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Dernier voyage avec la famille Durrell à Corfou à la fin des années trente.
La nature luxuriante offre ses couleurs, ses parfums et ses mystères au jeune Gérald qui développe sa passion pour la flore et surtout la faune.
Tortues, grenouilles, insectes et autres animaux s'animent sous ses yeux et envahissent la maison familiale.
La famille Durrell avec sa vie bohème a un charme fou, et Gérald, sous sa plume moqueuse, lui rend un bel hommage.
Ce séjour sera ce qu'ils appelleront une « parenthèse enchantée » où ils seront tous rassemblés avant la déclaration de la guerre et la dispersion des membres de la famille dans différents pays.
C'est là que Gérald développe sa passion de naturaliste qui le rendra célèbre.
Ces trois livres apportent de la légèreté, de l'insouciance, de la poésie et de l'humour qui sont bienvenus pendant cette période de confinement…
A lire et à offrir autour de soi…
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« Nous nous mettions en route en discutant joyeusement, et les chiens, la langue pendante et battant la queue, quittaient l'ombre des mandariniers et nous suivaient. Bientôt, une Lugaretzia à bout de souffle nous rattrapait, portant le sac contenant notre déjeuner que nous avions oublié. Nous traversions les oliveraies en bavardant et nous arrêtions de temps en temps pour examiner une fleur ou un arbre, un oiseau ou une chenille ; tout nous donnait du grain à moudre et Theodore savait des choses sur toute chose. »

Ce troisième et ultime volume de la « Trilogie de Corfou » est tout aussi réussi que les deux premiers. Gerald Durrell, né en 1925, y poursuit la relation de ses souvenirs d'enfance, passée à Corfou. Et aux yeux de cet enfant cette île grecque mérite bien son nom de « Jardin des Dieux ».

Gerald est un passionné de nature, et toutes les formes de vie, même les moins sympathiques comme les serpents et les araignées par exemple, ont sa faveur. Il est aussi un collectionneur précoce, ce qui ne va pas sans causer de frayeurs aux autres membres de sa famille, à savoir sa mère, ses frères Lauwrence (écrivain de renom) et Leslie, sans oublier sa soeur Margo…

Comme les précédents, ce tome alterne considérations bien documentées sur la vie animale et passages hilarants sur les frasques familiales de cette époque bénie. Larry a tendance à inviter toutes sortes de personnes et la maisonnée fait office de pension pour des originaux de première catégorie. Les autochtones ne sont pas non plus épargnés.

Tant de soleil et de joie de vivre sont un bonheur de lecture en ces temps moroses. Cette trilogie est un petit bijou. Si vous avez lu le premier volume, « Ma famille et autres animaux », il y a fort à parier que vous vous êtes aussi régalés de la suite !
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Dans la droite ligne des deux précédents et joyeux volumes le tome 3 est le terme d'une trilogie radieuse où se fraye la plus aimable des déraisons enfantines. L'équipement a beau être rustique (bocaux, pots de confiture et filet à papillon), les observations du naturaliste en herbe Gérald Durrell deviennent de plus en plus savantes. Ses collectes s'organisent plus efficacement, se font systématiques : on ne compte plus les aquariums, les vivariums, les nids ou autres habitacles qui peuplent la chambre du jeune Gerry. Nombreuses naissances, faible morbidité, renforcement notoire de la cohorte d'animaux petits, moyens et gros, plus ou moins fréquentables, qu'il capture et qu'il accueille chez lui... Ayant machiavéliquement (aux dires de son grand frère Larry auteur du "Quatuor d'Alexandrie") transformé au fil du temps les villas familiales corfiotes habitées par les Durrell de tanières à peu près humaines en animaleries bruyantes et puantes. Mais fort heureusement pour leur mère Mrs Durrell être née aux Indes, à l'instar de ses parents, et y avoir vécu longtemps est un sérieux atout. Face aux extravagances zoologiques de son ultime rejeton et aux humeurs chaotiques de sa tribu familiale c'est une mère de famille blindée. Elle affiche en toutes circonstances le supposé flegme olympien (Tome dédié aux Dieux) du pedigree britannique que dépeint Gerry avec force d'humour et un bonheur indéniable. La lecture vraiment pas piquée des hannetons de la Trilogie de Corfou ravira toutes celles et ceux qui sont encore connectés à leurs fichiers "enfance" tant l'ensemble résonne comme un hymne ensoleillé à la nature dans la fantaisie la plus débridée.







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Le Jardin des dieux, troisième volet de la trilogie de Corfou, nous emmène à la fin du voyage corfiote de Gerald Durrell, et c'est ce que l'on regrette, que ce voyage ait une fin, même si, comme on le sait, les meilleures choses ont une fin... Tel Hannibal s'endormant dans les délices de Capoue, le lecteur lui aussi a pu s'amollir dans les délices de Corfou, mais il n'a pas perdu un temps précieux dans sa lecture. Non, celle-ci lui a permis de s'esclaffer devant les aboiements joyeux de chiots délurés, les grenouilles bondissantes et autres chouettes lunatiques. L'univers animalier de Durrell est un vrai bouillon de drôleries, sa trilogie est un beau panégyrique de la vie familiale et de l'éveil à la vie, à la culture, comme une belle leçon de choses, où apprendre à regarder, à saisir la beauté amusante de toute cette nature qui se donne à contempler, aide à se construire et à apprécier la compagnie de ses semblables. Une enfance et une jeunesse non pas rêvée mais vécue, c'est ce que nous peint admirablement Durell dans cette excellente trilogie intemporelle, un âge d'or, qui éveille en soi certains souvenirs.
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Au cours des années 30 la famille Durell (je crois que tous ses membres sont nés en Inde) quitte l'Angleterre pour s'installer à Corfou : la mère adore cuisiner, essaie de maintenir un semblant de règles dans la maison; Larry (Lawrence Durrell) a la manie d'inviter ses amis, tous bien originaux; Leslie ne pense qu'à la chasse; Margo suit un régime et ses affaires de coeur semblent compliquées; le narrateur, Gerald, n'a qu'une dizaine d'années, mais déjà son amour pour la connaissance de la nature est là (il s'occupera de la fondation Durrell pour la protection de la vie sauvage)

Gamin curieux de tout, Gerald parcourt l'île avec ses trois chiens (mais pas les onze chiots qu'il a sauvés de la mort), et/ou Sally son ânesse, ramenant à la maison, au grand dam de ses frères et soeur, tout un tas de bestioles "intéressantes", dont il décrit l'aspect et les moeurs avec une précision et un sens de l'image absolument remarquables. Sa mère finit par accepter (presque) tout et Gerald fournit le gite et le couvert (offrant par exemple les côtelettes du repas à un grand duc blessé) à des serpents, araignées, lérot (une femelle gravide, tant qu'à faire)(Esméralda), petit duc (Ulysse), crapauds (je vous passe leurs noms), chouette, bébés hérissons, dont parfois il devient la nourrice ou le soigneur, avant de souvent les relâcher.
Les êtres humains ne sont pas oubliés, Gerald sait les décrire avec humour et vivacité, les dialogues m'ont souvent fait éclater de rire!

Quelques passages
Joli, non?
"Un ciel parsemé de petits nuages, comme les empreintes digitales d'un enfant sur une vitre bleue et givrée."

Des nuits bien occupées:
"Tous les soirs, lorsque Ulysse se réveillait sur son perchoir au-dessus de la fenêtre, j'ouvrais les persiennes pour le laisser s'envoler vers les oliveraies éclairées par la lune, où il allait chasser et ne rentrait que pour prendre son assiette de hachis à deux heures du matin. Dès qu'il était parti et que le terrain était sûr, je pouvais sortir Esméralda de sa cage pour deux heures d'exercice. Elle se révéla être une charmante créature dotée de beaucoup de grâce en dépit de sa rondeur, qui effectuait des bonds gigantesques et impressionnants de la commode au lit (où elle rebondissait comme sur un trampoline), et du lit à la bibliothèque ou à la table, utilisant comme balancier sa longue queue à extrémité en brosse."
Plus tard, Esméralda et ses huit bébés, chacun accroché à la queue du précédent, vont ressembler à "une absurde convention de bandits."

Lors d'une visite qui va vraiment, mais vraiment se passer autrement que prévu:
"Eh bien je veux que vous soyez tous polis, dit Mère fermement, avant d'ajouter : et je te demanderai de ne pas mentionner les hiboux, Larry. Elle risquerait de croire que nous sommes bizarres.
- Nous le sommes, conclut Larry avec humeur."

Les amis Corfiotes ne sont pas oubliés
"Spiro, brun, renfrogné, ressemblant à une gargouille en vacances loin de notre-Dame."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Je recommande les 3 tomes de cette trilogie. Durell nous emmène au coeur de l'enfance et ce, avec virtuose. La description des différents membres de la famille et des amis qui gravitent autour est excellente. On rit beaucoup, c'est caustique, et surtout une très belle écriture.
Dommage qu'il n'y ait pas de suite !!!! J'aurai aimé savoir ce que devenait tout ce petit monde.
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Dernier volet des souvenirs d'enfance de Gerald Durrell, ce tome suit le même principe que les précédents: pas de respect d'une chronologie quelconque mais il raconte des histoires concernant des animaux et des visiteurs qui sont venus dans leur deuxième villa, la plus grande, louée pour accommoder les invités de Larry. On y assiste notamment à un combat épique entre un gecko, une mante religieuse et un scutigère véloce (beûrk), tranché brutalement et efficacement par un crapaud, et à l'arrivée de douze chiens dans une famille où on en compte déjà trois ... La famille quant à elle vit au rythme des événements (le retour du roi ! rien à voir avec Tolkien) et des invités plus ou moins indésirables de Larry et même de Margot : un Turc veut en faire sa quatrième épouse ('Ce que tu peux manquer d'ouverture d'esprit Mère!'), un comte français insupportable (l'ami d'un ami d'un ami) et enfin Prince Jeejeebuoy dont la magnifique fête d'anniversaire clôture l'ensemble.
Le jardin des dieux est résolument nostalgique, à peine une allusion au fascisme transparaît dans le retour du roi. Un temps béni dans un lieu magnifique.
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Trilogie terminée, snif... quitter Corfou et la famille Durrell, quelle tristesse ! Un récit plein de tendresse et d'humour sur cette famille assez déjantée dans un cadre idyllique. On accompagne le petit Gerry dans ses observations naturalistes avec un plaisir de chaque instant.
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Le Jardin des dieux clôture en fanfare la Trilogie de Corfou, autobiographie burlesque du naturaliste et écrivain Gérald Durrell. Les lecteurs des deux premiers seront en pays de connaissance avec cet ultime volet. Tout ce qui fait le sel des deux premiers tomes et qui constitue les ressorts narratifs de ce cycle est bien là : la passion dévorante du benjamin des Durrell pour la faune de l'île grecque transformant à mesure la maison en une clinique vétérinaire et en jardin zoologique au grand dam de la fratrie. Pour être tout à fait juste, l'aîné, Lawrence, futur auteur du célèbre Quatuor d'Alexandrie, n'est pas exempt de tout reproche avec ses invitations hasardeuses d'amis de rencontre, spécimens d'humanité non moins dignes d'études scientifiques. Au milieu de tout cela une mère à la patience angélique, arbitrant les différents sans jamais se départir de son calme, tenant bon la barre de cette nef des fous.

Le Jardin des Dieux conclut dignement la Trilogie de Corfou. Ce cycle littéraire ravira les lecteurs de tous âges, et éveillera peut-être chez les plus jeunes un intérêt pour la faune et les espèces en voie de disparition. C'est en tout cas le souhait exprimé par la Fondation Durrell dans le message qui est reproduit à la fin de chacun des tomes. Ceci posé, la Trilogie de Corfou, oeuvre abordable et plaisante, regorge de tout ce qui fait le charme de la littérature britannique à visée humoristique : comique de situation, excentricité des personnages et sens aigu de la litote.
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Dernier tome de cette chronique familiale à Corfou.
On s'étourdit avec un fantôme dans la mansarde, un prince fakir, un capitaine libidineux et une fête se terminant en apothéose.
Un livre jubilatoire dans une famille loufoque.
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