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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Étonnée de constater que ce livre n'a pour le moment que 45 lecteurs et 4 critiques. C'est pour cette raison que je me décide à donner mon avis même si vous l'avez bien compris, mes quatre étoiles prouvent que je l'ai apprécié. Lionel Duroy se dévoile dans tous ses livres, il est ses livres, il le dit d'ailleurs très bien lui même mais c'est encore plus vrai dans celui-ci. le sous-titre est suffisamment évocateur : un autoportrait. Ce que je retiens de cette autobiographie ? L'enfance de Lionel Duroy semble un chemin de croix qu'il n'a jamais digéré, lui en reste un manque de confiance en lui phénoménal et un auto-dénigrement quasi permanent qui ne disparaît qu'épisodiquement après avoir écrit un livre qui le satisfait. Malheureusement, l'état de grâce dure peu et à chaque écriture, le doute revient. Ce qui me frappe aussi, c'est son rapport avec les femmes. Je ne sais comment l'analyser. D'un côté, il semble ne pas pouvoir se passer de leur compagnie et en même temps, il fait tout pour qu'elles s'éloignent. Un psy y trouverait peut-être un lien avec sa perception de sa mère, comme je ne suis pas psy, je vais passer à autre chose mais quand même lui poser une question. Suffit-il qu'une femme vous aime pour l'aimer en retour ? Enfin, dernier point que je retiens, il faut que je lise La leçon d'allemand !
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Je me demande de quoi est faite mon attirance ambivalente pour cet écrivain. Est-ce qu'il vient toucher un côté voyeuriste dont je ne suis pas très fière ? Lionel Duroy s'exhibe dans un certain nombre de ses romans, il fait de ses névroses son fonds de commerce, semble parfois se complaire à revenir encore et toujours sur ses blessures, passant outre celles qu'il cause à ses proches qui deviennent ses personnages de papier. Je crois que ce qui m'emporte à chaque fois, c'est tout de même sa sincérité, et cette nécessité d'écriture coûte que coûte dont il dit clairement qu'elle le sauve de la « tristesse d'exister » .
Dans l'homme qui tremble, il revient sur son parcours d'homme et d'écrivain pour tenter de bâtir un autoportrait sans complaisance. L'écriture est fluide, c'est un peu comme un long monologue mais qui s'adresserait à chaque lecteur.
Il donne aussi quelques indices sur la fabrique de ses livres. J'ai appris comment sont nés certains sujets, la façon dont il s'immerge tout entier dedans. Il me semble qu'il travaille énormément pour produire autant et que cette force de travail envahit tout l' espace privé et que ce n'est pas sans dommages pour ceux qui l'aiment et ceux qu'ils aiment.
Un auteur qui se livre, qui dérange et qu'on accueille ou pas.
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Ecrire son autobiographie est un exercice difficile et périlleux. Comment ne pas trahir ceux qui ont accompagné cette vie, quand ils ne sont vus qu'au travers du seul prisme de l'auteur, quand ils n'ont aucune envie de s'exposer. Dans un roman, on peut démultiplier les personnages, mélanger les fils. Dans l'autobiographie, la transparence est cruelle même si Lionel Duroy est surtout cruel avec lui même. Alors oui, ce texte met mal à l'aise. Et pourtant, la mise à nu est utile et profitable au lecteur. C'est elle qui, malgré les réticences, permet la transmission d'une expérience. La lecture, proche de celle d'un roman est fluide.
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Lionel Duroy dont j'avais adoré Nous étions nés pour être heureux mais dont j'ignorais le passé littéraire et la vie. L'homme qui tremble est un autoportrait lucide et instruit. L'auteur remonte le cours de sa vie, de son enfance à sa grand paternité, au gré des femmes qui ont traversé sa vie, de sa mère à celles aimées, et au fil de ses livres lus ou écrits. Ecrire est une évidence, on dirait qu'il a hâte que les évènements de sa vie se terminent pour pouvoir les écrire. Chacun de ses romans est une autofiction. Ecrire lui a, semble-t-il, permis de vivre, parfois de survivre. Chaque personnage existe, chaque situation aussi. Les noms propres sont changé parfois, mais Lionel Duroy nous a donné sa vie à lire. Et même lorsqu'il prête sa plume à des célébrités soucieuses de laisser une trace.

Je sors de cette lecture étourdie et troublée par l'âme de cet écrivain, j'ai du mal à trouver les mots. Une chose est sûre, je vais lire tous ses livres pour replonger dans cette vie d'amours et de blessures.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Si l'auteur n'avait pas eu une enfance aussi épouvantable avec des parents, catholique, nobles désargentés, mère cinglée, une douzaine d'enfants ballotés..., aurait-il été écrivain? Sa sensibilité à fleur de peau exacerbée et ses souffrances de l'enfance lui donnent de l'écrit en permanence... On peut lui souhaiter une délivrance au fil de ses écrits, sur l'enfance à jamais abimée. Faut-il tout dire? Sa plume en est capable dans un exorcisme permanent au travers de ses écrits et je lui donne raison. On partage un peu ses angoisses et ses douleurs au fil de la lecture.
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Lionel Duroy est journaliste et écrivain français. Quatrième d'une famille de onze enfants, il est d'abord livreur, coursier, ouvrier, puis journaliste à Libération et à L'Événement du jeudi. Depuis la publication de son premier roman en 1990, il se consacre entièrement à l'écriture de romans à teneur essentiellement autobiographiques

Dans son dernier livre qui est aussi un récit, il se met à nu sur un portrait à la mélancolie douce-amère avec une écriture très forte.

Il fait mention d'une mère neurasthénique et d'un père qui n'est plus que l'ombre de lui-même après avoir été traqué par les huissiers, usé par les exigences de sa femme. Mais il aime son père et explique dans ce récit la complexité des sentiments que l'on peut ressentir.
Il retrace sa vie d'enfant de cancre à bon élève et de ses vues sur les filles d'école comme sur ses femmes et compagnes qui lui a fait mettre à dos sa famille notamment avec « Priez pour nous » et le «chagrin ».
Esther sa seconde épouse lui rend le manuscrit et n'en dit rien comme si elle passait une cuvette de vomi. Il le souligne ainsi.

Il fait d'ailleurs part de sa rencontre avec un psychiatre et un psychanalyste pour relater les faits où il s'est senti perdu enfant par la fuite de sa mère aux actes indicibles et par le désarroi de son père.
Une question se pose : peut-on tout raconter lorsqu'on est accompagné, lorsqu'on a des enfants, lorsqu'on des frères et soeurs, même si c'est pour trouver en l'écriture une forme de guérison ? Et que pensez-vous d'un essai ou d'un récit nombriliste s'il apporte une certaine réflexion ?
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Premier livre lu de Lionel Duroy , alors qu'il en a lu un vingtaine !
Pour ce roman ( ?) retour sur sa vie : ses 10 frères et soeurs , ses drôle de parents et ces émois bien sûr . du petit-garçon au grand-père qu'il est devenu , Lionel Duroy décortique sa vie , ses sentiments , ses émotions et bien sûr ses dans L'homme qui tremble. Jolie lecture .
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