James ELLROY le maître du roman noir, du moins un des leaders incontestablement.
Roman de toutes les corruptions et de toutes les perversions ne pouvant conduire que vers une impasse.
Une histoire, touffue, dense et semblant partir dans tous les sens : multiplication des personnages, des noms , des connections entre protagonistes plus ou moins subtiles : pour un puzzle long à prendre forme.
James ELLROY se complet dans cette noirceur et un côté malsain mis en exergue à travers les plus bas instincts le l'être humain.
Trois policiers Danny Upshaw, Mal Considine et Buzz Meeks au centre de ces histoires.
le 1er est un jeune flic enquêtant sur un meutre affreux va être amené à rencontrer notre deuxième homme...
Ancien combattant de la seconde guerre mondiale, traumatisé par une des réalités du nazisme, n'en demeure pas moins obsédé par un anti communisme primaire si propre au Mac Carthysme, qu'il n'a rien à envier à un héros du cinéma américain John WAYNE.
Haine qui est le moteur d'une ambition sans borne pour un poste proche du Procureur.
Le troisième ? une carrière est finie, il n'est plus qu'un rabatteur pour le ponte du cinéma.
Le lien entre le deuxième et le troisième ?
Une histoire de femme of course, qui pousse à régler un honneur bafoué de manière peu diplomatique et qui pousse le troisième à penser que le deuxième y a quelque chose à voir…
Comme un petit lapin pris dans les lumières d'une voiture,, le lecteur peut se surprendre à ne plus lâcher l'affaire.
Comme Marvin HAGLER ,
James ELLROY distribue les coups, éparpille les affaires, pour finir par commotionner ses personnages et achever les lecteurs par un joli uppercut.
En plus d'aborder les plus bas instincts de l'homme,
James ELLROY se complet, se délecte, à aborder : trafic de drogue, pègre, prostitution, corruption, complots politiques, flics pourris, crime organisé, dans cette Amérique hystérique des années 50.
Il dénonce cette période de l'Amérique qui a fasciné l'europe de l'après-guerre et qui continue encore aujourd'hui à subjuguer le monde entier.
Rien ne se fait sans les USA.