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3,51

sur 1592 notes
Passé l'effet de surprise, ce livre dérange. On entre dans un univers très noir : les excès d'une jeunesse de LA dans les 80's jusqu'à l'écoeurement. le style est nerveux : caméra à l'épaule !! Les dialogues sont courts, les mêmes scènes se répètent jusqu'à lasser et il n'y a aucune analyse mais on ressent le malaise et les sentiments du personnage principal avec beaucoup de force.
A lire impérativement avant la suite ... Suites Impériales qui est paru en 2010.
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J'avais bien aimé américan psycho, livre original et déjanté, dont on se demande comment cela va finir.
J'ai donc voulu lire le premier livre du même auteur.
Quelle déception. quel ennui. le style est agréable, mais les pages se suivent sans aucune émotion.
Je déconseille. C'est creux et répétitif.
Durant 4 semaines, on suit les vacances de 4 semaines du narrateur, un jeune étudiant de Los Angeles issu d'une famille très riche, venu retrouver à L.A ses amis de la même classe sociale que lui. Fêtes, relations sexuelles, alcool, drogue, ces jeunes ne font rien d'autre que de profiter de l'argent de leurs parents et du service des domestiques.
Le narrateur n'est pas sympathique, ses amis non plus. Ils se croient tous beaux et n'ont aucune valeur morale.
Au final, car j'ai quand même fini, ce livre est désolant et insipide. Il ne se passe rien. Pas d'émotion. Une arnaque.
Il m'a même donné une mauvaise idée de l'auteur S'il est issu de ce milieu, en le dépeignant avec ses vices, il aura trouvé une source de revenus.
Lien : https://lucien.berre@orange.fr
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Ennui serait le terme qui définirait le mieux le livre et mon ressenti par rapport au livre. Et en même temps, je comprends que c'est exactement le but du livre. D'où un problème, qui est pour moi un peu dur à bien décomposer.

Le principal problème de ce livre, c'est qu'il ne s'y passe rien. Mais vraiment rien du tout, c'est l'ennui total, le vide absolu. Les personnages s'emmerdent et se font chier entre deux moments où rien ne se passe. Et le lecteur s'emmerde avec. Alors certes, je vois parfaitement derrière tout ça la critique de cette jeunesse dorée et riche qui ne sait plus quoi faire de sa vie, je comprends parfaitement le principe qui est développé, du stade de rien à celui de néant, et j'ai aussi noté l'escalade progressive du roman jusqu'au pétard mouillé final. Et oui, c'est bien fait, on ressent vraiment ce qu'ils doivent vivre.

Mais voila, quand je lis un livre, même si c'est une critique d'une frange de la population d'une ville des États-Unis, je m'attends à lire quelque chose vraiment. Et quand je m'ennuie fermement, là ça me pose problème. Et si c'est le propos du livre, je suis face à un problème : pourquoi lire un livre que je sais ennuyeux juste pour bien me rendre compte de cette sensation de vide et d'ennui ? À mes yeux, ça ne justifie pas de passer du temps dessus.

Un livre qui ne m'a pas plu, parce que si j'ai bien compris (il me semble) ce que veut l'auteur, je dois le dire tout net : je me suis fait chier. Oui, c'est bien le propos du livre, de vous montrer ce que c'est que de s'ennuyer, et en un sens j'ai été sensible à ce propos, mais ce n'est pas ce que je recherche lorsque je lis un livre, et ce sera donc pour moi une lecture qui me laisse une mauvaise impression. L'auteur n'a pas réussi à m'accrocher en deux livres, je sens que le troisième sera celui qui me fera basculer entre un oui timide ou un non définitif.
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-- Décidément, encore un livre que je n'arrive à pas à terminer --
le style d'écriture pourtant au début me plaisait, avec sa manière de raconter très passive, très distante - comme si on ne pouvait regarder et écrire les personnages que de loin - de peur d'être aspiré par leur vide si on avait la folie de s'approcher d'un peu trop près

mais à force, la puissance de cette écriture s'étiole, - et ce qui me plaisait d'abord a finit par perdre de sa saveur : j'ai fini par m'ennuyer, par me désintéresser de cette belle jeunesse défoncée, à côté de la plaque, perdue

la léthargie des personnages m'a finalement prise, je me suis enlisée avec eux - ce qui me fait dire que c'est finalement un très bon livre : on est contaminé par les personnages, on se perd avec eux, et on ne peut très vite plus supporter le vide qui les habite, qui les encercle, et qui se répand sur nous, lecteurs.

Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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le meilleur de BE Ellis pas aussi fabriqué que le reste
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Une histoire de Sex, drogue et rock and roll. Une jeunesse dorée décadente, nihilistes.
Ce qui était pertinent à l'époque ou fut écrit le récit m'apparaît maintenant comme déjà vu milles fois et le côté subversif semble surjoué.
Ce texte commence à dater un peu et de l'encre à coulé sous les ponts depuis. Bref je suis resté hermétique à ce récit que je me suis forcé à finir bon grès mal grès et une fois la dernière pages tournées je me suis dit : alors c'est ça Bret Easton Ellis ? cela dit le titre annonçait déjà la couleur...
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Moins que zéro n'est pas le meilleur roman de Bret Easton Ellis. En même temps, c'était son premier bouquin, il a bien progressé depuis.
Pas son meilleur mais tout de même bon et surtout plein de promesses pour l'avenir de l'écrivain.

L'auteur aborde son thème de prédilection : le vide de l'existence. Et pour ce faire, il inscrit ses personnages dans un univers nauséabond, celui des gosses de riches désoeuvrés dont l'existence tourne autour de l'alcool, de la drogue et du sexe.

Les parents sont absents, les gosses n'ont pas de repaire et ils en viennent à regarder un cadavre en décomposition d'un oeil morne.
On a envie de leur coller des baffes (même si c'est interdit) et on se réjouit d'avoir eu une adolescence pépère.

L'auteur installe une atmosphère glauque et lourde et ne cherche jamais à nous faire aimer les personnages. C'est dérangeant et en même temps fascinant.

Mais Clay n'est pas Patrick Bateman et son cynisme est loin d'être aussi mordant. Certaines scènes s'étirent à l'envie donnant l'impression que l'auteur cherche à remplir plus qu'à raconter quelque chose. En d'autres termes, l'histoire n'est pas aussi fouillée et les personnages pas aussi bien dessinés que dans les autres romans de BBE.

Je pense que Moins que zéro s'adresse davantage aux amateurs des écrits de l'écrivain qu'à ceux qui souhaiterait faire connaissance avec son oeuvre.
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Bret Easton Ellis est un auteur surpuissant, et je crois que sur ça détracteurs et fans de toujours peuvent s'entendre. Ses écrits débordent d'une fin du monde terriblement angoissante, et je rejoins l'avis de Fréderic Beigbeder lorsqu'il décrit Ellis comme un chantre de l'apocalypse. Ses romans tracent en l'esprit des sillons complexes, souvent de manière bien soudaine, presque innocente. Pourtant, tous les coups sont permis chez Ellis, et surtout les honnêtes coups, ceux qui respirent la réalité. On ne ressort pas indemne, en général, de la lecture d'un Ellis.
Alors on accuse souvent l'auteur de n'avoir aucune originalité, puisqu'il se répète apparemment de manière inlassable. On l'accuse de ne parler que de drogue, de jeunes en perdition, de sexe, de fric, d'alcool, de ne faire qu''une description minutieuse et sans but d'une génération qui est morte avant d'être née. C'est là bien réducteur. Des romans comme « Glamorama » ou « Suite(s) Impériale(s) » relèvent par exemple d'une intrigue adroitement ficelée. Je n'ai pas lu « American Psycho » (honte à moi!) mais étrangement, je n'arrive pas à me motiver pour le faire. Peut-être pour plus tard. Son chef-d'oeuvre, « Lunar Park » est une autofiction, et est complètement à part dans l'oeuvre de l'auteur. On n'y trouve que peu de caractéristiques de son oeuvre, et c'est au final un livre qui marque durablement. A tout jamais, même, et qui est rentré dans mes dix livres préférés assez facilement.
Mais nous parlons ici de « Moins que Zéro », roman que l'on peut rapprocher de « Les Lois de l'Attraction » et du recueil de nouvelles « Zombies ». Et dans « Moins que zéro », on parle effectivement de perdition. Une perdition affreusement froide, retranscrite à la perfection dans le livre.
Clay rentre du New Hampshire à Los Angeles pour passer les vacances de Noël chez lui. Il y retrouvera ses amis, beaucoup d'inconnus, et sa famille, bien que je sois tenté de regrouper toutes ces personnes en « inconnus ». Car c'est là une des principales caractéristiques de « Moins que Zéro » : on cherche la vie. Il y a une telle déshumanisation du quotidien de ces jeunes gens riches et perpétuellement drogués : s'ils trainent ensembles, ce n'est même pas par amitié, mais parce qu'au fond des ténèbres, ils sont rassurés de ne pas chercher seuls un sens à toute l'absurdité de la vie. Chez Ellis, il n'y a aucune solution, aucune alternative, aucun échappatoire. La situation est bien trop gangrainée par un mal intérieur (on a du mal à se demander si la société a rendu ces jeunes comme cela, ou si c'est l'inverse...). C'est donc pourquoi Clay et ses compagnons de dérive boient, se droguent et regardent MTV shootés au Nembutal, c'est pourquoi ils ne s'endorment plus sans Valium. Il y a trop d'angoisse à contempler le mur dans lequel on va foncer.
C'est là une douloureuse vérité du roman, incarnée par le personnage de Julian. Je n'en dis pas plus, mais d'abord épileptique, il se fait insistant jusqu'à ce que l'on voit son terrible sort. Lui, a déjà foncé dans le mur. Il est déjà tombé dans l'abîme. Et Clay, en spectateur impuissant devant tant de malheur, de tristesse, s'enfonce plus encore dans la déshumanisation. Il devient une île, comme le veut la célèbre expression. Et ceci en se droguant toujours plus. La compagnie est superficielle, et est simulée par des actes sexuels sans passion.
le roman se fracture cependant assez régulièrement, lorsque les voix quittent leur aspect atonique et lorsque les scènes prennent une ampleur qui n'est plus tolérée dans l'indifférence cocaïnée si caractéristique de Clay. Ce dernier ne manifeste aucun sentiment, et rares sont les moments où il réagit à quoi que ce soit. Pourtant, il y a ces fissures invisibles, que l'on repère beaucoup vis-à-vis du personnage de Blair, qui, je le crois sincèrement, a une importance gigantesque dans la stabilité de Clay. En témoignent de nombreux souvenirs que Clay partage avec elle, et cette incapacité à décider de ce qu'elle est. Ce manque qu'il ressent mais qu'il ne comprend pas lorsqu'elle part.Ses sentiments qu'il ne reconnaît plus. Alors on assiste à quelques scènes de remémoration, notamment l'époque où il vivait à Palm Desert, avec sa famille. Les sentiments ne sont plus inexistants, on croit les déceler, et l'espoir ne s'éteint jamais vraiment là-bas. On y découvre un Clay qui croyait encore en la vie, même si c'est peut-être un peu loin. Il était, disons, moins résolu à sombrer dans ce chaos insonore et codifié du quotidien à Los Angeles.
Les fractures se ressentent également (surtout) à la fin, quand pendant une trentaine de pages le roman monte en puissance. On assiste coup sur coup (Julian, le cadavre, l'enfant de douze ans) à des scènes honnêtement terribles, difficiles à la lecture, et on sent une réaction de Clay. Pendant que tout sombre dans l'abîme, il arrive encore à faire un pas pour reculer et se préserver. La plupart du temps, du moins. Et je crois que tout cela se manifeste plutôt bien à la fin du livre où il prend nettement moins de drogues et devient spectateur du désespoir silencieux de ses amis, plutôt que d'en chorégraphier le ballet comme pendant tout le livre. Allons même jusqu'à dire qu'il y une véritable libération finale, lors de sa dernière conversation avec Clay, puisqu'il parvient (enfin) à se confier, à s'exprimer, à expliquer pourquoi il ne veut « pas aimer ».
Alors ce livre est bien, comme le suggère la quatrième de couverture, un « état des lieux glacial de toute une génération ». Néanmoins, je crois qu'il serait une erreur de voir Clay comme un pantin, parfaitement identique à ses amis. Il me semble, avec Blair, en marge de la phase terminale qu'ont atteinte tous ses amis, et cette génération, globalement.
Il n'y a pas de trame narrative, pour ceux qui ne connaissent pas le livre. Il est constitué d'une chronologie parfois brisée de quelques souvenirs calmes, suivant Clay dans ces dizaines de bars, de restaurants, de boîtes de nuits, de cinémas. Suivant Clay qui lui-même ne suit rien mais fuit la réalité. Loin de chercher un sens à la vie, il fuit cette responsabilité, du moins jusqu'à ce qu'elle le rattrape et tente de le sortir de sa torpeur.
Alors oui, « Moins que zéro » ressemble énormément à « Zombies », puisque bien que ce dernier soit un recueil de nouvelles, le style est identique et le récit fort semblable. Mais c'est là la magie d'Ellis : son style minimaliste ne paraît jamais se répéter. Clay fait des dizaines de soirées sur 200 pages et pourtant, rien ne semble rébarbatif. Il y a toujours une expression, une phrase qui nous frappe au corps, nous fait doucement réfléchir. Je crois l'avoir déjà écrit dans une de mes critiques précédentes, mais je trouve qu'une certaine poésie viscérale finit par se dégager de l'écriture d'Ellis. Des phrases très simples deviennent des citations somptueuses à nos yeux, et je suis resté parfois longtemps à réfléchir à une situation, qui dans le sombre désespoir de la vie de Clay, m'apparaissait comme une lanterne, symbolique et belle.
« Moins que Zéro » est un livre condamné, maudit, comme l'affirme cette sempiternelle menace et sentence « Disparaître ici ». Cette question qui n'en est pas vraiment une, répétée une vingtaine de fois dans le livre, trouve sa réponse à la fin. Et le lecteur aussi. A sa plus grande tristesse.
Il n'y a pas de joie dans ce livre. Tout paraît condamné : passé et futur. le présent fuit. On interprète tout cela comme on le veut. Mais qu'on ne critique jamais Ellis d'être inutile pour la littérature. Il y a dans ses écrits toutes les nuances de décadence du monde. Et des lanternes, donc.
Mais pour commencer, je ne saurais trop conseiller de commencer par « Les Lois de l'attraction », traitant du même thème dans le contexte de l'université de Camden, et que j'ai trouvé véritablement moins cruel, moins définitif...
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Je n'ai pas compris l'intérêt de ce livre, si quelqu'un ici qui a aimé ce roman peut m'expliquer, je veux bien comprendre. Pour moi, il ne se passe absolument rien. C'est le vide. Je l'ai lu en entier car je me le suis offert en vacances à Los Angeles, je cherchais à la base en roman avec L.A en décor de fond et c'est un libraire qui me l'a conseillé. Ce monsieur m'avait dit que l'histoire était assez "hard". Oui il y a du hard mais ça ne peut pas être le seul intérêt ?
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A tout juste 20 ans, Bret Easton Ellis, signe son premier roman comme s'il vomissait la décadence de la jeunesse dorée de Los Angeles.

Entre sexe, alcool et drogue, ce roman n'est, de bout en bout, qu'une énumération de détails insignifiants de la vie de Clay et ses amis. Une longue liste des faits et gestes s'éternisant sur des journées trop longues et vides de sens.
De bar en boîte de nuit, de soirées en soirées, Clay, 18 ans, cherche un sens à sa vie. Défoncé à la cocaîne dès le matin, des parents divorcés et indifférents, Clay s'inflige lui même une indifférence totale au monde qui l'entoure.
Un tableau extrèmement noir de la jeunesse dorée et perdue de Los Angeles. Enfants d'acteurs, de producteurs ou d'homme d'affaires, ils sont tous désabusés de la vie avant même de l'avoir vécue, cherchant des sensations dans le sexe violent, la drogue, tout ce que l'argent leur permet d'acheter. Blonds, beaux et bronzés mais déchus, tel des anges ayant brûlé leurs ailes en frôlant l'enfer.

Je ne peux crier au chef d'oeuvre après avoir lu ce roman et pourtant…Un livre presque ennuyeux mais dépeignant justement l'ennui d'une vie et en le faisant resentir jusque dans le style et la syntaxe.

Ennuyeux et bouleversant à la fois. Un paradoxe qui pourrait malgé tout annoncer un roman d'une qualité certaine et un écrivain bourré de talent.

Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
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