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Citations sur Pardon (30)

Ton corps n'a pas dit oui et ne pouvait dire oui.
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Pour toutes les femmes qui attendent encore des excuses.
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On dit qu'on meurt comme on a vécu. C'est vrai qu'au fil des années ma fureur est devenue mortelle. « La colère est un poison que tu prépares pour un autre mais que tu bois toi-même » m'avertissait ma mère, car j'étais toujours, inexplicablement, en colère. Puis ma rage s'est gâtée, mon organisme s'est pourri, répandant une terreur odieuse.
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Au travers de cette lettre, j’entends essayer de doter mon père de la volonté et des mots du repentir, de façon que je puisse enfin être libre.
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Peut-être la seule possibilité de dissolution réside-t-elle dans ce que tu m’as sommé de faire : sonder la nature exacte des torts infligés, faire de mon mieux pour comprendre comment mon comportement t’a affecté, et admettre que cet exercice me permettra d’être de plus en plus honnête, ce qui te rendra libre.
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J'ai quitté le monde des vivants ivre de ressentiment et de rancoeur. Même sur mon lit de mort, ma colère était plus puissante que le cancer qui consumait mon corps.

Le refus était le seul pouvoir qu'il me restait, la seule façon de me saisir de ton être et de conserver ton attention pour toujours.

Je me suis demandé ce qu'étaient des excuses. Cela requiert de l'humilité, de reconnaitre ses méfaits, et de se rendre. C'est un acte d'intimité et de communication qui exige une grande connaissance de soi et une grande lucidité. Je ne serai très certainement pas à la hauteur.

Les gens m'agaçaient et me décevaient, tandis que les livres et les idées me nourrissaient et m'inspiraient.

Je ne me rappelle pas m'être jamais excusé pour quelque raison que ce soit. En fait, on m'a inculqué l'idée que s'excuser revenait à exposer ses faiblesses, à se mettre en position de vulnérabilité.

J'ai appris à me couper de la honte et de l'effroi en me construisant un personnage. J'ai appris à ne rien éprouver. J'ai appris à disparaître. J'imagine que c'est à ce stade que j'ai fermé les vannes de l'empathie, car ressentir la douleur de l'autre aurait forcément impliqué de ressentir la mienne, ce qui était intolérable.

La famille s'est mise à te mépriser pour cette raison. En ce sens, je t'ai vouée à être haïe. Et cela participe de ce qui t'a détruite. Ils ne pouvaient pas me faire porter la responsabilité. J'étais le mari. J'étais le père. Ils avaient besoin de moi. Alors ils te l'ont fait porter, à toi. Tu étais la cause de leurs manques. Tu étais la cause de ma colère. Tu étais la raison pour laquelle tout avait mal tourné. Tu avais volé mon coeur. Tu les avais bannis et rejetés dans les ténèbres. Ton nom était Eve, et tu avais provoqué la chute de la famille. Tu avais cinq ans.

Car qu'est-ce que le viol, sinon cela ? C'est une énorme erreur que de le confondre avec le sexe. Il s'agit d'un spasme de rage, d'une invasion violente, d'un désir de dominer et de détruire. Tel un missile détecteur de chaleur à chercher la partie la plus vulnérable du corps de la victime afin de provoquer le plus de dégâts possible. C'est une punition, c'est une domination. C'est l'éradication de la menace, la démolition volontaire de toutes les limites qui font de nous des êtres humains.

Étais-je un monstre au coeur de pierre, ou un homme au cœur brisé et plein de ressentiment ?

Quand tu es enfermé dans un mensonge, applique la tactique apprise à l'école du pouvoir et de la perversité. Inverse les rôles. Fais de la victime de ton mensonge la menteuse.

Quand allais-je frapper de nouveau, comment te protéger ? Allais-tu mourir ? Tu vivais dans une angoisse et un effroi permanents, et ces émotions ont fini par devenir les ingrédients névrotiques de ton caractère. Ce niveau de stress extrême t'a rendu impossible de réfléchir, d'étudier, de jouer, de rêver, d'apprendre, de te concentrer ou de te rappeler quoi que ce soit. Tu ne pouvais pas de détendre. Tu ne dormais pas.

Qui es-tu Eve ? J'ai tout manqué. Je t'ai manqué, toi.

Eve, je te libère de l'alliance. Je révoque le mensonge. Je lève la malédiction. Vieil homme, disparais.
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Mais, plus important, je sais que ce mariage est une pure mascarade car tu es toujours mariée à moi. Je te serre le bras plus fort. Nous avons passé une alliance dans le noir quand tu avais cinq ans. Même si tu partages ton corps avec ce bouffon, il ne te touchera jamais. Il n'eprouvera jamais le triomphe sacré de la découverte de l'extase, car tu l'as déjà connue. Il ne pénétrera jamais la chambre de la bien-aimée, car je l'occupe. Et elle finira par le pousser (lui et tous ceux qui lui succéderont) vers la colère et la distraction-- cette conscience qu'il ne pourra jamais t'avoir.
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Puis tu as ouvert les yeux. Tu n'as pas cillé ni regardé dans ma direction. Non, tes yeux étaient perdus dans le lointain, dans un autre monde. Un univers qui contiendrait tes secrets les plus intimes. Un univers qui abriterait ton cœur blessé. Un univers dans lequel je ne serais jamais invité. Je t'avais perdue. Assassin d'âme.
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Car qu'est ce que le viol, sinon cela ? C'est une énorme erreur que de le confondre avec le sexe. Il s'agit d'un spasme de rage, d'une invasion violente, d'un désir de dominer et de détruire. Tel un missile détecteur de chaleur, il cherche la partie la plus vulnérable du corps de la victime afin de provoquer le plus de dégâts possible. C'est une punition, c'est une domination. C'est l'éradication de la menace, la démolition volontaire de toutes les limites qui font de nous des êtres humains.
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La famille s'est mise à te mépriser pour cette raison. En ce sens, je t'ai vouée à être haïe. Et cela participe de ce ce qui t'a détruite. Ils ne pouvaient pas me faire porter la responsabilité. J'étais le mari. J'étais le père. Ils avaient besoin de moi. Alors ils te l'ont fait porter, à toi. Tu étais la cause de leurs manques. Tu étais la cause de ma colère. Tu étais la raison pour laquelle tout avait mal tourné. Tu avais volé mon cœur. Tu les avais bannis et rejetés dans les ténèbres. Ton nom était Eve, et tu avais provoqué la chute de la famille. Tu avais cinq ans.
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