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4,13

sur 3982 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'aime bien Clara Dupont-Monod depuis Nestor rend les armes et pourtant, S'adapter ne me tentait pas. Et généralement, quand ça ne me tente pas… Une première chronique m'a conforté dans ce choix : Jiemde (oui parfois je me parle et il m'arrive même d'utiliser un pluriel de majesté, c'est vous dire !), donc Jiemde, passe ton chemin. En poche, un jour, peut-être… Mais une seconde chronique, m'a fait douter. Et douter, je n'aime pas ça ! J'ai donc lu S'adapter.

La première chronique pointait le côté consensuel de ce livre, conçu comme un attrape-tout (y compris les prix littéraires), manquant d'aspérité : un comble pour un livre où les pierres sont si présentes ! Certes avec excès - mais on ne se refait pas – je me retrouve assez en phase avec ce point de vue : voilà un livre sur la différence, le drame, la difficile reconstruction individuelle et collective, qu'il est difficile de ne pas aimer et de critiquer.

Et pourtant il le faut. Sans en rajouter, la ritournelle d'Anaïs résume assez bien mon état d'esprit pendant ma lecture : « Ça dégouline d'amour, c'est beau mais c'est insupportable ; c'est un pudding bien lourd ; de mots doux à chaque phrase ». Ce style délicat de Clara Dupont-Monod que j'apprécie tant, est ici – trop – souvent fracassé par d'étonnants lieux communs qui ont constamment nui à ma lecture.

Et malgré tout, à l'image du second chroniqueur dont je reprends certains des mots, je n'ai pas été hermétique au propos, loin de là ! À cet angle de la colère sourde qui traverse le livre, celle dont on ne parle jamais car on ne peut pas en parler, trop personnelle, trop égoïste, trop indécente face au drame, trop inaudible par autrui.

S'adapter ou faire avec « une colère qui n'éclate jamais vraiment », repoussant loin dans le temps l'heure de la reconstruction, voilà ce que dit bien Clara Dupont-Monod, laissant les pierres et leur « raffinement minéral du non verbal » témoigner ; reines qui comme les femmes, s'adaptent apaisent et durent.

Chronique ambigüe diront certains. Non, je n'ai pas aimé ce livre notamment pour des questions de forme, mais je sais aussi faire la part des choses en lui trouvant des qualités, en pointant ce qui aurait pu me le faire aimer et en comprenant ceux qui l'ont apprécié. Juste quelque chose de très personnel qui m'a malheureusement éloigné de cette histoire d'un blessé, d'une frondeuse, d'un inadapté et d'un sorcier.
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Difficile de donner son avis sur ce roman au vu de ses nombreux prix et avis dithyrambiques.
Alors je n'irai pas par quatre chemin, il est sans aucun doute très très bien écrit, poétique, travaillé jusque dans les détails et original dans sa forme.
Peut-être n'aurais-je pas du lire les critiques de nos amis babeliotes, j'en attendais trop. J'attendais ce bouleversement  émotionnel qui n'est jamais venu, j'espérais alors ne fut-ce qu'un pincement au coeur qui n'a pas non plus trouvé son chemin, point d'émerveillement ni de compassion, encore moins de surprise sans parler de plaisir...

Quel ennui... des lignes et des lignes de descriptifs de la faune et la flore des Cévennes, trop pour parvenir à maintenir mon attention et mon intérêt.
L'auteure fait le choix audacieux de nommer ses personnages "la mère, le père, l'aîné, la cadette, l'inadapté, le dernier", et malheureusement le contenu de l'histoire n'est pas assez fort pour moi pour leur conférer une âme et les rendre attachant, bien au contraire, ils m'ont semblé fort froid et dénué d'humanité, mais peut être est-ce du au second choix discutable de l'auteure de faire parler les pierres pour conter cette histoire... oui l'auteure à osé, c'est tout à son honneur et ses choix semblent avoir trouvé un public enthousiaste, tant mieux, il en faut pour tous les goûts, pour ma part je suis complètement passée à côté, je ne suis sans doute pas la seule.

Ensuite, j'ai trouvé cette histoire invraisemblable, avec des parents au final assez absents de la vie de cet enfant inadapté, l'auteur a surtout voulu mettre en exergue les sentiments de la fraterie; quelques redondances sautent aux yeux et sont malheureuses pour un si petit roman; je ne me suis pas sentie grandie au sortir de cette lecture concernant le sort d'une famille accueillant un enfant différent, rien que je n'imaginais déjà ou que d'autres écrits n'ont éclairé. trop doux et mièvre, trop de pathos pour réellement rentrer au coeur du sujet que semble à priori défendre ce roman "le handicap", sujet pourtant dur et fort qui aurait mérité plus de profondeur.

Je pense que je ne suis pas le public cible du haut de mes 40 ans pour peut-être l'apprécier à sa juste valeur. Bien qu'à mon grand étonnement il ait reçu le prix Goncourt des lycéens, j'ai beaucoup de mal à imaginer des jeunes entre 15 et 18 ans être captivé et touché par ce récit. Je ne l'aurais pas plus apprécié à cet âge.

Je lui accorde toutefois 2 étoiles pour la qualité d'écriture et quelques réflexions pertinentes.
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Un roman qui m'a laissé de marbre. Tout m'a semblé à la fois artificiel, superficiel et incohérent.
Choisir comme narratrice les pierres du hameau, pourquoi pas ? Mais qu'est-ce que ça apporte ? Un point de vue solide, inébranlable et en même temps limité du fait de l'immobilité desdites pierres ? Même pas. Les pierres voient tout, racontent tout, vont au fond des pensées des personnages. Et le pire c'est que l'autrice leur fait dire "cette scène, nous ne l'avons pas vue, alors nous ne pouvons pas la raconter" et nos braves pierres se mettent à détailler tout ce qu'elles n'ont pas vu et ne peuvent pas raconter.
Artificiel aussi le choix de ne pas nommer les protagonistes : il y a l'enfant (handicapé), le père, la mère, l'aîné, la cadette, le dernier... et Sandro (le seul qui ait survécu à l'éradication des prénoms ; mais il vient de loin et très tard dans le livre). Pourquoi ? Pour qu'on sache que ça peut arriver dans toutes les familles ? Mais une famille aussi peu incarnée ne peut avoir valeur d'exemple.
Artificielles également sont les attitudes, réactions, conversations (très rares) des protagonistes, qui rendent encore plus difficile leur "incarnation" : les parents de l'enfant handicapé sont lointains, les autres enfants sont excessifs dans le rejet ou l'adoration, dans le travail scolaire comme dans la rébellion adolescente, dans la détermination ou la fragilité et, surtout dans leur niveau de langage et leur manière d'analyser leurs vies, leurs actes, les réactions des autres. Mais quoi d'étonnant d'avoir des gosses qui parlent comme des dictionnaires et philosophent comme des moustachus teutons quand on sait que des pierres écrivent des romans publiés chez Stock ?
Artificiels et superficiels aussi les portraits des personnages et les décors, bâtis laborieusement par empilages de références, liées à la nature ou à la ville, à des aliments et objets rustiques ou des équipements ou attitudes "chébrans" (walkman, coupe punk), puisque cette histoire nous ramène aux années Mitterrand (autres choix qui concoure à l'artificialité et à la distance).
Du côté des incohérences, je retiendrai la phobie administrative de l'aîné une fois devenu adulte, lequel devient directeur financier, un métier dans lequel il n'y a aucun papier à remplir, aucune procédure à suivre, aucune obligation réglementaire, aucune date limite à respecter.
Plus gros encore, le diagnostic de la cécité de l'enfant, réalisé par la mère quand elle passe une orange devant les yeux de son petit. Pourtant les parents ont vu un "professeur" au moment de la naissance. Pourquoi n'a-t-il rien dit? C'était un jeu? Il fallait deviner quel était le handicap du gamin ? Qu'est-ce qu'on gagne?
D'ailleurs l'orange strikes back un peu plus tard dans le roman, sous forme de symbole tout en finesse. Il en va de même pour les duos hache/tronçonneuse ou enfant/brebis agonisante, symboles hautement significatifs, et parachutés avec la délicatesse d'une opération américaine de maintien de la paix.
Ah, oui, jallais oublier : comme pour chaque roman, parlons du style. Phrase courtes, comparaisons poético-hasardeuses, descriptions clichés (comme dit plus haut). Ça ne m'a pas réconcilié avec ce texte.
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Une très grosse déception !
Ce livre m'a été conseillé et a été tellement encensé par la critique que je ne m'y suis pas du tout retrouvé. le sujet est pourtant intéressant : vivre avec un enfant handicapé, voir le handicap du côté du frère et de la soeur et non pas simplement du côté des parents.
Ce livre n' est qu'une narration d'une longueur infinie.
Ecrit sans prénom : l'aîné, la cadette, le dernier, je trouve ça très impersonnel.
Après, c'est très bien écrit, je ne peux pas le nier mais ce n'est vraiment pas ce que j'attendais.
Je suis très étonnée du nombre de prix que ce livre a pu recevoir.
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Ici, dans ce hameau des Cévennes, « tout était dans l'ordre » avant la naissance de l'enfant mais les pierres de cette rude région, témoins silencieux de la vie de générations d'habitants, nous racontent une histoire bien différente.
Car dans cette famille rurale, après un aîné puis une cadette, nait un enfant lourdement handicapé qui va bouleverser un quotidien porté par la devise cévenole « Loyauté, endurance et pudeur ».
Une question m'a taraudée pendant toute la lecture de ce roman, « Où sont les parents dans cette histoire ?». Et à partir de là, rien ne m'a plus semblé réaliste.
Le présent d'abord, avec cet aîné qui, à 12 ans, prend totalement en charge l'enfant, depuis la liste de ses médicaments, jusqu'au change de ses couches en passant par les repas et le bain. Avec également cette cadette, qui rejette totalement son petit frère et qu'aucun psychologue n'arrive à comprendre. Et pourquoi les parents sont-ils si inexistants ? Pourquoi ne parlent-ils pas à leurs enfants ? N'est-ce pas la responsabilité d'un père et d'une mère de recréer un équilibre face au handicap d'un enfant ?
Ensuite, le devenir de chacun m'a paru assez illogique. Cet aîné, débordant d'amour, devient un homme triste et asocial, alors que la cadette, animée toute son enfance par la haine, se révèle être une adulte et une mère de famille joyeuse et aimante.
Heureusement, arrive ce petit dernier qui va permettre à tous de renouer des rapports normaux. Mais quel poids sur ses épaules ! Difficile pour lui de grandir normalement derrière un tel vécu familial. J'ai eu du mal à adhérer à cette « happy end » et me suis demandée si, après avoir dû jouer le rôle de la seule personne responsable dans cette famille, il s'en est vraiment sorti indemne.
Non décidemment, l'incohérence des situations, ne m'a pas permis d'apprécier ce roman dont le sujet était intéressant, mais qu'une vision surréaliste de l'enfance m'a paru éloigner du possible.
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Le type même du livre qu'on aimerait aimer, au vu de son sujet compassionnel et courageux, mais qui aboutit de ces romans bien peignés, sorte de rédaction de bon élève dont le sujet serait : "Racontez la vie d'une famille de campagnards du point de vue des pierres de la propriété, et ajoutez-y un événement tragique. Développez en trois parties". Ici le sujet, c'est la naissance d'un enfant très lourdement handicapé, dans une déjà nombreuse fratrie. Sa courte vie (dix ans) pèse une tonne : aveugle, quasi-muet, l'enfant n'a aucune capacité motrice. Un véritable poids mort. Les pierres (censées être les narratrices de cette histoire) suivent tour à tour le point de vue du frère aîné (très attaché à ce petit frère), la soeur (qui est dégoûtée et en colère par la place qu'il prend), et le petit dernier (dont la naissance suit immédiatement la mort de l'enfant handicapé). Cette longue chronique en trois actes reste toujours sur le même niveau d'intensité, une écriture agréable, mais au final assez plate, et qui frôle parfois la niaiserie. Il se lit en une demi-journée et il s'oublie tout aussi vite.
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Je vais être une voix dissonante parmi tous les avis plébiscitant ce roman, plusieurs fois primés.

Clara Dupont Monod, nous raconte dans ce court roman, la vie d'une famille qui va devoir s'adapter au handicap du petit dernier et pour se faire, elle va faire parler les pierres de la maison qui vont nous raconter comment le frère et la soeur vont vivre chacun à leur façon ce petit frère différent.

Parlons d'abord des choses qui m'ont plu, une belle écriture, parfois un brin trop poétique et imagée à mon goût, un sujet touchant et une construction du récit en 3 parties intéressante. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la première partie mais mon intérêt a été malheureusement decrescendo.

Passé la découverte de la famille et de ce bébé différent, j'ai été touché par la réaction du grand frère, personnage principal de la première partie. Sa façon de s'adapter, de se donner corps et âme à son frère m'a ému au départ. Mais ensuite je l'ai trouvé très, trop, excessive, en tant que maman je me suis dis plusieurs fois, mais où sont les parents ? J'avais vraiment l'impression que cet aîné prenait le rôle de parent.

La deuxième partie consacrée à la soeur cadette a commencé à me perdre. J'étais en manque d'attaches, pas de prénom, des évènements racontés très rapidement, je me suis vraiment sentie en dehors de l'histoire. Et la dernière partie a fini de me sortir du roman. Trop de description de la nature, d'action qui n'avait rien à voir avec le propos du roman, trop d'introspection d'une personne que finalement nous ne connaissons pas

Je ressors malheureusement mitigée de ma lecture de ce roman primé, qui m'a laissé de marbre, même si j'ai compris le propos de l'autrice et les différentes adaptations des membres de la famille, le style froid, le manque d'émotion ne m'ont pas permis d'apprécier cette lecture.


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Mouais... tout ici sent la littérature apprêtée: depuis la narration "du point de vue" des pierres de la cour jusqu'à la caricature des personnalités opposées de chacun des membres de la fratrie. Tout ici, est faussement poétique, faussement réaliste, et peine à rendre compte de la déflagration réelle - bien moins "zen" que semble raconter l'histoire - qu'est l'arrivée d'un enfant porteur de handicap dans une famille. J'en sors peu convaincue.
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Malgré la gravité du sujet et surtout la façon dont il est traité, je n'ai pas accroché à cette prose délicate et sensible, peut-être parce que trop "clinique", trop descriptive, trop minérale pour reprendre le fil des pierres, témoins impartiaux. Question de point de vue également, complètement externe. Les descriptions, tant des paysages que des sensations, sons, bruits, couleurs, odeurs témoignent pourtant d'une extrême délicatesse mais je suis restée à la frontière de cet univers.
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J'ai lu « S'adapter » de Clara Dupont-Monod, l'histoire m'a émue, mais j'en ai un avis mitigé :

Dans cette histoire nous retrouvons la naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie. Un enfant différent qui reste toujours allongé avec les yeux qui flottent. Cette histoire nous raconte sa place dans la maison cévenole où il naît au milieu de la nature, les ressentis et émotions de la fratrie ( l'aîné, la cadette, et le petit dernier ).

Tout d'abord j'ai été très émue par l'histoire, on ressentait la tristesse, la colère.. des enfants.
Mais pour moi le point négatif de ce livre c'est la description répétitive, il y en avait beaucoup trop, et cela m'ennuyait, les points négatifs accumulés rendait, pour moi, l'écriture plate.
Le roman est bien écrit, poétique, bien travaillé, sans aucun doute ! Mais j'attendais un plus gros bouleversement émotionnel, pour moi, il manquait quelque chose à ce livre, je l'ai trouvé incomplet. J'aurai aimé plus d'approfondissement pour ce sujet si fort qui est « l'handicap ».
J'ai été beaucoup émue par les réactions de l'aîné qui est très prévoyant et attentionné, quand j'ai ensuite lu ce que la cadette ressentait j'ai senti mon coeur se serrait pour elle, et idem pour le petit dernier. ( que j'ai trouvé très intelligent et respectueux ).
C'est un roman qui m'a plu, mais ce n'est pas un coup de coeur.
Personnellement je ne suis pas habitué à lire ce genre de livre, et je remercie mon amie de me l'avoir conseillé, parfois sortir de sa « zone de confort » et découvrir de nouveaux univers, c'est tout aussi bien.

Je n'ai pas eu le coup de coeur pour ce roman mais il m'a quand même émue, je ne regrette pas de l'avoir lu, et je suis contente d'avoir lu mon premier livre sur le sujet de l'handicap.
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