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4,27

sur 1291 notes
C'est un joli roman graphique avec des couleurs séduisantes, l'alternance du bleu et du sépia est une réussite qui permet de dissocier les deux histoires présentées. L'ensemble des dessins est aussi attrayant et le bleu m'a semblé aider à faire passer le drame mortel vécu par cette jeune surfeuse, Kristen, son entourage et l'amour de sa vie, Aj Dungo, qui a dessiné l'ensemble.

L'histoire parallèle de deux grands surfeurs, Duke Kahanamoku et Tom Blake propose un document intéressant sur le monde du surf, les créations et les aventures vécues par ces deux héros.

Pour la narration des souffrances de Kristen, aggravées par les multiples interventions chirurgicales, les chimiothérapies et la douloureuse agonie, cela m'a rappelé le duo mythique de Love Story et là, force est de reconnaître que la plume d'Erich Segal est nettement au-dessus. A chacun cependant son vécu, ses perceptions, ses souffrances passées et prolongées tout au long de la vie, donc je respecte cette oeuvre qui porte un témoignage émouvant à travers lequel l'espérance persiste.
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Une grosse déception inattendue…

Voilà qui résume bien mon sentiment en refermant ce roman graphique.
J'avais entendu énormément de bien de cet ouvrage qui évoque des thèmes émouvants comme l'amour, la maladie et le deuil. Certains lecteurs parlent de coup de coeur en ayant versé quelques larmes. Même la quatrième de couverture nous promet un « récit autobiographique bouleversant ».
Mais personnellement, je suis totalement passée à côté.

Aj Dungo nous raconte l'histoire d'amour qu'il a vécu avec Kristen, sa petite amie depuis le lycée. Sauf que Kristen est atteinte d'un cancer. Cependant sa passion pour le surf va rester intacte malgré les difficultés.
Ce récit nous fait voyager dans différents moments de vie de façon non chronologique où l'on découvre notamment leur rencontre et le début de la maladie.
Toute cette partie du récit est relatée sur des planches aux magnifiques tons bleus verts qui nous rappellent explicitement la mer.
Dans l'ensemble, j'ai plutôt aimé le style graphique très épuré ainsi que la mise en page simple mais dynamique.

L'histoire est entrecoupée par d'autres planches aux tons sépia qui retracent quant à elles le destin de certaines grandes figures historiques qui ont marqué l'histoire du surf, notamment Tom Blake et Duke Kahanamoku.
Ces parties sont certes intéressantes, mais avec cette lecture je recherchais avant tout des émotions. Plus précisément, je n'avais pas envie de lire un documentaire pour savoir comment les progrès techniques ont perfectionné les planches de surf ! Ces passages me donnaient l'impression que l'auteur a cherché à faire du remplissage pour « intellectualiser » son récit à travers la culture du surf, ce qui me détachait encore plus de l'histoire principale.

Je n'ai pas particulièrement été émue par ce récit car même la fin est sans surprise puisqu'on sait malheureusement à quoi s'attendre.
Les dialogues sont peu nombreux. On peut donc facilement lire cet ouvrage d'une traite malgré son épaisseur.
L'auteur a fait une belle démarche en rendant hommage à Kristen à travers son oeuvre. Cependant j'aurais peut-être préféré qu'il exprime ses différents sentiments à travers davantage de mots, pour plus de profondeur…

Pour résumer, je suis déçue de ne pas partager l'engouement général pour ce roman graphique qui a beaucoup fait parler de lui.
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Aux origines, vers 1800, le surf faisait partie intégrante de chaque hawaïen. Une expérience qui unissait tous les habitants de cet archipel. Dès lors que les occidentaux l'envahirent, le surf devint une échappatoire. Des années plus tard, apparurent les Beach Boys, les garçons de la plage, à la fois surfeurs, guides touristiques et escorts. Parmi eux, Duke Kanahamoku qui amusait les passagers des paquebots... Ceci bien avant qu'il n'intègre le monde de la compétition et ne devienne Hydro-man, le plus grand nageur de l'histoire ou encore le père du surf moderne...
Bolsa Chica, Californie, été 2015. Pour l'anniversaire de sa petite amie, Kristen, AJ Dungo lui organise une fête surprise où toute sa famille est réunie. La jeune femme n'est pas retournée dans l'eau depuis sa maladie, depuis l'amputation de sa jambe. Pour le jeune homme, une joie immense le submerge de la voir ainsi s'avancer dans l'eau et de surfer. Une évidence pour elle malgré les années sans pratique... D'intenses moments de bonheur malheureusement éphémères car tous les deux savent que la maladie, insidieuse, n'offre que de rares instants de répit...

À Kristen... Comment AJ Dungo ne pouvait pas faire autrement que de dédier ce roman graphique à sa petite amie, fauchée bien trop vite et bien trop tôt par le cancer... Peu de temps après leur rencontre, Kristen apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des os. Pour éviter que les cellules cancéreuses ne se propagent, les médecins décident de lui amputer une jambe. Dès lors, la jeune femme subira maintes opérations et divers traitements. Pour autant, la surfeuse réussira à insuffler sa passion à AJ Dungo. C'est donc tout naturellement que l'auteur entrecoupe son récit profondément intime et émouvant avec l'histoire du surf, à travers les XIXème et XXème siècle. Il met, notamment, en lumière deux grands sportifs : Duke Kanahamoku, grand champion olympique, et Tom Blake, devenu son ami, qui créa de nouvelles planches. Si cette partie se veut instructive et fort intéressante, l'autre s'avère extrêmement poignante. En effet, l'auteur, tout en délicatesse et poésie, rend un magnifique hommage à celle qu'il aime. Graphiquement, il donne à contempler. Si son trait encré, tout en fluidité et courbes, reste le même pour les deux parties, les couleurs, elles, diffèrent. du sépia qui illumine l'histoire du surf et du bleu profond pour son histoire personnelle.
Un album bouleversant...
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AJ Dungo et Kristen, comme une évidence.
De courte durée.
La faute à une putain de maladie développée par Kirsten face à laquelle elle n'aura de cesse de batailler férocement, aidée en cela par sa tendre moitié et ses proches.
In Waves est leur histoire.

Un trait épuré, majoritairement bleu comme la mer, comme l'amer.
Une destinée tragique comme il en existe des millions.
Un roman (autobio)graphique unique pour relater ce que fut ce combat, ces plaisirs volés, ces désillusions.

Une passion commune, le surf.
Tantôt au sommet de la vague, sur le toit du monde.
Tantôt ballotés par les flots tempêtueux, à deux doigts d'être engloutis par les fonds marins.
L'ascenseur émotionnel dans toute sa splendeur, dans toute sa rudesse.

AJ Dungo nous offre un petit bijou de délicatesse et de poésie.
La résilience par le dessin.
Celui qui conscientise, qui libère.
Alternant histoire personnelle avec celle du surf à travers les âges, l'auteur nous plonge dans le grand bain, celui des espoirs les plus fous comme des désenchantements les plus brutaux.
In Waves aurait pu être une déferlante de joie retrouvée.
Il ne sera qu'un tsunami d'amertume et de désespérance.

Sublimement tragique.
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Comme ma lecture des 'Garçons de l'été' (R. Lighieri) est récente et qu'il y a des points communs, je compare, évidemment, mais juste un peu car le ton est différent.
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Dans ces deux histoires, il est question de passion pour le surf, d'adolescents et de maladie/handicap.
Mais tandis que le roman noir de Lighieri est trash et caricatural, cet album est triste et doux, puisqu'il s'agit d'un hommage de l'auteur à la jeune femme qu'il a aimée.
En parallèle, l'histoire du surf, d'abord à Hawaï, puis avec les deux sportifs qui l'ont popularisé : Duke Kahanamoku et Tom Blake.
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Peu de texte, peu de couleurs, un graphisme épuré.
Magnifique sobriété pour évoquer le deuil et le chagrin en mots et en dessins, avec l'image forte de la vague qui nous submerge ou que l'on vainc, sur une planche de surf comme dans la vie...
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• sélection Cézam BD 2021 •
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Magnifique, poignant, instructif. Un homme, une femme, un grand amour. Mais aussi la maladie et l'impuissance face à elle. La fin restera inoubliable. Des passionnés de surf. En parallèle, nous découvrons le début de ce sport, le premier champion et celui qui a fabriqué le surf moderne. Dessins simples et efficaces aux vagues mouvantes. Je me rends compte que, décidément, Casterman nous offre toujours des romans graphiques de grande qualité. Voir la vidéo sur le site de l'éditeur.
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J'aurais dû lire la 4ème de couv, je me serais peut-être méfiée, franchement « Un petit Taj Mahal du 9e art devant lequel il faudrait être une pierre pour ne pas verser une larme », ça ne sent pas bon. Surtout que c'est signé Télérama et que mes goûts en matière de BD diffèrent très sensiblement des leurs.

Et effectivement c'est mal écrit, mal dessiné, mal colorisé et mal scénarisé.
Ça devait au départ être un doc jeunesse sur l'histoire du surf, et ça se sent, beaucoup, et moi, ce que je voulais, c'était lire une BD, pas un documentaire. Et encore moins un documentaire d'une telle lourdeur, aussi dénué de subtilité. Les pages sur le surf m'ont paru très basiques, sans relief, et m'ont ennuyée, les pages de l'histoire d'amour et de maladie sont assez superficielles et peu fines. Et l'alternance entre les deux, le côté haché, aggrave l'absence de profondeur, le manque d'épaisseur des personnages, la difficulté de s'y attacher. Bon, pour ne pas m'énerver, il vaudrait mieux que je passe sur le texte censé être super touchant et émouvant, mais que j'ai surtout trouvé écrit à la va-vite, bâclé, truffé de maladresses:
« J'aurais voulu prendre sa place. La libérer de toute sa douleur. Mais elle n'a jamais voulu me laisser faire. »
Je manque apparemment vraiment d'empathie, mais je trouve qu'à son âge c'est un peu inquiétant quand même de penser que ça relève de la seule volonté de la malade, un petit échange hop-hop-hop santé-cancer.

Mais je n'ai pas complètement perdu mon temps en lisant cette BD - pardon, ce roman graphique : au moins, maintenant, je sais que je suis une pierre. Merci Télérama.
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"In Waves" est un roman graphique qui a été couvert d'éloges par les critiques et le public qui s'est procuré en masse cet ouvrage absolument sublime. La couverture, les illustrations, le style épuré de Aj Dungo, la qualité des textes, l'émotion qui émane de ce récit, tout concorde pour faire de "In Waves" un bijou. Deux histoires se rejoignent pour n'en former plus qu'une : l'alternance entre l'histoire du surf avec Duke et Tom et puis le récit de la maladie de Kristen, ce cancer qui lui a valu d'être amputé de sa jambe, avant que cette maladie monstrueuse ne se généralise dans son corps et ne lui coûte la vie. Aj Dungo et Kristen s'aimaient. Il y a eu leur rencontre, leur amour et puis ce crabe qui a tout détruit. Aj Dungo avec des mots justes et sans pathos mais en soulignant bien l'injustice du sort réservé à Kristen, nous plonge dans une histoire pleine d'émotions, de sincérité, d'amour, celui du petit ami qu'il fût pour Kristen, celui d'un frère, d'un cousin, d'une mère. Rarement un roman graphique ne m'aura autant touché. Ce qu'écrit Aj Dungo sur le deuil fait partie des plus belles pages lues sur ce sujet. Dans ce roman graphique, il y a de la vie, l'océan, la passion de Kristen et Aj Dungo pour le surf, de l'amour, de l'espérance même si l'issue de la maladie de Kristen fût tragique. "In Waves" a remporté le prix Fnac, c'est édité chez Casterman et c'est une pure merveille ! A découvrir absolument si ce n'est pas encore fait !

Lien : https://thedude524.com/2020/..
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Merci aux belles critiques des Babeliobautes suivis et que je lis avec assiduité..pour cette belle découverte.

Bel album sobre, épuré, autobiographique, deux couleurs distinctes seulement : le bleu et le sépia..la mer, une histoire d'amour entre deux adolescents entremêlée à la maladie, la genèse du surf à Hawaii..les voyages.
C'est somptueux, les dessins sont magnifiques : fluides et graciles..comme une belle vague,..on ne peut que plonger sans réserve dans ce récit, les personnages sont délicats et à la fois fragiles..dès que l'on se retrouve dans l'eau...une poésie subtile...le bain réaliste et cruelle de la vie...le graphisme évocateur tout en courbes, les vagues.. les va et vient..de la vie.
Très bel album que je vous recommande.
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Autant l'avouer d'emblée, je ne suis amatrice ni de BD ni de romans graphiques.
Je n'en lis quasiment jamais, car je me suis aperçu que je ne savais pas lire ce genre d'ouvrage.
Je me focalise sur le texte en oubliant les dessins ce qui rend la compréhension de l'histoire souvent compliquée.
Le surf, je n'y connais rien, même si je trouve la discipline particulièrement élégante et éprouve une grande admiration pour ceux qui s'y adonnent.
J'ai donc ouvert ce livre avec un apriori plutôt négatif quant à mon ressenti, sans mettre en doute sa qualité.
Et contre toute attente, j'ai adoré.
J'ai aimé le choix des couleurs.
Bleu pour l'histoire d'amour que l'auteur AJ Dungo partage avec Kristen. On retrouve à travers les dessins le chagrin, la peur face à la maladie de la jeune femme et son courage pour l'affronter.
Le sépia est utilisé pour faire revivre deux figures mythiques qui ont transformé la pratique du surf en rendant notamment les planches plus légères.

Ce livre dégage beaucoup d'émotions et surtout une bouleversante histoire d'amour et de passion.
Un coup de coeur pour ma part !

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