Dix heures et demie du soir en été

C'est lors d'un marché aux livres que j'ai découvert dans un carton un bouquin à la couverture passée et aux pages jaunies. Dix heures et demie du soir en été m'attendait sagement.

Dix heures et demie du soir en été, mon premier livre de Marguerite Duras, que j'ai débuté le coeur palpitant de désir tant la réputation de la dame laissait présager un instant délicieux.
Cette première rencontre a été une déception. Pas de celle qui nous dégoûte mais plutôt de celle qui ressemble à un rendez-vous manqué.

Car si j'ai aimé le récit de ce couple dont l'amour s'en est allé, je n'ai pas du tout apprécié le style haché et froid de l'auteur. De ce fait, ma lecture a été plus laborieuse que plaisante.
C'est dommage pour moi car j'ai trouvé l'histoire touchante, vraie et juste. le prochain Duras me parlera peut-être davantage.

Ennui

Je dois avouer d'emblée que je ne suis pas une adepte de la plume de Marguerite Duras, que je trouve terriblement snob, bobo, sans que je ne m'explique pourquoi.
Quand j'ai vu qu'elle était au menu du challenge solidaire j'ai cherché quel titre court serait le plus susceptible de me plaire.
En lisant la quatrième de couv' je vois qu'il serait question dans Dix heures et demie du soir en été d'un crime dans un village en Espagne. Voilà qui aurait pu me séduire un peu plus.

Et bien non !
Je me suis ennuyée à mourir, de la première à la dernière page.

Les personnages m'ont laissée de marbre, je n'ai absolument rien ressenti d'autre qu'un profond ennui.
Car certes, il y a bien eu meurtre dans ce village, il y a bien une chasse à l'homme mais là n'est pas le thème. le vrai sujet, c'est l'adultère.
Cet homme qui a tué sa femme et son amant.
Mais surtout Maria, en vacances avec sa fille, son mari et son amie/maîtresse de l'époux.

A part ça ? Rien !
Il ne se passe pas grand chose. Roman d'ambiance ? Mouais, en effet il fait chaud en Espagne, c'est moite et pourtant j'ai trouvé le tout très froid, presque clinique.

Intrigue d'une grande banalité à mes yeux, l'intérêt se trouverait donc dans le style de Duras (?). Sauf que je suis totalement hermétique à sa plume.
Bref, une véritable déception pour moi, heureusement de courte durée.
Maintenant je croise les doigts pour que l'autrice ne soit pas au menu l'année prochaine...
Lien : https://demoisellesdechatill..

Comment aborder un auteur jamais lu? Vraie question. Quel livre choisir, lire en détail les critiques au risque d'en trop apprendre sur le contenu....
Le titre me plut et le récit assez court me convainquit.
Bien sur, je ne m'attendais pas à un récit vif, haletant. le rythme est celui d'un moment d'été accablé de chaleur dans une Espagne rurale imbibée de touristes.
Je trouve le style quelque peu narcissique: des tournures de phrases - certainement "modernes" - peu conventionnelles, ce qui rend la lecture parfois pénible (ou est le sujet du verbe ....).
La description du temps, météorologique (les averses incessantes, les nuages qui s'amoncèlent, la pluie sur les toits....) ou temporel (les heures décomptées, les quarts d'heure....) donne au propos une lourdeur alimentée déjà par les échanges redondants entre les protagonistes (arrête de boire s'il te plait, quand vont-ils consommer? où est Rodrigo Paestra, ....).
L'impression d'un rendez vous manqué.