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3,79

sur 264 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Beaucoup de bons retours et de très bonnes critiques, et en dépit du titre ( aucun mauvais jeu de mots ), j'ai consacré la fin de ma soirée à la lecture de ce livre.
Je ne connais pas les chiffres, mais il n'est pas difficile de déduire de par nos lectures, de par ce qu'en rapportent les médias, des témoignages d'amis ou d'amis d'amis, notre ou nos expériences personnelles que cette cochonnerie de maladie n'est ignorée de personne.
Mes défunts père, tante maternelle et oncle paternel, sont entrés un jour dans cette nuit dont ils ne sont jamais sortis.
Un sujet que je connais bien, hélas !...
Que pouvais-je donc attendre des trois ans vécus par Annie Ernaux auprès de sa mère frappée par un mal qui m'est devenu familier ?
Rien en fait, si ce n'est la confirmation que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Sur les malades.
Sur leur entourage proche.
Sur les structures qui les "accueillent" et sur les "aidants" dont quelques-uns s'efforcent, et dont beaucoup d'autres sont dépassés.
Une heure à lire ces notes prises après chaque visite pendant trois ans.
Du tripal, de l'émotion brute ( non travaillée, non cérébralisée, non travestie )... livrée comme nous le sommes tous à " la grande conjoncture pathétique ..."
Rien donc de "littéraire" dans ce petit bouquin, juste le besoin de mettre des mots sur l'incompréhensible qui s'impose... et comme le dit Ernaux : " Quand j'écris toutes ces choses, j'écris le plus vite possible ( comme si c'était mal ), et sans penser aux mots que j'emploie."
Ceux qui veulent avoir une "approche" de ce qu'est cette maladie, de ce qu'elle génère, de ce qu'elle emporte... c'est un témoignage.
Ceux qui ont eu affaire dans leur vie à cet affreux mot : Alzheimer... ils n'apprendront rien de plus qu'ils ne savent déjà.
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Etrange chose que ce livre, où Annie Ernaux raconte la longue détérioration des fonctions cognitives de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer dès 1983. Pour ce faire, elle se base sur les notes qu'elle prenait à l'époque pour consigner l'évolution de la maladie, et elle les retranscrit ici sans filtre.
C'est donc un texte brut, plein d'une douleur rentrée : "Eviter, en écrivant de me laisser aller à l'émotion", preuve qu'on est bien chez Ernaux. Un texte violent également : "Elle est ma vieillesse, et je sens en moi menacer la dégradation de son corps", et c'est ce que je me dis aussi parfois en regardant ma grand-mère (mais en espérant, si j'atteins un jour son âge, lui ressembler tant elle est belle). Un texte court, qui choque, claque et dérange, mais n'est jamais impudique car ce n'est pas Annie Ernaux que nous observons, mais nous-mêmes, avec nos peurs, nos révoltes, notre impréparation et notre impuissance.
Ce n'est donc pas la lecture la plus gaie de l'année, mais étrangement, elle fait se sentir moins seul face à la vieillesse, la maladie et la mort en rappelant leur universalité. Et sur un plan plus concret, elle permet d'apprécier le progrès que représentent les EHPAD (même si tout n'y est pas parfait), par rapport aux anciens services de gériatrie hospitaliers et malgré le professionnalisme du personnel soignant.
Carpe diem, quand même.
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1984, la mère d'Annie Ernaux doit être placée dans une maison médicalisée. Atteinte de la maladie d'Alzeihmer, elle périclite à grande vitesse. Au fur et à mesure de ses visites, Annie Ernaux écrit. Pendant 2 ans, elle assiste à la déchéance de sa mère. Pendant 2 ans, elle préfère sa mère folle que morte.
Si ce livre est un livre d'amour, il n'empêche qu'il s'agit davantage de matériau pour le livre "une femme".
Ces petits papiers ne font pas un livre.
Quand on aime Annie Ernaux, on est passionné par sa démarche et son travail. Alors, on peut apprécier ce livre.
Sinon, on se sent mal, pas à notre place, sorte de voyeur plus que lecteur.
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Un livre en appelant un autre, j'ai emprunté celui-ci à la médiathèque. On ne peut pas parler de roman puisque c'est un écrit fragmentaire même s'il regroupe les notes prises par l'auteur autour d'une même thématique : la vieillesse de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Annie Ernaux analyse ses réactions et ses sentiments vis-à-vis de sa mère et de son environnement hospitalier.
Il faudrait que je lise "Une femme" pour le portrait de sa mère plus jeune.
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Dans ce récit, Annie Ernaux évoque les derniers mois de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Placée dans une maison de retraite, puis en hôpital, on assiste à la lente décrépitude des corps

Une écriture sèche et sans concession, où l'affection peine à pointer.

Une lecture dure et poignante,


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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