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Danny Upshaw,Buzz Meeks, Mal Considine,trois flics de Los Angeles au début de l'année 1950.Chacun ses félures, chacun ses angoisses , chacun ses ambitions et son rapport personnel à la morale, la « conscience professionnelle » , et à sa propre personnalité . Leur trajectoires mêlées forment la trame de ce roman complexe et magnifique . A l'arrière-plan , il y a la Ville grouillante et corrompue , la chasse aux sorcières dans les milieux du cinéma et le racisme omniprésent. Se dessinent aussi les silhouettes de personnages récurrents , Loew , l'ambition froide et Dudley Smith l'archange noir du mal . Également des personnages réels , Mickey Cohen , roi de la pègre et Howard Hughes le milliardaire dément.Du très grand roman !
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quoi dire de plus apres l'exellente critique de lili galipette!
je rajouterai juste que le grand nulle part est aussi lelieu d'affrontement entre la sensibilite de l'homme(voire sa féminite)et sa virilité qu'il doit à la fois dompter-bestialité-et afficher-l'homme fort et protecteur.
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Le grand nulle part de James Ellroy


Le tout commence la nuit de la saint sylvestre en 1950.

On rencontre Dany Upshaw qui enquêtera sur le meurtre ignoble d'un homosexuel. Je vous épargne la description du corps mais Ellroy ne nous épargne aucun détail.

D'un autre côté, Mal, enquêteur à la division du grand jury et Buzz, l'ex flic un peu accro aux paris, s'embarquent dans une enquête au sein des studios de cinéma pour rassembler des preuves contre un syndicat communiste.

C'est époustouflant tant c'est dense et maîtrisé. Car les deux enquêtes finiront par se rejoindre. le trio va, à coup de menaces, de chantages et de coups, remonter les pistes.

Ellroy nous enferme dans un monde noir, une ville violente, des scènes qu'il nous décrit minutieusement pour nous saisir souvent par leur horreur. Toutes les images se forment dans notre tête. le langage n'est pas censuré. On est chez les flics des années 1950, on a leur accent, leur vocabulaire.

Tous ces détails livrés par une plume fine, détaillée et adaptée nous met au centre de ces enquêtes complexes et passionnantes. 

J'ai été impressionnée par ces 714 pages

C'est LE livre dont on peut dire il se mérite, j'étais accompagnée d'un petit carnet pour tous les personnages, manipulée par cet auteur incroyable.



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Poursuite de ma relecture d'Ellroy et son quatuor de Los Angeles, 30 ans après une première découverte qui fut pour moi une révélation et le début d'un engouement pour le roman noir américain.
Ce deuxième opus est une merveille, bien plus complexe et abouti que le Dahlia noir, qui est déjà un très grand roman.
Les 640 pages, l'enchevêtrement des histoires des trois personnages principaux, l'intrigue alambiquée et le contexte historique très documenté de ce début des années 1950 à Los Angeles pourraient décourager certains. Mais, accrochez-vous ! L'intrigue, la complexité des personnages principaux et secondaires, le mélange des personnages de fiction et ayant réellement existés (Mickey Cohen, Howard Hugues..), le panorama de l'Amérique de 1950, raciste, anticommuniste, la corruption de la police et ces liens avec la mafia, sans parler de la description des milieux jazzy, de l'industrie du cinéma et des syndicats qu'ils soient "communistes" ou du crime, font de ce Grand Nulle Part, à mon avis, l'un des plus grands romans romans de l'auteur préfigurant la trilogie Underworld future.
Le coté réactionnaire et conservateur qu'Ellroy revendique, pouvant rendre l'auteur antipathique, doit être, selon moi, mis au second plan à coté de l'immensité du talent de l'écrivain (comme, toute proportion gardée, Céline ou d'autres avant lui).
Enfin, vous pouvez tout à fait lire ce deuxième volet, indépendamment du Dahlia noir, ce qui peut permettre aux chanceux qui ne connaissent pas encore James Ellroy d'entrer dans son univers par une de ces oeuvres les plus abouties.

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Encore une fois, je sors ébahi d'un roman du maître Ellroy...
Pour moi, il n'y a guère que Lehane qui rivalise avec lui.
Ellroy dépasse les frontières du polar, pour signer une fresque américaine sans faux-semblants, tragique, violente, intransigeante...
A lire absolument...
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Quand un auteur aussi incisif s'attaque aux zones sombres de Los Angeles , le choc ne peut étre que frontal. La plongée dans le contexte de l'époque , profondément paranoiaque , d'une violence sourde s'avére sans pitié. Ici la pire des crapules est un héros , et la politique est partout. En cette époque de chasse aux sorciéres il n'y a plus de morale , le plus perfide triomphe. Ellroy en observateur qui voit tout parvient à faire ressortir par tout les personnages cette période folle ou le moindre souffle était observé... Chacun est corrompu , et les trois personnages principaux survivent tant bien que mal , au millieu d'un univers cauchemardesque.... Un bijou noir , d'un réalisme saississant et mémorable.
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Au départ de ce roman nous avons deux histoires distinctes, la première concerne un procureur qui veut convoquer un Grand Jury pour poursuivre un syndicat du cinéma à Hollywood soupçonné d'être un nid de communistes. La seconde histoire est celle d'un tueur maniaque qui s'adonne à des mutilations macabres sur ses victimes. Cette seconde enquête est menée par deux policiers que tout oppose et qui ne peuvent se sentir l'un l'autre. Éventuellement les deux enquêtes se fondront en une seule.

L'action se passe en 1950 à Los Angeles et Hollywood, époque du Mcarthisme et de sa chasse aux sorcières dans le milieu du cinéma et où tout syndicat était accusé de communisme. Ajoutez à cela une chasse à l'homme pour retrouver un tueur qui ressemble à un acteur de cinéma connu, des policiers plus ou moins corrompus, un chef de mafia qui complote avec un autre chef de gang pour faire copin copin , une femme à la réputation sulfureuse et riche qui s'associe à toute cause qu'elle juge noble dont la lutte du syndicat du cinéma, en plus de policiers ripoux il y a ceux qui sont honnêtes mais qui s'egarent et vous avez un roman sombre, un peu compliqué qui alterne d'une enquête à l'autre jusqu'à ce qu'elles se fondent ensemble.

C'est du pur Ellroy comme on l'aime. Los Angeles il y a 60 ou 70 ans, son ambiance de jazz et de cinéma, les noirs et les mexicains exploités et rejetés par les blancs, les policiers brutaux et pourris, les meurtres sordides etc... J'ai aimé retrouver le style Ellroy car on ne sait jamais où il nous amènera tout en sachant que ça risque d'être gore. Toutefois vers le milieu de cet opus je me suis un peu ennuyé et je trouvais qu'il se répétait mais ça C'est vite arrangé et L'action n'a pas manqué jusqu'à la fin. Ellroy nous a sorti une explication aux meurtres avec mutilations à laquelle je ne m'attendais pas. Il nous à tenu en haleine tout le long sur l'identité du tueur mais ce qui est le plus déconcertant C'est d'apprendre ses motivations et de connaître sa psychologie.
Une autre réussite de Ellroy. Il est dans une classe à part dans ce vaste monde du polar.
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James ELLROY le maître du roman noir, du moins un des leaders incontestablement.
Roman de toutes les corruptions et de toutes les perversions ne pouvant conduire que vers une impasse.
Une histoire, touffue, dense et semblant partir dans tous les sens : multiplication des personnages, des noms , des connections entre protagonistes plus ou moins subtiles : pour un puzzle long à prendre forme.
James ELLROY se complet dans cette noirceur et un côté malsain mis en exergue à travers les plus bas instincts le l'être humain.
Trois policiers Danny Upshaw, Mal Considine et Buzz Meeks au centre de ces histoires.
le 1er est un jeune flic enquêtant sur un meutre affreux va être amené à rencontrer notre deuxième homme...
Ancien combattant de la seconde guerre mondiale, traumatisé par une des réalités du nazisme, n'en demeure pas moins obsédé par un anti communisme primaire si propre au Mac Carthysme, qu'il n'a rien à envier à un héros du cinéma américain John WAYNE.
Haine qui est le moteur d'une ambition sans borne pour un poste proche du Procureur.
Le troisième ? une carrière est finie, il n'est plus qu'un rabatteur pour le ponte du cinéma.
Le lien entre le deuxième et le troisième ?
Une histoire de femme of course, qui pousse à régler un honneur bafoué de manière peu diplomatique et qui pousse le troisième à penser que le deuxième y a quelque chose à voir…
Comme un petit lapin pris dans les lumières d'une voiture,, le lecteur peut se surprendre à ne plus lâcher l'affaire.
Comme Marvin HAGLER , James ELLROY distribue les coups, éparpille les affaires, pour finir par commotionner ses personnages et achever les lecteurs par un joli uppercut.
En plus d'aborder les plus bas instincts de l'homme, James ELLROY se complet, se délecte, à aborder : trafic de drogue, pègre, prostitution, corruption, complots politiques, flics pourris, crime organisé, dans cette Amérique hystérique des années 50.
Il dénonce cette période de l'Amérique qui a fasciné l'europe de l'après-guerre et qui continue encore aujourd'hui à subjuguer le monde entier.
Rien ne se fait sans les USA.
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"Le Grand Nulle Part" de James Ellroy s'érige comme une oeuvre majeure du roman noir, plongeant le lecteur au coeur des méandres labyrinthiques de Los Angeles dans les années 1950. Ellroy élabore un univers dense et tortueux où la criminalité, la corruption et la moralité douteuse s'entremêlent de manière captivante.

L'auteur excelle dans la caractérisation, offrant des personnages profondément complexes et nuancés. Des âmes brisées par la noirceur de leur environnement, ces protagonistes fascinants apportent une dimension psychologique riche à l'intrigue. Leurs interactions, souvent empreintes de trahison et de complexités relationnelles, ajoutent une couche de réalisme cru à l'histoire.

L'intrigue elle-même est un dédale intrigant, propulsant le lecteur dans une quête constante de réponses. Les multiples fils narratifs s'entrelacent avec habileté, créant une tension narrative qui persiste jusqu'à la dernière page. Cependant, la densité de l'histoire peut parfois être accablante, nécessitant une attention soutenue pour saisir tous les détails subtils.

La prose d'Ellroy est à la fois percutante et poétique, capturant l'essence sombre de la ville et de ses habitants. Cependant, cette intensité stylistique peut également représenter un défi pour certains lecteurs, demandant une immersion totale dans un monde où la frontière entre le bien et le mal est floue.

En dépit de ces défis, "Le Grand Nulle Part" offre une plongée inoubliable dans l'obscurité de l'âme humaine et dans les recoins les plus sombres d'une cité en proie à ses démons. Une expérience littéraire immersive, dérangeante et inoubliable.
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Ce deuxième tome de la série le Quatuor de Los Angeles de James Ellroy est différent du premier mais tout aussi passionnant. Dans ce livre, on assiste à plusieurs enquêtes à travers le regard de plusieurs policiers, chacun ayant sa personnalité propre, son histoire personnelle et ses propres démons.


Je les ai tous bien aimés, particulièrement Danny Upshaw, le jeune enquêteur très intelligent promis à un très bel avenir. Je vais répéter ce que j'ai déjà mentionné dans le premier tome, le Dahlia noir, mais les personnages sont hauts en couleur, décrits avec subtilité et parfois même avec humour. Très souvent, ils doivent jongler avec leur part d'ombre qu'ils ne parviennent pas toujours à maîtriser. Je pense particulièrement aux trois policiers principaux. Néanmoins d'autres personnages valent la peine, comme Mickey Cohen, sacré bandit qui nous semble pourtant sympathique, ou Claire de Haven, une belle plante empoisonnée.

Le style d'Ellroy me plaît de plus en plus. J'aime beaucoup sa façon de dépeindre son époque, son style d'écriture, ou même la noirceur de ses personnages et de ses histoires.
Dans ce tome, on fait une incursion à la fois dans le milieu communiste de l'époque, perçu comme la plus grande menace du moment pour les Etats-Unis, et dans les coulisses du milieu du cinéma, pourri jusqu'à la moelle. Avec toujours en trame de fond, les liens ambigus entre la mafia et la police. Partout, ce n'est que magouilles et compagnie.

Je parlais plus haut du style d'écriture d'Ellroy, que j'apprécie beaucoup. L'écriture est réaliste et brutale. Par exemple, le corps des victimes est décrit de façon détaillée, l'auteur ne cache absolument rien de leur état, quitte à choquer. Dans ses descriptions et ses dialogues, l'auteur reprend aussi les codes, les expressions typiques des différents milieux que l'on traverse, comme les expressions et le vocabulaire utilisés par les policiers. le traducteur a d'ailleurs fait un travail remarquable pour respecter l'époque. Il y a un grand nombre de notes – heureusement – pour nous aider à tout comprendre. Les dialogues sont également superbement écrits grâce à un mélange subtil de violence, d'humour, de sarcasme et de vulgarité.

En ce qui concerne le contenu, il s'agit encore une fois d'un très grand roman policier. Les enquêtes sont passionnantes même si l'une d'elles est particulièrement gore. le scénario est excellent avec beaucoup de rebondissements, de drames, de surprises (bonnes et mauvaises). L'auteur joue avec nos nerfs jusqu'à la fin. J'ai fini ce livre en étant satisfaite d'avoir les réponses à mes questions, mais aussi avec une pointe de désespoir. Dans les livres d'Ellroy, il n'y a pas de place pour l'espoir ou pour le salut. Tout est noir et désespéré. C'est ce qui crée en partie le charme de ses oeuvres.
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