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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme beaucoup d'entre nous, lecteurs, j'ai adoré le Nom de la Rose, pour son dosage parfait des ingrédients : un scénario à couper le souffle, du suspens à revendre, des personnages hauts en couleur, un cadre historique savamment reconstitué, et moult réflexions d'érudition... tout cela au milieu des livres dans une ambiance presque fantasy.

Je me suis ensuite attaqué au Pendule de Foucault, toujours intéressant et bien construit, mais déjà plus complexe à lire...
Et puis L'Ile du Jour d'Avant semblait m'avoir définitivement fâché avec Umberto Eco : trop abscons, même enjolivé... pour moi, c'était comme si Umberto Eco avait voulu se mettre au niveau du lecteur ordinaire le temps d'un ou deux romans, et revenait finalement à ses tendances naturelles, faites d'une érudition assez indigeste... malgré les traits d'humour, Eco tombait de son piédestal, et les comparaisons avec Calvino et Borges m'ont semblé alors bien usurpées.

Mais non, finalement, nous nous sommes laissé une nouvelle chance, avec Baudolino.
Baudolino le menteur manipulateur de génie du XIIème siècle, fils bâtard de Scheherazade et de Pantagruel, nous mène en bateau au cours des chapitres, de l'Empire de Barberousse à Constantinople, en passant par les cités italiennes, et même jusqu'au royaume oriental du Prêtre Jean. Baudolino, ou la force de l'imagination qui, grâce à la naïveté des puissants, conquiert tout à coup le réel.

C'est long, très long, trop long... délayé à souhait, et avec trop de complaisance pour l'érudition gratuite, à mon goût ; ou alors celle-ci aurait gagné à quelques qualités de synthèse... et le poids de papier avec.

Mais, pour moi, Eco renoue malgré tout avec les scénarii imaginatifs du Pendue de Foucault et du Nom de la Rose. C'est donc plutôt un bon roman, quoique pas au niveau du Nom de la Rose qui, seul, m'a semblé atteindre le point d'équilibre idéal entre le romancier à succès et le professeur de philo et de sémiologie.
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Rendu célèbre par le Nom de la Rose, Umberto Eco renoue dans ce roman avec le Moyen-Age qu'il choisit comme toile de fond historique et culturelle, pour y camper la quête pseudo initiatique et la geste de son héros éponyme. Au XIIe siècle, Baudolino, enfant des marais de la Frascheta en Lombardie attire l'attention d'un voyageur incognito qui n'est autre que l'empereur Frédéric Barberousse : ce dernier va s'attacher à lui et en faire son fils adoptif, en lui faisant poursuivre de bonnes études - à l'aune du savoir médiéval – d'abord à sa cour puis à Paris, où Baudolino, en compagnie d'autres étudiants qui désormais le suivront dans ses aventures, découvre dans les grimoires le mythe du royaume du prêtre Jean, situé dans un Orient légendaire et lointain. Après avoir pris une part active aux guerres entre l'empereur et les cités lombardes, le héros va partir à la recherche du mystérieux royaume et va vivre dans une cité peuplée de monstres et de chimères, avant un dénouement quasi-policier lié à la mort de Frédéric.
Ce roman fleuve, souvent nourri d'humour, de cocasserie, et de tendresse pour les personnages, nous entraîne dans l'univers mental des hommes du Moyen Age, pris entre l'action politique et militaire, la recherche religieuse, le questionnement sur le monde. Toutefois, dans ce récit rétrospectif fait à l'occasion de la prise de Constantinople par les Croisés en 1204, on cherche parfois le sens de cette longue narration qui apparaît souvent gratuite et ennuyeuse. On sent U . Eco fasciné par les fatras de savoirs et de croyances peuplant l'imaginaire médiéval, mais il ne parvient pas toujours à nous y intéresser, en particulier quand il fait vivre sous nos yeux les monstres hypothétiques des mondes inconnus. le message de cette fiction moyenâgeuse n'apparaît guère et elle finit par lasser le lecteur
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Roman picaresque... très agréable.
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Charmeur, coquin, roublard et fieffé menteur, Baudolino, après une rencontre dont le récit restera un joyau de la fantaisie d'Umberto Eco, devient l'homme de confiance et le fin conseiller de l'empereur Frédéric Barberousse.


Toujours il rêve, affabule, et tout ce qu'il imagine finit par produire de l'Histoire.


Poussé par Baudolino, l'empereur participe à la troisième croisade, prétexte pour aller remettre au Prêtre Jean, que l'on disait régner dans un lointain et inaccessible Orient, au milieu d'enchantements et de monstres, la plus précieuse des reliques de la chrétienté.


Dès lors, l'histoire de Baudolino se déroule en une succession de récits plus ardents les uns que les autres.


Pillage de Constantinople ou mort mystérieuse de Frédéric, défilé d'épisodes terrifiants ou rebondissements ludiques, illuminations amoureuses ou règlements de comptes sanglants : c'est une quête totale où l'éclat de rire le dispute sans cesse à l'émotion, le clin d'oeil philosophique ou historique à l'imagination et à l'humour.


Histoire d'amour, roman d'aventures picaresques, fresque historique, roman policier d'un crime peut-être parfait, roman de vengeance et théâtre d'inventions linguistiques hilarantes, Baudolino, vingt ans après, est un Nom de la rose laïque où l'on se joue à nouveau des fondements du savoir de l'humanité en une joyeuse et paillarde sarabande des corps et des esprits.
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