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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
(il faut vraiment ajouter une sixième étoile pour ce genre de livre :D ).

Diaspora montre la dispersion, dans l'espace interstellaire puis beaucoup, beaucoup plus loin, des descendants d'une humanité mutilée par une catastrophe cosmique ayant frappé la Terre à la fin du trentième siècle. Roman vertigineux du fait de l'ampleur inégalée de l'ambition et du sense of wonder omniprésent dont fait preuve son auteur, il constitue sans aucun doute le chef-d'oeuvre d'une carrière pourtant riche en textes d'une envergure quasiment unique. On y trouve la description très poussée d'une évolution transhumaniste, celle des merveilles mais peut-être surtout des dangers de l'univers, celle de formes de vie extraterrestres dont le degré d'originalité et de complexité ridiculise pratiquement toutes les tentatives d'autres auteurs dans ce domaine (à part sans doute les Xeelees de Stephen Baxter). C'est certes un festival d'ultra-Hard SF, mais l'auteur n'en oublie pas (tout à fait) d'être compréhensible, ni l'aspect humain ou son intrigue en cours de route.

C'est donc à un roman de SF comme on n'en voit, au mieux, qu'une fois par décennie, auquel nous avons affaire, le pinacle de la carrière de son auteur, l'apogée de ce qu'à pu proposer la Hard SF, et, à mon avis, l'acmé de la science-fiction tout court. On ne pourra donc qu'en recommander chaudement la lecture à tout amateur de ce genre qui se respecte, sachant que si Diaspora n'atteint pas les sommets de complexité de Schild's Ladder, et que Greg Egan fait de réels efforts pour rester compréhensible, elle demeurera exigeante. Comme tout chef-d'oeuvre de la SF, celui-ci va se mériter, mais la récompense de vos efforts sera plus qu'à la hauteur des efforts consentis !

Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Diaspora est probablement le roman où j'ai le plus ressenti ce fameux sentiment d'épiphanie propre aux grandeurs que la SF est capable de nous offrir. le début de roman est juste succulent, décrivant de manière touchante, peut-être même poétique, la naissance d'un logiciel conscient autonome. Par naissance, comprendre naissance telle que nous la vivons nous-mêmes : il s'agit de découvrir l'éveil de la vie... niveau logiciel.
Plus généralement, et comme son nom l'indique, cette oeuvre s'attelle à nous décrire la dispersion de l'espèce humaine dans l'univers, à la recherche de solutions pour prévenir un mal certain susceptible de détruire une bonne partie de la galaxie. Précisément, le roman va adopter le point de vue des Polis. Il s'agit de communautés qui ont fait le choix de la dématérialisation : des humains ayant décidé de s'uploader dans une matrice informatique, sous forme de programmes intelligents, et accompagnés de compatriotes d'origine purement artificielle, n'ayant pas connue la vie de chair. Il s'agit de suivre leur pérégrination vers les confins de l'univers connu... et plus loin encore.

Pour du Egan, le roman n'est pas aussi froid que ce à quoi on pourrait s'attendre. Les personnages sont, à leur manière, très attachants et j'ai personnellement ressenti le besoin de connaître leurs aventures et de découvrir leur devenir.

Le seul bémol est le vocabulaire utilisé par Egan. Bien que le roman soit parfaitement compréhensible, je regrette le côté juxtaposition de termes scientifiques qui parfois frise le ridicule. Je suis pourtant assez friand de sérieux scientifique, après tout c'est le socle-même de la hard SF, mais je pense tout de même que certaines expressions chez Egan ne font même pas sens. Dommage, car cela donne un côté un peu pompeux, voire assez kitsch quand on se rend compte de certaines supercheries.
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Diaspora est pour moi un véritable monument de la science-fiction.
Greg Egan décrit dans ce roman une civilisation humaine profondément différente de celle que l'on connaît, avec des modifications génétiques, des personnalités téléchargées dans des robots, appelées gleisners, et surtout, les citoyens des polis, c'est-à-dire des consciences numériques hébergées dans des superordinateurs et vivant dans des espaces virtuels.
L'auteur confronte cette civilisation, qu'on peut qualifier de posthumanité, à des événements cosmiques capables de détruire toute forme de vie dans la galaxie, ce qui la force à partir explorer l'espace pour en trouver les causes et des moyens d'y échapper.
Le voyage interstellaire de la Diaspora dévoile au lecteur des technologies et des civilisations complètement vertigineuses, telles que l'utilisation de particules élémentaires pour encoder des messages ou de femtomachines, et dépeint des personnages, qui malgré leurs capacités technologiques et intellectuelles phénoménales, restent profondément humains.
Plus de 20 ans après sa parution originale, Diaspora arrive en France, et j'espère sincèrement qu'il va y être reconnu !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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