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Citations sur Les oreilles de Buster (113)

Je l'ai aimée dès le premier instant.
Pourquoi ?parce que son sourire, rayonnant de bonté, de chaleur et de compassion, m'était incompréhensible. Il était pourtant ce que je désirais le plus au monde. Parce qu'elle avait fait plus que me regarder, elle avait vu en moi quelque chose de précieux, et non un objet encombrant. (p. 46)
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Gudrun a repris au moins trois fois du gâteau. Elle montrait sa robe à Sven, lui expliquant qu'elle l'avait cousue elle-même à partir d'anciens couvre-lits, récupérés à la maison de retraite où elle fait parfois des extras.
- Garantie imbibée de pisse de vieux ! s'est-elle exclamée sur un ton ravi, en tiraillant sa création.
J'ai senti la crème se figer dans mon gosier, mais je suis parvenue à faire passer la bouchée avec une gorgée de thé.
Gudrun est une amie d'enfance. Sa loyauté sans faille compense à mes yeux ses goûts vestimentaires et son appétit qui, au fil des années, lui a fait perdre ses contours. Elle ressemble désormais aux muffins qu'on vous sert dans les cafés à la mode.
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Ce ne sont pas les grandes fêtes, les nuits moites, ni même les disputes déterminantes qui régissent un couple, mais les propos sur la pluie et le beau temps échangés autour d'une tasse de thé, une solution élaborée à deux pour résoudre un problème commun, une conversation paisible à propos d'un heureux ou d'un triste évènement, un silence partagé autour de la flamme d'une bougie.
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Pendant que je tentai de faire prendre une bûche, je songeai qu'entre nous, finalement, tout était déjà dit, non pas avec des mots mais par leur absence. (p. 392)
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Nous étions au début des années cinquante. Autour de nous, des mères convenables se promenaient en pull-over combiné avec une jupe, une ceinture et une mise en plis. Elles étaient accompagnées d'enfants propres comme des sous neufs, en manteaux à col marin. J'en avais un aussi, mais au lieu d'être extravertie, j'étais grave et silencieuse- un trait de caractère indéfendable, car les enfants de ma mère auraient dû être colorés, gais et vifs comme un sac Kelly, pour constituer un accessoire digne d'elle. (Actes Sud, coll. Babel, janvier 2013, p. 36)
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Grâce à lui, je compris que les remords sont une toile d'araignée ténue dont les fils s'insinuent partout dans le corps, recouvrant chaque organe.
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Dans notre quartier, des maisons bien rangées abritaient des mamans joliment maquillées qui, vêtues d'un tablier bien serré autour de la taille, faisaient un signe de la main à leur homme lorsqu'il partait au travail. Ensuite, elles se retroussaient les manches pour se consacrer à leur grande mission : créer le foyer idéal dans lequel des appareils électroménagers de plus en plus modernes facilitaient les tâches domestiques.
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D'ailleurs, en général, les difficultés ne m'effraient pas, sauf peut-être la violence cachée, parfaitement pernicieuse car elle rend impuissant. (p. 241)
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Mais on est allés jusqu'au bout. Ce paysage, c'était ...la liberté. Et quand on est arrivés au fleuve, en bas...Les Navajos croient que le déluge s'est écoulé par le Grand Canyon. Eh oui, ils ont un déluge dans leurs légendes, exactement comme nous. Leurs ancêtres se sont sauvés de la noyade en se transformant en poissons. Alors les Navajos croyants évitent de manger du poisson. Ils risqueraient d'avaler un parent. (p. 198)
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Petite, je me souviens m'être demandé pourquoi ma mère ne se chargeait pas des tâches domestiques comme les autres femmes du voisinage. Je comprenais qu'elle avait fait un choix courageux. D'ailleurs, le pire n'était pas son absence, mais le sentiment qu'elle devenait encore plus distante quand elle était à la maison. Dans mon souvenir, pendant les premières années de ma vie, elle n'eut quasiment aucun geste envers moi. Un petit coup dans le dos pour donner de l'élan à une balançoire, des visages qui se rencontrent au-dessus d'un dessin, des mains qui façonnent un bonhomme de neige, un regard affectueux, une caresse... A l'endroit où est stocké ce genre de souvenirs, dans mon esprit, c'est le trou noir. (p. 38- actes Sud, coll. Babel, janvier 2013)
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