Difficile dès la dernière page de vous dire à quel point ce livre est touchant. D'abord parce que le dernier chapitre n'est pas le plus signifiant, on pourrait croire qu'elle s'excuse et par là, qu'elle réapparaît. Depuis le début, nous avions un peu perdu la femme, en revanche, on gagnait une sorte d'attention, une vie pullulante qui étrique les souvenirs, les concentrant en une moustache et un grand périmètre pour se dégourdir. À la lisière du danger, il nous perd un peu. À s'en remettre au silence impromptu, elle finit par guider le destin. Si elle les appelle les
chats du hasard, elle admet à demi l'erreur. Elle les attendait. Ils ont impacté l'espoir et offert l'occasion. Ces
chats se profilent parce qu'elle devait voir les choses en face. Et grâce à la paix du regard félin, à l'esprit tacite,
Anny Duperey finit par accepter. Cette femme, alors même en arrière-plan, suit d'en bas son histoire. Une mer de jacinthes juste là où ils l'ont enterrée. Les pieds sur terre, elle écrit la vie de la mort sous sa famille, vaillante.