écrit me parle. L'hommage à ses géniteurs est toujours en littérature un exercice subtil où un auteur met sur la table ses entrailles et un coeur palpitant. Je ne connaissais pas plus que cela Marc Dugain, mais la photo de couverture m'a fait penser à mon père. Alors, bien sûr, banco !!!...

J'ai été très dérouté par le récit. C'est superbement écrit, dans un style court, dense, tout en tension. L'histoire de cet homme est tellement pleine de péripéties qu'elle aurait pu être un roman. Un roman du siècle, avec un grand-père capitaine au long court ayant combattu aux côtés des Américains pendant la seconde guerre mondiale, un beau-père gueule cassée de la première guerre s'astreignant à une vie normale, une femme ambitieuse ayant fait carrière dans un grand groupe à une époque où la gente féminine était réduite aux fourneaux. Enfin, un père handicapé suite à une poliomyélite qui, à force de volonté, réussit à marcher, pour réussir sa vie d'ingénieur qui le conduira dans des destinations lointaines, jusqu'à être un peu espion au service de la France. Une vie trépidante au coeur du siècle qui fait penser un peu à "la promesse de l'aube" de Romain Gary, autre écrivain qui a su rendre grâce aux générations qui l'ont précédé. Mais la référence s'arrête très vite. Car là où Gary déborde de vie, de sentiment et d'affect, Dugain raconte ses proches avec une distance qui est parfois totalement sidérante. Quand dans son récit, il en arrive à parler des enfants, de lui-même et de son frère, il parle à la troisième personne du singulier et ne donne jamais les prénoms, se contentant de parler de l'aîné et du cadet. Son père qu'il honore et dont il parle avec empathie dans les premières pages poignantes évoquant la maladie, apparaît au fil de l'histoire davantage comme un personnage de roman. Ce détachement est troublant, même si l'auteur l'explique en avançant "avoir failli passer à côté de lui". Il y a certainement beaucoup de pudeur de la part de Marc Dugain, comme s'il s'était attaché à cet exercice de mémoire uniquement pour lui-même et qu'il nous autorisait exceptionnellement à lire par dessus son épaule. En tout cas, cet hommage au père manque de chaleur. Cela m'a troublé...

J'ai eu une autre zone d'inconfort à cette lecture qui est, je le répète, d'une grande puissance. Dugain distille tout au long de ses pages des considérations politiques, certes intéressantes, mais qui ne semblent là que pour disculper ses proches de suspicions le plus souvent anachroniques. Par exemple, ses parents vont vivre en Nouvelle Calédonie et en Afrique et ils ont eu des domestiques, mais l'auteur s'ingénie à vanter leur progressisme, leur anticolonialisme et leur ouverture humaine de gens de gauche. Un courant de pensée qui refait souvent surface dans le récit, mais c'est là l'auteur, plus que son héros, qui exprime ses opinions face aux événements qui ont marqué la vie de son père. Je respecte, pour ma part, toute forme d'opinion, mais ces digressions m'ont gêné car elles étaient souvent inopportunes. Ses parents exceptionnels n'avaient certes pas besoin d'un brevet de bien-pensance pour paraître très sympathiques au lecteur.

Au lieu de cela, j'aurais préféré des élans du coeur plus généreux, des souvenirs intimes, des éclats de rire, des émotions fortes, bref tout ce qui fait le quotidien d'une famille quand on se met en tête de la mettre en scène. Marc Dugain le fait tout en retenue, comme ces hommes silencieux qui n'aiment pas se dévoiler. C'est beau, mais un peu froid. Et je n'attends pas d'un écrivain d'être un taiseux.
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Je découvre l'auteur avec ce roman et j'en lirai d'autres. L'articulation de l'histoire à travers les yeux des personnages qui représentent plusieurs générations fonctionne bien. Ce qui est raconté est plutôt assez extraordinaire et donc accroche le lecteur. L'écriture est accessible, précise et fluide.
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