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Ce pendant cette fois c'est allé bien et les tudesques ne m'ont pas touché pas même un cheveu. Un nom de la rose laïcque traduit parde Schifano. Ce coquin ce menteur. Fils adoptif de l'empereur Frédéric Barberousse. le royaume du prêtre jean ou Presbyter Johannes. A T'il une ame ? Greculet répugnant alexandrin. Sainte Sophie
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Après nous avoir enchantés avec le nom de la Rose, Umberto Eco nous entraine à la suite de Baudolino, jeune homme particulièrement malin et adepte du mensonge.
On voyagera avec plaisir aux côtés de ce génial affabulateur jusqu'aux confins de Pndapetzim.
Eco a l'art de faire entrer ses intrigues dans les méandres de l'Histoire là où trop d'autres tordent L Histoire pour qu'elle épouse les contours d'un récit souvent superficiel.
Un voyage passionnant dans le Moyen-Âge, encore trop considéré comme une période obscure.
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Comme beaucoup d'entre nous, lecteurs, j'ai adoré le Nom de la Rose, pour son dosage parfait des ingrédients : un scénario à couper le souffle, du suspens à revendre, des personnages hauts en couleur, un cadre historique savamment reconstitué, et moult réflexions d'érudition... tout cela au milieu des livres dans une ambiance presque fantasy.

Je me suis ensuite attaqué au Pendule de Foucault, toujours intéressant et bien construit, mais déjà plus complexe à lire...
Et puis L'Ile du Jour d'Avant semblait m'avoir définitivement fâché avec Umberto Eco : trop abscons, même enjolivé... pour moi, c'était comme si Umberto Eco avait voulu se mettre au niveau du lecteur ordinaire le temps d'un ou deux romans, et revenait finalement à ses tendances naturelles, faites d'une érudition assez indigeste... malgré les traits d'humour, Eco tombait de son piédestal, et les comparaisons avec Calvino et Borges m'ont semblé alors bien usurpées.

Mais non, finalement, nous nous sommes laissé une nouvelle chance, avec Baudolino.
Baudolino le menteur manipulateur de génie du XIIème siècle, fils bâtard de Scheherazade et de Pantagruel, nous mène en bateau au cours des chapitres, de l'Empire de Barberousse à Constantinople, en passant par les cités italiennes, et même jusqu'au royaume oriental du Prêtre Jean. Baudolino, ou la force de l'imagination qui, grâce à la naïveté des puissants, conquiert tout à coup le réel.

C'est long, très long, trop long... délayé à souhait, et avec trop de complaisance pour l'érudition gratuite, à mon goût ; ou alors celle-ci aurait gagné à quelques qualités de synthèse... et le poids de papier avec.

Mais, pour moi, Eco renoue malgré tout avec les scénarii imaginatifs du Pendue de Foucault et du Nom de la Rose. C'est donc plutôt un bon roman, quoique pas au niveau du Nom de la Rose qui, seul, m'a semblé atteindre le point d'équilibre idéal entre le romancier à succès et le professeur de philo et de sémiologie.
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Si vous avez l'intention de démarrer la lecture de ce livre en somnolent au lit avant de vous endormir, abstenez-vous, ou prenez le risque de vous dégoûter pour plusieurs jours. Après une introduction indigeste et illisible, on pourra enfin se plonger dans l'histoire, mais personnellement, je n'ai eu aucune chance avec ce livre. Je l'ai trouvé drôle, comme un conte extravagant, et l'extravagant j'aime, mais aussi complètement fouillis, avec des passages à vide, des moments plus entraînants, d'autres soporifiques, bref, je l'ai trouvé interminable. le huit clos des dernières pages m'a amusé, mais j'ai trop peiné jusque là pour pouvoir récompenser cette oeuvre d'une bonne note. C'est pourtant sensé être plus simple que la langue de Rabelais, qui elle est passée comme une lettre à la poste avec Pantagruel...
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Comme souven tchez Eco, plusieurs hisoires en une seule, plusieurs niveaux de lecture, qui forment un tout, et accessoirement un chef d'oeuvre.
Un roman d'aventures: la vie extraordinaire et mémorable de Baudolino, fils d'un paysan du Piémont, qui devient le confinent et l'ami de l'empereur Frédéric Barbetousse, partage sa vie jusqu'à sa mort mystérieuse, dont il donne l'explication, raconte la fabrication du Suaire de Turin, assiste au sac de Constantinople, explore le Royaume du Prêtre Jean auquel il apporte un message du Pape....du Prêtre Jean(*)?
Mais çà ne va plus!
A partir de là, nous voyageons au pays des légendes, au milieu des mythes et des créatures fabuleuses, où Baudolino nous promène avec autant de sérieux, ou si peu, que dans la réalité; ou dans ce qu'il nous a dit être la réalité
Et c'est là que commence le deuxième livre, enchâssé dans le premier, un conte philosophique sur la nature de la réalité et du mensonge, qui nous incite d'ailleurs à envisager sous un autre aspect les évènements relatés dans la première partie du livre.
Et c'est là qu'intervient le paradoxe du menteur.
Epidémis, qui est crétois, dit que tous les Crétois sont les menteurs; il doit bien le savoir, puisqu'il est lui-même crétois. Mais réfléchissons: puisqu'il est un crétois, il a menti; les Crétois ne sont donc pas des menteurs et lui non plus; donc il a dit la vérité; mais justement il a dit que les Crétois sont des menteurs; donc les Crétois sont bien des menteurs. Donc il a menti; mais alors les Crétois sont bien des menteurs.
Baudolino serait donc un menteur, puisque nous savons, ou croyons savoir, que le Royaume du Prêtre Jean n'existe pas; d'ailleurs il nous a avoué avoir menti en au moins une occasion, au sujet de son voyage à Rome: en en revenant, il a affirmé avoir visité une ville magnifique,celle à laquelle croyaient ses interlocuteurs, alors qu'il nous avoue avoir en réalité visité la triste Rome enruines du douzième siècle.
Mais alors que devons-nous croire du reste de son récit, y compris des épisodes qui nous paraissent les plus vraisemblables ?
Le jeu est particulièrement pervers en ce qui concerne le Suaire de Turin; Baudolino nous dit que c'est un faux médiéval; et nous inclinons à le croire, puisque, selon l'analyse au carbone 14 qui en a été réalisé, il ne remonterait en effet pas en effet au-delà du Moyen-Âge (**). Mais allons-nous pour autant le croire au sujet du Royaume du Prêtre Jean; évidemment non, mais alors pourquoi le croirions-nous pour le reste, notamment pour le Suaire, mais aussi, par exemple, sur les circonstances de la mort de Frédéric Barberousse (dont les légendes allemandes médiévales disaient qu'il dormait sous le mont Brocken, et que, lorsque sa barbe aurait fait sept fois le tour de la table à laquelle il était appuysé, il sortirait de sa tombe et viendait restaurer la puissance de l'Allemagne; d'où une certaine Opération Barbasarossa...)
Et finalement qu'est-ce que la vérité? Elle existe dans l'absolu, autrement je ne pourrais même pas dire qu'elle n'existe pas, et serais ramené au paradoxe du Crétois. Mais n'est-elle pas souvent pour nous ce que nous avons envie de croire, comme les Piémontais avaient envie de croire aux merveilles de Rome, comme les chrétiens en lutte avec les musulmans avaient envie de croire au Royaume du Prêtre Jean, et comme, selon nos inclinations personneles, nous avons envie de croire, ou pas, à la datation du Suaire?
Et à part celà, bien sûr, c'est un livre extraordinaire, qu'on lit et relit, en y trouvant à chaque fois quelque chose de nouveau
(*)On croyait alors à l'existence d'un royaume chrétien très puissant, dirigé par Le Prêtre Jean, situé quelque part en Afrique (on a parfois tenté de le trouver en Abyssinie) ou en Asie (c'est là où Baudolino va le chercher), avec lequel une alliance aurait peris de prendre les Sarrazins à revers
(**) je ne vais pas m'engager dans une controverse à ce sujet, qui est beaucoup plus comlexe que le disent les rationalistes. Je dirai seulement que, s'il n'est bien sûr pas question de contester la validité de principe de la datation au carbone 14, des doutes ont été émis sur le protocole de l'expérience, et sur ses résultats. A me connaissance, ces objections n'ont été ni réfutées ni même examinées.
Au demeurant, une datation positive prouverait seulement que le licneuil a été tissé au premier sicle de l'ère chrétienne, mais rien au-delà

(*)
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Umberto Eco nous conte une quête, celle du royaume du Prêtre Jean par Baudolino, un être dont l'esprit inventif mythifie son épopée.
En 1204, Baudolino se trouve à Constantinople lors du siège contre les barbares et sauve la vie du seigneur Nicétas, un écrivain d'histoires. A l'abri dans une tourelle, Baudolino raconte sa vie épique, de sa naissance dans les landes de la Franscheta Marincana, de son adoption par l'empereur Frederic, son apprentissage auprès de l'évêque Otton (c'est auprès de lui qu'il entend parler pour la première fois du royaume du Prêtre Jean), qui se poursuit, seul à Paris, malade d'amour pour Béatrix, la jeune épouse de l'empereur. Il y rencontre ses partenaires de quête, Abdul, un Maure, Boron, un clerc, le Poète, son colocataire à Paris, Rabbi Solomon et Kyot, natif de Champagne, l'âme enflammée d'histoires de chevalerie.
De retour auprès de son père adoptif l'empereur Frederic, belliqueux et guerrier, il l'accompagne lors d'une campagne vers son pays natal. Il y retrouve ses parents vieillis et mourant. Guerres et champs de bataille se succèdent pour le pouvoir spirituel et temporel. Entre échec des croisades vers Jérusalem et mort de l'Empereur Frederic, Baudolino entame sa propre quête vers le royaume du Prêtre Jean accompagné de onze compagnons. Ils se font passer pour les rois mages rentrant au royaume.
Voici grosso modo, l'histoire de Baudolino, dont la vie s'est confondue entre ce qu'il voyait et ce qu'il désirait voir à une époque où les mystères étaient légion, comme la Terre qui est en forme de tabernacle. C'est un siècle où le pouvoir spirituel cherche à dominer la vie de l'homme et pour y parvenir quoi de mieux que l'invention de reliques.
J'ai passé un bon moment même si le début du roman m'a décontenancée. J'ai beaucoup aussi. L'érudition d'Umberto Eco est toujours une plaisante découverte.
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En l'an 1204 de notre seigneur, alors que Constantinople est la proie aux flammes, mise à sac, Baudolino, un homme que rien ne destinait à défrayer la chronique, vient en aide, captive par sa faconde et par sa maîtrise de moult langage Ninétas Khoniastès qui fut en des temps meilleurs chancelier du Basileus de Byzance. Baudolino lui narre comment, par sa finesse d'esprit et son franc parler qui détonne dans l'entourage de courtisan qui gravite autour de Frédéric Barberousse, empereur romain germanique, il gagne l'oreille et la bienveillance du monarque. Barberousse part pendant la troisième croisade pour retrouver un certain prêtre Jean qui régnerait sur un royaume fabuleux dans le lointain orient afin de lui remettre l'authentique Gradale ou Saint Graal, dans lequel but le messie le vin de la cène et qui servit de réceptacle à Joseph d'Arimathie pour recueillir le sang de Jésus. En ces temps de crédulité et de filouterie où chaque église se revendiquait comme plusieurs autres avoir qui le doigt, qui le crâne ou tout autre pièce d'anatomie d'un martyre ou d'un saint, il apparaîtrait qu'on ai mis la main sur LA relique qui a l'aspect d'une bien modeste poterie. En chemin Frederic est l'objet de ce qui a tout l'air d'un meurtre et l'objet sacramentel a disparu. C'est le départ de vastes pérégrinations.

Livre d'aventures picaresques, roman policier historique Baudolino est le roman le plus baroque et le plus iconoclaste de l'auteur transalpin. le livre est plein de rebondissements et de subversion. Il apparaît un peu plus décousu et moins mystérieux que le Nom de la Rose, moins documenté, vertigineux et passionnant que le Pendule de Foucault qui est pour moi son chef-d'oeuvre. Cela reste de l'excellente littérature, peut être plus accessible, une porte d'entrée idéal de l'univers d'Umberto Eco, même si l'adaptation cinématographique du Nom de la rose a grandement contribué à la popularité de l'auteur.
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Un jeune paysan piemontais acquiert les faveurs de l'empereur Frédéric Barberousse et devient son fils adoptif ce qui l'amène à affronter des entreprises mirobolantes.

Commence une aventure picaresque, une intrigue politique et en partie fantastique, située au temps des croisades.
C'est une histoire fascinante et stupéfiante. Une galerie de personnages inoubliables, parfois caricaturés, parfois extirpés des profondeurs de l'âme. Tous sont indissolublement et ironiquement liés à Baudolino.

Ce Baudolino a un but : rejoindre Le Prêtre Jean, gouverneur d'un règne idyllique aus confins des mondes.
Ce sera un voyage concret, mais aussi intérieur qui amènera le jeune homme à réfléchir sur la vie, la guerre, l'amour, .....

Au final, une histoire captivante, située dans un Moyen-Age superbement évoqué, riche de clins d'oeil historiques.
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Rendu célèbre par le Nom de la Rose, Umberto Eco renoue dans ce roman avec le Moyen-Age qu'il choisit comme toile de fond historique et culturelle, pour y camper la quête pseudo initiatique et la geste de son héros éponyme. Au XIIe siècle, Baudolino, enfant des marais de la Frascheta en Lombardie attire l'attention d'un voyageur incognito qui n'est autre que l'empereur Frédéric Barberousse : ce dernier va s'attacher à lui et en faire son fils adoptif, en lui faisant poursuivre de bonnes études - à l'aune du savoir médiéval – d'abord à sa cour puis à Paris, où Baudolino, en compagnie d'autres étudiants qui désormais le suivront dans ses aventures, découvre dans les grimoires le mythe du royaume du prêtre Jean, situé dans un Orient légendaire et lointain. Après avoir pris une part active aux guerres entre l'empereur et les cités lombardes, le héros va partir à la recherche du mystérieux royaume et va vivre dans une cité peuplée de monstres et de chimères, avant un dénouement quasi-policier lié à la mort de Frédéric.
Ce roman fleuve, souvent nourri d'humour, de cocasserie, et de tendresse pour les personnages, nous entraîne dans l'univers mental des hommes du Moyen Age, pris entre l'action politique et militaire, la recherche religieuse, le questionnement sur le monde. Toutefois, dans ce récit rétrospectif fait à l'occasion de la prise de Constantinople par les Croisés en 1204, on cherche parfois le sens de cette longue narration qui apparaît souvent gratuite et ennuyeuse. On sent U . Eco fasciné par les fatras de savoirs et de croyances peuplant l'imaginaire médiéval, mais il ne parvient pas toujours à nous y intéresser, en particulier quand il fait vivre sous nos yeux les monstres hypothétiques des mondes inconnus. le message de cette fiction moyenâgeuse n'apparaît guère et elle finit par lasser le lecteur
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Comme toujours avec Umberto Eco, il faut s'armer de patience et d'un bon dictionnaire en 10 volumes. Une fois cela acquis on entre dans un monde d'érudition, de fantaisie et d'humour jouissif. Comme tous ses ouvrages, Baudolino est un livre de littérature, mais aussi d'histoire, de sciences, de spiritualité, de géopolitique... En fait, on entre ici dans l'univers du Moyen àge central, c'est-à-dire la période qui couvre le XIÈME au XIIIÈME siècle. Eco nous fait vibrer avec cette période trop souvent présentée à tord comme crépusculaire et négative, notamment par opposition à la Renaissance. On découvre, bien au contraire, une séquence historique en pleine ébullition qui va jeter les bases mêmes des futures grandes avancées des siècles suivants, une fois la Guerre de cents terminée. Citons pour exemples quelques grands mouvements qui la marque :
• mouvement juridique en faveur du droit temporel de l'Empereur
• mouvements intellectuels notamment dus aux creations de grandes universités (Bologne, Cluny)
• Mouvements religieux (création des ordres mendiants)
• Mouvements artistiques (émergence du roman, chansons de geste, amours courtois, création des cathédrales)
• Mouvements scientifiques
• Mouvements géopolitiques (effondrement de Constantinople)
Bref. Il n'est rien de dire que Baudolino est une oeuvre essentielle à qui veut comprendre une approche réhabilitée du Moyen Âge.
A lire !
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