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sur 1210 notes
Je ne voulais pas d'enfant, désormais j'en veux encore moins. C'est juste désastreux de voir à quel point une femme, surtout à cette époque, est vouée à un schéma de vie aussi encadrée. Voir au fil des pages que son mari est un incapable égoïste me met en rage je ne peux pas le supporter ! Merci Annie :D
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit du fait d'un style sans découpage qui passe sans transition d'une idée à l'autre, sans dialogue, juste des descriptions qui s'enchainent sans suivre de fil conducteur apparemment.
De plus je n'était pas touché par les émois de la petite fille prépubère.
Par contre j'ai été pris par la vie de la femme dont le désir d'émancipation se heurte aux conventions sociales et se retrouve englué dans le patriarcat dominant malgré les intentions du jeune couple.
Au final un manifeste féministe qui résonne avec le deuxième sexe de Simone de Beauvoir et prouve qu'il reste d'actualité.

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C'est un livre que j'ai lu dans le cadre du bac de français en fin d'année.
J'avais plusieurs choix possibles de livres prônant le féminisme et comme je connaissait déjà Annie Ernaux, je me suis dit tiens pourquoi pas.

Avec ce livre, j'ai vraiment eu un regard nouveau sur le sexisme et la place de l'homme et de la femme dans la société.

Tout le long du livre j'ai eu un sentiment de révolte et d'impuissance.

J'ai pu me rendre vraiment de comment on traitait les femmes dans la société.

L'auteur ma fait de la peine avec tous ses doutes, ses inquiétudes, son ressenti de ne pas être comme les autres femmes qui arrivent à tout gérer. Et surtout, voir à quel point l'enfance est une période tellement innocente, et que ça change quand on grandit et que l'on peut se rendre compte des inégalités.

Ce que j'ai retenu dans le livre c'est que la femme doit s'occuper de tout dans la maison, elle est obligé de tomber enceinte, elle ne doit pas exprimer son ressenti parce qu'on la prendrait pour une chiante ou autre.

Elle ne doit pas avoir de relation sexuelle avec un homme avant le mariage, car attention c'est pas bien mais par contre un homme il a le droit, c'est bien, il aura de l'expérience.

Bref, heureusement que aujourd'hui, les mentalités on un peu changé même si certaines idées sexiste persistent dans la sociétés.

Seul point négatif j'ai trouvé cela un peu long et quelques phrases que je ne comprenais pas. Sinon c'est un bon livre qui a pu ouvrir ma réflexion sur ce sujet.
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J'avais un peu d'appréhension en ouvrant La femme gelée, car lorsque l'autrice s'est trouvée sur le devant de la scène pour cause de prix Nobel, on a lu un peu tout et son contraire sur son oeuvre.
Et bien j'ai beaucoup aimé! Roman brûlot pour l'égalité des sexes, une égalité réelle, La femme gelée retrace le lent travail de sape de l'énergie créatrice, de la petite étincelle vive de sa narratrice, prise au piège des normes patriarcales. Maman travaille, oui, mais son salaire de prof est considéré d'appoint; et toutes les tâches ménagères et la gestion des rejetons lui retombent dessus tout de même, alors elle se laisse gagnée par le gel, quand la seule autre alternative serait un immense incendie. C'est vraiment glaçant, on voit la narratrice passer de cette jeune femme pleine de projets et de d'ambitions et peu à peu devoir renoncer, voir plus petit, tandis que Monsieur lui fait carrière et râle si le déjeuner n'est pas prêt à l'heure de son choix.
Et cela a si peu changé, ce qu'elle nous raconte ici....
Vraiment très bien, mais glaçant.
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Je dois vous avouer deux choses : je suis complètement passée à côté du dernier roman d'Annie Ernaux, le jeune homme, scandaleusement court (30 pages) et pour moi à deux années lumières de la puissance de Passion Simple.

🔰Seconde confidence : j'ai pas voulu rester sur une fausse note avec cette romancière que j'adore et je me suis plongée de suite dans le livre audio de la femme gelée si bien racontée par la voix chaude et ardente de l'actrice de la comédie française Elsa Lapoivre et je n'ai pris aucune note en écourant la lecture, tant j'étais dedans.

Ce récit de son enfermement dans un rôle de femme mariée puis mère "normale" selon la société vaut pour moi toutes les démonstrations sociologiques sur le sujet.

🔰Annie Ernaux décrit avec une telle précision cet assignement inconscient de la femme à certaines tâches comme si elles étaient innées.

Son mari travaille et doit se reposer une fois à la maison, le repas doit être prêt quand il rentre et il est "normal" qu'il fasse du sport ou des sorties.

Elle, qui a connu son père faisant la cuisine et sa mère détestant les tâches ménagères, la voilà assaillie de culpabilité, grapillant comme elle peut le peu de temps libre que sa nouvelle vie de mère lui accorde.

A lire et à écouter absolument!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'autrice nous décrit dans ce roman ses souvenirs en tant que fille, adolescente, femme et enfin mère.
Eduquée dans un milieu modeste par des parents qui ne suivaient pas le modèle « maman-fée-du-logis et père-au-travail », elle va grandir avec la conviction que les femmes peuvent prétendre aux mêmes droits que les hommes. Mais elle sera rapidement rattrapée par la réalité de la vie de l'époque, et va virer doucement mais sûrement dans le modèle familial que la société attend d'elle.

J'ai été un peu perturbée en refermant ce roman, car j'ai vraiment adoré le fond, mais beaucoup moins la forme.
Le fond d'abord. Comme je m'y attendais, tout le récit est profondément féministe, et j'ai beaucoup apprécié le cheminement de la narration, qui commence avec ses souvenirs de petite fille libre jusqu'à sa transformation en une femme gelée, immobile et muette devant les inégalités de sexes. C'est assez sidérant de voir la société prendre le dessus sur les envies profondes et les valeurs des femmes : la narratrice est diplômée, forte, ambitieuse, libre, mais peu à peu elle va se conformer à ce qu'on attend d'elle, jusqu'à se sacrifier totalement au profit de son mari.

En revanche j'ai trouvé la forme du récit plutôt imbuvable. Pas de chapitre, pas de séparation de parties, tout est écrit d'un bloc… on manque d'air, exactement comme la narratrice à la fin du récit, c'est fort 🙃 ! Heureusement que l'histoire m'a vraiment intéressée, ce grace aux sujets forts abordés dans le récit que je garderai un souvenir bien positif de ce roman!
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La femme gelée ou comment les petites filles joviales, brillantes et confiantes dans l'avenir deviennent des jeunes femmes ternes et stressées …

Annie Ernaux nous parle une fois de plus de son histoire : elle a grandi dans une famille atypique, le père aux fourneaux à écraser la purée, la mère cheffe de sa petite entreprise, au verbe haut et « qui ne soupçonne pas que la poussière doit s'enlever tous les jours ». Malgré cet exemple, la jeune Annie tombera dans l'aliénation domestique et le désenchantement qui guettent chaque fillette vite assignée à résidence à se couper en quatre pour être aux petits soins avec monsieur et à torcher les fesses de sa descendance, au sacrifice de ses aspirations professionnelles. Combien de fillettes ne sont-elles pas tombées dans ce piège, à coup de petites phrases bien mordantes, de regards accusateurs et culpabilisants de la famille ou de la belle-famille ?

Annie Ernaux décrit très méthodiquement comment le piège se referme peu à peu sur les jeunes femmes, et ce quel que soit leur niveau d'éducation, avec son écriture qui sublime le quotidien. Les portraits des uns et des autres sont saisissants de réalisme et surtout criants d'honnêteté, notamment le passage sur ses sentiments au moment du début de la première grossesse. Elle ne fait pourtant que décrire les petites choses communes de la petite vie des femmes mais c'est fait avec une telle justesse qu'on en ressent une certaine jubilation.

Certains ont critiqué son prix Nobel de littérature eh bien je ne suis pas d'accord avec eux : ici encore Annie Ernaux prouve qu'elle sait écrire ! Ce qui indispose peut-être certains et certaines c'est que son propos apparemment inoffensif se révèle être un manifeste brûlant pour plus d'égalité entre les hommes et les femmes, depuis l'école jusqu'à la maternité dans le cas de ce récit en particulier. Oui à une école qui ne brise pas les ailes des rêves des petites filles et qui ne met pas sur un piédestal la maternité.

C'est une lecture qui peut s'avérer douloureuse, car il est facile de se reconnaitre – à des degrés divers - dans les mots de l'auteure, et cela nous fait prendre conscience de notre propre aliénation, de nos lâchetés, de nos petits arrangements avec la réalité pour faire taire nos rêves abandonnés et nos ambitions sacrifiées, à l'autel de la maternité et de la vie de couple.

Annie Ernaux, ou la possibilité d'un retour sur soi-même, sa vie et ses choix …
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J'avais lu La place, sur le transfuge de classe et la honte de ses origines, l'incompréhension mutuelle face à sa famille après ses études. J'avais lu L'évènement, sur le traumatisme d'un avortement dans les années 60. J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce dernier qui évoque d'abord son enfance dans un milieu populaire en Normandie : beaucoup d'expressions m'échappaient, et toujours ce style assez déroutant. Et soudain, tout a fait écho en moi : les études, la liberté, l'illusion d'un accomplissement dans la vie de famille et le piège qui se referme, l'embourgeoisement, l'assignation à un rôle - bonne épouse, bonne mère. Une vie étouffée, une femme gelée. Extrêmement fort sur la condition féminine. Comment une femme aussi libre et aussi intelligente a-t-elle pu renoncer ainsi ? Tragique et exemplaire, un vade-mecum pour toutes les jeunes filles.
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J'aime beaucoup Annie Ernaux mais ce livre-ci ne m'a que peu intéressé. J'ai eu du mal à entrer dans cette narration qui m'a paru décousue, sauf vers la fin. le fond est intéressant (la condition de la femme, la prise de conscience de tout le poids qui pèse sur les femmes, l'inégalité homme-femme) mais le style (haché, phrases courtes) m'a dérangée.
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Je poursuis la découverte des oeuvres d'Annie Ernaux avec son roman "La femme gelée". Annie nous raconte des parties de son enfance, adolescence et les premières années de son mariage dans un style plutôt minimaliste. Je dois dire que par moment ce style d'écriture m'a dérangé, c'est comme si elle nous balançait des mots sans même composer une réelle phrase. le thème du féminisme est clairement mis en avant. Fille d'un couple d'épiciers modestes pas comme les autres, elle sera partagée entre ses envies, ses espoirs et la condition de la femme des années 60, ce qu'on attend d'elle. Elle qui pense pouvoir tout concilier et garder cette liberté finira par se piéger elle-même en devenant la mère/épouse modèle que la société attend d'elle. Un roman autobiographique que j'ai bien aimé découvrir mais sans plus cela sûrement dû au style d'écriture et au fait qu'il n'y a pas de chapitres, juste un bloc de mots qui s'enchaînent...
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