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Je pense que ma fille ne pouvait pas trouver un cadeau qui me corresponde mieux que cette biographie. Elle ne se lit pas, elle se dévore. J'ai juste dû me freiner pour garder, un moment en suspens, les trois derniers chapitres, afin de faire durer le plaisir.

De l'installation du père Irlandais jusqu'aux décès prématurés de tous ses enfants, Laura El Makki analyse les liens qui unissent et désunissent cette famille au fil du temps qui passe. Pour nous parler de ces trois soeurs qui fascinent, elle s'appuie sur la correspondance, sur des extraits de leurs oeuvres, de leurs poèmes. Ainsi, cette biographie se lit comme un roman, elle est vivante.
La biographe s'est imprégnée des lieux, le presbytère dominant les landes du Yorkshire, mais également des conditions de l'époque propice aux épidémies.
Des conditions épouvantables rencontrées en pension dès leur plus jeune âge, a découlé, chez ces trois soeurs, une ténacité à vivre et à vouloir modeler leur destin.
Très vite, avec leur frère Branwell, elles se créent tout un univers à partir de petits soldats en bois, mais le jeu oral ne leur suffisant pas, tous quatre ont besoin de transcrire leur imagination.

Plus tard, elles se sentent heureuses dans l'écriture, à l'écoute de leurs désirs et elles recherchent leur liberté alors que le frère Branwell s' auto-détruit dans l'alcool et la drogue.

La force de leurs caractères a donné naissance à la force de leurs écrits.

Un très bel ouvrage, agrémenté de quelques photos, qui se termine par un bel épilogue émouvant.
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J'ai lu cet ouvrage dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle.
Des trois soeurs Brontë, je connais surtout Charlotte pour son roman Jane Eyre que j'ai lu plusieurs fois, envoûtée par la description de la lande dans laquelle erre Jane ou les déambulations de la femme folle de Rochester à travers le château. C'est donc avec beaucoup d'anticipation que j'ai commencé la lecture de cet essai. Je n'ai pas été déçue, j'ai beaucoup aimé le parti pris de s'intéresser à la fratrie, de décrypter les relations étroites qui existaient entre les soeurs et le frère, du moins dans leur jeunesse quand ils se sont tous lancés dans l'écriture de mondes imaginaires. Ce qui était au départ un moyen de tromper l'ennui, est devenu un élément essentiel dans leur vie et a permis plus tard aux trois soeurs de faire connaître leur talent et leur univers poétique et romanesque. L'écriture leur a permis d'accepter une vie marquée par les deuils , les déceptions liées aux tentatives d'émancipation financières et familiales des uns et des autres, la maladie –la tuberculose- qui va emporter peu à peu tous les membres de la famille, épargnant on ne sait pourquoi le père. Laura El Makki fait revivre les complicités mais aussi les failles de cette fratrie : pauvre Branwell, instable et faible ; mystérieuse Emily qui refusait farouchement qu'on dévoile leur véritable identité ; discrète Anna que le monde connaît moins, à mes yeux la mal aimée de la famille ; curieuse Charlotte qui, restée la seule de la fratrie, se chargea d'évoquer ses soeurs en remodelant à sa guise leurs caractères et se permettant des jugements cinglants sur Anne par exemple. Au-delà de l'histoire des soeurs Brontë, c'est aussi l'évocation de l'Angleterre victorienne qui nous est contée. Naître fille et pauvre au 19ème était un double fardeau car les perspectives d'avenir étaient réduites. Sans l'écriture pour les sauver dans tous les sens du terme, que seraient-elles devenues ? Des gouvernantes à l'image de Jane condamnées à assister à des soirées cachées derrière un rideau et à supporter les remarques déplacées des invités de leur employeur sans doute… Je vous conseille la lecture de cet ouvrage bien documenté et agrémenté de références aux oeuvres des soeurs Brontë.
Lien : https://labibliothequedeneko..
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Les Hauts de Hurlevent est mon livre préféré. Après sa lecture, je m'étais fais une image assez précise d'Emily Brontë. Ensuite, j'ai découvert Charlotte avec Jane Eyre. Et je n'ai pas échappé au sort qu'à connu Anne : je n'ai rien lu d'elle. Après lecture de ce livre, je me sens encore plus proche d'Emily, dont les écrits résonnent en moi encore plus fort. La découverte d'Anne me pousse à lire ses deux romans sous peu, d'autant plus qu'ils sont largement autobiographiques. J'ai beaucoup aimé ce livre, il est très simple à lire et n'est pas du tout ennuyant. J'ai hâte d'approfondir mes recherches sur cette famille étonnante.
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S'il est vraiment une famille qui m'a toujours fascinée, c'est bien celle des Brontë ! J'ai lu tous leurs romans – même si Emily a irrémédiablement ma préférence – et que mon coeur bat surtout pour mon unique « livre de chevet » depuis plus de cinquante ans : « Les Hauts de Hurlevent » !

Entre Patrick Brontë, le pasteur venu d'Irlande, et l'anglaise Maria Branwell, ce fut une vraie histoire d'amour ! Ils eurent six enfants, tous nés à un an de distance avec le précédent. Mais hélas, ce qui aurait dû être un grand bonheur familial fit rapidement place au drame … Maria mourut peu de temps après la naissance de la petite Anne, laissant derrière elle un mari dévasté et des enfants bien malheureux …

Patrick fit alors appel à sa belle soeur (Elizabeth Branwell) qui l'aida à élever les petits orphelins. Mais dans ce Yorkshire au climat rude et humide, nombre d'enfants périssent en bas âge … Envoyées en pension (sauf Anne, la petite dernière) Maria et Elizabeth, les deux ainées, vont mourir de la phtisie (pneumonie) et Patrick Branwell rappellera auprès de lui les deux cadettes, Charlotte et Emily, de crainte qu'elles ne subissent le même sort que leurs soeurs …

Anne a un an de moins qu'Emily, qui a un an de moins que Branwell (le seul garçon de la fratrie …) Lui-même a un an de moins que Charlotte … Chez les Brontë, on éprouve une véritable vénération pour les livres, grâce à une éducation attentive et avant-gardiste du père. Chacune des trois filles laissera une trace indélébile de son talent littéraire – celui d'Emily fera d'ailleurs scandale ! – avant de perdre la vie prématurément. Branwell, lui, rêvait d'être – à défaut d'un grand écrivain – un peintre talentueux : il n'aura pas le temps d'exaucer totalement ce voeu et quittera notre planète (à l'âge de trente et un ans …) Anne, la benjamine, sera la première à rejoindre un monde meilleur (à l'âge de vingt-neuf ans) quelques années après Maria et Elizabeth. Suivront Emily (à l'âge de trente ans) et Branwell … Charlotte se mariera tardivement, pour finalement disparaitre à son tour, enceinte de son premier enfant (à l'âge de trente-huit ans …) Pour Patrick Brontë, ces épreuves furent insoutenables : aucun père ne devrait avoir à vivre cela ! le destin de cet homme fut d'une cruauté sans nom, un destin qui lui arracha une femme et six enfants, le laissant seul au monde …

Une très belle biographie qui se lit comme un roman. On ne peut décemment pas rester indifférent à une telle tragédie et ne pas dévorer avec émotion (et reconnaissance !) tous les chefs-d'oeuvre que nous laissèrent ces trois jeunes femmes, écrivaines hors pair !
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Sans être une brontéite acharnée, j'ai adoré "Jane Eyre" et j'ai été saisie par "les Hauts de Hurlevent". de plus j'ai toujours été intriguée par le destin de ces trois soeurs.
J'avais lu le très bon "les soeurs Brontë à vingt ans" de Stéphane Labbe, c'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans cette nouvelle biographie.
Excellente lecture, que je ne peux que recommander aux amoureux-ses des soeurs Brontë, mais aussi aux néophytes comme moi. C'est brillamment écrit, très bien documenté sans être pompeux ou pesant, sans aucun pathos ou ni sentimentalisme morbide dont on entoure souvent Emily, Charlotte et Anne (dans une moindre mesure). On dévore cette biographie comme un roman, l'auteure insistant sur le talent, la volonté et la vitalité de cette famille à part. On ne sombre jamais dans le culte de la personnalité - chaque soeur est vue avec ses qualités mais aussi ses défauts, et chaque personnage a son importance: le père, le frère maudit, les amies, la tante, les domestiques...
Laure el Makki brosse un beau portrait de chacune, et surtout rétabli enfin l'image d'Anne, que l'on décrit souvent comme falote et tellement mineure comparé à ses géniales soeurs. Elle m'a donné envie de me plonger -enfin - dans la recluse de Wildfell Hall.
Enfin elle termine sur une très pertinente comparaison de la fratrie Brontë - Branwell inclus - avec les quatre éléments.
Bref une lecture incontournable pour tous ceux qui ont aimé l'un des romans de ces auteures majeures de la littérature.
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Les soeurs Bronte de Laura El Makki 🌷

Tout d'abord, je voulais signaler que la couverture m'a tout de suite donné très envie de lire ce livre et les couleurs joyeuses ont une forte symbolique car Laura El Makki a voulu montré le beau côté de la vie des soeurs Bronte: elle ont écrit, elles ont aimé et elles ont été aimées. Autre point important dès la couverture: la taille des 3 fleurs est la même comme l'importance qu'a voulu donné l'auteur aux 3 soeurs alors que Charlotte est habituellement la plus mise en avant. 🌷 🌷 🌷

Laura El Makki, à travers cette biographie, nous fait découvrir la vie de ces 3 soeurs certes mais aussi la vie de toute la famille. Notamment deux autres personnages sont primordiaux et particulièrement attachants: Patrick le père, pasteur qui a tout donné pour la réussite de ses enfants et le frère Branwell, qu'on ne sait pas classer en génie ou en éternel raté. le Yorkshire, où se trouve le presbytère, est décrit comme tellement maussade qu'on n'a pas du tout envie d'y mettre les pieds. Heureusement, l'imagination débordante de cette fratrie y apporte de la gaité.

Cette biographie se lit comme un roman, grâce à une narration principalement au présent et des phrases courtes. Nous vivons les allers retours des soeurs entre différents lieux d'études puis les postes de gouvernantes. On se réjouit puis on est triste pour elles à seulement 2 pages d'intervalles. J'ai aimé découvrir la genèse de la force de caractère à l'origine de la puissance de leurs récits dont Jane Eyre que j'ai devoré il y a quelques années. #lauraelmakki #lessoeursbronte @editionstallandier

Je voulais aussi profiter de cet article pour signaler que Laura El Makki est également une incroyable professeur d'écriture à l'école @lesmots.co. #bookstagram #enviedecrire #livrestagram #critiquelitteraire #biographie
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Passionné par les oeuvres des soeurs Brontë, je le suis, passionné par leurs existences, je le suis tout autant. C'est pourquoi, j'ai craqué pour cette biographie il y a quelques temps déjà et c'est à l'occasion du club de lecture proposé par Autumnalys que je me suis décidé à sortir celle-ci de ma PAL. Et alors que je m'attendais à un témoignage épuré du fait de sa courte durée, nul doute que je me suis bien trompé du fait de sa richesse et de sa pertinente expertise.

En effet, j'ai trouvé le travail de Laura El Makki plus qu'admirable tellement celui-ci rend un fidèle, complet et fier hommage aux soeurs Brontë ainsi qu'à leur famille proche. J'ai été plus que ravi de découvrir que cette dernière n'évoquait pas seulement le destin tragique et pourtant si captivant et particulier des soeurs mais consacrait aussi son oeuvre à d'autres grandes figures proches et importantes dans leur développement tel que leur père aimant, Patrick ainsi que Tabby la fidèle et douce servante par exemple. J'ai trouvé d'autant plus louable que l'autre traite cette talentueuse fratrie avec justesse et partage. Ainsi, aucun membre n'est plus mis en avant que l'autre et tous sont sublimés. Cela permet d'avoir un très large et documenté aperçu de chacune de ces destinées toujours aussi passionnantes et émouvantes à découvrir et/ou redécouvrir. J'ai pris un plaisir fou à me plonger dans le quotidien sombre et isolé de cette famille unie dans laquelle l'amour et la culture sont les mots d'ordre et les valeurs fédératrices et dans laquelle l'ennui n'a nullement sa place. Ainsi, redécouvrir les Landes sauvages et ses paysages mélancoliques et parfois un brin romantiques m'a plus que subjugué et m'a permis un doux et nostalgique moment d'évasion. La plume de Laura El Makki est loin d'être innocente de cette douce balade tant celle-ci se dessine agréable et d'une fluidité à toutes épreuves. En ce sens et alors que je m'attendais à un récit purent et fortement rhétorique, quasiment assommant, j'ai été plus qu'étonné par la facilité avec laquelle l'auteure m'a embarqué sur son sillage. Je ne dis pas que cet ouvrage se dévore tel une fiction mais pour autant son ton ainsi que la narration de celle-ci font de la Force d'Exister une oeuvre qui se dévoile pertinente et efficace.

D'autant plus que ce récit ne s'en dévoile pas moins authentique et véritable du fait que Laura El Makki s'appuie sur des faits avérés et que cette dernière n'hésite pas à intégrer à sa prose. En effet, cette dernière parsème sa biographie d'une multitudes de citations de lettres, rédigées et signées de cette famille, ainsi que de divers notes ou bien encore de différents témoignages comme ceux d'Elizabeth Gaskell. Ainsi et sans me sentir en retrait, j'ai été spectateur d'une approche complète et documentée de ce que fut la vie des Brontë. Par conséquent et tout au long de cette lecture, une touchante familiarité s'est installée entre eux et moi et j'ai comme eu l'impression de retracer les pas de vieilles connaissances. J'avais déjà ressenti cet étroit lien en lisant le Journal Secret de Charlotte Brontë de Syrie James et je n'ai cessé de faire le parallèle entre ces deux oeuvres. Preuve que chacune d'elles détient une part de vérité et se veulent réussies malgré la dimension bien plus romancée de l'une.

Enfin, Laura El Makki dévoile un riche et complet témoignage de ce qu'a été la vie des Brontë tout en dessinant un délicieux et pertinent hommage dans lequel j'ai aimé me perdre quelques heures. Ainsi, cette biographie se lit avec délectation et intérêt grâce à la simplicité et l'efficacité de la plume de cette dernière qui m'a tout simplement conquis.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Cold Winter Challenge 2021 : Cocooning hivernal – Catégorie Vitrines de Noël.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Cette biographie des soeurs Brontë nous relate leur vie de leur enfance à leur mort. Une vie où la tuberculose est omniprésente puisqu'elle va emporter leur mère en 1821 alors qu'Anne n'a qu'un an, Emily trois ans et Charlotte cinq ans. Cette terrible maladie aura raison quelque temps plus tard de leurs deux soeurs aînées.

Élevées dans la pauvreté avec leur frère Branwell dans le modeste et austère presbytère d'Haworth dans les landes du Yorkshire où officie leur père pasteur, la fratrie va s'habituer à ne compter que sur eux-mêmes dans le souvenir d'une mère qui leur a transmis sa passion des livres et auprès d'un père qui aime lire et qui écrit tous les jours des poèmes et des articles.

Tous les quatre commencent à écrire par équipe, Charlotte avec son frère, Emily avec Anne, ils inventent des mondes imaginaires où ils trouvent refuge, ils jouent à créer des fictions dans une émulation intellectuelle permanente.

Devenus adultes, même si chacun évolue sur sa propre voie, gagnant son indépendance en devenant gouvernante par exemple pour Charlotte, la fratrie se retrouve régulièrement réunie au presbytère, soudée par un amour inconditionnel. Les trois soeurs, pourtant ébranlées par les frasques de leur frère, vont soutenir cet artiste raté qui se noie dans l'alcool et l'opium, un frère dans lequel leur père avait mis tous ses espoirs. L'auteure montre bien l'impact que le calvinisme, branche réformée de l'Église protestante a eu sur leur personnalité, chacune des soeurs a été profondément marquée par la rigueur de l'éducation reçue.

Le livre se termine par la publication en secret, sous le pseudonyme masculin des frères Bell, d'un recueil de leurs poèmes puis de leurs romans qui ont marqué l'histoire de la littérature : Jane Eyre dans lequel Charlotte s'inspire de son enfance au pensionnat et Les Hauts de Hurlevent d'Emily. L'ascension des trois soeurs coïncide malheureusement avec la déchéance de leur frère.

Cette biographie nous décrit une époque marquée par les ravages de la tuberculose, nous montre une Charlotte investie dans son rôle d'aînée, mélancolique et assez peu sympathique mais ce récit a le mérite de mettre Anne dans la lumière alors qu'elle a toujours été la petite dernière, protégée mais oubliée, un peu laissée pour compte par ses soeurs et qu'il reste peu de traces de sa vie.
Le récit est très documenté avec une multitude de notes bibliographiques. de nombreuses phrases voire simplement de simples mots sont insérés dans le récit sans qu'ils me soient apparus d'un intérêt majeur, ils ont contribué à rendre ma lecture assez peu fluide.
L'auteure s'appuie sur les situations qu'elles ont prêtées à certains personnages de leurs romans, très proches des situations qu'elles avaient vécues elles-mêmes, on apprend aussi beaucoup d'elles aux travers de leurs lettres en particulier de celles que Charlotte a échangées avec son amie Ellen. L'auteure insère également des extraits de leurs poèmes, de leurs différents écrits qui traduisent leur état d'esprit du moment.
Malgré certaines longueurs, j'ai trouvé que c'était une lecture intéressante qui n'est pas réservée aux inconditionnels des Brontë.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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En plein coeur du Yorkshire, a vécu la famille Brontë dont leur histoire nous est retracée dans ce document qui se lit comme un roman. Issues d'un milieu social modeste, Anne, Emily et Charlotte forment une fratrie soudée et unie par une même passion, l'écriture.

Loin d'être épargnées par les drames, la tuberculose va emporter brutalement leurs deux soeurs aînées. Leur mère Maria disparaît également très tôt. C'est Patrick, le père qui va chaperonner la famille et voir s'éteindre un à un tous ses enfants.

Une tribu dont on découvre leur intimité et leur environnement marqués par leur affection pour les landes dans lesquelles elles vivent, mais aussi par des conditions de vie rudes et par ce besoin permanent d'écrire.

Trois femmes au fort tempérament qui n'ont pas hésité à prendre leurs destins en main en se faisant publier sous des pseudonymes masculins. On découvre également leur étonnante volonté de vivre malgré les épreuves et un frère rongé par l'alcool.

Laura El Makki s'attache ici à redorer l'image d'Anne, souvent mise à l'écart. Elle met également en exergue le fait que leur vécu transparaît à de maintes reprises dans leurs écrits. Je suis plutôt novice en ce qui concerne la vie de cette célèbre fratrie. Par conséquent, cette lecture s'est révélée passionnante pour ma part même si la trame reste assez classique.

Avec cette superbe biographie, Laura El Makki immortalise les soeurs Brontë. Trois femmes fascinantes qui ont laissé une empreinte indélébile dans la littérature et que l'on prend plaisir à (re)découvrir par le biais de ce vibrant hommage.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Une (triple) biographie qui se lit comme un roman, dont les pages se tournent vite (pour peu qu'on élude, comme je l'ai fait volontairement tous les renvois aux sources à la fin de l'opus) et dont la lecture est plaisante.

Trois soeurs, marquées par le destin (la tuberculose emporte tout le monde) et surtout par leur volonté de s'accrocher à leur passion, l'écriture.

Trois soeurs qui cherchent leur place dans une Angleterre victorienne, lourde de préjugés et de bienséance, où les pauvres n'accèdent rarement au meilleur, et où il est judicieux de choisir un pseudo masculin quand on souhaite être publié.

Et un frère, aussi, un "raté", un qui n'a pas trouvé sa place, ni la manière d'exercer son talent et qui, submergé par l'alccol, l'opium, et les dettes, finit par faire la part belle à ses soeurs.

J'ai dû lire Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent quand j'avais quinze ans, il me restait le souvenir de textes brillants, et j'ai été ravie d'en connaître un peu plus sur la vie de ces romancières, sur ce qui a façonné leur romantisme exacerbé, sur le décor qui a présidé à leur création artistique.
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