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Un livre qui met surtout en avant Germain Nouveau entre Verlaine et Rimbaud.

C'est dommage que les poèmes ou les correspondances sont entrecoupés de cases plus narratives. Il faudra aussi chercher ailleurs pour en savoir plus, notamment sur Germain, assez méconnu tout de même.

On aura peut-être un jour une réédition avec un dossier, car, les dessins sont vraiment sublimes.
L'histoire s'imprègne magnifiquement de l'ambiance de l'époque.
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Mais quel bel ouvrage et un bel hommage à trois poètes, deux super connus, Rimbaud et Verlaine et Germain Nouveau.
Les têtes de chapitre sont le parvis de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence, devant lequel le peintre Paul Cézanne faisait l'aumône au poète Germain. Un jour, d'ailleurs, un éditeur viendra mais Germain Nouveau ne veut rien publier.
Les auteurs vont nous raconter alors les années 1872-1877, les trois poètes se croisent, s'aimantent, se séparent.
Il va être question du fameux manuscrit des Illuminations, publié post mortem.
Les planches sont divisées en deux voire trois parties et nous suivons chacun personnages, dans des lieux différents, avec des teintes différentes, un beau gris bleu, sépia. Nous sommes à Paris, à Londres, Bruxelles, à Charleville, En Egypte. Nous sommes dans les rues, dans les cachots, dans les trains, dans les bistrots, dans les chambres, dans le désert, dans les champs.
Un bel album, comme objet, de vrais tableaux pour certaines planches et c'est un bel hommage à ces hommes, Cézanne, Rimbaud, Verlaine et la découverte, en tout cas pour moi de Germain Nouveau.
Ce texte m'a donné envie de lire L'Oeuvre de Zola pour retrouver un personnage de peintre.
#LesIlluminés #NetGalleyFrance
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Une belle BD à offrir....

...qui raconte le destin mêlé de trois poètes français : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Germain Nouveau. Cela m'a rappelé mes cours de français... et donné envie de me relancer dans des recueils de poésie.

Et quel bonheur de découvrir une BD, admirablement scénarisée et illustrée sur ce thème. Dès la couverture, on est plongé dans un monde de soiffards et de marginaux, qui nous saisit, nous remue... puis nous berce par la riche sonorité de ses poèmes.

Les dialogues sont très convaincants et j'ai apprécié ces « scènes polyphoniques », qui m'ont rappelé la narration en miroir de François Ayroles. J'ai cependant été un peu heurté par les traits de certains personnages : le visage de Germain Nouveau manque de relief et d'expressivité à mon sens, contrairement aux deux autres. Mais l'ensemble reste extraordinairement lisible et j'ai pu m'égarer dans certaines cases, comme cette scène qui sort de l'ordinaire à la fin de la page 110, où Rimbaud semble se noyer dans sa cabine. Surtout, pour un récit qui se déroule dans les années 1870, le style impressionniste de l'oeuvre fait sens. Il y a d'ailleurs un certain nombre de références à Cézanne.

A lire et à partager.
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La BD tricolore

Bien sûr, que cet ouvrage arbore avec fierté l'étendard de la France, en dessinant les portraits de Rimbaud, Verlaine et Germain, de dignes ambassadeurs littéraires de notre patrie.
Mais c'est surtout dans sa forme, qu'il détonne. Déjà par les dessins en eux-mêmes, entre le crayonné, la gouache et l'aquarelle, légèrement flous, portant souvent sur des visages mais s'illustrant vraiment dans les décors. Ensuite par la mise en page, bien plus complexe qu'il n'y paraît, avec trois bandes monochromes qui associent une couleur spécifique à chaque personnage et se lisent en parallèle, afin d'exprimer la simultanéité entre les fragments de vie des uns et des autres. Enfin, on pourrait reprocher l'évidence d'un texte peu présent au profit d'images, de séquences, de gros plans ; mais ceux-ci jouent indéniablement un rôle pour exprimer le non-verbal qui est parfois bien plus fort que les mots, même pour des hommes de lettres.
Quant aux trois héros et à leurs péripéties, on pourra toujours faire l'éloge de leur plume, ils n'en restèrent pas moins de drôles d'oiseaux.
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TRIO VAGABOND

L'homme aux semelles de vent
l'insaisissable
le mélancolique
le désinvolte
le génie poétique
dont l'oeuvre est aussi fulgurante que sa capacité à rester en place.

Le petit Poucet rêveur laissa à 21 ans un ultime manuscrit, les Illuminations, comme un testament littéraire signant dans un souffle fougueux une poésie en prose audacieuse et inventive, avant d'embarquer sur le bateau ivre d'une liberté après laquelle il ne cessera de courir.

Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée vagabondent à leur tour dans les méandres des vies de cette génération de jeunes poètes de la seconde moitié du XIXe siècle- les illuminés.
Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau le moins connu des trois, et pourtant celui qui longtemps posséda ces fameux textes encombrants car marqués au fer rouge de la mauvaise réputation à Paris comme ailleurs du poète maudit.

Cet album parfaitement abouti vient offrir un nouvel éclairage sur ce trio déterminant pour l'avenir de la création poétique.
Un scénario et des dessins qui à la fois captent avec justesse l'allure et l'âme de ces artistes, tout en se saisissant des éléments tangibles pour raconter les vides et les incertitudes du destin de ces brûlants derniers textes rimbaldiens.

Une lecture en diptyque ou triptyque superbement mise en relief par des planches structurées autour de bandes monochromes. Des lectures parallèles donc, qui donnent à voir le destin, les errements, les rencontres, les mots et les vies étroitement liées de ces trois hommes.

Une bande dessinée comme un voyage qui semble aussi soulever une question essentielle : que faire du texte d'un génie que personne ne veut, mais dont on sait que le taire serait alors priver le monde d'un bouleversement littéraire sans précédent?

Fort heureusement Les Illuminations sont parvenues jusqu'à nous et il est fort à parier qu'après avoir fait ce voyage en clair-obscur dans ce très bel album, vous aurez une envie irrépressible, comme Rimbaud, d'être « traversé par des tourbillons de mots », pour vous sentir à votre tour, hors et au-dessus du monde et goûter aux plaisirs suspendus d'une fugitive liberté poétique.
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Une double, voire triple, narration, avec une couleur chacune pour relater les relations entre Rimbaud, Verlaine et Nouveau.
Un superbe graphisme qui donne de la profondeur aux personnages avec leurs doutes et leurs errances. Des couleurs sombres, mais un rendu lumineux, qui mettent en exergue les états d'âmes de ces grands poètes tourmentés. 

On retrouve le trait et la lumière de Cézanne qui a côtoyé ces poètes. 
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Trois noms d'abord : Verlaine, Nouveau et Rimbaud. Et puis, comme un large tableau, trois bandes, souvent deux, qui s'étendent jusqu'au prochain chapitre, où l'on suit, verticalement, les aventures de l'un des personnages. le découpage est certes audacieux et il peut déranger - on est obligés de revenir au début du chapitre, parfois jusqu'à trois fois, pour s'immerger dans une tout autre intrigue mais il permet une synergie entière entre ces 3 personnages dont les histoires sont savamment superposées par un jeu de couleurs.

Ne sont pas racontés ici les éléments connus de l'histoire entre Rimbaud et Verlaine comme le célèbre coup de feu, sinon évoqués, mais un événement postérieur, la publication des Illuminations de Rimbaud, ouvrage source de fascination pour Germain Nouveau ( que je ne connaissais pas avant de lire cette BD d'ailleurs), peut-être également un cadeau empoisonné - Germain écrivait aussi et il était dur de faire face au génie de son ami. Pour Verlaine, il représentait un lien avec son vieil amant, une peur de voir ressurgir les fantômes du passé .

Retranscrire l'histoire de ce manuscrit qui a bien voyagé, c'est finalement dessiner des personnages à la personnalité complexe, agités par divers questionnements. D'autant que nous est montrés ici non pas le début ou l'apogée de l'histoire de Rimbaud et Verlaine mais sa fin donc des personnages plus mûrs, plus inquiets, moins heureux aussi. Ainsi, une certaine nostalgie, tristesse teinte les pages de cette BD dont le dessin nous plonge avec rêverie à la fin du XIXème siècle, à l'aide de traits peu définis qui rendent des expressions mélancoliques, parfois résignées parfois torturées ainsi que des couleurs chaudes ou froides d'un autre temps

On peut saluer l'approche originale de la BD, par sa structure, par l'intégration des personnages, des décors, et une retranscription réussie des états d'âmes qui agitent chacun de ces poètes, tourmentés, à leur façon. Seul Rimbaud m'apparaît moins déchiffrable, moins tangible, moins saisissable, plus éthéré peut-être . C'est très intéressant de voir les poètes que l'on étudie s'animer avec un réalisme frappant dans cette BD. Bien sûr le dessin a ses limites- Rimbaud et Verlaine notamment apparaissent souvent de la même manière- mais permet de nous immerger dans l'environnement de ces illuminés.

Sur la couverture, trois silhouettes, qui tiennent difficilement, emportées l'une par l'autre, peinant à se soutenir entre elles. Un mouvement flou, un tourbillon dans la vie, dans l'histoire des siècles, des poètes hors du temps emportés par les délices des mots . Une sensation flottante que l'on ne cesse d'éprouver lors de la lecture .

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Voila un beau 3.5 que j'arrondis au supérieur pour l'ambiance qui se dégage de cette BD aux traits maitrisés. Je m'y attendais de la part de Jean Dytar, mais tout de même, quelle précision dans son dessin !

J'aime assez peu Verlaine et Rimbaud, trouvant les poèmes de Beaudelaire plus impactant à mon gout. Mais pour autant, cette BD arrive à transmettre le dynamisme et la fougue de l'impétueuse jeunesse de Rimbaud. La BD se découpe en histoires parallèles, plutôt faciles à suivre d'ailleurs, sur ces trois personnages qui vont se croiser autour du manuscrit des "Illuminations" de Rimbaud. Bien menée, cette histoire nous entraine dans les tourments de la vie des ces poètes, amoureux des mots et écorchés vifs. le récit nous entraine dans les années que partagèrent Verlaine et Rimbaud, mais aussi Nouveau qui se lia d'amitié avec ce dernier. L'ensemble est magnifié par le dessin de Jean Dytar, qui en profite pour jouer sur un style proche des impressionnistes. J'ai l'impression qu'il a voulu capter cette idée de lumière, la façon dont elle accroche les environnements. C'est notamment perceptible dans les choix de couleurs qui marquent les environnements, entre le soleil de Provence, le ciel lourd de Bruxelles et le sombre brouillard de Londres.

La BD est franchement bien menée, donnant envie de lire la poésie de ces trois hommes mais aussi retraçant la fouge d'un Rimbaud qui influença sur les deux autres hommes. Si Rimbaud est au centre du récit, je trouve qu'il y a une volonté de replacer Germain Nouveau plus en avant que ses deux compères bien connus. Et j'aime bien la façon dont le récit explore les questionnements autour de la poésie et la publication, avec Nouveau finissant par dire que tout n'est qu'éphémère, la quête de gloire comme la richesse, et que seul le bonheur de vivre est important à ses yeux désormais. Une belle leçon que j'apprécie beaucoup !
C'est le genre de lecture que je pense garder pour revoir ces dessins et m'immerger à nouveau dans le récit qui est prenant et laisse un petit gout léger au final. C'est une histoire qui laisse sa petite patte, une légère sensation, comme un petit bout de poésie du monde ! Léger et agréable, très joli, une petite lecture rafraichissante.
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Cet ouvrage, je le scrute... Depuis avant sa sortie, ayant été attirée par le dessin : flou, nébuleux, il rend le trait évanescent pour nous permettre de nous focaliser sur les visages.
La mise en page et la structuration du récit valent à eux seuls une raison d'ouvrir ce livre et d'en dévorer les pages.
Ce récit est d'une sensibilité rare, d'une poésie folle (mais bon, les auteurs au centre de l'ouvrage sont eux-mêmes poètes!) Et la douceur du trait n'en fait que ressortir plus la dureté des vies des héros et de leurs liens.
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Une oeuvre exceptionnelle par sa qualité graphique. le scénario impeccable de Bollée est magistralement peint par Jean Dytar. Une intelligente construction de la page qui suit les trois poètes séparément ( Verlaine, Rimbaud et Nouveau) dans leur vie de bohème. Des choix coloristes forts. Un sujet passionnant. Une réussite.
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