Le premier contact avec le style d'
Ake Edwardson a été difficile. J'ai été obligé de relire les premiers chapitres car je m'y sentais à la fois perdu et agressé. Des phrases très courtes. Des paragraphes qui passent du coq à l'âne. Des dialogues décousus. L'auteur s'amuse à nous égarer, à délivrer son récit sans se préoccuper de notre capacité à le suivre. Peut-être pense-t-il que ce langage s'impose pour un polar, afin de faire plus viril et plus mystérieux. Bon, on comprend quand même que deux crimes sont commis en même temps: Per Malmstrom, un garçon suédois, est assassiné à Londres dans une chambre d'un bed & breakfast et un garçon anglais aux cheveux noir est retrouvé mort dans une chambre d'un foyer d'étudiants à Göteborg. Les modus operandi sont semblables. le detective inspector Macdonald enquête à Londres et le plus jeune commissaire de Suède, Erik Winter, enquête à Göteborg.
Et puis, rien. Il ne se passe rien côté enquête. Tout ce qu'on apprend, c'est que les victimes étaient sans doute homosexuelles ou bisexuelles et qu'un témoin a peut-être aperçu de dos le meurtrier d'un des garçons! Toujours des phrases difficiles à comprendre. du bavardage sans importance. Un manque total d'émotion. Je me suis obligé à lire ce texte ennuyeux dans l'espoir d'un miracle. Enfin au chapitre 39, survient une avancée dans les investigations qui relance l'intérêt. Une phrase du récit dans les dernières pages résume bien ce roman: « Tout était impossible depuis le début. Ils s'accrochaient au peu dont ils disposaient et en attendant, pensa Winter, le temps passait ».
Danse avec l'ange fait partie des moins bon des romans de la série des Erik Winter. Je n'ose même pas donner le livre à mon libraire pour qu'il le revende d'occasion. Ce ne serait pas lui rendre service.