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4,1

sur 685 notes
J'ai adoré ce livre qui m'a tenu en haleine du début à la fin, par sympathie pour cette petite fille de sept ans ainsi que par les émotions qu'elle traverse tout au long des 50 ans qui déroule son fil rouge. Drôle, sanglant, cinglant et très touchant. C'est surtout très bien écrit également !
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Eva, 56 ans, se voit offrir par sa petite fille Anna-Clara, un journal décoré de roses, ses fleurs préférées.
Ce journal va occuper une partie de ses nuits et elle va nous livrer ses plus terribles secrets.
Au travers de ce journal, elle se remémore son enfance, des événements douloureux, ses premiers amours, sa quête d'un amour maternel face à une mère égocentrique, malsaine et toxique. Eva y trouvera du réconfort auprès de son père discret et auprès de Buster.
Eva a 7 ans quand elle décide de tuer sa mère et mettra 10 ans à passer à l'acte.

L'auteure nous livre un récit habile alternant passé et présent avec plein de rebondissements.
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Un sublime roman. J'ai adoré suivre Eva. On y découvre une femme qui se replonge avec pudeur dans sa difficile enfance. On y découvre les traces du manque d'amour qui ont malgré tout façonné sa vie. Sa détermination est présente dès les premières lignes mais le roman réserve des surprises jusqu'à la fin. J'ai adoré. Mon mari me l'a piqué et l'a dévoré aussi.
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Les oreilles de Buster de Marie Ernestam est un roman qui sort complètement de mes lectures habituelles. Je l'ai lu par hasard, parce que je l'avais sous la main mais il m'a bien plu et j'ai même fini par le conseiller et le prêter.

La narration de ce roman est originale, il est écrit à la première personne, façon journal intime. C'est Eva, le personnage principal qui nous raconte ici sa vie dans son journal en alternant ses souvenirs d'enfance et d'adolescence chaotiques et sa vie actuelle réglée comme une horloge. Ce qu'elle nous explique à travers ces pages c'est pourquoi elle a décidé de tuer sa mère.

«  Avec le temps, les choses deviennent de plus en plus prévisibles. Les saveurs perdent leur relief et la vision se trouble. Seules les odeurs persistent. »

Le personnage d'Eva est très bien écrit, il est cohérent, c'est elle qui raconte son histoire et l'auteure a réussi à me faire croire à la réelle existence d'Eva. le personnage de sa mère est également bien écrit, il fait passer des émotions fortes et c'est ce qui rend un personnage vivant. J'ai trouvé les autres personnages fades, en retrait, effacés mais je pense que c'est à dessein que l'auteure nous les a présentés ainsi.

Mon ressenti sur cet ouvrage qui sortait de mes habitudes de lecture est très bon. J'ai beaucoup aimé la narration façon journal, j'ai trouvé les personnages cohérents et vivants. Dans la narration, on alterne avec les souvenirs et le présent, j'ai souvent eu hâte de passer l'une ou l'autre des parties pour vite revenir à la suite des souvenirs ou au présent. Un roman qui me donne hâte de connaître la suite est par défaut un roman qui me plait.

Mes plus :
-          Narration originale
-          Personnage principal très attachant
-          Lecture facile et sans aucune prise de tête

Mes moins :
-          Intrigue parfois rocambolesque
-          Certaines actions ou pensées peu crédibles (surtout dans l'enfance)

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J'ai lutté, persévéré et...terminé! J'avais adoré l'accroche "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution". En lisant cette 4ème de couverture, j'avais cru à un livre avec de humour noir (ou au moins un peu..). Eh bien, non! le texte est dur et parfois/souvent pas très vraisemblable, donc on doute, on sort du roman ou on se marre en se disant "là, cela ne me semble pas très possible" et on a vaguement l'impression que ce n'est pas, du tout, le sentiment que l'auteur souhaitait créer chez nous (plutôt dans la gamme du malaise)... J'ai terminé ce roman, par la grâce des personnages secondaires. En revanche, j'ai beaucoup aimé l'idée qu'Eva aimait parler à ses roses et ce fil conducteur présent tout au long du roman. La maltraitance ou négligence mère/fille est très très bien décrite! A tel point, que je me suis demandé, si l'auteur l'avait connue personnellement. C'est peut-être l'atout de ce roman, l'avoir sublimée.
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Je ne sais pas pourquoi j'ai lu ce livre dont je regrette la lecture. Peut-être ai-je été sensible à des critiques élogieuses lors de ma recherche de livres écrits par des romancières scandinaves ? Je ne me joins pas aujourd'hui à ce concert de louanges.
Maria Ernestam a mis dans les oreilles de Buster tous les ingrédients nécessaires pour tromper le lecteur, ce qui a rendu ma lecture particulièrement désagréable.
Tout est noirceur, cynisme et faux-semblants dans cette histoire de relation mère-fille désastreuse à laquelle on ne croit pas tellement les personnages et les situations sont caricaturaux.
Rebondissements improbables, jusqu'au dernier qui vous laisse sans voix, psychopathie et amoralité...
Bref, mon immersion dans l'oeuvre de Maria Ernestam n'a pas été concluante.

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“J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution.” C'est ainsi qu'Eva a décidé de commencer son journal intime, offert par sa petite-fille à l'occasion de son anniversaire. Elle menait jusque là une vie plutôt calme et rangée entourée des siens et de ses roses, dans un petit village suédois, mais ce cadeau peu commun pour une dame de son âge a déclenché chez elle l'envie d'écrire, de raconter, de se confier, de se libérer même. Elle se cache donc la nuit pour écrire, à la lueur d'une bougie, un verre de vin toujours à portée de main. Et elle balance TOUT. Sa mère maltraitante surtout, puis tout le reste quoi.

J'ai acheté ce livre sur les conseils très enthousiastes d'une libraire (je me laisse facilement avoir), mais je n'étais pas sûre de mon coup à vrai dire. Je ne suis pas très journal intime et compagnie, à la base, mais bon, pourquoi pas ? Il faut parfois sortir de sa zone de confort.

Eh bien je ne suis pas déçue. Déjà parce que l'histoire prend un peu aux tripes à vrai dire. Les souvenirs douloureux d'Eva racontés par la voix d'une jeune fille dont on se prend rapidement d'affection sont ponctués par des morceaux de vie au présent.
Je me suis retrouvée bouleversée par ce thème de la relation mère / fille alimentée par tant de rivalité et de haine. Alors que la petite Eva n'attend qu'une chose, l'amour de sa maman.

J'ai finalement été captivée par ce roman psychologique noir et me suis vraiment attachée au personnage d'Eva, qui force le respect par sa ténacité et sa force. On ne s'ennuie pas une seconde et on attend le moment où elle va finalement prendre sa revanche. Les quelques rebondissements inattendus arrivent pile poil aux bons moments dans ce récit d'une belle intensité.
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Curieux démarrage avec un aveu pour le moins particulier. le texte est fluide, les personnages sont vites ressentis. La narratrice est un peu cynique, parfois ironique, mais l'histoire l'explique bien. Elle nous transporte en profondeur et en compréhension de sentiments terribles concernant des parents inadéquats, de différentes façons. Sa mère, toxique, narcissique, ignoble, détruit l'âme de sa petite fille. le père est tendre et aimant reste sous le joug de cette femme, ne peut mettre le poing sur la table mais essaie au mieux de compenser les manques affectifs évidents dans cette famille. Une histoire très touchante, qui remue et enrage les personnes qui ont subi ce genre de torts psychologiques qui s'étendent sur toute la vie. Donc deux volets retrouvés dans ce journal intime, le présent plus dosé, plus mature, mais toujours souffrant du passé. On rit, on pleure, on veut s'évader. C'est très bien écrit, ce qui nous fait oublier les quelques petits passages à vide. J'ai beaucoup aimé.
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Le jour de ses 56 ans, Eva se voit offrir par sa petite-fille Anna-Clara un journal intime. Elle commence alors à y consigner ses souvenirs d'enfance, souvenirs douloureux d'une enfant mal-aimée, rabaissée, humiliée par sa mère, dont elle a fomenté le meurtre alors qu'elle n'avait que sept ans. Durant toute son enfance et son adolescence, elle encaisse remarques acerbes et brimades maternelles sous l'oeil d'un père inconséquent, impuissant à s'opposer à son épouse pour défendre sa fille. La douce et gentille petite Eva n'a d'autre choix, pour se protéger de sa mère toxique, que de se forger une carapace impénétrable, un coeur de pierre mais au fond duquel gronde une colère sourde. Un jour, elle trouve, grâce aux oreilles de Buster, le chien qui la terrorisait, ce qu'elle appelle "une stratégie de survie". Avant de mettre à exécution le projet de tuer sa mère, elle va s'entraîner sur les personnes qui, d'une façon ou d'une autre, lui font du mal : c'est Karine Thulin, sa professeure de musique, ou encore Björn, un collègue de sa mère.
Les souvenirs d'Eva narrés dans ce journal sont émaillés de tranches de sa vie d'adulte, qu'elle partage avec Sven.
J'ai trouvé ce roman très agréable à lire, le journal prend par moments une tournure de thriller, ce qui m'a bien plu ! En revanche, j'ai trouvé un peu longues les digressions sur la vie amoureuse de John avant sa rencontre avec Eva, tout comme les problèmes de couple de son amie Petra et de son mari Hans.
Les Oreilles de Buster, c'est un peu un remake suédois de Vipère au poing : Les parents d'Eva m'ont souvent rappelé Folcoche et Jacques Rezeau ! Comme pour le narrateur du roman d'Hervé Bazin, l'écriture de ce journal permet au personnage d'Eva de déterrer, au sens propre comme au figuré, des souvenirs douloureux profondément enfouis sous les racines des années, pour faire la paix avec elle-même.
Un très beau roman que j'ai eu envie de lire grâce à un commentaire d'une lectrice Babelio, que je remercie pour cette belle découverte !
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FrIllesås - Suède - Pour ses 56 ans Eve reçoit un carnet enveloppé dans du papier rose, avec un chat couché sous un rosier, offert par sa petite fille Anna-Clara qui devine que sa grand-mère porte en elle des souvenirs qu'elle ne peut confier qu'à un journal intime. Oui, Eve porte un lourd bagage et mettre sa vie à nu par écrit n'est pas chose facile. Et pourtant c'est ce qu'elle va faire, la nuit, quand Sven avec qui elle vit "ronfle", elle s'arme d'un verre de vin et à la lumière d'une bougie, dans l'intimité qu'elle créée, le temps d'un été, elle avoue. Il n'est pas question de libérer sa conscience car tout ce qu'elle a vécu et fait elle l'assume et le revendique presque, non simplement expliquer comment elle est devenue une meurtrière.

Eve à 7 ans décide de tuer sa mère et le fera à 17 ans. Je ne spolie rien car dès les premières pages elle fait cet aveu qui laisse présager une relation maternelle conflictuelle et qui est l'axe du roman. Je dis relation mais ce n'en est finalement pas une mais plutôt un non-amour d'une mère pour son unique fille, une sorte de Folcoche (référence à Vipère au poing d'Hervé Bazin pour ceux qui ne connaissent pas) égoïste qui ne pense qu'à humilier sa fille, tromper son mari, boire et semer le "bordel" à la fois dans la maison mais également dans les vies au sens large du terme.

Face à elle, son père reste impuissant ou lâche, a abdiqué face à cette belle et odieuse épouse se vouant à son travail dans une maison de couture plus qu'à son mari, son enfant, son foyer, n'éprouvant de l'intérêt que pour elle. Alors Eve va s'endurcir, va se forger le caractère sur les braises de sa haine et quand elle prend la décision de tuer sa mère ce ne sont pas des paroles en l'air, c'est mûrement réfléchi, organisé, elle s'entraîne sur d'autres cibles afin que le jour J elle soit capable de mener à bien la mission qu'elle s'est confiée, sans faux-pas et ce but lui permet de surmonter toutes les réprimandes et blessures : sa mère est déjà morte pour elle.

Incroyable roman qui oscille entre des baleines, des roses, un chien, des amies de longue date, un amour de jeunesse jamais oublié, un père qui renonce et une fillette qui ne renoncera jamais à punir celle qui ne lui a rien accordé. Dès les premières pages on ressent à la fois toute la sècheresse, la détermination et le fort caractère d'Eve, forgé à l'aune d'une jeunesse "pourrie". Tout au long du récit, noirceur et douceur s'affrontent, le blanc et le noir, le bien et le mal.. Et puis il y a ce qui n'appartient qu'à elle : sa conscience, sa face noire, son roi de pique, son confident, celui qui l'accompagne dans les moments les plus rudes sans compter les oreilles de Buster qui ne la quitteront jamais.

Mais il est également question d'amitié solide avec des femmes Gudrun, Irène, Petra qui au fil du temps vont également connaître des épreuves comme la perte d'autonomie et la mise en maison de "Bonne santé", l'abandon des enfants face à des parents vieillissants ou la découverte d'une autre vie possible quand on prend la décision d'agir.

Et puis il y a Sven, celui qui partage la vie d'Eve, le gardien silencieux de ses jours et de ses nuits, et puis il y a le jardin de fleurs d'Eve et en particulier ses roses dont elle prend le plus grand soin et en particulier les "Peace". Son jardin est son refuge, elle en prend soin car il est le terreau de sa vie.

Mais les thèmes centraux sont l'amour et la haine : l'amour maternel et surtout le non-amour maternel, quand il est fait d'absences, de violences et d'humiliations, quand rien ne vous relie à celle qui vous a porté, dont vous attendez tout et qui représente à la fois la beauté, la réussite professionnelle mais également l'objet de votre désir à assouvir : la tuer. A l'inverse de ce qu'elle a connu, Eve va découvrir que la haine maternelle n'est pas transmissible en ayant une fille, Susanne, la mère de ses trois petits-enfants :

"Avant de quitter mon corps, il y a de cela presque quarante ans, elle a dû laisser une empreinte en moi, un duplicata de sa vie affective, un décalque sans cesse remis à jour (p171)"

C'est une confession sans regret pour les actes commis, où les fantômes vont reprendre vie autour d'elle et elle les accueille, les réveille afin de se rendre justice car c'est une femme déterminée qui ne demande ni pardon, ni compassion . Une femme forte, brisée dès sa plus tendre enfance, fidèle en amitié, en amour, dans la haine, qui évoque la maltraitance enfantine psychologique et le remède qu'elle va engendrer.

J'ai dévoré ce roman et je m'aperçois, une fois refermé, qu'Eve m'avait laissé une multitude d'indices, que ses mots, ses images, ses symboles n'étaient pas anodins car ils prennent sens une fois la lecture achevée. Je suis passée par beaucoup d'émotions et je l'ai aimée Eve, sa rudesse apparente se révélant dans l'intimité tendre, douce pour qui sait l'aimer, pour qui lui rend l'amour qu'elle donne. J'ai aimé l'écriture transpercée par les émotions de la narratrice : parfois sèche et froide, parfois tout en nuance en particulier quand elle se promène dans son jardin, parmi ses fleurs : avec elles se révèle sa vraie nature. J'ai aimé sa manière de se dévoiler alternant passé et présent par d'habiles transitions, écrivant dans l'ombre pour mettre en lumière ses actes et son autre visage.

Un roman psychologique montrant comment la haine s'installe et devient le moteur de deux vies : celle de la mère mais également celle d'une enfant qui y puisera la force de tenir, se forgera un tempérament à toute épreuve et dont les apparences sont trompeuses.

Un très beau roman malgré la noirceur, construit habilement et vous tenant en haleine jusqu'à la dernière ligne, où l'on s'attache à Eve, à une meurtrière, où il faut attendre pour comprendre grâce à une habile construction les tenants et les aboutissants.

Coup de 🧡
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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