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EAN : 9782490595464
110 pages
Editions Z4 (02/04/2019)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Comment peut-on être ému, séduit et déstabilisé par une œuvre d’art ? Pourquoi certaines d’entre elles nous fascinent-elles au point d’entrainer parfois de curieux troubles ? Dans « Rome, Naples et Florence », Stendhal rapporte avoir connu un tel tourment à Florence devant les œuvres de Santa Croce.
Ce roman de Charles Duttine revisite cet épisode en le replaçant à notre époque et en parcourant de nombreux cas étranges vécus et observés par le personnage de ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aérien, éclairant, donnant, « Henri Beyle et son curieux tourment » de Charles Duttine est un récit atypique, pragmatique. L'écriture est un voeu réalisé. Superbe, apprenante, elle indique la voie où le verbe se pose en statue magnifiée. L'Epiphanie littéraire est une grâce. Les mots choisis ont la saveur exquise d'un maître langagier. Le beau est déjà ici, dans ce don du savoir. L'histoire n'en est pas une. Il y a dans les lignes, le vrai en apothéose. Henri Beyle dont le pseudonyme est Stendhal est la ferveur d'une trame qui encense la création si divinement que le réel palpite sur les pages. Le lecteur (trice) part en voyage dans les ruelles ombragées d'une Italie métaphorique mais pas que. « Tous alignés là, ou pour certains logés dans un coin secret. Là reposaient Galilée, Machiavel, Michel-Ange, Rossini, le poète Alfieri et bien d'autres, ainsi que le cénotaphe de Dante. » le syndrome de Stendhal, cette entêtante réalité où le voyageur pénètre dans la matrice créatrice à en perdre la raison, est dans ce récit une magnificence que le lecteur (trice) voudrait sienne. Fusionner avec la beauté, vertige des rois. Ce récit conte la vie de Norbert Ledan qui part en errance en Italie, en gémellaire rencontre avec l'Art, en idiosyncrasie absolue avec ses jours dans un musée où il travaille et active ses cinq sens à l'aura essentielle. Ce récit est un passeport, un guide, un essentiel. Partir après le point final sur les pas de Norbert Ledan. Etreindre ce syndrome à en perdre la raison et renaître. Rester des heures dans les chapitres et « Se couler dans les pas d'un grand homme. Machiavel, les Médicis ou Henri Beyle et son double Stendal, tous l'accompagnaient sur cette petite route. » Les illustrations bénéfiques incitent à l'arrêt. Fusionner avec les tableaux, les statues, les expressions figées qui s'animent en révélation des émotions pour le lecteur (trice). le syndrome est là. Et c'est bien. L'ancien couvent de San Martino prend forme. Ce récit est éclatant, spirituel et indispensable. Une boussole allouée à la voie hédoniste, épicurienne d'une vérité artistique et bien plus encore. Ce périple voyageur est la glaise créatrice. Dans ce récit où les portes paraboliques s'ouvrent en intériorité, la clarté est l'intelligence de cette authenticité révélée. Puissant, digne, érudit, ce récit est le mot de passe pour un voyage enivrant, fort. La culture est semée graine après graine, mot après mot, avec cette dignité de celui qui sait. Publié par Les Z4 Editions ce récit est le piédestal d'une visite glorieuse dans un musée des plus littéraires et aboutis.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il comptait se rendre à l’église de Santa Croce, haut lieu stendhalien. C’est là que l’écrivain avait ressenti son étrange malaise devant la profusion des œuvres, sculptures ou fresques. A la veille du colloque, il ne pouvait manquer cette visite. Mais, proche du Palazzo Vecchio, Ledan croisa un mariage, un groupe joyeux babillant autour de la mariée que tous félicitaient. Une mariée habillée en vert et à l’élégance toute florentine en formait le centre. Elle faisait l’objet de toutes les attentions. La figure de cette jeune femme resplendissait, cheveux noir ébène, yeux verts pétillants, ovale du visage. Sa robe verte éclatante portait la nuance de l’une des couleurs du drapeau italien. C’était vraiment l’italianité quelle exprimait, cette jeune femme heureuse ! Pour Ledan, elle semblait sortie non de la mairie mais d’un tableau de la galerie des Offices, tout près de là. Il y avait en elle du Raphaël ou du Botticelli, un charme et un mystère. Elle promenait en tout cas l’insolence de la beauté, celle d’une œuvre d’art incarnée, égarée là au milieu des touristes.
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