L'emprise, tome 3 : Ultime partie

Après bien des tractations, Launay parvient à devenir Président de la République. Il veut s'inscrire dans l'Histoire en réformant la Constitution contre l'avis de son ennemi de toujours, Lubiak. Entre les deux hommes, c'est une guerre sans merci qui va s'ouvrir, tous les coups étant permis. L'ultime partie se dessine, qui laissera l'un des deux, irrémédiablement, sur le bord de la route.

« Ultime partie » est le troisième et dernier volet de la trilogie de l'emprise imaginée par Marc Dugain. On retrouve ici tous les ressorts des deux premiers volets : manipulation, cruauté, violence, goût du pouvoir et lutte âpre pour le garder.
Finalement, après avoir lu les deux premiers volets, ce dernier reste sans réelle surprise. On retrouve les points forts des précédents : un suspens croissant, une intrigue machiavélique, quelques rebondissements, des personnages dont la complexité psychologique est décrite avec finesse. Les points faibles se retrouvent également : un cynisme univoque, une froideur humaine qui glace le sang, une noirceur sans zone de rédemption possible, des longueurs parfois concernant des stratégies politiques expliquées par le menu.
Malgré cela, Marc Dugain parvient à nous maintenir en haleine en aiguillonnant notre curiosité et nous donnant envie d'aller jusqu'au bout. le final est, à l'image, de la trilogie, diabolique.

Fin de la trilogie. Tout est dit.
Complots, manipulations, malversations, abus de pouvoir, trahisons, ne serait-ce pas là le fameux mélange qui dirige notre société aujourd'hui.
Personnages complexes, retournements de situation, récit parfois lourd et dérangeant.

Déçu

Je trouvais déjà le deuxième tome (Quinquennat) plus décevant que le premier (L'emprise), l'effet de découverte ayant disparu.
Bien sûr, on retrouve là encore les tractations, manipulations et trahisons au sommet de l'état, des ramifications dans les milieux financiers, des implications dans le milieu de l'espionnage international.
Une relance de l'intrigue bien venue en début d'ouvrage... mais les histoires d'espions ne sont pas le coeur de ce récit, et l'on retombe dans les conflits habituels entre hommes de pouvoir; même s'ils font preuve d'ingéniosité pour faire tomber l'autre, on a l'impression d'avoir déjà lu exactement la même chose dans les deux tomes précédents.
De plus la fin est (très) brutale, ce dernier tome est réellement décevant.

Troisième et dernière partie du thriller politique de Marc Dugain. Il nous décrit un monde politique cynique et sans morale.... Désespérant !

Difficile de parler des romans de la trilogie L'emprise / Quinquennat / Ultime Partie séparément. Il est nécessaire de lire les trois tomes pour apprécier cette oeuvre, assez unique dans sa démarche. En effet, Marc Dugain a décidé de brosser un portrait assez sombre de notre Cinquième République à bout de souffle. On y côtoie des politiciens de moins en moins intéressés par le bien commun, des entrepreneurs corrompus, des services secrets utilisés à des fins personnelles, ... le parti pris de l'auteur est de nous raconter cette histoire avec beaucoup de rythme, créé grâce aux nombreux et courts chapitres, mais sans utiliser les coups de théâtre ou les révélations fracassantes chers aux thrillers contemporains. Aussi, le ton du livre est-il surprenant au départ, l'écriture est assez neutre et ne privilégie pas le suspense. Mais on finit par s'attacher à cette histoire, à certains de ses personnages, et l'histoire progresse assez rapidement pour maintenir notre intérêt.

Après une petite déception pour le deuxième tome (intitulé Quinquennat) j'espérais un véritable feu d'artifice pour le grand final, mais cette fin de trilogie m'a plutôt fait l'effet d'un pétard mouillé.

En effet, je m'attendais à quelque chose comme un coup d'Etat, une mort suspecte ou un renversement démocratique, comme pour conclure en beauté, mais la fin est plus que décevante.

De plus, même si c'est toujours un plaisir de retrouver les personnages des deux précédents tomes, la prose de Marc Dugain peut paraître alambiquée, lourde et complexe pour qui ne s'intéresse pas vraiment à la politique. Il est vrai que certains passages ressemblent à des extraits de cours de géopolitique.

Cela étant, tout n'est pas à jeter non plus : on retrouve notamment avec plaisir la verve et les propres réflexions de l'auteur sur le monde qui nous entoure, mises dans la bouche de ses personnages. de plus, l'atmosphère et les coups bas de ce monde politique (mondial) sont toujours retranscrits avec une très grande volonté de vérité.

En résumé, une fin un peu décevante pour cette trilogie politique, malgré ses indéniables qualités de réalité.
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