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4,02

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Victor Renard ou l'embaumeur sur le banc des accusés... Mais qu'a t il fait pour en arriver là. Il faudra attendre la fin du livre pour le savoir. D'ailleurs on ne s'attend pas à une telle fin de l'histoire ! Mais ce roman est passionnant. J'ai eu de la compassion pour Victor à cause de la méchanceté de la Pâqueline, les trahisons de certaines femmes. Mais il connaîtra tout de même une très belle histoire d'amour.
C'est tout ce qu'on pouvait lui souhaiter après tout...
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C'est un roman qui m'a fait penser au livre "le parfum" de Patrick Suskind de par son univers et son personnage principal. On y découvre un univers et des techniques totalement inconnus pour ma part.
Très beau et dur roman qui nous plonge dans la France du 19ème siècle.
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Victor a commis un crime pour lequel il doit être entendu et jugé. Victor risque la peine de mort. Mais quel est donc cet horrible crime qui ne peut échapper à la justice des juges et à la colère dégoûtée du public ? Mystère.
Pour le découvrir il faut accompagner Victor tout au long de son procès. Victor raconte sa vie, de façon posée et sans concession. Une naissance dramatique. Un père pas très aimant qui décède assez vite, ne léguant à son fils unique qu'un carnet de notes et un vagin artificiel. Une mère qu'on peut qualifier de monstrueuse. La rencontre avec l'amour de sa vie, une jeune fille jolie mais de petite vie. La découverte du métier d'embaumeur, métier qui changera sa vie à tous points de vue. Un mariage "de raison".

Quelle surprise, pour moi, de découvrir que l'art de l'embaumement était si présent à cette époque. le commerce autour des matières venant du corps humain (fraichement mort ou déterré) était encore fort répandu. Que penser des tableaux peints à partir de sang humain ? Et comment ne pas se demander si d'autres matières n'ont pas servi à d'autres activités artistiques. Et oui, c'est un peu berk.

En théorie, connaissant mon peu de patience, j'aurais dû trépigner, râler, me demander si j'allais ou non jeter un rapide coup d'oeil innocent à la fin du roman pour savoir avant tout le monde ce qui était reproché à ce pauvre Victor. Et bien non, j'ai tenu le coup, je n'ai pas cédé à la tentation. J'ai même failli oublier que Victor allait peut-être se faire décapiter à la fin. Je me suis laissé entrainer dans le récit de la vie de ce petit garçon mal aimé et mal traité devenu embaumeur. J'avais envie d'en savoir plus, encore et encore et je me suis sentie bien esseulée quand la découverte du crime odieux fut enfin venue.

Une écriture plus que plaisante, fluide, attrayante, attractive, quasi addictive.

Un gros coup de coeur, ce qui m'arrive de moins en moins.



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Voulant absolument lire « La Pâqueline ou les mémoires d'une mère monstrueuse » d'Isabelle Duquesnoy, je me suis plongée avec délectation dans le premier tome, celui de « L'embaumeur ».
Au final, j'en ressors enchantée. L'auteure a consacré près de dix ans à écrire un roman riche, truculent, admirablement bien écrit.
*
Victor Renard a commis un acte odieux pour lequel il est jugé, un délit dont le lecteur n'a pas connaissance, mais assez grave pour risquer la guillotine ou la pendaison.
« Je sais que ma condamnation est décidée, le récit des circonstances de mon forfait n'est, à vos oreilles, qu'un divertissement puisque vous en connaissez la fin ; vos gens m'ont surpris en flagrant délit. L'histoire de ma vie, ce sentier qui m'a conduit à commettre ma faute, ne servira qu'à persuader les foules de ma monstruosité. »
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Ce roman retrace les onze jours de son procès.
Le public se bouscule pour assister à l'audience, le lecteur étant aux premières loges pour profiter du spectacle.
Souhaitant obtenir de ses juges un peu de compassion, souhaitant peut-être aussi reculer le moment de son trépas, on ne peut que le comprendre, Victor ne ménage pas ces efforts pour expliquer ce qui l'a amené à cet acte horrible. Il retrace avec beaucoup de détails son parcours, depuis sa naissance jusqu'à cette affaire pour laquelle il est jugé. Voyeurisme, curiosité malsaine, fascination morbide. Son récit est addictif et instructif.
Durant tout le récit, je me suis demandée quel crime il avait pu commettre pour penser mériter une condamnation à mort. Et durant tout le récit, les hypothèses s'accumulent, distillant le suspens jusqu'au bout, pour le plus grand plaisir du lecteur.
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L'auteure a mis tout son talent pour composer des portraits originaux, particulièrement bien dépeints.
Affublé de nombreux surnoms ridicules, Victordu, Victorgnole, Victorve, Victorchon pour n'en citer que quelques-uns, Victor, le narrateur, se décrit tel que ses parents l'estiment. Ces déplaisants sobriquets dépeignent l'attitude malfaisante, haineuse et cruelle de ses parents.
« Assassin, fratricide, coucou, imbécile, voleur, tordu, vermine, j'étais tout cela depuis ma naissance. »

J'ai eu envie de m'attacher à Victor, vraiment, mais je ne sais pourquoi, je n'ai pas pu complètement.
Sa vie n'a pas été tendre, et malgré tout, il a de vraies valeurs. A certains moments, j'ai ressenti de l'empathie pour lui, mais les horreurs qu'il décrit avec froideur et détachement n'en font pas un personnage aimable, avenant.

Sa mère, la Pâqueline, est une femme grossière et méchante comme une teigne, qui éprouve une forte répulsion pour son fils. Son père est un être envieux, irascible et violent qui le martyrise au moindre faux-pas.
Elevé sans affection, sans amour, Victor, le fils au physique fragile et ingrat, ne rêve que d'arracher le coeur sa mère et de l'embaumer.
« Oui, je l'admets : je rêvais fréquemment au trépas de la Pâqueline. Je ne détestais point l'idée d'embaumer ma propre mère ; avec une délectation honteuse et malsaine, je me voyais fort bien ôter son coeur, le peser et constater que, conformément aux écritures antiques, le boyau pesait moins qu'une demi-livre de grains à poules faute de s'être gonflé des vertus et des bonheurs que les bonnes personnes unissent et sentent battre très fort dans leur poitrine. »
Quelle charmante famille !
*
Pour échapper à sa misérable vie, Victor va devenir embaumeur. Son maître lui apprendra les bases de l'embaumement, des rites mortuaires et par la même occasion nous instruira des différentes techniques de conservation des viscères. Isabelle Duquesnoy, par ses descriptions sur l'embaumement des corps, m'a permis de découvrir le monde de la thanatopraxie et des soins apportés aux corps pour retarder provisoirement leur décomposition. Mélange d'obscénité, de répulsion et d'attirance, d'odeurs de putréfaction, mélange étrange de sensations.
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Le fond historique est aussi passionnant. Ce roman est incroyablement bien documenté sur les croyances et les moeurs parisiennes au XVIIIème siècle. L'auteure, diplômée d'Histoire de l'Art, a si bien écrit ce premier roman que l'arrière-plan historique ne nuit pas à l'intrigue, mais au contraire, la rend captivante et savoureuse.
On se croirait plonger au lendemain de la Révolution française, dans cette ambiance orageuse, dans ce décor fait de ruelles sombres, sordides et malfamées dont les odeurs nauséabondes prennent à la gorge, soulèvent le coeur, donnent la nausée.
J'ai été très intéressée par un fait méconnu, celui des « mumies ».
*
Ce que je retiendrai aussi de ce roman, c'est cette écriture pleine d'humour. Un humour caustique, décapant, très noir, très ironique servi par des personnages hauts en couleur.
Les dialogues entre la mère et le fils sont souvent savoureux de cruauté, voire de sadisme. J'ai vraiment apprécié le détestable personnage de la Pâqueline. Dans son rôle de méchante, elle est vraiment extraordinaire. Elle est détestable, et plus rarement, elle est émouvante dans sa solitude et sa tristesse.
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Vous l'aurez bien compris, j'ai passé un très bon moment à lire les confessions de Victor.
Le choix affirmé de l'auteure de traiter de sujets graves et sérieux sur le mode de l'esprit plein d'un humour grinçant est une grande réussite.
J'ai adoré le style de l'auteure, un peu précieux et suranné, ce mélange d'écriture recherchée, vulgaire, morbide. J'ai aimé ces sensations contradictoires, ce mélange de fascination et de répulsion, d'empathie et d'aversion.
Et je n'ai maintenant qu'une hâte, c'est lire la suite, centrée sur ce personnage charismatique et fortement désagréable qu'est « La Pâqueline ».
*
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Voilà un roman qui n'est pas sans rappeler l'histoire d'un certain Jean-Baptiste Grenouille, contée avec talent par Patrick Süskind dans "Le parfum". Ici, c'est le récit de Victor Renard que le lecteur va découvrir, récit qui est dévoilé lors d'une audition dans le cadre de son procès. D'ailleurs, c'est essentiellement ce point qui va tenir le lecteur en haleine tout au long du récit, à savoir comment Victor a-t-il fait pour en arriver là ? Cette audition est l'occasion pour lui de raconter avec beaucoup de détails sa vie qui n'a pas été toujours joyeuse il faut bien le dire.

Et dire que j'ai bien failli passer à côté de cette petite pépite. J'ai acheté récemment en librairie le roman "La Pâqueline : ou les mémoires d'une mère monstrueuse" et juste avant d'entamer la lecture, j'ai découvert grâce à un compte Instagram que ce livre était lié à "L'embaumeur" (impossible de réussir à me souvenir du nom du compte mais si cette lectrice se reconnaît, un grand merci à elle !). Effectivement, la Pâqueline, c'est le surnom de la mère de Victor Renard, personnage clé du roman. Comme à mon habitude, je préfère commencer les séries par le début et j'ai donc attaqué la lecture par le premier roman.

J'ai pris un vrai plaisir à découvrir ce roman. Alors, je ne sais pas si il faut le dire comme ça car le livre regorge de passages peu ragoutants (en même temps, vu le titre on peut s'en douter) mais malgré cette ambiance parfois pesante, cette violence, les sujets difficiles abordés, l'écrivaine arrive à rendre son roman savoureux et même souvent plutôt drôle. Il faut dire que le style d'écriture est parfaitement approprié et rend la lecture agréable. Idem pour la construction très soignée. J'ai été complètement embarqué avec ces personnages dans ce climat post-révolution française.

C'est un roman historique mais finalement le contexte général est assez peu développé. On est tout de suite sur des détails, c'est un peu dommage même si cela ne gêne pas la lecture. le roman reste bien centré sur le personnage principal et sur ceux gravitant autour. Il y a bien parfois quelques longueurs, quelques redondances mais le récit est tellement prenant que cela ne m'a absolument pas dérangé. Il faut d'ailleurs noter que le récit est parfaitement bien documenté et on retrouve tout un tas de petits détails, c'est assez impressionnant et souvent très instructif. On peut citer pour exemple cette étrange pratique de certains peintres qui utilisaient des coeurs humains comme pigment pour peindre leurs toiles. Cette foultitude de détails passionnants m'a en tout cas permis de digérer facilement certains passages un peu longuets. A noter que certains détails vont peut-être bousculer un peu les âmes sensibles, pas besoin de vous rappeler la profession de Victor...

Autrement, c'est un sans-faute qui donne clairement envie de se plonger dans la suite pour en découvrir un peu plus sur cette terreur : la Pâqueline. J'en profite au passage pour dire que les personnages secondaires de ce roman sont tout aussi intéressants que le personnage principal, ce ne sont pas des faire-valoir, loin de là, il est toujours important de la préciser.

Je ne peux donc que vous encourager à vous lancer dans ce petit bijou d'humour noir pour découvrir la vie de Victor Renard. Un roman passionnant et difficile à lâcher avant la fin et qui vaut clairement le détour !
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Après l'histoire de la Redoutable veuve Mozart, je me suis plongée avec plaisir dans celle de L'Embaumeur et j'ai découvert L'odieuse confession de Victor Renard. Décidément, la plume d'Isabelle Duquesnoy excelle à brosser des personnages étonnants, pas forcément sympathiques, en les replaçant au coeur de leur époque. Elle nous entraîne juste après la Terreur de sinistre mémoire. Il ne fait pas bon prononcer certains mots, et il vaut mieux parler de la mort du citoyen Capet que de celle du roi Louis XVI. Pendant 11 jours, dans plusieurs chapitres organisés en deux parties (I, le matin, et II, l'après-midi), nous entendrons la confession de Victor. « Je sais que ma condamnation est décidée, le récit des circonstances de mon forfait n'est à vos oreilles qu'un divertissement puisque vous en connaissez la fin ; vos gens m'ont surpris en flagrant délit » confie Victor à ses juges et au public qui se presse au tribunal dès le tout début de son récit. Son forfait ? On l'a pris en flagrant délit ? de quoi ? Tout le monde le sait visiblement, sauf le lecteur qui devra attendre la toute fin du roman pour découvrir ce qui a amené Victor devant cette assemblée !
***
Pauvre Victor ! Il est né coupable, et contrefait, comme on dit à l'époque. Coupable parce que son cordon ombilical a étranglé son frère jumeau ; contrefait, parce que ce même cordon lui a bloqué la tête inclinée vers l'épaule, comme s'il souffrait d'un torticolis permanent. Mauvais départ dans la vie, d'autant que ses parents ne sont pas des cadeaux… Sa mère, l'ignoble Pâqueline, lui reprochera cet assassinat toute sa vie. Quant à son père, il est mort, comment dire, d'un accident du travail, mais il avait prouvé maintes fois à son petit garçon qu'il ne l'aimait pas. Victordu l'appelle-t-on méchamment chez lui. Je l'ai parfois trouvé un peu nunuche, ce pauvre Victor. Tout le monde va profiter de sa gentillesse et de sa naïveté, sauf ce brave monsieur Joulia.
***
Nous allons suivre Victor au fil de son récit. Bien que les juges n'interviennent pas directement, ils sont très présents. le jeune homme répondra à leurs questions que l'on devine bien qu'on ne les lise pas, s'adressera fréquemment à eux et au public que l'on sait présent dans la salle d'audience, manière d'englober ainsi le lecteur dans ses confidences forcées. La vie de Victor, enfant pauvre mais pas miséreux (il y a bien pire !), les tribulations de son père, joueur de serpent dans différentes églises, les médiocres arnaques de sa mère donnent une idée de la manière dont vivent les membres de cette drôle de famille et cette vie quotidienne sert de toile de fond au récit. Victor grandira, tombera amoureux, deviendra embaumeur. Chaque épisode de son évolution sert de prétexte à Isabelle Duquesnoy pour plonger le lecteur dans la réalité de l'époque, nous présentant des pratiques particulières, celles des embaumeurs, ce qui nous fait découvrir par la bande les pratiques funéraires du XVIIIe siècle et les balbutiements de ce qui deviendra la médecine légale. Un domaine très spécialisé, donc, mais l'auteure nous propose aussi de découvrir les aléas de la vie de tous les jours. Un exemple : les veuves ne sont pas autorisées à élever seules leurs garçons : elles en feraient forcément des « invertis » ! Imaginez aussi les difficultés pour se procurer de l'eau dans Paris. On ne parle évidemment pas de l'eau courante, non, le simple fait d'accéder à de l'eau potable est une vraie galère. L'auteure donne aussi, entre autres, quelques détails sur la mode des Incroyables (pardon, des Inc'oyables), ces gens qui ne prononçaient pas les « r », vous apprendrez pourquoi au passage. Ceux qui avaient un guillotiné dans leur famille pouvaient porter autour du cou un ruban rouge qui symbolisait la marque de la machine… Et l'auteur nous raconte tout ça avec beaucoup d'humour ! Bref, je me suis régalée et je conseille chaleureusement ce roman aux mordus d'histoire comme aux autres.
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Le cadre de l'histoire : la révolution. Nous sommes au procès de Victor Renard ou « Victordu », sobriquet dont il est affublé car il est né avec le cou tordu, est face à ses juges, sous la forme d'une confession il va livrer les détails de sa vie et nourrir l'assistance de la particularité de celle-ci et de ce qui l'amène à être candidat à la guillotine. Victor est né dans une famille qui ne l'aime pas, son père musicien meurt accidentellement, sa mère Paqueline Renard est une femme odieuse qui lui voue une haine irréversible et autant dire que c'est réciproque... le jeune Victor se débrouille comme il peut pour survivre, obligé de travailler pour donner de l'argent à sa mère mais aussi dans le but d'en gagner pour offrir de jolies choses à sa belle Angélique, il va se faire engager en tant qu'apprenti par maître Joulia, embaumeur, sa vie va se métamorphoser ! Ce livre m'a fait passer par toutes les émotions, plus de 500 pages, des mots qui vous glissent sous les yeux à une vitesse folle. L'Histoire est le domaine de prédilection de l'auteure, c'est une transmission d'un savoir que l'on prend plaisir à lire, c'est un roman passionnant écrit pas une passionnée ! L'ambiance des rues de Paris et de la misère qui y règne est très bien retranscrite, l'apprentissage du métier d'embaumeur, ses rituels, ses techniques et ses digressions, est tout simplement passionnant à découvrir et la cerise sur le gâteau : l'auteure insère dans ce récit le trafic des coeurs des rois par certains peintres de l'époque, notamment Martin Drolling, c'est stupéfiant ! Ma conclusion est simple : un livre haut en couleur avec des personnages qui ont du relief, rien de lisse non plus dans la narration et une écriture de haute volée ! Si on a envie de trouver un bémol ce serait la couverture du livre peu attirante mais je vous conseille de vous jeter dessus et de mon côté je vais me procurer rapidement « La Pâqueline Renard où les mémoires d'une mère odieuse » qui vient de sortir !
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Quelle claque ! Ce livre est une merveille.
On est complètement plongés dans le Paris de la révolution, on sent les odeurs on entend les bruits.

Victor témoigne devant la cour et son témoignage nous permet de découvrir sa vie. Né avec un jumeau qui ne survivra pas, il est accusé par sa mère, la Paqueline, de l'avoir tué au moment de leur naissance. Victor naît avec le cou tordu et sa mère l'appellera souvent Victordu.
Dès le début de ce roman on plonge dans la misère de sa vie et la relation toxique avec ses parents qui ne l'aimaient pas. Il se cherchera des emplois pour mériter sa couche chez sa marâtre et finira au service d'un embaumeur qui lui transmettra son savoir.
Isabelle duquesnoy a fait un travail de recherche incroyable pour expliquer le travail de l'embaumeur et nous apprenons avec Victor.

Victor arrivera-t-il à dépasser sa condition misérable ? Quelle sera sa vie ? Il nous la racontera et jusqu'à la dernière page nous lui tiendrons la main.

Je lirai le livre que l'auteure consacre à la Paqueline, sacré personnage !

Dans ce livre, on apprend beaucoup, on rit aussi on s'émeut beaucoup.
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Âmes sensibles, s'abstenir !

En effet, tout est dit dans le titre de ce génial roman historique « L'embaumeur, ou l'odieuse confession de Victor Renard ». Rien ne nous est épargné ! Ni les méchancetés de Johann et Pâqueline, les parents de « Victordu » qui l'accusent d'avoir tué son frère jumeau lors de sa naissance, ni les morts atroces en tout genre, à commencer par celle du père de Victor éventré par une charrue, ni les descriptions des divers embaumements que pratique par la suite le héros, ni enfin et surtout cet étonnant et méconnu trafic des coeurs des rois de France, utilisés en pigments par les peintres suite aux violations des tombes de Saint-Denis…

Le roman nous happe tout de suite par sa construction originale, puisque nous sommes à l'audition de Victor Renard, au terme de laquelle il sera condamné à mort. Chaque chapitre est une demi-journée de cette audition, et le récit de sa vie est entrecoupé des paroles qu'il adresse à ses juges ou à son public… Public de plus en plus nombreux puisque, comme le lecteur, les gens sont de plus en plus fascinés par son horrible vie et se pressent pour assister à cette « audition spectacle ».

Ce roman historique a tout pour lui : il est parfaitement documenté, nous fait découvrir un épisode méconnu de l'Histoire, est magnifiquement bien écrit, présente des personnages nuancés et hauts en couleurs, loin de ce que l'on a l'habitude de lire, et possède une chute imprévisible !

J'ai simplement regretté quelques répétitions dans les apostrophes aux juges et au public, ainsi que l'abondance des « ?!?! » dans les dialogues (assez agaçants !). Mais sinon c'est parfait, un vrai coup de coeur !
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En plein coeur de la Révolution française, à Paris, nous suivons le récit de Victor Renard, condamné à la guillotine, qui tente d'adoucir sa peine. Nous suivons comme si on y était sa vie misérable, enfant maltraité, handicapé de naissance il a un sévère torticolis qui lui fait pencher la tête constamment. Sa mère le nomme Victordu ou autres méchancetés bien senties.

Victor n'a jamais été aimé, a vécu sous les coups et dans la misère. Cette misère moyenâgeuse bien décrite avec ces rues pleines de boue, d'immondices et de dépravations. Mais un jour Victor se fait embaucher comme assistant de l'embaumeur. Il va réussir à se créer une renommée avec quelques techniques officieuses que lui permet son travail.

Dissection, odeurs de cadavre, trafic d'organes, prostitution… on est en immersion totale grâce à la plume d'Isabelle Duquesnoy, précise et affinée, pour nous décrire aussi bien que dans le Parfum de Patrick Süskind cette vie de pauvreté et de rejet.

Bref, un roman coup de poing que j'ai adoré ! Une découverte passionnante, écrite après des années de recherches et lectures sur l'embaumement à l'époque mais aussi toute la vie parisienne. Un roman noir historique envoûtant de cruauté et de réalisme !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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