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Que dire de ce livre ... un OVNI ... ni plus ni moins .. inclassable... Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou pas ce livre ..Je l'ai lu jusqu'au bout mais j'ai eu du mal, j'ai failli abandonner plusieurs fois.
J'ai aimé le côté FREAKS du livre : suivre cette famille d'enfants "monstres" créés par leurs propres parents et son cirque itinérant, les relations entre les frères, les soeurs et les parents, la création des Arturistes. L'auteure ne manque pas d'imagination.
Par contre il y a une chose qui ne change pas, ce sont les rivalités dans une fratrie : les dominants, les soumis, les rebelles ....
J'ai moins aimé la longueur du livre qui a été fastidieuse à certains moments. de plus, la suite des évènements entrainant la fin du cirque est trop rapide à mon goût par rapport à la lenteur du livre, en quelques chapitres c'est plié.
Mais , je ne regrette pas ma lecture car il m'a permis de découvrir un livre atypique.
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— Entrrrrez Mesdames et Messieurs et bienvenue au Binewski's Carnival Fabulon ! Ce soir, au programme, les acrobaties aquatiques de l'Aqua Boy, le récital piano des fabuleuses soeurs siamoises, Electra et Iphigenia !

On aurait pu nommer ce roman "Bienvenue chez les Freaks" car ici nous sommes entourés de monstres en tout genre, des monstres "fabriqués" par leurs parents !

Oui, vous avez bien lu : FABRIQUÉS de toutes pièces à l'aide de médicaments ou autres radiations peu catholiques que leur père (Al) fit prendre à leur mère (Crystal Lil), avec l'accord de celle-ci.

Ces enfants sont leurs jolis rêves à eux ! Un gamin avec des nageoires à la place des bras et des jambes, une naine albinos et bossue, des siamoises et un étrange gamin dont tout le monde cru qu'il était normal, mais non, ouf !

Grâce à ses enfants, ses monstres, ses jolis rêves à lui (et à ceux qui moururent à la naissance et conservé dans des jerricans transparents), al Binewski a fait renaître de ses cendres sont cirque et offert du travail à ses enfants.

C'est Oly (Olympia), leur fille naine, bossue et albinos qui nous narrera tout le récit (472 pages) de leur épopée familiale, passant des années de sa jeunesse au cirque à celle de sa vie dans un immeuble, lorsqu'elle a plus de 30 ans, surveillant sa fille qui ne sait pas qu'elle est sa mère et surveillant sa mère à elle qui ne voit pas qu'elle est sa fille à cause de sa déficience oculaire.

Alors que l'on pourrait penser que la vie fut merdique pour des enfants aussi "monstrueux", on se rend compte que pour eux, les monstres, c'est nous parce que nous sommes des "normos", comme ils nous appellent.

Eux, ils sont fiers de leurs différences, ils en jouent, et notre Oly se considère même comme la moins intéressante de la fratrie puisqu'elle n'a pas de numéro à elle. Non, elle, elle au service de son frère Arty, l'Aqua Boy, celui qui ne veut pas qu'on lui fasse de l'ombre, celui qui est égoïste et qui veut que tout le monde marche au son de sa musique.

Si certains personnages sont plus attachants que d'autres – Oly, les siamoises et Chick, celui qu'on pensait "normo" – l'Aqua Boy est le plus détestable de tous à cause de son caractère égocentrique et de sa jalousie exacerbée, sans parler de ses penchants pour la dictature.

Un véritable personnage détestable qui tient Oly sous sa coupe et ensuite presque tous les autres membres de sa famille, arrivant même à détrôner son père de sa place de directeur du cirque, n'hésitant pas à manipuler les autres pour arriver à ses fins, quitte à tuer s'il le faut ou à jouer avec les sentiments qu'Oly éprouve pour lui car notre naine bossue albinos est raide dingue de son frère et lui obéit en tout point.

Durant tout le récit, nos sentiments s'alternent, on passe de la répulsion, de la gêne, à un sentiment malsain lorsqu'on découvre le récit du père pour fabriquer ses petits monstres…

Puis on est ému par le récit que nous fait Oly, la perte de sa fille qu'elle a dû abandonner, on est révolté par le comportement de l'Aqua Boy, estomaqué par l'espèce de secte qu'il a créé et par ces imbéciles qui sont prêts à se faire amputer de partout pour lui ressembler…

Sans compter qu'il y a une bonne dose de mystère dans le récit : pourquoi Oly vit-elle dans une grande ville, dans un immeuble et plus avec sa famille dans leur camping-car ? Que s'est-il passé que la famille à éclaté ? Ou sont les autres ? Que sont-ils devenus ?

Le final nous enfonce un poing dans le ventre, la raison de l'éclatement aussi, on reste bouche bée et le malaise s'accentue.

Lorsqu'on referme ce livre, on se dit que ce genre de roman n'est pas banal, pas courant… et on ne sait plus trop sur quel pied on doit danser. Une chose est sûre, on n'en ressort pas tout à fait indemne et il faut du temps pour que le sentiment de malaise s'estompe.

Un roman de la rentrée littéraire de septembre 2016 qui n'est pas une vraie nouveauté puisque sorti en 1989 et lorsque j'ai vu son ancienne couverture sur le Net, je me suis souvenue de l'avoir eu un jour en main, dans les années 90, mais de ne pas l'avoir acheté.

J'avais eu raison, c'est un roman qu'il vaut mieux savourer avec de la bouteille pour en retirer toute sa quintessence car c'est un roman qui ne plaira pas à tout le monde.

(3,75/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Livre culte aux États-Unis depuis sa publication en 1989 et roman préféré de Tim Burton, Amour monstre de Katherine Dunn nous présente la famille Binewski, les propriétaires d'une fête foraine itinérante qui ont engendré volontairement des enfants monstrueux pour éviter de faire faillite.
Mais ne vous méprenez pas : aucun voyeurisme malsain ni mélo larmoyant dans ce roman mais une manière fantaisiste, satirique, exubérante et profondément romanesque d'interroger la normalité.

La narratrice est Oly, une naine chauve et albinos qui voue un culte malsain à son frère homme-poisson cruel et manipulateur. La famille se compose également de deux parents "normaux", de deux soeurs siamoises belles et musiciennes et d'un petit frère doté d'étonnants pouvoirs.
Mis à part ces particularités physiques, la famille Binewski est une famille américaine classique. Les parents sont emplis d'amour et les surnomment " nos jolis rêves", ils mangent des céréales au petit déjeuner et font tourner leur entreprise avec bienveillance envers le personnel.
Tout juste à la marge, lorsqu'ils envisagent d'abandonner dans une station service un bébé au physique un peu trop normal !
En inversant les codes, l'auteure interroge avec talent sur la monstruosité et la normalité, la beauté et la laideur, l'ordinaire et l'extraordinaire. D'ailleurs ces freaks ne sont des monstres que parce qu'ils sont exhibés comme tels . Et on est très loin de l'exploitation obscène d'un John Merrick ou de la cruauté voyeuriste des foires aux monstres.
Ils tirent profit de leur monstruosité parce que c'est leur mode de vie, mais n'en souffrent pas. Oly déclare ainsi :
" Chacun d'entre nous est unique. Nous sommes des chefs-d'oeuvre. Pourquoi voudriez-vous que je souhaite que nous devenions des produits fabriqués à la chaîne ? Vous la seule manière dont on peut vous distinguer les uns des autres, c'est grâce à vos vêtements. "

Bien plus que les infirmités, Katherine Dunn nous montre une famille en proie à des sentiments exacerbés, des rivalités entre fratrie, des jalousies et des haines qui débouchent sur des comportements monstrueux.
Combien de familles de" normos" comptent dans leurs rangs des incestueux, des parricides ou des fratricides ?
Si les comportements de la famille Binewski peuvent choquer, ce n'est pas tant parce qu'ils sont physiquement difformes, mais tout simplement parce qu'ils sont humains et que, confrontés à des traumatismes ou des circonstances exceptionnelles, un humain peut se transformer en monstre.

On retrouve ce questionnement de la normalité dans le récit de l'arturisme, cette secte fondée par Arturo, l'Aqua Boy.
Devenu predicateur charismatique et manipulateur professionnel, il enregistre des milliers de disciples qui souhaitent ardemment se faire mutiler. Tous se soumettent avec extase à des opérations chirurgicales, visant à se couper des membres les uns après les autres jusqu'à la perfection spirituelle de l'homme-tronc.
La monstruosité physique comme apothéose de l'individu et remède au mal-être ?

Dans ce roman flamboyant et burlesque, dans cette saga familiale hors- normes qui interroge, on retrouve la fantaisie et la lucidité d'un John Irving.
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Une lecture parfois éprouvante mais toujours fascinante.
J'ai lu deux fois le chapitre 1 tellement il est dense. Il concerne la présentation des personnages : Arty (Arturo) est un enfant poisson ; Iphygenia et Elly (Electra) sont des soeurs siamoises. La narratrice Olympia (Oly) est une naine albinos. Chick (Fortunato) est un enfant normal : il a failli être abandonné à la naissance tellement son père et sa mère voulaient un « monstre ». Ces parents « indignes » sont responsables d'un cirque et pour eux avoir des enfants « monstrueux » est un gagne-pain. Nous sommes donc aux USA dans les années 80, dans un monde séparé avec d'un côté les freaks, de l'autre les « normos ».

Le deuxième chapitre se passe bien plus tard : Oly, la narratrice vit dans une pension.
Sa mère tient cette pension mais, aveugle, elle ne sait pas que la pensionnaire de la chambre 21 est sa fille. On y append aussi que Miranda, la pensionnaire de la 35, est la fille de la narratrice mais ne sait pas non plus que la narratrice est sa mère.
On apprend aussi très rapidement que tous les frères et soeurs d'Oly sont morts (mais on ne connaît pas les circonstances).

Comme cela cela a l'air alambiqué mais l'auteure sait très bien nous faire naviguer d'une époque à l'autre.

Dans le présent, Olympia nous raconte sa rencontre avec Miranda.
Les souvenirs d'enfance sont eux racontés de façon chronologique.

C'est un roman parfois un peu glauque mais qui m'a fait me poser des questions sur la notion de « normalité »
Arty par exemple est monstrueux aussi bien sur le plan physique que moral. le petit frère Chick est normal sur le plan physique mais assez effrayant sur le plan psychologique (en même temps avec la famille qu'il a, difficile de s'en sortir indemne) . Il est touchant et on a envie de la secourir.
Au fil des chapitres, on sent donc monter le drame, inéluctable et impressionnant.

Bref un roman époustouflant…
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L'intrigue de ce roman est assez simple : al et Lil Binewski, un jeune couple follement amoureux, se débattent pour sauver l'entreprise de Al, un carnaval itinérant. le plan d'al est basé sur une stratégie solide de marketing : il va donner aux gens ce qu'ils veulent en créant son propre spectacle de monstres.
Son épouse, Lil, est une acrobate qui a été forcée d'abandonner sa carrière après une chute. Tous deux sont de vieille souche yankee, avec l'autodétermination et l'indépendance comme devise, la sécurité financière en tête de leur liste d'objectifs de vie.
Le roman commence par l'archétype du bonheur familial : les enfants incitent leur père à raconter l'histoire de la façon dont il a conçu pour la première fois l'idée de traiter Lil avec des médicaments et des isotopes radioactifs afin qu'elle donne naissance à ses "rêves", c'est-à-dire des enfants avec des anomalies congénitales majeures.
En effet Electre et Iphigénie sont des jumelles siamoises, Arty une créature sans bras et sans jambes avec deux paires de nageoires, Olympia un nain albinos bossu et Chick, tellement normal au premier coup d'oeil, que les Binewski (qui méprisent tellement les normes) sont sur le point d'abandonner.
Tous font partie du spectacle et pour seulement un dollar supplémentaire, les curieux peuvent découvrir les résultats d'expériences infructueuses, dont six flottent dans les bocaux d'une exposition spéciale, le sanctuaire de la famille Binewski : Leona, « la fille lézard » ou Janus à deux têtes …
C'est un roman vraiment fascinant avec des oppositions entre normalité et anormalité, la religion traditionnelle (pour l'éducation de Miranda) et le culte sectaire d'Arty, et avec le développement de critiques non déguisées de la société américaine (capitalisme, culte de l'apparence et féminisme extrémiste de Miss Lick).
Le style, le ton ironique de la narratrice Oly et le vocabulaire choisi sont eux aussi remarquables, car là aussi, ce n'est pas la norme. L'autrice n'emploie ni les tournures, ni les termes habituels ou les plus courants lorsque les personnages s'expriment, ajoutant un décalage lexical au décalage visuel.
Quant aux relations entre les membres de la famille, c'est … à lire car je ne peux rien dévoiler !
Bref une lecture commune très agréable (merci mes co-lectrices 😉), dérangeante certes mais que je vous recommande !
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"Amour monstre" ne va forcément pas plaire à tout le monde. C'est un livre dérangeant, mais j'ai rarement été aussi absorbée que pendant sa lecture.
Les Binewski, grands artistes de cirque, ont décidé de créer leur propre famille de freaks, à coups de radiations et de cocktails pharmaceutiques. Et le succès est au rendez-vous, au point que les enfants grandissent dans l'idée que la normalité est une tare qui afflige la plupart des gens, les "normos". Leur différence, leur arme contre le monde, va pourtant se dresser entre eux. Car il restent terriblement humains, et la jalousie s'installe, l'envie d'être encore plus exceptionnel...
Difficile de résumer tous les sujets abordés par ce roman dense et hypnotique. le lecteur se retrouve comme l'un des spectateurs du spectacle, à contempler sans pouvoir détourner les yeux le ballet des liens familiaux, des jeux de pouvoir et de manipulation, qui se tendent jusqu'à la rupture...
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Que dire de cet étrange livre, et récompensé par National Book Award en 1989 ? J'ai été dans un premier temps embarquée par cette drôle de famille Binewski, où être un "phénomène" de foire ( soeurs siamoises, naine, bossue, albinos, etc...) donne sens à la vie dans ce monde du spectacle. A contrario, "Etre normo" (à entendre comme normal) ne peut être qu'un handicap ! Cette idée m'a bien séduite !
Puis, en entrant dans le vif du sujet, j'ai trouvé ce récit de plus en plus glauque, long et beaucoup moins drôle. Les corps se transforment, s'amenuisent, se découpent, tombent en lambeau... des meurtres, de l'inceste... Ce roman atypique ne m'a pas vraiment convaincu !

Challenge Multi-Défis 2019
Challenge USA : Un livre, Un Etat
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La famille Binewski vit une existence faite de voyages et de spectacles. Les parents ont décidé de créer leurs propres numéros de cirque, leurs enfants. le premier né, Arty devient l'homme poisson, vient ensuite les siamoises, la naine et Fortunato...
Un roman, conte, plein de rebondissements, riche en personnages fantasmagoriques. Un monde à la "Tim Burton". Un livre que j'ai eu du mal à lâcher.
Il y a aussi un deuxième niveau de lecture, je trouve. Une réflexion sur la beauté, sur la normalité et ce qu'elle apporte par rapport à ce que l'on est et ce que les autres perçoivent.
Un régal.
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Venez rencontrer la vie et le destin de la famille Binewski, propriétaire et conceptrice du cirque qui développe ses propres monstres de foire ! Rires et frissons garantis – et une curieuse sensation songeuse en prime.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/13/note-de-lecture-amour-monstre-katherine-dunn/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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C'est l'histoire d'une famille de monstres de cirque. En fait, le père et la mère, pour être certains que leurs enfants aient une stabilité financière dans le job, ont expérimenté avec des pesticides ou assimilés pour que tous leurs enfants soient déformés physiquement. L'histoire est racontés du point de vue d'Olympia, la naine bossue et albinos. Cela alterne entre des flashbacks où elle raconte l'histoire de sa famille, et le présent où elle espionne sa fille (presque) physiquement normale, qu'elle a confiée à un orphelinat autrefois, sans oser lui avouer qu'elle est sa mère.

Ca a l'air sordide dit comme ça, et ça l'est. Mais très vite, les événements, quoique toujours soumis à une logique interne, deviennent tellement imprévisibles que l'aspect réaliste est en quelque sorte perdu (malgré, de temps en temps, quelques phrases assez dures et lucides sur comment la société voit la difformité). On se retrouve dans un symbolisme effréné, qui permet que l'horreur qu'on ressent devant les personnages détestables, les disputes familiales, l'inceste, l'amoralité, les détails physiques glauques, soit très réjouissants pour l'imagination.

Aussi, c'est vraiment très bien écrit. Ce n'est pas de l'anglais facile, mais il en vaut la peine.

Cela a été traduit en français dans une série horreur/fantastique, et ha ha, je comprends que ça n'ait pas trouvé son public, parce que ce n'est pas une aventure, juste l'histoire d'une famille complètement dysfonctionnelle, mais avec des moments de tendresse presque choquants tant ils sont inattendus ; avec une méditation, qui part parfois en délire, sur les différentes façons d'être un monstre.

Le seul reproche que j'aurai à faire est que la fin est un peu brutale. En fait, les deux fins sont un peu brutales : celle des flashbacks et celles du temps présent. A ces deux moments, j'aurais aimé sortir du cadre strict de ce que sait Olympia.
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