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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ellis continue ici son oeuvre de "mise à bas " de ce qui constitue le quotidien de plus en plus de personnes . Cet opus s'attaque principalement aux illusions de la société de consommation. La mise en abime fait trés mal . Dans le méme temps l'on est pas chez Pernaut , tout le monde n'est pas gentil , et le monde réel n'est pas une façade idéalisée . Cet opus est un petit peu plus accessible que les autres oeuvres d'Ellis , ce qui lui ouvre la voie vers un lectorat plus large . Pour autant l'on est pas ici au monde de Candy , le trait est incisif , peu aimable . Un roman d'Ellis c'est la garantie de se confronter à ce que l'on ne veut pas voir , surtout c'est la certitude d'ouvrir les yeux sur le monde réel qui n'est pas forcément celui que l'on veut voir . Il faut reconnaitre à Ellis sa constance et sa volonté de mettre à bas les apparences trompeuses .
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Une émission Quotidien en mars dernier avec l'auteur, Bret Easton Ellis, qui donne envie de découvrir son travail…, en attendant la décantation des flots de cette rentrée littéraire d'automne.
Si les critiques de sa dernière oeuvre ne sont pas vraiment au top avec des avertissements sur la qualité de la traduction, je me suis donc intéressée à des oeuvres antérieures, ici en 1998 qui ont contribué à forger son solide succès et notoriété.
Je ne m'attarderai pas sur l'histoire de Victor le héros new-yorkais, jeune mannequin de mode, qui mène une vie égocentrique, qui se perd dans les recoins des soirées branchées jusqu'à l'entraînement dans un réseau terroriste.
La réalité et la fiction s'y entremêlent pour dénoncer violemment l'absurdité de la culture des médias, et de la célébrité ; les travers d'une pure société de consommation.
Toujours d'actualité hélas.
Je comprends rétrospectivement l'impact qu'a pu avoir, il y a 25 ans, ce roman à la structure éclatée, déroutante parfois, mais mordant, provocateur, au style incisif qui interpelle.
Vanitas, vanitatis ; une peinture de la Vanité…avec des mots !
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Bon...J'ai fini Glamorama, croyez-moi ou non je n'ai pas tout compris mais croyez-moi ou non j'en suis ravi. Alors avant de commencer, attendez, hop, je prends un Xanax et une coupe de champagne.

Tout d'abord, au niveau de l'écriture, ceux qui ont apprécié d'autres livres de Bret Easton Ellis ne seront pas surpris : surabondance de noms de marques, de stars, nombreuses références à la culture pop, tonne de dialogues de sourds, de personnages inintéressants, de conversations qui n'ont pas de sens. Quand on a déjà lu d'autres B.E.E., en particulier American Psycho, on n'est pas plus surpris que ça. Si vous découvrez cet auteur avec Glamorama, accrochez-vous. Car si cette prose était volontairement excessive dans American Psycho (car elle est un moteur, une explication, un indice pour la critique globale), elle est dans ce livre ENCORE PLUS excessive. Et parfois même, un peu lourde et ralentissante. Les descriptions sont froides et cyniques, se limitant souvent à de simples énumérations (en particulier lors des attentats terroristes).

Dans ce livre, Bret Easton Ellis reprend sensiblement les mêmes critiques que dans American Psycho : la critique du monde de l'apparence, qu'il situe cette fois-ci non plus chez les 'golden boy traders' mais chez les top-models devenus dans cette fin des années 90 des véritables "modèles" au sens propre. Mais l'auteur vomit dessus, il ne va pas cesser de relier cette starification de la personne à la vacuité intellectuelle totale : "Plus tu es splendide, plus tu es lucide". Peu de surprises donc, si ce n'est qu'on sent dans ce roman que l'auteur va plus loin, toujours plus loin, jusqu'au bout quitte à nous déstabiliser.

En effet, si la première partie du livre est très classique pour du Bret Easton Ellis, sachez que la suite va vous rendre confus jusqu'au bout. On se retrouve dans des situations incompréhensibles et chaotiques, dans un puzzle irréalisable et l'on cherche des indices partout et on les trouve pas et on a envie d'abandonner et on se dit qu'on trouvera bien une explication à la fin et on termine et on est pas trop sûr d'avoir compris. le roman est devenu un vrai thriller, une vraie enquête mais un thriller d'où l'on ressort essoufflé, écoeuré, dégoûté, annihilé. Jusqu'à l'avant dernière partie, on cohabite avec un sentiment de malaise extrême, à chercher des solutions, des explications et quand l'auteur nous en donne c'est pour mieux nous dire plus tard qu'elle est fausse. Puis quand l'on pense que tout va mieux...Le malaise revient aussitôt.

Il faut savoir lire entre les lignes. Je ne comprends rien à la numérotation des chapitres de ce livre, je ne sais jamais si l'équipe de tournage est réelle ou fictive, je ne sais jamais si les confettis, le froid, l'odeur de shit sont vraiment présentes. Mais je m'en fous. Bret Easton Ellis est le roi de l'illusion, de la grande question de l'existence ou non d'une réalité. Dans cette oeuvre impressionnante de maîtrise, très lente et qui se mérite, il va au plus profond de la critique de ce qu'il dénonce...De ce dont il profite aussi.
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Etrange roman que celui de Bret Easton Ellis -mais on n'en attend pas moins de l'auteur d'un titre comme "American Psycho"-, qui fait se percuter horreur et superficialité, et nous immerge dans un univers dont on ne parvient jamais à saisir la texture.
Victor Ward, détestable narrateur, est un archétype. Nous le suivons dans sa vie d'outrance et de faux-semblants, son quotidien de fêtes et de défilés tendu vers un seul but : être vu, et renvoyer l'image d'une perfection ultra codifiée. Poseur, affectant une fausse mais permanente autodérision, il est comme l'ultime symbole d'un monde clinquant d'apparences et d'excès où il évolue comme dans un catalogue, du moins c'est l'impression que donnent les récurrentes énumérations de marques de vêtements et d'objets design hors de prix, ou de noms des célébrités croisées ici et là. Tout le monde y est beau, riche, apprêté, poursuivi en permanence par les paparazzis, notamment Victor, qui a le vent en poupe. En couple avec l'un des top-modèles les plus en vue du moment -lui-même a fait carrière comme mannequin-, il est sur le point d'ouvrir une boîte hyper branchée avec un associé tout aussi célèbre que lui.

Mais comme ce monde dans lequel il évolue, Victor est aussi un adepte de la tromperie, et deux de ses pires trahisons sont en passe de lui éclater en pleine figure : une photo le montrant dans une posture très suspecte avec la petite amie de son associé -ils entretiennent en effet une liaison- circule dans les coulisses de la presse people, et son projet, initié dans le plus grand secret, de monter son propre établissement -instaurant ainsi une concurrence déloyale avec l'associé susnommé, qui fait ainsi l'objet d'une double trahison-, est lui aussi en passe d'être éventé. Et c'est sans compter sur ses finances désastreuses ; ses dettes (multiples) en sont arrivées au point où il ne peut même plus retirer un dollar de son compte…

C'est le début de la dégringolade vers une issue catastrophique, dont il est sauvé in extremis par la rencontre providentielle avec un mystérieux émissaire qui lui propose, contre une petite fortune, de retrouver et de ramener aux Etats-Unis une de ses ex-petites amies qui a disparu, à Londres, selon les dernières traces qu'elle a laissées.

Ce résumé pourrait faire penser qu'on a affaire à un récit "normal", même s'il nous transpose dans cet univers inhabituel (enfin il l'est en tous cas pour moi ; vous, je ne sais pas…) qu'est celui de la jet-set. Mais, comment dire... l'atmosphère a quelque chose de bizarre, il y a comme des noeuds dans la trame. Cela commence par des bribes d'étrangeté surgissant tels des flashs : le froid permanent que ressent le narrateur ; ces connaissances qui affirment l'avoir vu récemment dans des endroits où il n'a jamais mis les pieds ; ces vagues menaces reçues par fax… Puis on s'achemine peu à peu, au fil d'événements inexplicables et au départ d'apparence anodine, vers l'acmé d'une violence qui se déploie à l'occasion de scènes d'une précision macabre.

On ne sait si tout cela est réel, le produit d'un délire du narrateur, le tournage d'un film ou un peu tout cela à la fois, ce qui fait de "Glamorama" un objet hybride, inclassable, impénétrable, qui procure autant d'angoisse que de perplexité. On le lit avec l'étrange sensation d'entendre, au loin, l'auteur jubiler face à cette osmose de paillettes et de chaos. Et moi je dis "chapeau !" parce qu'il faut avoir un certain culot pour bousculer ainsi les conventions autant formelles que morales.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Dans ce roman qui, bien que n'ayant aucun lien d'intrigue donne l'impression d'être la suite de "American psycho", on suit les tribulations citadines de Victor Ward, un fils de bonne famille, dévoyé dans le milieu des "top model" et des boites de nuit. C'est un monde où le toc est la seule réalité, où vivre c'est réussir à faire illusion, parce que sous l'illusion il n' a rien. Avec un humour glacé, Ellis passe en revue les hochets qui font notre existence quotidienne : slogans publicitaires, politiques, humanitaires, objets de luxe, gadgets... Un roman qu'on croirait de science-fiction mais qui, en fait, rend compte de notre réalité quotidienne.
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Il n'y a que Bret Easton Ellis pour oser associer top models et serial killers ! Glamour et carnage sadique, un cocktail glaçant et drôle à la fois.
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Le moins bon des romans de Bret Easton Ellis mais tout de même jouissif.
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