AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 83 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un immeuble New Yorkais est au coeur de l'histoire et la bande dessinée retrace le destin de quatre personnes qui vont toutes avoir en commun cet immeuble.
Les tranches de vie sont tellement réalistes et actuelles que l'on en oublie que cette bandes dessinée a été écrite il y a trente ans.
Commenter  J’apprécie          40
Au contraire du 1er tome, celui-ci commence avec une longue histoire, ou plutôt 4 histoires, les destins de 4 personnes autour du même immeuble.
La 2ème partie revient avec des instantanés et des réflexions sur la vie dans les grandes villes, qui sont pour la majorité encore très pertinents aujourd'hui (30 ans après la publication de l'ouvrage).
Commenter  J’apprécie          40
Le personnage principal de cet album est un immeuble new-yorkais. Au cours des décennies, il a contribué à façonner le visage de la ville. Domicile, lieu de travail, point de rencontre… ce vieil immeuble fut un jour démolit. Il a fait place à un nouvelle construction. Pour Will Eisner, « ces structures, mêlées de rire et tâchées de larmes, sont bien plus que des édifices sans vie. Il n'est pas possible qu'ayant partagé nos vies, elles n'aient de quelque façon absorbé les radiations de l'interaction humaine ». L'auteur a donc imaginé que quatre fantômes, dont le destin était lié à l'ancien bâtiment, hantent le nouveau building. Quatre fantômes, quatre nouvelles pour cet album.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Dans la trilogie de Will Eisner on lit des histoire tragiques, des histoires tristes, des histoires absurdes, des histoires de solitude, des histoires drôles … tel NY on y retrouve un melting pot d'émotions. En quelques cases, quelques détails dans le dessin Will Eisner arrive à nous transporter dans la Grande Pomme. On entend les bruits, on s'imagine les odeurs … en lisant cette BD j'avais l'impression de me retrouver dans une nouvelle de Damon Runyon.
Commenter  J’apprécie          20
http://lacasebd.overblog.com/2014/04/the-building-will-eisner.html

Hello les amis,

Aujourd'hui j'ai l'esprit léger et le pas guilleret, un peu comme la floraison des cerisiers au Japon, car j'ai déterré pour vous un auteur figure de proue d'un renouveau bd aux US, j'ai nommé Will Eisner (ouais, rien que ça !).

Ne prenant que mon courage à deux mains je suis parti tirer les vers du nez de mon libraire, ce qui n'était pas une mince affaire vu son rhume, et j'ai déniché un « pas si vieux que cela » (1987) bouquin portant le nom de « Building ».

Pour la petite anecdote, Will Eisner est un gars genre bien mort (1917-2005) mais qui est devenu avec les années un pilier de l'art visuel de la BD américaine grâce notamment à une inventivité graphique en avance sur son temps, un style narratif unique et une vision des choses différente des us et coutumes de l'époque ; du coup il a été une inspiration pour pas mal d'auteurs underground et estampillé « bête de guerre » dans son genre. Il a même défini le concept du « roman graphique » tel qu'on le connait aujourd'hui c'est-à-dire des histoires bd sérieuses et pas forcément chiantes. Alors oui, aujourd'hui c'est presque du petit lait mais à l'époque les comics et bd avaient une connotation infantile et ça faisait un peu rétrograde quand un adulte un poil sérieux en lisait une (pointage du doigt, bonnet d'âne, ricanement, plumes et goudron, etc.). Bref, un auteur des plus célèbres outre-Atlantique à tel point que l'Oscar de la bande dessinée porte son nom.

On ne va pas se repasser tout son curriculum en vue mais si l'on doit retenir quelques oeuvres notables du gaillard, je ne citerais que The Spirit, A contract with God, Fagin le Juif, The building et j'en passe.

The Building va nous téléporter à une époque où la longueur des jupes commençait à rétrécir et les pantalons à pinces étaient toujours à la mode ; nous voilà en plein sixties ! Quatre personnages complètement atypiques vont nous faire découvrir la vie d'un immeuble new-yorkais : un violoncelliste passionné, une femme infidèle éprise d'un poète, un homme aigri par l'argent ainsi qu'une personne ayant eu un traumatisme et qui s'est donné pour mission d'aider les enfants, voilà pour nos guides attitrés. Tous vont partager une histoire, leurs histoires ; parfois triste, mélancolique et avec des sursauts de joies ayant pour lieu commun : l'immeuble (The Building en VO) ; cet immeuble qui est justement l'élément central, et qui sera le témoin de cette tranche de vie, du temps qui passe et des liens entre les hommes. Un immeuble peut-il avoir une âme ?

Vous l'aurez compris, ici on ne cogne pas, pas de communistes en mal de destructions massives ni de terroristes palestino-indiens, et encore moins de tripes virevoltantes ne vous laissant pas le temps de faire marcher vos neurones. Au contraire, décapsulez une boisson gazeuse, respirez un bon coup et mettez-vous plutôt à l'aise sous la couette.

Visuellement c'est beau, sobre, agréable à lire et est un vrai plaisir à regarder avec sa mise en page hors-norme remplie d'audace graphique et au dessin épuré ; chaque planche est émouvante et emplie d'émotions et vous plongera dans le gris de l'existence comme un bon coup de pelle projetant du mortier dans les dents (désolé, c'est mon côté maçon qui ressort). Mitonné de second degré et d'un double niveau de lecture, vous verrez au fil de la lecture les cases s'effacer pour donner vie à cette histoire au thème humaniste et qui étudie le comportement humain et social sans pour autant porter un quelconque jugement, ni être moralisateur.

Non content d'être un excellent album se suffisant à lui-même, celui-ci fait partie d'une trilogie (The building est en fait le tome 2), et est composé de 80 pages nous montrant un instantané de la vie raconté avec une finesse poétique assez rare, à tel point qu'on le termine sans s'en apercevoir. Bref, c'est une lecture un poil étrange, qui sort des sentiers battus et qui est rafraichissante.

Au final, voici une oeuvre intemporelle, originale et même novatrice vis-à-vis de tout ce qui sort actuellement et qui se résume trop souvent à un gros méchant, un complot et des boy-scouts qui sauvent la princesse à coup de semelle cloutée pointure 44. Alors, pardonnez mon hardiesse, somme toute pas subtile du tout, de vous suggérer la lecture de cette bd sous peine de passer à côté de quelque chose.

Si vous aimez les bonnes et belles BD avec une histoire intelligente qui vous ouvrira l'esprit, celle-ci est clairement pour vous !
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (151) Voir plus




{* *}