Décorticage jusqu'à l'os du sentiment amoureux.
Augustin a perdu Cécile, qui le trompait avec Markus. Mais bien vite, il trouve Esther qu'il va perdre aussi...
Est-il incapable de réussir sa vie sentimentale? En tous cas, il va tenter d'en comprendre le fonctionnement, en ressentis, attitudes, souvenirs ...
N'était la qualité d'écriture de
Lionel Duroy, je pense que j'aurais abandonné ces
Vertiges encore plus rapidement. Je suis toujours sous le charme de cette fluidité de plume, de cette aisance à mettre en mot des sentiments, des situations, avec un luxe de détails, comme une générosité pour le lecteur.
Mais, cher auteur, après avoir lu vos précédents livres "familiaux", je commence à me lasser de vos introspections, de vos fragilités d'homme ébranlé par le désamour, qu'il soit maternel, paternel, fraternel ou conjugal. de livre en livre, les mêmes personnages reviennent, mis en lumière sous une nouvelle focale mais vous parlez, malgré cela, toujours de la même chose.
Pire, j'ai le sentiment désagréable que vous me rendez voyeuse de votre vie, jusque dans ses détails les plus intimes et scabreux. Et je n'aime pas du tout être une voyeuse!
Vous en parlez avec talent mais cela ne m'intéresse plus. Pour un peu, mal à l'aise dans mon rôle d'observatrice, je m'offusquerai presque de ce fonctionnement de couple, de cette tolérance en tromperies dont je me sens si éloignée. Tout cela interroge beaucoup sur l'engagement et la fidélité.
Voici donc un beau travail d'écriture en thérapie, touchant et intelligent, sensible et personnel...qui m'a laissée de marbre.
Est ce le livre de trop?