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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Contrairement à ma camarade de blog, je n'ai pas trouvé le recueil transcendant. Elle, elle s'était arrêtée à l'écriture et à la symbolique. Quant à moi, ce qui m'a sauté aux yeux sont les chutes et les thématiques. Même si l'urban fantasy essaie d'innover, j'ai l'impression de revenir aux années 80. Voyage dans le temps qui ne m'a pas réussi parce que j'ai une impression de stagnation et d'absence d'évolution, contrairement aux nouvelles de Mélanie Fazi.
J'ai aussi trouvé dommage de ne pas avoir plus de figures dans ses nouvelles. le thème du double y est toujours présent mais trop souvent sous la même forme, au point d'en devenir lassant parfois. Il reste que son écriture est travaillée d'une manière particulière. On a pas du tout l'impression qu'elle décrit des ambiances parce qu'elle passe par d'autres chemins.

Un livre qui n'est tout simplement pas fait pour moi, mais qui peut en ravir d'autres. Si vous allez sur des salons où Griffe d'encre passe, n'hésitez pas à ouvrir ce recueil avant de l'acheter.
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Un enfant-fée laissé à l'abandon qui cherche à retrouver les siens… Une jeune fille qui tente le diable… Un peintre et son double, et des cadavres percés de miroirs… Des musiciens, des artistes, des paumés qui aimeraient bien trouver le chemin de Féérie, quelle qu'elle soit. Et le coeur de la nuit, le noir de l'encre humide, toujours. 13 nouvelles de l'entre-deux, du perdu et du jamais trouvé, minuit perpétuel, entre espoir et déconvenue.
Certains de ces textes sont remarquables, d'autres un peu moins et il en est un ou deux qui m'ont complètement laissée sur le bord de la route, au sens où je n'en ai pas compris grand-chose. L'intérêt, peut-être. C'est le propre des recueils, j'imagine, qui évoluent en dents de scie, creux et déliés, histoire qu'on ne perde pas le souffle. D'autant plus qu'ils sont rarement pensés comme un tout, plutôt comme une mosaïque de textes préexistants.
Comment lier des textes épars et leur permettre de communiquer ? le choix ici est celui du motif et de la couleur. Couleur : le bleu nuit, bleu d'encre, bleu de minuit et d'orage qui rebondit d'un texte à l'autre, de temps à autre traversé d'un argent de miroir ou d'un rouge vif pour le contraste, sans trop de nuance il est vrai mais suffisamment évocateur pour poser une ambiance d'un bloc. L'auteur passe un certain temps à touiller sa couleur – un temps certain. Et motifs : quelques souvenirs de contes (un petit chaperon rouge prostitué, un roi des aulnes malmené…), ténus et judicieusement dosés, et surtout le double thème de l'enfant perdu et de l'artiste décalé, très semblable dans leur incapacité total à adhérer au monde, au vrai, au tangible. On trouve donc des enfants-fées et des enfants martyrs, des groupes de rock déchus qui entonnent l'air lointain de Thomas le Rimeur, et tout le monde peu ou prou cherche la reine des fées. Chercher Féérie, autre thème récurrent de la fantasy contemporaine, crever le voile tenu de glamour qui dérobe un continent aux yeux des incroyants. Comme chez Léa Silhol en son temps (l'auteur a visiblement lu Musique de la Frontière), Féerie ici est une ville. Plusieurs nouvelles mettent en scène des errants débarqués à April Country, et c'est un des points qui m'ont laissée sur ma faim. La ville, pourtant centrale dans le recueil, est esquissée, son étrangeté effleurée sans que l'on sache vraiment ce qu'il en retourne – la nouvelle éponyme « April » en est un bon exemple : bien parti, le texte m'a égarée en chemin, et je me suis trouvée dehors avant compris comment j'étais entrée. A priori, j'aime les mystères clos et les non-dits, mais j'ai été un peu déçue… J'imagine, cela dit, que l'auteur garde April en réserve. L'auteur a voulu également imprimer une forme au recueil, découpé en trois temps, mais j'avoue que cette ossature n'est pas très parlante… Si je devais établir un palmarès, je dirais que « Nuit d'été » est mon texte préféré – une femme attend son amant-nuit, incube délicat qui s'évapore au matin, encore un texte qui ne « raconte » rien, décidemment on ne se refait pas. Je retiens aussi « La première aurore du nord », pour son personnage attachant d'adolescent en robe rouge qui tente la Mort au milieu des bois. L'histoire en elle-même m'a semblée moins, disons, cruciale. Et pour finir, « Un soir, comme on embrasse », ou ce qu'il se passe quand la reine de fées attire en son royaume d'anciennes gloires de la musique et tout ce qu'ils traînent dans leur sillage – un changelin, par exemple, ou des espoirs mal enfouis.

À l'orée sombre manie des concepts et des registres classiques de la fantasy contemporaine, d'une certaine frange disons, avec talent. Je regrette néanmoins un style un peu trop visiblement poétique, métaphorique qui n'évite pas toujours l'écueil de l'adjectif de trop, du lyrisme un peu attendu. Il s'agit cela dit d'une écriture assez exigeante – j'imagine peu de compliments aussi déprimants que « ça se lit bien, facilement ». le style d'Ebory, parfois alambiqué (sans être Mallarmé ou René Char, non plus, hein), ne se lit pas facilement, c'est un fait. Je trouve cela très bien, personnellement.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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