Dans ce roman, on se retrouve donc à Eastbourne en Angleterre, en 1943 ; et on débute notre aventure aux côtés du plus jeune pilote français à intégrer la
RAF – j'ai nommé
Félicien. Attendez, attendez, j'ai dit
Félicien ?
Félicien, c'est son nom d'emprunt, son pseudo, quoi. Pourtant, en 1943, il n'y avait pas Instagram, alors pourquoi ce faux nom ? Eh bien tout simplement parce que
Félicien est en réalité une femme, partie outre-manche, pour défendre les couleurs de son pays.
Aliénor Eusimarok nous gâte avec son texte qui nous dépeint un univers sans pitié.
Sans pitié parce que c'est la 2nde guerre mondiale, et que c'est clairement pas le monde des bisounours.
Sans pitié, aussi, parce que dans un monde d'hommes, une femme qui en vient à se travestir pour pouvoir exister, c'est un sacré combat également.
Et puis sans pitié, parce qu'au-delà de tous ces conflits, il y en a autre que l'auteure a choisi de nous raconter ; il s'agit des luttes des minorités juives, tziganes, noires, mais également les combats intérieurs qu'un coeur peut mener. Vous l'aurez compris, dans son texte, l'auteure fait la part belle à l'amour.
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Dans le roman, l'amour s'invite sur la pointe des pieds, et l'amour s'invite sous toutes ses formes ; l'amour d'une patrie, la loyauté entre les membres d'une même escadrille, mais aussi les premiers émois de l'amour, qui surprennent Léontine (ou
Félicien si vous le préférez) parvenu.e aux portes de l'âge adulte, sans oublier l'amour maternel, ou encore l'amour entre deux personnes de même sexe.
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Avant de vous lister tout ce qui m'a séduite dans ce récit au potentiel énorme, il faut savoir qu'avant même d'avoir terminé ma lecture, j'avais envie de RELIRE ce roman. Ça faisait des lustres que ça ne m'était pas arrivé, c'est vraiment rarissime et donc ça méritait que je vous le signale.
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La couverture du roman, qui constitue la porte d'entrée du récit, ni plus ni moins, est superbement réalisée, et vous en conviendrez, la couv' peut d'emblée nous générer un horizon d'attente.
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Les personnages avec lesquels on évolue incarnent la diversité : qu'il soit question des nationalités ou des caractères des protagonistes, on a quelque chose de très riche qui nous permet d'avoir des regards croisés sur tout ce qui se déroule dans le texte. Ceci est d'ailleurs accentué par le côté polyphonique du roman puisque la narration y est à 3 voix.
Toujours au sujet des personnages, ils sont loin d'être parfaits, ils ont donc l'air vrais ; sans trop vouloir vous spoiler, il y a peut-être même ds ce roman un personnage qui fut une grande figure de notre histoire…
D'ailleurs, sans être non plus un ouvrage pédagogique, on sent qu'il y a eu un sacré travail de recherche en amont, et c'est quelque chose que j'ai vachement apprécié et je salue les efforts de l'auteure à ce niveau.
J'ai réussi à passer outre les coquillettes du texte grâce à l'intrigue, originale s'il en est, mais que l'auteure a su amener avec génie puisqu'en tant que lecteurs, nous sommes un peu plus que de simples témoins de ce qui se déroule dans l'histoire. En effet, Léontine travestie en
Félicien, joue un double-jeu et nous sommes de mèche avec ce personnage. En étant dans la confidence, on se moque donc gentiment de tous ceux qui se triturent l'esprit à essayer de résoudre le mystère que représente notre protagoniste.
Pour autant, malgré ce lien de connivence que l'auteure établit avec nous, lecteurs, il m'a été impossible de deviner ce que me réservaient les 76 chapitres qui composent le roman et c'est précisément ce sentiment désagréable de ne pas parvenir à deviner la suite des événements qui m'a poussée à engloutir le texte quasiment d'une traite.
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J'ai vraiment passé un joli moment de lecture en découvrant ce premier tome de la saga Les anges d'acier, et j'ai été agréablement surprise par le fait qu'il comportait presque un petit côté feel-good, malgré la noirceur du contexte historique dans lequel le récit est ancré.
Sans mauvais jeu de mots, la fin m'a laissée sur ma faim, et je reconnais être curieuse de savoir ce qu'Aliénor nous réserve avec son tome 2 !