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4,27

sur 1291 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai tout de suite été attiré par l'aspect physique de l'ouvrage : titre en argent, légèrement gaufré, illustration de vagues en monochromie sur la couverture, et l'intérieur alterne les pages monochromes, avec un bleu-vert intense et les autres avec un sépia, en réalité, je soupçonne deux bichromies, utilisant une couleur plus lumineuse et une autre plus terne dans la même gamme (2 verts et deux bruns). Toujours est-il que les qualités de conception et d'impression sont exemplaires, subtiles et d'une grande maîtrise.
Pour justifier une telle débauche technique, il fallait que le contenu soit à la hauteur, et il l'est. L'histoire en bleu est une histoire contemporaine, qui s'étend de 2005 à 2017, et en sépia, l'histoire du surf de la colonisation d'Hawaï à nos jours.
L'histoire actuelle est une histoire d'amour, l'histoire d'une fille tombé malade d'un cancer très jeune, qui aimait le surf, elle est racontée du point de vue de son amoureux, l'intérêt de mettre en parallèle avec l'histoire du surf renforce l'aspect nostalgique, et rapproche la philosophie du monde du surf, indépendant, sauvage, contemplatif et sportif à la vision de la vie que cette jeune fille à travers sa maladie essaie de faire passer. La qualité technique de l'ouvrage cautionne cette façon de voir liée au surf, perfectionniste, précis, pour l'amour de l'art...
Le résultat, sans être spectaculaire, larmoyant, est particulièrement touchant, avec une retenue juste et sensible sur le malheur de cette jeune fille et de son entourage.
C'est une superbe histoire, racontée avec pudeur, et justesse.
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C'est un roman graphique plutôt singulier, aux lignes pures et divisé en deux parties qui s'alternent: l'une, bleue comme la mer et la tristesse, est autobiographique et parle d'un deuil amoureux. L'autre retrace, en marron, les origines du surf. le lien entre les deux récits peut sembler trivial au premier abord, mais l'auteur nous informe tout de suite de la passion qu'éprouvait Kristen pour ce sport, qu'elle a continué à pratiquer jusqu'à ce qu'elle soit trop faible, acceptant alors de ne plus que suivre les exploits de ses amis jusqu'à sa mort.
La rencontre de Aj Dungo et de Kristen, alors adolescents, s'est inscrit dans la maladie qui l'a touchée très tôt, l'amputant d'une jambe alors qu'elle n'avait pas vingt ans. C'est tout le parcours, douloureux, les éprouvantes montagnes russes des rémissions et des rechutes que le narrateur met en dessin ici, jusqu'au deuil qu'il symbolise magnifiquement:
" le vide est constant. Mais le chagrin n'a pas de forme propre. Il va et il vient. Il demeure imprévisible. Il naît d'une tempête au loin, au plus profond de l'océan, à l'abri des regards, en faisant gronder les flots.
Il surgit, canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d'atteindre le point de rupture.
Il croît jusqu'à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s'effondre.
Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme.
Et puis l'eau se retire, avant que la vague ne se reforme à nouveau."
Le récit de ce combat contre le cancer puis du deuil est bien sûr très émouvant, mais le parallèle des deux récits est intéressant également. al Djungo rend ainsi doublement hommage à Kristen, en l'évoquant elle, et sa passion. Je n'ai pas eu le coup de coeur comme nombre de lecteurs, mais ça restera une lecture marquante, peut-être même plus que je ne le pense, d'ailleurs.
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Été 1890, à Waikiki, sur l'ile d'Hawaï, naissait l'une des plus grande figure du surf moderne, Duke Kahanamoku.
Hiver 2016, en Californie, mourrait à petit feu une jeune femme, Kristen, celle dont le narrateur est tombé amoureux un soir de bal lycéen, plusieurs années auparavant.
Dans ce roman au graphisme tout en sobriété, Aj Dungo raconte celle qu'il a aimé à la lumière de sa passion, le surf. Une mise en parallèle originale, qui trouve un échos particulier chez lui, qui, ballotté par le chagrin comme par le ressac, voit son deuil comme une immense vague de tristesse qu'il faudra surfer, encore et encore.
Un bel hommage, mais une construction qui ne m'a toutefois pas subjugué; les parties sur la maladie de Kristen, bien plus fortes que les parties historiques les submergent un peu, laissant un ensemble vraiment inégal.
Les dessins m'ont en revanche plutôt convaincu. Un graphisme simple mais efficace qui rend bien les différentes atmosphères du récit.
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Ev'rybody's gone surfin'. Surfin' U S A.
Avec cette mélodie joyeuse des Beach Boys, le surf a connu son âge d'or.
Dans le roman graphique "In waves" ,Aj Dungo va nous plonger aux origines de ce sport aquatique venu d'Hawaï dans les années 1800.
Les héros de ce nouveau sport à la mode aux Etats- Unis trouveront la gloire comme Duke Kahananoku ou l'effacement pour Tom Blake , l'inventeur d'une planche de surf plus performante grâce à une dérive.
Bien des passions sont nées depuis dont celle de Kristen qui a vécu à notre époque. Elle aime la vague mais aussi Aj Dungo.
Malheureusement un drame va les séparer à tout jamais laissant un vide dans la vie de l'auteur.
Dungo tient donc sa promesse d'écrire son histoire d'amour si touchante.
J'ai suivi cette passion amoureuse les larmes aux yeux en suivant le chagrin d'un homme perdu dans sa solitude.

Plus sobre que "La vie en chantier" de Pete Fromm, cette romance émouvante m'a plongée dans la tristesse en pensant à une jeunesse fauchée en plein bonheur.
Si vous désirez un roman sur uniquement le surf foncez sur le livre de Finnegan avec son merveilleux "Jours barbares" car l'histoire d'amour dans "In waves" prend toute la place du coeur.
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Un roman graphique que j'ai pris parce qu'il est un coup de coeur de ma bibliothécaire, que je lui fais confiance, mais aussi par le visuel de la couverture et des quelques pages aperçues en le feuilletant..

L'auteur avec délicatesse et pudeur nous relate l'histoire d'amour qu'il a vécue avec Kristen, aujourd'hui disparue, histoire très liée à l'amour du surf, des vagues, à la volonté de celle qu'il a aimée de toujours aller plus loin, de ne pas s'apitoyer, de ne pas perdre de temps, que chaque instant est précieux. Telle les vagues la douleur de l'absence submerge ou noie le narrateur et il trouve en surfant sur elles une façon de rejoindre Kristen.

AJ Dungo mêle à leur histoire celle du surf avec sa génèse et surtout l'histoire de Duke Kahanmoku, surnommé Hydro-Man, le père du surf moderne et Tom Blake qui le perfectionna et le démocratisa. Il utilise deux palettes de couleur pour distinguer les deux récits : bleu comme la mer pour le récit concernant Kristen et lui, et une couleur marron pâle presque sépia pour l'histoire du surf.

C'est dans les deux histoires le thème de la passion qui ressort : passion amoureuse, passion d'un sport mais il traite également de la maladie, du deuil, de la résilience. Les illustrations sont très belles dans leur simplicité, sans nécessité parfois de textes, se suffisant à elles-mêmes tant elles sont chargées par les émotions, les ressentis, la passion.

Un magnifique témoignage, sans pathos, simplement les souvenirs, la tristesse de l'absence, du vide laissé, sans s'appesantir inutilement en faisant de celui-ci une ode au surf, à ses origines, aux liens créés grâce à lui, à ceux qui l'ont développé, qui en furent des champions, pour qu'il reste une trace de Kristen et parce qu'il lui a fait la promesse de la maintenir en vie dans ses dessins.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Ce récit autobiographique autour de la passion du surf est aussi une grande et belle histoire d'amour.
Cet album nous raconte les histoires du grand Duke Kanahamoku, figure emblématique du surf hawaïen et celle de Tom Blake, père de la mythique "Hollow Board" qui s'avéra rapidement incontournable car plus rapide et plus légère que les modèles massifs…
On y retrouve aussi la trace de toutes ces générations de surfeurs ayant tout au long du XXe siècle fait de Hawaï et de Los Angeles des lieux consacrés.
Mais il est surtout question de la rencontre de Kristen et AJ Dungo et de leur formidable histoire d'amour...
Le graphisme bicolore est étonnant, pur, proche de l'art somptuaire (technique de l'émail) ou bien de celle des vitraux où les compositions sont formées de plusieurs teintes en aplat cernées par un réseau de lignes sombres.
Cette ode à la culture des gratteurs d'écume est un bouleversant et poignant récit.
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Magnifique roman graphique ! L'auteur rend hommage à son amour perdu à cause de la maladie et leur relation a toujours été en lien avec le surf. le texte m'a vraiment touchée bien plus que les traits qui m'ont semblée impersonnels. Je n'y connaissais rien en surf et le fait d'alterner entre son histoire et Kristen a appuyé sur l'image de cette cadence de va-et-vient incessant des marées. L'ouvrage entier est un hymne aux vagues, aux remous de la vie, de la maladie et du deuil. La bichromie donne la touche originale nous faisant varier entre le bleu de la mer et le sépia de l'histoire du surf. BD lue d'une traite !
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Ce roman graphique relate une très belle histoire d'amour entre une jeune fille, Kristen, et un jeune homme, Aj, l'auteur du livre... mais une histoire qui malheureusement se termine mal, car Kristen va succomber à la maladie.

Difficile de ne pas être ému à la lecture de ce récit qui parle d'amour, de deuil, mais aussi de surf, dont Kristen était passionnée. le dessin est très pur, fluide. Les couleurs sont d'une grande douceur. Cette oeuvre répond à une promesse faite à Kristen, celle de raconter leur histoire. Nul doute que la lecture de ce récit autobiographique, si plein de sensibilité et de pudeur, vous touchera également...
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Je passe devant cette BD depuis des années, elle est partout, dans les librairies, dans les blogs...J'hésite, je ne suis pas certaine de vouloir l'acheter...
Puis, l'occasion se présente, action spéciale 'Romans graphiques' chez l'éditeur : 10€...A ce prix là, je n'avais pas à hésiter et je l'ai donc achetée.
Ce roman graphique raconte deux histoire : l'histoire du surf depuis les origines hawaïennes jusqu'à aujourd'hui en passant par deux figures prépondérantes de la discipline dont la vie nous est racontée avec plus ou moins de détails et l'histoire du narrateur et du combat de son amoureuse, Kristen, contre le cancer.
L'histoire du surf tait très intéressante. Il faut dire qu'à part ce que j'en avais appris dans Point Break, je ne connaissait pas grand chose de la discipline. J'ai aussi beaucoup apprécié les personnalités mises en avant que l'auteur dépeint d'une façon qui nous les rend très attachant: Duke Kanahamoku et Tom Blake.
L'histoire de Kristen est également très touchante. C'est beau, c'est authentique, c'est tragique.
Ces deux histoires, découpées en chapitres millésimés, s'alternent, se répondent, s'éloignent, reviennent...par vagues...
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La bibliothécaire m'avait dit "c'est vachement bien".
Alors dès les premières planches j'ai été un peu étonnée par la forme du récit : deux histoires en parallèle qui ne semblent avoir de lien entre elles.
Pourtant il y en a un, une passion qui permettra à un homme de vivre une vie bien différente de celle qui pouvait faire imaginer sa condition de naissance... une passion, qui va aider une jeune malade à se battre contre la maladie.
C'est beau, C'est touchant. Mais malheureusement après quelques jours je me rends compte que j'ai déjà oublié beaucoup de détails.
Je me souviens surtout de ces dessins épurés mais que j'ai trouvé si expressifs.
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