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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Göteborg, Suède. C'est l'hiver scandinave, sombre, froid, humide. Dans ce pays où on peut se perdre dans le temps, à confondre l'aube et le crépuscule , Åke Edwardson plante là son décors de ville portuaire pour une tragédie épouvantable sur fond de solitude urbaine .

Cette femme et ses enfants assassinés, c'est une scène de crime pour un flic de légende. Erik Winter est un peu comme le Wallander, d'Henning Mankell. Il a un passé, une histoire, une famille, des blessures, il revient d'entre les morts, et ne se contente jamais de la surface des choses, ni des évidences. Il est patient et tenace , chef d'orchestre d'une équipe géniale , des hommes, des femmes qui échangent, partagent et se complètent.

J'ai bien aimé l'ambiance dépressive de ce polar suédois de la grande époque, jamais manichéen, avec sa galerie de suspects tous plus inquiétants les uns que les autres , certains à la frontière de la folie. Impossible de deviner l'issue de l'enquête, c'est rondement mené par l'auteur qui brouille habilement les pistes.

-Tant qu'on arrive à faire des ricochets, on est en vie.
-Être en vie, ce n'est qu'être en vacances de la mort...

Méditation sur la vie, la mort, le vieillissement, tous les entre-deux fragiles symbolisés par cette géographie particulière entre terre et mer, entre ciel et eau , entre deux avions, deux pays, ce polar plus gris que noir, vous laissera songeurs , j'en suis persuadée.




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12° enquête de celui qui fut le "plus jeune commissaire de la Suède", et qu'il n'est plus . Et c'est toute la beauté de ce roman policier qui est plus qu'un livre policier...

Eric Winter après deux ans de repos revient "au pays",( dans le Noooord (!) ) et reprend ses activités professionnelles.
En Espagne, il a laissé sa femme et ses deux petites filles, mais il a aussi laissé le soleil , la chaleur , le ciel bleu . L'auteur nous fait magnifiquement ressentir d'une façon immensément poétique les différences de vie , selon qu'on vienne du Sud ou du nord de l'Europe .
Car la vie est rude en Suède, il y a le froid, le vent , la neige, l'eau qui se transforme en glace et il y a les meurtres . Ce meurtre que Winter doit résoudre avec son équipe. Une mère de famille et deux de ses enfants ont été tué.Et les meurtres d'enfants, c'est le plus dur à vivre pour un flic, même des flics aguerris ... Seul le bébé a été épargné. Quand au père, il n'était jamais là. Il y a les voisins à interroger, le livreur de journaux . Oui, Winter a du boulot!
Mais il vieillit, souffre d'acouphène (suite à son accident dans une piscine), sa mère (restée en Espagne) , est hospitalisée . Sa femme et ses enfants lui manquent. Heureusement qu'il peut compter sur Coltrane , sur le Lagavulin (deux doigts !) et ses collègues .
Winter n'est pas le seul à avoir changé ; la Suède se confronte au racisme "ordinaire" . L'ex"-plus jeune commissaire" ne va pas vraiment bien ; la société elle aussi ,ne va pas vraiment bien. Tout se complique, les problèmes se multiplient et s'interpénétrent.

Toute l'écriture d' Ake Edwardson est sublime , elle ne dit 3 fois rien , elle suggère . Elle est toute en poésie et en subtilité , Elle nous fait voyager , et sentir toute l'âpreté du froid suédois , sa dureté et son étrangeté, pour nous, français .
Embarquez vous dans les monologues entre Winter et Winter , (les questions /réponses / hypothèses ), pour comprendre les "pourquoi " et les" comment " d'un meurtre .
Ici , vous n'êtes pas dans un polar voyeuriste , sanglant ,morbide ou vulgaire. Ici , c'est plutôt un voyage avec un puzzle à résoudre , en compagnie d'un auteur aux prix prestigieux.
Embarquez vous dans l'univers d'Edwardson ,mais commencez par le premier , pour savourer l'évolution des personnages qui mûrissent , vieillissent et évoluent (comme nous et les bons Whiskys....).


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Un vrai polar du nord avec tous les ingrédients. C'est bien écrit, vraiment, aucune négligence
l'intrigue est ficelée admirablement (on ne peut pas raconter)
et pour ma part, ce bougre m'a tenue en haleine, en alerte, du début à la fin...
Un super bon polar nordique.
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Deux ans que le commissaire Winter est en congé de la police suédoise, installé avec femme et enfants sur la Costa del Sol. le traumatisme de sa dernière affaire le tenaille encore, mais l'inactivité lui pèse. C'est décidé, il retournera à Göteborg, reprendre sa place au sein de la section grande criminalité. À peine débarqué, un crime effroyable est découvert par un voisin dans une maison de la baie de Kungsviken : une jeune mère de famille, Sandra Mars, a été assassinée à coups de couteau ainsi que deux de ses enfants. Seul un bébé a été épargné par le meurtrier. Les enquêteurs soupçonnent rapidement Christian Runstig, un jeune désoeuvré dont le profil raciste et violent témoigne d'un déséquilibre certain. Runstig a été en contact avec la victime puisqu'il est venu lui acheter un chien. L'enquête s'avère difficile car le mari de Sandra, Jovan Mars, installé depuis quelque temps à Stockholm, se montre peu communicatif et le voisin des Mars, Robert Krol semble en savoir plus long sur les circonstances du meurtre qu'il ne veut bien l'avouer.
Les amateurs du bon vieux polar à l'ancienne, appréciant le travail de fourmi des enquêteurs, les indices déterrés un à un, les fausses pistes, trouveront ici un morceau de choix. Åke Edwardson sait régler son intrigue au millimètre près et son commissaire Winter, entre fragilité retenue et opiniâtreté émeut le lecteur plongé dans la mélancolie hivernale des contrées nordiques.
Vive le retour d'Erik Winter, le flic élégant et légèrement neurasthénique ! Je lui souhaite bien d'autre aventures de cette qualité.
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que je reprochais aux romans d'Ake Edwardson. Une femme, deux enfants ont été assassinés, et les enquêteurs restent très courtois avec les témoins, voire avec les suspects, sauf avec Christian qui focalise toute leur attention. Peut-être est-ce ainsi en Suède, peut-être les témoins ont le droit de ne pas répondre aux questions, voire de dire qu'ils ne comprennent pas qu'on les interroge. Ces trois meurtres ne soulèvent que peu d'émotions finalement. Même Erik est trop occupé par ses problèmes personnels pour se donner pleinement dans cette enquête. d'ailleurs, plus qu'un roman policier, c'est un roman sur un policier qui est sur le point de quitter la police, ses enquêteurs, son pays, un policier qui vit des tourments personnels bien réels. Comme si, finalement, l'auteur n'arrivait pas à dire adieu à son personnage – rien ne l'y oblige.
Le déroulement de l'enquête est vraiment très mou, ou très doux, ce qui est peu approprié. du coup, il y a quelques accidents de parcours. Quant au dénouement (non, parce qu'en dépit de leur manie de prendre des pincettes avec tout le monde, il faut bien que les policiers trouvent le coupable, non ?), il m'a encore une fois rappelé ce que je n'aimais pas chez cet auteur : il fallait un coupable, on en a trouvé un. Reste un sentiment d'inachevé et de gâchis. Inachevé, parce que j'aurai aimé en savoir plus sur Sarah, la victime, et sur ce qui a conduit à la tuer. Gâchis, parce que sans la lâcheté des uns et l'obsession de la morale des autres, tout aurait pu être évité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Bien que très connu, je n'avais jamais tenté l'aventure avec Ake Edwardson, sans réellement savoir pourquoi. Estampillé "roman", La maison au bout du monde n'en reste pas moins un très bon policier avec tous les ingrédients nécessaires pour en faire un page-turner. Seul bémol, et de taille : un rythme peu soutenu, des dialogues en séries interminables où l'on ne sait même plus qui parle.
J'ai bien apprécié la collaboration des deux flics principaux, Winter et Bertil, chacun à sa manière. Les autres personnages récurrents ont tout pour agacer ; des secrets, des mensonges, des omissions, de la manipulation. Un bon cocktail pour une enquête noueuse.
Très bon livre qui mérite qu'on s'y attarde !
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..
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Avec cette maison quelque peu isolée des autres, cette ville enneigée, cette aire de jeux givrée, j'avais bien envie d'un chocolat chaud ! J'ai totalement été immergée au sein de cette ville suédoise décrite par l'auteur avec divers détails.Et si l'intrigue se déroule autour d'une enquête criminelle, l'histoire s'articule réellement autour des personnages qui prennent une place essentielle, qu'ils soient enquêteurs, témoins ou présumés coupables. Après deux ans de repos en Espagne, Erik Winter est prêt à reprendre du service en tant que commissaire. Laissant alors sa femme et ses deux filles au soleil, il retourne dans le froid suédois afin de prendre part à la nouvelle affaire que prennent en main ses collègues. La Maison au bout du chemin est le onzième roman mettant en scène Erik Winter et ses collègues, donc ne vous étonnez pas si vous peinez à comprendre parfois les liens entre les personnages si, comme moi, vous n'avez jamais lu de livres d'Åke Edwardson. Appelés tantôt par leur prénom, tantôt par le nom de famille, j'ai parfois eu du mal à ne pas mélanger les identités au sein de l'équipe de police dirigée par Fedrik Halders et à comprendre les diverses relations. Mais même si certaines références des romans précédents sont disséminés au fil du récit, il n'est finalement pas très difficile de s'y retrouver.

Winter, Halders, Öberg, Hoffner et les autres vont alors tenter d'élucider un nouveau meurtre affreux. Alertés par un voisin, les policiers sont prévenus de la mort suspecte d'une femme et de ses deux enfants. le nourrisson est le seul survivant de cette tuerie. le mari en déplacement possède-t-il réellement un alibi ? La victime entretenait-elle une liaison ? Une histoire de vengeance ou de hasard ? Winter et ses collègues vont tout entreprendre pour faire toute la lumière sur cette affaire. Et pour cela, ils commencent un travail minutieux où ils vont tenter d'aller au plus près de la psychologie du tueur en se posant les bonnes questions. Les méthodes de déduction et de travail de l'enquête sont très peu tournées vers les techniques scientifiques mais davantage vers l'imagination et la déduction des différents enquêteurs et surtout d'Erik Winter. Ils s'imprègnent du meurtre, des circonstances, des indices et potentiels mobiles.

Minutieusement, ils retournent plusieurs fois dans la maison, interrogent de nouveau les mêmes suspects jusqu'à découvrir tous les détails, les mystères. Ce roman policier ne repose donc pas sur l'action et un dynamisme fou à coups de retournements de situation et de révélations chocs mais plutôt sur un modèle de répétition jusqu'à récupérer les bonnes informations et des témoignages utiles pour l'avancement de l'enquête. Les policiers grattent jusqu'à la moelle les différents alibis et mobiles en jouant sur les mots, en rentrant frontalement dans leurs interlocuteurs qu'il faut pousser dans leurs retranchements afin qu'ils délivrent des réponses utiles. Les dialogues comme la narration suivent également ce schéma avec des répétitions, des phrases courtes, beaucoup de questions. le style est bien particulier, spécifique à l'auteur. On a l'impression d'entrer réellement dans la tête des personnages, de naviguer entre leurs différentes réflexions qui peuvent partir dans tous les sens. En s'accrochant bien, il est facile de se laisser porter par ce flot de questions, d'observations, de souvenirs,… même si je me suis parfois sentie perdue face aux références faites sur les précédents livres que je n'ai pas lu.

Erik Winter est réellement au centre du récit avec des épisodes de son passé racontés et une histoire familiale actuelle bien développée. En parallèle de l'enquête principale, un personnage fait rapidement une entrée remarquée par son caractère peu appréciable. Raciste, homophobe, fermé d'esprit et prêt à en découdre par la violence, il semble être le suspect parfait. J'ai apprécié suivre ce protagoniste ambigu sur lequel on s'interroge à propos de ses agissements face à la police et à face à sa vie personnelle. Je ressors donc contente de cette lecture et de son atmosphère particulière qui, j'espère, ressemble à celles des autres romans de l'écrivain. J'ai maintenant envie de découvrir davantage la bibliographie de cet auteur suédois même si La Maison au bout du chemin ne fait pas partie de mes meilleurs romans policiers lus. Mais peut-être aurais-je un coup de coeur avec l'un des dix précédents livres mettant en scène le commissaire Erik Winter.

Et si l'intrigue se déroule autour d'une enquête criminelle, l'histoire s'articule réellement autour des personnages qui prennent une place essentielle, qu'ils soient enquêteurs, témoins ou présumés coupables. Après deux ans de repos en Espagne, Erik Winter est prêt à reprendre du service en tant que commissaire. Laissant alors sa femme et ses deux filles au soleil, il retourne dans le froid suédois afin de prendre part à la nouvelle affaire que prennent en main ses collègues. La Maison au bout du chemin est le onzième roman mettant en scène Erik Winter et ses collègues, donc ne vous étonnez pas si vous peinez à comprendre parfois les liens entre les personnages si, comme moi, vous n'avez jamais lu de livres d'Åke Edwardson. Appelés tantôt par leur prénom, tantôt par le nom de famille, j'ai parfois eu du mal à ne pas mélanger les identités au sein de l'équipe de police dirigée par Fedrik Halders et à comprendre les diverses relations. Mais même si certaines références des romans précédents sont disséminés au fil du récit, il n'est finalement pas très difficile de s'y retrouver.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Je ne connaissais absolument pas l'auteur, ni a fortiori le héros de ce bouquin, mais j'ai été conquise par la construction de cette histoire, cette façon de juxtaposer les angles narratifs. C'est assez déstabilisant au début de la lecture, mais cela fait finalement le principal intérêt du bouquin, au final. Même si l'intrigue reste très bien menée, c'est le style qui m'a conquise.
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Erik Winter a failli se noyer au fond d'une piscine de la Costa del Sol et, après deux ans de repos Il vient de laisser sa famille en Espagne pour reprendre son travail en Suède. Göteborg est paralysée par le froid, ce qui n'empêche pas les crimes : une femme et deux enfants assassinés dans une villa de banlieue. Un nourrisson est également retrouvé dans la maison, en vie, mais mal en point. Personne ne semble avoir vu ou entendu quoi que ce soit. Winter retrouve ses vieilles habitudes (entre autre l'alcool) mais saura mener à bien cette enquête.
Par contre il a (ou son auteur) certaines obsessions : le jazz notamment. Quand j'avais 15 ans dans ces années 60 moi c'était le MJQ, Ray Charles, les grands orchestres, Duke, le Count, les jazz messengers Horace Silver, Hancock, Peterson ...Miles mais j'avais du mal avec certains et notamment Coltrane. Or Winter est obsédé par John et notamment son album "a love supreme" édité en 1964 alors que Winter avait 4 ans . (Coltrane est décédé en 1967).
Et pourtant dans cette enquête Winter va en parler ... au moins 22 fois ! J'ai voulu réécouter l'album; je suis donc allé sur "vous"tube mais bon je n'ai pas changé tant que ça car au bout de quelques minutes j'avais atteint les limites de ma résistance. C'est peut-être pour cela que Winter a des accouphènes :-)
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Quel plaisir de retrouver le commissaire Winter et l'écriture si particulière d'Ake Edwardson .
Après deux ans de pause en Espagne , Winter reprend du service et revient à Göteborg pour tenter d'élucider un affreux crime , où une mère et deux de ses enfants ont été assassinés ; seul un bébé a survécu miraculeusement . L'équipe de la brigade criminelle va recoller patiemment chaque morceau du puzzle et tenter de comprendre qui a pu commettre un tel carnage .
La particularité de ce roman policier , comme la plupart de ceux écrits par l'auteur suédois , est de s'intéresser autant à l'histoire qu'aux caractères complexes de ses personnages . Parmi ceux – là , Eric Winter , dont la vie est écartelée entre la Suède et l'Espagne et qui constate avec étonnement les changements qui s'opèrent peu à peu autour de lui comme ces paysages et ces visages modelés par le temps mais aussi dans son propre corps avec ces migraines et ces acouphénes persistants . Heureusement l'inspiration et la sérennité viennnent toujours à l'écoute d'un vieux disque de jazz et devant un bon single malt écossais .
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