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sur 1098 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le récit s'ouvre sur la mort de la mère de l'auteure. Annie Ernaux nous explique (plus que nous raconte) ses émotions ressenties pour alors de la façon la plus véritable possible. Elle nous donne ainsi, tout au long du livre, une sorte de dissection de la vie de sa mère (son ascension sociale, son rôle de mère, sa maladie, sa mort), à travers une écriture dépouillée de tout artifice de style. Elle tente de ne pas sortir de la vérité, de rester uniquement dans les faits et la réalité afin que le portrait qu'elle fait de sa mère soit écrit au plus juste.
Annie Ernaux ne nous offre pas uniquement une biographie, elle nous invite dans un voyage à travers la vie de sa mère, cette femme forte, pleine de volonté qui a toujours voulu se sortir d'une destinée sociale toute tracée. On découvre ici le portrait d'une mère dure mais qui savait la valeur de la vie, qui ne voulait pas reproduire les mêmes conditions sociales pour sa fille "Son désir le plus profond était de me donner tout ce qu'elle n'avait pas eu."
Elle met en oeuvre une véritable travail d'historienne. "En fait je passe beaucoup de temps à m'interroger sur l'ordre des choses à dire, le choix et l'agencement des mots, comme s'il existait un ordre idéal, seul capable de rendre une vérité concernant ma mère – mais je ne sais pas en quoi elle consiste – et rien d'autre ne compte pour moi, au moment où j'écris, que la découverte de cet ordre-là."
Annie Ernaux parle de sa mère, et non d'une mère : elle signe ainsi ici la biographie de sa mère ainsi que sa propre autobiographie, inextricablement mêlées. Elle écrit de ce fait un écrit biographique dans laquelle elle joue un rôle primordial "Il me semble maintenant que j'écris sur ma mère pour, à mon tour, la mettre au monde"
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J'ai lu quelque part dans ce livre "mais je souhaite rester, d'une certaine façon, en dessous de la littérature". Mission accomplie ! Il s'agit de l'histoire de la mère de l'écrivaine, qui vient d'une famille plutôt modeste, alors que l'écrivaine a réussi à s'intégrer dans une classe sociale plus élevée. Au début, j'ai cru que c'était une farce, une pauvre imitation de l'Etranger d'Albert Camus par une personne qui n'en aurait pas du tout compris la substance. On ne me fera pas croire que le début "ma mère est morte le tant" n'est pas un vilain clin d'oeil à l'auteur de l'Etranger. Sur le fond c'est un mélange entre des détails intimes qui ne nous regardent pas, sur les menstruations de la mère ou bien sa nuit de noces ou bien des détails de même nature sur la fille, et de considérations sociologiques de comptoir. On ne peut qu'imaginer avec tristesse le sentiment qu'aurait eu la pauvre dame si elle avait soupçonné que sa fille allait ainsi mettre à nu, jeter en pâture au public toute sa vie privée. le style est très pauvre, vous y trouverez souvent des phrases sans verbe, des pronoms qui se multiplient comme les germes d'une maladie contagieuse, des références que seul l'auteur peut comprendre. Inutile de vous infliger ça.
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« sortir » un livre n'a pas de signification

Ce sont les mots même d'Annie Ernaux et c'est vraiment le cas.
Sa mère est morte, elle nous raconte.

C'est complètement inintéressant sauf bien sûr pour elle et sa famille. Qu'elle ait besoin de « faire son deuil » est une chose respectable, mais en quoi sommes-nous impliqués dans cette histoire.
Non seulement aucune émotion n'est rendue, mais c'est « platement » écrit.

Envie d'injurier ceux qui me demandent en souriant, « c'est pour quand votre prochain livre ? »
Cette autre phrase de l'auteur est indigne d'un écrivain, même si elle est triste de la mort de sa mère, qu'elle nous inflige par ailleurs.
Pas envie de sourire pour connaître la date de son prochain livre que de toute façon je ne lirai pas
Bref, deuxième mauvaise expérience avec Annie Ernaux et je pense que je vais en rester là.
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Une centaine de pages intenses, voilà ce que nous offre Annie Ernaux dans ce court récit à l'allure de journal intime. Sa mère est morte et pour pallier son absence, l'autrice décide de retracer la vie de sa mère le plus fidèlement possible, comme dans une étude sociologique.

Sa mère n'est pas seulement cette vieille femme, diminuée par la maladie d'Alzheimer et morte dans une maison de retraite dans les années 80. C'était aussi une femme avant d'être une épouse et une mère, fille de paysans, ouvrière puis gérante d'un petit commerce. Une femme travailleuse mais un peu honteuse de ses origines modestes. Une femme qui s'est sacrifiée pour offrir à sa fille une vie meilleure. La mère d'Annie Ernaux fait figure de femme invisible, dévouée aux autres et n'ayant vécu et travaillé que pour voir sa fille, l'autrice, réussir dans la vie et monter l'échelle sociale.
Annie Ernaux ne cache pas la relation conflictuelle qu'elle a pu avoir avec sa mère. Pourtant, on sent beaucoup de tendresse, exprimée avec pudeur, d'une fille qui "a perdu le dernier lien avec le monde dont [elle] est issue". Je ne suis pas déçue de ma première.vraie rencontre avec Annie Ernaux. Une femme est un livre très abordable et le style d'Annie Ernaux est plaisant. Je lirai peut-être plus tard La Place qui retrace la vie de son père, figure un peu discrète dans ce récit mais qui m'a semblé attendrissante.
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