Alors qu'advient-il de la passion et de l'intensité des hommes ? Elle est redirigée, canalisée dans la domination, l'agressivité et la compétition.
Tu as failli te tuer à force de boire, te mettant constamment en danger, rêvant en secret que quelqu'un t'élimine, fasse cesser la douleur, la malédiction. Et j'ai regardé le spectacle sans rien faire pour l'empêcher.
La curiosité est une générosité. Elle implique la reconnaissance de l'autre, qui exige de crever la coquille vaniteuse et sans gloire de la suffisance.
J'ai appris à me couper de la honte et de l'effroi en me construisant un personnage. J'ai appris à ne rien éprouver. J'ai appris à disparaître.
Tu vivais dans une angoisse et un effroi permanents, et ces émotions ont fini par devenir les ingrédients névrotiques de ton caractère.
La colère est un poison que tu prépares pour un autre mais que tu bois toi même.
On dit qu'on meurt comme on a vécu. C'est vrai qu'au fil des années ma fureur est devenue mortelle. « La colère est un poison que tu prépares pour un autre mais que tu bois toi-même » m'avertissait ma mère, car j'étais toujours, inexplicablement, en colère. Puis ma rage s'est gâtée, mon organisme s'est pourri, répandant une terreur odieuse.
Car j'ai appris une chose ici, dans cet atroce royaume, c'est qu'il n'est pas de blessure infligée consciemment à un autre être qui ne nous revienne décuplée.
Pour toutes les femmes qui attendent encore des excuses.
J'ai cessé d'être le sujet de ma vie, ayant rarement le droit d'être triste, de pleurer ou de faire des bêtises.