Danny Upshaw, Mal Considine et Buzz Meeks forment à eux trois la colonne vertébrale de ce "Grand Nulle part", second opus du "Quatuor de Los Angeles"..
Le 1er est un jeune flic de la brigade du Sheriff dans la banlieue de L.A.... Il a la fougue d'un passionné et dévorant les manuels... Très vite, il lie ses connaissances théoriques à la pratique du terrain....
Notamment sur le meurtre affreux de ce type, ou de ce qu'il en reste retrouvé dans ce champs perdu.....
Ce qui va l'amener à rencontrer notre deuxième homme...
Homme de guerre, aguerri au coups bas, mais mal guéri des horreurs qu'il a vu en Europe...
Mal Considine a participé à la libération du camp de Buchenwald...
Ca se passe de commentaires...
D'autant plus, qu'il a ramener d'Europe de l'Est un "trésor" qui fait le délice de ses yeux et pour lequel il se battra jusqu'à la mort....
Mal Considine a aussi les dents longues... La chasse aux communistes lui donnera une occasion en or d'avoir le poste si convoité proche du Procureur... le Graal pour Considine...
Et Buzz ? Lui, son avenir est derrière lui... Sa carrière est fini, il n'est plus que le rabatteur de jeunes foufounes pour le grand
Howard Hugues, qui le paye grassement... Il côtoie la mafia locale en faisant attention d'avoir un pied dans chaque famille de la mafia locale ...
Mais Buzz Meeks a un contentieux avec Mal Considine.
Il faut savoir que le Buzz a sauté sans vergogne ni pudeur la première femme de Mal, qui aimait, visiblement, qu'on lui fasse du bien....
Et que ce Buzz, en cours de ses fonctions, fut victime d'un attentat qui a faillit lui coûter la vie....
Buzz est persuadé que Mal était le commanditaire de cette tentative....
Tout ce petit monde va baigner dans ce marasme des années 50, où la peur du communisme rendait l'Amérique hystérique et folle...
Et devoir travailler ensemble pour un bien commun, mais ayant un but différent et des moyens personnels pour y parvenir...
Un monde de folie qui ne mène nulle part....
"La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. " disait
Nietzsche.
"Le Grand Nulle part" est un pur
Ellroy, comme on les aime...
C'est noir, c'est cru, c'est brutal, mais c'est bon....
A consommer sans modération.