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Une plongée dans les abysses du sentiment amoureux. Lionel Duroy continue livre après livre de mettre en scène sa vie sentimentale et personnelle. Au coeur de « Vertiges » l'amour pour sa deuxième compagne Esther sur plus de vingt ans, de la première rencontre alors que sa première épouse le quitte jusqu'à à la déliquescence de leur couple. Après avoir démoli son père et sa mère dans « Le chagrin », Duroy qui n'a pas décoléré de la faiblesse de son père et du désamour de sa mère, fait l'amer constat qu'en certains points, il retrouve des traits de caractère de ces géniteurs. Lorsque Cécile ou Esther lui annonce que leur histoire est terminée, Augustin (prénom du personnage) encaisse sans rien dire ou presque, malgré la souffrance, le désarroi, la dépression. Comme Toto le père, humilié par sa femme sans la moindre réaction. Duroy se met à nu, tel un médecin légiste, il décortique les souvenirs, scrute les photographies, relit les messages de l'aimée. Tentant de retrouver les premiers signes d'usure, de démolition. Il ne ménage personne, n'occulte aucune face de leur histoire. C'est d'une tristesse et d'une mélancolie à vous tirer les larmes.
Duroy écrit je crois inlassablement le même livre sur ceux qu'il aime (et déteste ?) la frontière entre les deux est tellement infime.
C'est bouleversant comme toujours et profondément touchant.
Vertiges de l'amour.
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Quelque part, dans le bocage normand, Augustin se débat entre deux histoires. Une qui se termine et l'autre qui commence. Avec Cécile, c'est bien terminé et le mot fin apparaît en lettres capitales, tandis que cruellement son attachement persiste. Cette image de Cécile qui le suit avec obstination dans tous ses gestes, ces instantanés du quotidien. Tandis qu'avec Esther et en simultané c'est le début d'une sorte de survie. Un amour qui se construit si tant est qu'il se puisse construire ainsi du sentiment. Brique à brique, joint à joint, la chose s'élève, se solidifie et l'existence reprend. On veut se garder, se soustraire à la solitude, même si on sait, dans un éclair de lucidité, qu'après une rupture toute accessibilité immédiate à une pulsion véritable est compromise. le feu se meurt et l'étincelle s'éteint, les deux mort-nés. Tellement de souvenirs nous habillent encore de ce passé présent et ce saut dans le vide comme on pénètre une terre étrangère, entrer dans une pièce sombre tout à coup et marcher à tâtons pour trouver ses repères.
L'était une fois, l'image. Sculptée, coulée dans du béton armé avec un autre aussi mal habité. Largué par sa femme partie courir le safari en Afrique. Seul à Montmartre dans la foule bruyante. Rejoignant son appartement trop petit, trop vide. Deux idiots empêtrés par des liens invisibles. Il faut briser la glace disait le Monsieur tandis qu'un superbe chat blanc regardait avec fixité. L'animal assis sur un immense piano attendait la note instinctive. Il se la jouait, chat mélomane fustigeant son maître effleurant la touche pour épater sa belle. Mais rien, ni musique, ni dos rond, ni même un petit coup de patte. Elle balayait la pièce, l'oeil fuyant, passant du chat au tableau, criant ses rouges ardents, la confiture sur une tablette, une photo en noir et blanc. Il faut du sens pour réveiller les sens. le goût, l'odorat, l'ouïe, le toucher oui le toucher surtout le toucher. Pour faire vibrer ce corps, raide, l'assouplir, le faire plier. Puis, le chat à nouveau qui se marre, on a franchement l'impression qu'il rigole. Il n'y là personne et bizarrement on voit quelqu'un. Un incongru nous signifie le monde, cet animal qu'on voit et qui nous voit. Il faut briser la glace répète l'autre maladroit dressant un iceberg qui aussitôt immobilise le navire. S'ensuivra une étreinte mécanique révélant tout juste que chaque chose est à sa place, mais statuant que le feu ne prendra pas...
Et lui, Augustin, d'alerter Nathalie quand terrassé par le doute, et enserré dans la pesanteur de son désert, il s'essaye aux gestes amoureux. Apeuré, fragilisé par l'attente de cette amante si femme, si pressante, oppressante qui lui enlève force substance, vitalité. Un chat, c'est miaulant ce n'est pas quand vous voulez ! Si vous écrivez, il se couche sur la feuille et si ce n'est pas suffisant, il joue avec le crayon, mais pour lui c'est maintenant qu'il faut l'envisager. Après, je vous invite à lire Vertiges de Lionel Duroy qui vous souffle du ressenti.
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Décorticage jusqu'à l'os du sentiment amoureux.

Augustin a perdu Cécile, qui le trompait avec Markus. Mais bien vite, il trouve Esther qu'il va perdre aussi...
Est-il incapable de réussir sa vie sentimentale? En tous cas, il va tenter d'en comprendre le fonctionnement, en ressentis, attitudes, souvenirs ...

N'était la qualité d'écriture de Lionel Duroy, je pense que j'aurais abandonné ces Vertiges encore plus rapidement. Je suis toujours sous le charme de cette fluidité de plume, de cette aisance à mettre en mot des sentiments, des situations, avec un luxe de détails, comme une générosité pour le lecteur.

Mais, cher auteur, après avoir lu vos précédents livres "familiaux", je commence à me lasser de vos introspections, de vos fragilités d'homme ébranlé par le désamour, qu'il soit maternel, paternel, fraternel ou conjugal. de livre en livre, les mêmes personnages reviennent, mis en lumière sous une nouvelle focale mais vous parlez, malgré cela, toujours de la même chose.
Pire, j'ai le sentiment désagréable que vous me rendez voyeuse de votre vie, jusque dans ses détails les plus intimes et scabreux. Et je n'aime pas du tout être une voyeuse!
Vous en parlez avec talent mais cela ne m'intéresse plus. Pour un peu, mal à l'aise dans mon rôle d'observatrice, je m'offusquerai presque de ce fonctionnement de couple, de cette tolérance en tromperies dont je me sens si éloignée. Tout cela interroge beaucoup sur l'engagement et la fidélité.

Voici donc un beau travail d'écriture en thérapie, touchant et intelligent, sensible et personnel...qui m'a laissée de marbre.
Est ce le livre de trop?
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Mince alors... je suis complètement passée à côté de ce livre. Je me suis accrochée jusqu'à la page 117 puis j'ai baissé les bras et bondi au dernier chapitre quelques centaines de pages plus loin.
Augustin, l'auteur-narrateur retrace dans Vertiges ses histoires déçues avec ses deux compagnes, Cécile et Esther : le 4ème de couverture alléchant nous promet que le livre tourne autour de la question "Qu'est ce que l'amour ?"
Je n'ai malheureusement pas trouvé de début de réponse dans les quelques pages que j'ai lues ; par ailleurs, je n'ai pas pu éprouver la moindre empathie pour Augustin, ni pour les 2 femmes qui l'entourent. Comment s'identifier à cette femme qui délaisse ses enfants plusieurs jours et apparemment sans remords pour une escapade avec son amant ? Comment s'attendrir pour cet homme qui annonce avec un zen effrayant à son épouse qu'il vient de la tromper puis qui n'accepte pas que celle-ci lui rende la pareille et qui laisse son couple se déliter au fil du temps sans entreprendre les actions nécessaires à son sauvetage.
Je n'ai perçu dans leurs relations que lassitude, colère, blessure et dépendance. le tout tourne en rond, les flash-back incessants ponctués de looongues parenthèses explicatives m'ont semblés alourdir le style.
Loin de me faire rêver, ce livre m'a dérangé... et il faut le dire aussi, ennuyé.
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J'aurais presque eu envie de rajouter une étiquette "Roman déprimant à ne surtout pas lire quand on est déprimé", tellement cet auteur tourne autour des travers des femmes! de ses travers aussi, mais là, pour moi, c'est une torture. Je ne sais pas si je vais tenir jusqu'au bout!!!
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Lorsque je me rends à la médiathèque, je ne prends jamais la liste des ouvrages lus, liste tenue à jour depuis 2015. Dommage. J'ai donc pris "Vertiges", récemment. Je ne pensais pas l'avoir pris. Mais en consultant mon listing, ce roman a été lu en avril 2018. Je viens de le relire. je ne reviens pas sur la notation que je lui avais donnée.
Je suis consternée par cette façon d'écrire, de réécrire et d'envoyer à la face de ses lecteurs les déboires de sa vie sentimentale, familiale et professionnelle. Il l'exploite de livre en livre. Il parvient à en vivre.? Tant mieux pour lui. Mais de grâce, pitié pour nous pauvres lecteurs, qui lisons et relisons toutes ses conquêtes, ses trahisons, ses ruptures, ses confidences les plus intimes. "Un livre, ça va, trois livres, bonjour les dégâts....". Oui, je m'autorise un plagiat. Pour ma part, je vais rayer dans la liste des auteurs Lionel. Je passe peut-être à côté de certains best-sellers. Ce n'est pas grave Il y a tant de livres que je désire lire et que je ne lis pas faute de temps. le temps est précieux pour découvrir de nouveaux talents.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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En fait, on devient rapidement la compagne d'Augustin, avec l'envie de lui donner un petit coup de main, de lui expliquer comment ça fonctionne une femme et de lui dire que c'est bien et juste d'exprimer ses sentiments. Cela fait du bien et cela soulage ... le roman de Lionel Duroy est agréable à lire, une écriture fine et distinguée, un langage proche qui rassure et ce sentiment de bien comprendre le coeur des hommes. C'est forcément narcissique, bien entendu, mais qu'un homme parvienne à décrire les méandres de l'amour est toujours une expérience fascinante, tant au niveau des mots que des émotions.
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Lionel Duroy poursuit son oeuvre autobiographique. Malheureusement, après l.enthousiasme qui nous anime dans la découverte de ses premières oeuvres, force est de constater que chaque nouveau livre est un peu la reprise des précédents. le lecteur n.a plus grand chose à découvrir. Beaucoup de répétitions, beaucoup de redites, une impression de "déjà lu" et une connaissance des personnages qui n.apportent rien de bien nouveau. On aime quand même sa sensibilité, son perfectionnisme - il va au plus profond des sentiments - et puis, cette envie de vouloir l'aider à se sortir de son enfance.... Il a plus de 50 ans quand même !!!
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un peu longuet, quelques redites et redites... livre sympathique pour autant

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Encore un roman autobiographique de Daniel Duroy. Une bonne surprise suite à un conseil de lecteur. Il faut avouer que je ne connaissais que "le chagrin" de cet auteur ce qui explique peut-être que je n'ai pas eu la sensation de "redite" ressentie par d'autres lecteurs.
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