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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ce roman. le suspens est terrible tout au long quant à ce qui anime Claude Eatherly: imposteur, militant pacifiste... ? On s'attend à ce que le voile finisse par être levé sur cet homme controversé, mais le mystère reste entier jusqu'à la fin.

On peut s'interroger sur le fait qu'un homme comme Paul Tibbets (pilote du B-29 Enola Gay ayant largué la bombe A sur Hiroshima) avec qui Claude Eatherly a été en compétition tout au long de la préparation aux missions de bombardement atomique, si sûr de lui, ne se remettant jamais en question, avide lui aussi de reconnaissance et de notoriété, ne soit pas sorti de l'ombre plus tôt pour tenter de voler la vedette à Eatherly. On a le sentiment qu'à un moment cette compétition va rejaillir pour s'approprier ce que Marc Durin-Valois a justement appelé "la lumière noire d'Hiroshima". Tibbets aurait laisser la presse américaine et mondiale se fourvoyer à propos d'Eatherly pendant si longtemps ?
Peut-être tout simplement parce que lui ne regrette rien, ne se remet absolument pas en question, qu'il se justifie par le fait qu'il a sauvé des milliers de vie de soldats américains en évitant un débarquement au Japon, et qu'il est totalement incapable d'incarner quoi que ce soit susceptible d'intéresser l'opinion publique en tant que fervent partisan de l'emploi de l'arme atomique dont on découvre l'horreur absolue tout au long des années 50-60 où on frôle l'anéantissement total à plusieurs reprises.
La réponse réside peut-être dans le fait qu'Eatherly se place d'emblée comme un pacifiste perçu comme tel, alors que Tibbets serait nécessairement apparu comme un criminel au sang froid, sauf à remettre en cause ses convictions en cherchant à briller sur le devant de la scène. de toute manière dans ce roman, c'est Eatherly qui est intéressant. Tibbets ne présente aucun intérêt.

En tout cas bravo, c'est extrêmement bien documenté. le chapitre 3 est sensationnel et le personnage de Claude Eatherly est extrêmement intéressant: à la fois captivant et attachant. A travers ce roman, chacun est libre de voir en lui ce qu'il a envie d'y voir. Pour ma part, je pense qu'il incarne parfaitement le syndrome de stress post-traumatique lié à l'emploi d'une arme aussi puissante que la bombe A.
Ce qu'il y a de sûr et de totalement déroutant, c'est la manière dont Eatherly cherche à attirer l'attention sur lui, et que l'on ne peut que s'interroger sur ce que cette mission sur Hiroshima a bien pu causer dans la tête de cet homme. Peut-être finalement que ce type de mission n'est pas fait pour des hommes qui ont tendance à se poser des questions. Mais comment ne pas s'en poser ? C'est là que pour moi un homme comme Tibbets reste un mystère et que Claude Eatherly révèle peut-être ce qu'il a gardé d'humain en lui. Un excellent roman, très bien écrit !
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En lisant La dernière nuit de Claude Eatherly, on entre d'emblée dans la conscience de la narratrice, Rose Calter, photographe reporter envoyée par son agence au Texas pour trouver un scoop, qui , dès sa première rencontre avec Claude Eatherly, oscille entre fascination et répulsion envers ce pilote dont la vie est définitivement transformée la nuit où il ouvre la route d'Hiroshima au premier bombardier atomique de l'histoire. Elle s'interroge , comme toute la génération après Hiroshima , sur la motivation profonde de cet homme, sur sa manière de survivre à l'événement qui bouleverse le monde : est-il coupable ou victime ? Subit-il le poids écrasant de la culpabilité, en s'adonnant à des déviances de tous genres, ou utilise-t-il sa mission pour assouvir son besoin de notoriété ? L'enquête de cette reporter, outre l'immense documentation sur l'histoire du nucléaire qu'elle présente, s'intéresse à la signification profonde et presque symbolique de cette figure emblématique qu'est devenu Claude Eatherly, « capable de se battre pour la liberté avec une abnégation magnifique et de massacrer en même temps des populations civiles, sans la moindre pitié, comme à Hiroshima, au Vietnam ou il y a bien longtemps aux Philippines. Pour, ensuite, battre sa coulpe. En ce sens, Buck était emblématique de tout un pays ».
La vision de ce personnage historique à travers le regard d'une femme, livrée elle-même à ses propres doutes, à ses propres faiblesses, à ses propres émotions, apporte au roman une dimension humaine et émouvante qui permet au lecteur de s'associer intimement à sa quête passionnée et captivante.
On admirera le style d'une grande fluidité, malgré la somme d'informations documentaires transmises, la vivacité des dialogues, reflétant l'oralité de l'Amérique profonde, et le magnifique passage narratif constituant le journal du pilote racontant sa mission : la progression des pensées fulgurantes et des sensations exacerbées du personnage au gré des lumières, des sons qui l'entourent, rendent compte de l'intensité extra-ordinaire de ce moment dramatique : « 5h55: Les premières lueurs du jour ont percé l'obscurité. Elles font naître un halo composé de vapeurs oranges et violettes qui embrasent l'horizon. Cela ressemble à une rumeur sourde au loin. J'aurais aimé que le matin ne vienne pas. Mais rien ne s'oppose, jamais, à la montée du jour. Ainsi se finit la dernière nuit d'une ère qui va s'éteindre. Je me situe à l'intersection exacte entre les deux espaces, celui d'avant la bombe, et celui d'après. le passage de l'un à l'autre ne se fait pas dans une unité de temps classique mais dans celle que génèrent des engins qui filent à quatre cents kilomètres par heure. C'est pour cela que je suis, malgré moi, le dernier homme de ce monde qui disparaît. »
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Je suis une personne « difficile »: difficile à convaincre, à émouvoir, à conforter, à transporter ou à remettre en cause; mes derniers tressauts français contemporains furent Houellebecq , Adam, puis, néant.. Electrochoquez-moi, romanciers français, je vous en prie, sinon je retourne à Buko, Roth, ou Banks, vous l'aurez voulu!
Assez de subir des auteurs creux, à la susceptibilité douteuse, romanciers souvent rétrogrades qui déversent leur savoir comme autant de défense d'eux même sur les plateaux bien éclairés d'émissions bien aseptisées. Pour moi, un roman ne se défend ni dans une émission, ni dans les rouages bien huilés du monde nébuleux et arrangeant de l'édition, mais dans ses premières lignes, tout simplement.
Merci donc à vous Marc, pour ce souffle, pour cette prouesse franco-américaine, ce non lieu commun, cette histoire dans L Histoire qui m'a happé le temps d'une lecture assoiffée, et qui me replace malgré moi dans une situation que je n'envisageais même plus: celle qui m'implique malgré moi dans la conscience tardive de l'erreur Humaine avérée. Merci de refaire de moi un Homme responsable en ces temps de doutes et de dérive, de me gifler dans le sens du vent, et des dépressions atmosphériques en général. de me laisser reprendre ma respiration quelque temps, et d'en remettre une couche; fidèle définition de l'amour...
Mais ne vous y trompez pas, loin d'être masochiste, je suis juste en attente de textes transportant, redorant à mon sens une littérature française en mal d'originalité, et gangrénée par la cooptation.
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Attention, grand, très grand roman de forme classique et d'une très grande profondeur de champ (la narratrice est photographe). Ça commence comme un mauvais film américain ou un polar de série B. Une jolie blonde au Texas qui veut devenir photographe et sillonne l'Etat son appareil photo à la main, de tribunal en tribunal, sans oublier la case shérif, jusqu'au jour où une source lui signale le cas d'un homme qui n'est pas qu'un délinquant.. il a participé à l'attaque d'Hiroshima, dans un premier avion pour vérifier les conditions de visibilité avant qu'un deuxième avion ne largue la bombe atomique. Claude Eatherly a vraiment existé et il a effectivement participé à ce bombardement. Rose Calter, la photographe, va se rapprocher et enquêter sur ce drôle de personnage qui navigue entre tribunal, prison et hôpital psychiatrique, entre manipulation (il n'authentifiera jamais le texte qu'il aurait écrit pour décrire ce qui s'est passé ce jour-là) et culpabilité. Si le roman n'était que cette enquête, il serait déjà très bon, tant Durin-Valois excelle décrire ce personnage aux multiples facettes, joueur, grande gueule, et qu'on imagine pourtant d'une séduction totale. « En vérité, chaque fois qu'une vérité paraissait s'imposer concernant le pilote, elle se révélait inadaptée. En tout cas insuffisante ». le mystère de cet homme cabotin, furieux de ne pas avoir été dans l'avion qui a largué la bombe, qui lui aurait assuré la célébrité et pourtant transpirant le mauvaise conscience, demeure à la fin du livre. Mais il est moins épais, un écrivain est passé par là. Surtout, l'enjeu narratif se déplace peu à peu...

la suite dans:
http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/2012/08/romans-francais/la-derniere-nuit-de-claude-eatherly-de-marc-durin-valois
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Etats-Unis,Texas, 1949. A vingt-trois ans, Rose Cruder est une photographe indépendante pleine d'ambition. Jusque là, elle n'a couvert que des faits locaux sans envergure. Sa vie bascule quand elle assiste au procès de Claude Eatherly, gérant de station service, arrêté pour alcool au volant et qui selon certaines personnes aurait participé à la mission Hiroshima. Obstinée, Rose ne va pas lâcher prise et enquêter à son sujet. le 6 août 1945, Claude Eatherly pilotait le "Straight Flush" qui précédait le bombardier "Enola Gay". Avec comme mission d'indiquer si les conditions météorologiques permettaient ou non le largage de la première bombe atomique.

Avertissement : une fois commencé, il est très, très difficile de reposer ce livre!

Après Chamelle et Les Pensées sauvages, quel plaisir de retrouver Marc Durin-Valois avec un tel livre ! Rose Cruder passionnée par son métier de photographe indépendante est une jeune femme têtue. Après avoir appris des informations sur le passé de Claude Eatherly et mené des recherches, elle se retrouve en possession du journal écrit soi-disant par le pilote. Une semaine après l'avoir rencontré, celui-ci fait une tentative de suicide. L'ancien pilote semble visiblement rongé par le poids de sa responsabilité. Mais Rose veut découvrir la vérité à son sujet et elle va le suivre durant trente ans écartant du coup toute possibilité d'évoluer professionnellement. Claude Eatherly alternera les séjours à l'hôpital psychiatrique de Wako et ceux en prison pour des cambriolages. Durant toutes ces années, la conscience collective s'est modifiée et des mouvements pacifistes ont vu le jour.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/marc-durin-valois-la-derniere-nuit-de.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Une fascinante plongée dans les Etats Unis des années 50-60, en pleine guerre froide et délire nucléaire (il faut lire les pages sur les concours atomiques des beautés de l'époque tandis que les expérimentations se faisaient à ciel ouvert en plein Nevada!!). le livre est ahurissant, passionnant et complètement décalé par rapport à la production habituelle . le drame d'Hiroshima est évoqué avec retenue, la langue est rythmé, le style très travaillé et fait penser à Truman Capote à certains moments. le personnage de la jeune reporter est aussi fascinant que celui de Claude Eatherly (dont je n'avais jamais entendu parler!). Une fois ouvert, c'est difficile de le lâcher celui-là.
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Mon coup de coeur du mois!

Pour un beau portrait d'homme, un Rochester contemporain, au charme ténébreux, ambigu et mystérieux!
Et pourtant, le sujet n'est guère romantique...
Et l'anti-héros n'est peut -être pas celui qu'on pense...ou de l'art de la manipulation médiatique!

Dans l'immédiate après-guerre, aux Etats Unis, dans un contexte de psychose anti communiste et de Maccarthysme, une jeune photographe de presse pense avoir trouvé le scoop de sa vie en découvrant un vétéran-pilote ignoré voire oublié, ayant participé à l'opération Manhattan sur Hiroshima.

Dans une enquête solitaire improbable sur "grandeur et décadence d'un as du ciel", Rose cherche à comprendre les raisons de l'omerta générale concernant Claude Eatherly, dans une nation triomphante qui cultive en virtuose le statut de patriote.
Et que dire d'un pays célébrant le génie scientifique et l'héroïsme d'un équipage de bombardier, avec une superbe auto-satisfaction?

Le héros fatigué, beau et désenchanté, aurait il eu une conscience individuelle de la notion de crime contre l'humanité, ou est-il simplement frustré d'en être le rouage originel dépossédé ?
Entre torture mentale solitaire, culpabilité, auto destruction et témoignages de l'ancien pilote, Rose va s'approcher au plus prés de l'horreur du "premier massacre nucléaire de l'histoire" et se l'approprier, comme une faute collective.
Au fil du temps, elle reste le témoin naïf, fasciné et obsédé de la dégringolade et de la déchéance de l'homme, de sa mégalomanie et de sa capacité de manipulation.
Une enquête sur deux décennies, nous offrant une vision passionnante de la société américaine des années 50 et 60, une réflexion sur le trouble de stress post-traumatique, une lourde charge anti-nucléaire et de la face obscure des médias.

Un livre qui m' a beaucoup touchée, porté par une écriture fluide et aisée qui offre un confort sans pareil au lecteur.
Il reste le point de vue personnel de Marc Durin-Valois, dont on suit le l'argumentaire avec un grand intérêt.



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Pouvez vous imaginer ce qui se passe dans la tête de Claude Eatherly, pilote de l'armée américaine chargé de repérer et confirmer les bonnes conditions météo avant que Tibbets prenne l'ordre de larguer la première bombe nucléaire de l'Histoire, à Hiroshima le 6 août 1945 ?

Le dernier roman de Marc Durin-Valois, « la dernière nuit de Claude Eatherly » publié chez PLON.évoque ce personnage ( dont le vrai nom paraît être le même) .

Rose Calter , une jeune journaliste, séduisante et ambitieuse a le privilège de récupérer , contre quelques dollars, les confidences que ce prestigieux pilote aurait écrit en prison .
Rose cherche à le faire authentifier et signer pour le publier dans un magazine.
Mais l'auteur se fait prier.

Impatiente de quitter la rubrique des chiens écrasés, Rose poursuit son enquête,
qui - elle espère- lui ouvrira les portes de la gloire et du succès.

Mais le pilote accumule les ennuis avec la justice et les séjours en hôpital psychiatrique. Simulateur ou pas ? La reporter photographe multiplie les clichés, mais sans pellicule ! Elle se sent dépossédée de son sujet lorsque l'affaire éclate dans d'autres journaux et provoque une tempête médiatique.

Jusqu'au bout elle se demande si ce pilote regrette vraiment son geste ou si la mise en scène de son tout nouvel engagement politique sert de support à obtenir une gloire posthume que Tibbets lui a ravie.

Marc Durin Valois, spécialiste du militaire nucléaire , nourrit une réflexion très bien documentée sur la responsabilité morale des militaires, le remord et la folie des soldats quand ils comprennent la portée de leur action.
Sa confrontation avec une jeune reporter, elle aussi avide de gloire, interroge le rapport entre les « anti- héros » de l'histoire et la fascination qu'ils continuent à exercer dans la mémoire collective et chez les journalistes en particulier.

Après « NOIR PROPHETE » , qui décortiquait la création d'un personnage charismatique assez proche des Indignés, et aux menaces internationales pour détruire ce mythe avant qu'il ne devienne trop populaire, voici en miroir,
Le portrait d'un homme que personne ne voudrait être:
Celui qui a dit" GO" à cause d'une belle trouée nuageuse, pour la bombe la plus redoutable de toute l'histoire de l'humanité.


• le musée du mémorial pour la paix de Hiroshima avance le chiffre de 140 000 morts, pour la seule ville d'Hiroshima
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Tokyo Rose, mon amour (en Alsace)

Peut-on écrire un bon roman américain quand on est né à Albi ? Affirmatif, si l'on s'appelle Marc Durin-Valois, que l'on connaît très bien le pays de l'oncle Sam et que l'on possède en plus quelques connaissances sur le nucléaire militaire. Alors, qui est Claude Eatherly ? le pilote du bombardier de reconnaissance météo, le Straight Flush, qui a assisté le largage de la bombe atomique sur Hiroshima au Japon, le 6 août 1945. Un Eatherly qu'une photographe texane débutante, Rose, retrouve en 1949 devant un tribunal pour des minables affaires d'escroquerie et d'alcoolisme. Une relation trouble, mystérieuse, ambiguë va se nouer entre Claude Eatherly et celle qu'il surnomme Tokyo Rose. La dernière nuit de Claude Eatherly devient un roman absolument magnifique quand Marc Durin-Valois rappelle l'utilisation du pilote déchu par les intellectuels européens pour le transformer en martyr de l'atome.

Lien : http://www.lalsace.fr/loisir..
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Dans les lueurs de l'aube du 6 août 1945, deux avions glissent dans le ciel au dessus du Japon: l'un retourne à sa base, piloté par un jeune militaire de 24 ans , Claude Eatherly, qui vient de confirmer à l'Enola Gay qui le suit que le largage de la bombe atomique "Little Boy" peut être effectué sur Hiroshima.

Ce livre, qui m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne, déroule dans un style travaillé et sans emphase, l'enquête menée pendant plusieurs années par une jeune journaliste, fascinée par la personnalité de Claude Eatherly, tout à la fois insaisissable, laconique et flamboyante.

Le roman est conçu comme une enquête psychologique sur la responsabilité et la culpabilité, à travers les contradictions et les doutes d'un héros adulé puis oublié puis maudit qui semble chercher sa rédemption dans des séjours d'internement carcéral et psychiatrique. La magnifique confession que Claude écrit plusieurs mois après l'horreur effroyable de Hiroshima, où il exprime ses sentiments et ses réflexions lors de cette nuit où il assumait sa mission au-dessus du Japon, permet de garder pour lui un capital de sympathie et d'empathie. Ce roman possède, outre sa profonde valeur psychologique, ,une valeur philosophique certaine : les notions de liberté et de conscience mais également la notion de rapport au temps: rapport humain au temps avec ses effets miroir et ses rebonds, rapport technologique au temps qui volatilise les vies de milliers d'êtres humains en quelques minutes et transforme le concept même de la guerre, longue et tactique, en une apocalypse de quelques instants, temps technologique qui s'oppose au temps scientifique car l'auteur restitue les années 1950 aux USA avec ses balbutiements de l'ère nucléaire et la genèse d'essais nucléaires, sur fond de jazz et rock and roll. Tous ces temps se superposent , individuels et universels, et chacun de nous à la lecture de ce livre superbe et poignant retrouvera, je pense, dans cette quête psychologique et philosophique une part de lui-même. Car nous avons tous en nous un côté obscur qui pourrait nous faire basculer, comme Claude, en une nuit effroyable et interminable. Un très grand roman !
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