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Tout commence avec le corps d'une jeune fille, découvert dans la glace, dans le Montana. S'en suit un coup de téléphone à Ben, par un agent du FBI avec qui il est en liaison depuis quelques années, qui lui apprend la mort de sa fille, Abbie, dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps. À son tour, Ben appelle son ex-femme, Sarah, alors en vacances à Venise, pour lui apprendre la mauvaise nouvelle. Cette dernière se chargera de prévenir leur fils, Josh, qui vit à New York.

La découverte du corps d'Abbie fait la une de tous les médias. Et pour cause, elle était recherchée pour meurtre depuis plusieurs années...

Non, ceci n'est pas un polar, comme je l'ai cru dans les premiers chapitres. L'intrigue se transforme vite en drame familial à haut suspense. Sitôt le corps découvert et les différents protagonistes présentés, nous sommes écartés de la route suivie par les flics et les autorités et sommes invités à prendre des chemins plus ou moins tortueux nous amenant à chacun des membres de la famille Cooper. C'est par eux qu'on comprendra ce qu'il s'est passé, qu'on saura qui était vraiment Abbie et comment elle en est arrivée à être recherchée dans tout le pays pour meurtre et éco-terrorisme.

Tour à tour, on passe de l'un à l'autre, pour mieux apprendre à les connaître, pour mieux saisir leur histoire familiale. Et surtout pour comprendre comment d'une famille heureuse et unie, ils sont passés à une famille brisée, menée par les rancoeurs et les reproches.

Avec pour fond la défense de l'environnement et les dégâts causés par les grandes multinationales, Nicholas Evans nous embarque dans une sorte de thriller où le suspense et les interrogations ne cessent de nous harceler. Il n'y a pas d'enquête à proprement parler, nous apprenons la vérité sur Abbie et la jeune fille qu'elle était au fur et à mesure que nous est racontée son histoire familiale. Les éléments sont nombreux et se recoupent, petit à petit, maintenant une forme de tension tout du long.

L'intrigue en elle-même est plutôt bien ficelée. Les différents points de vue ne nous permettent pas de nous ennuyer, malgré quelques longueurs çà et là. L'auteur prend son temps pour camper ses différents protagonistes, nous laissant les apprivoiser à notre rythme, pour ne pas les juger trop tôt. Tout doucement, la cadence de lecture s'accélère, au fur et à mesure que la vérité se fait jour et que les secrets se dévoilent.

Famille et conflits familiaux, grands espaces et paysages à couper le souffle, écologie et environnement, dépendance amoureuse et emprise psychologique, viennent subtilement s'immiscer dans l'intrigue que j'ai eue de plus en plus de mal à lâcher.

C'était bizarrement parti au départ, mais j'étais en plein dedans à la fin. Et la plume de l'auteur y est certainement pour beaucoup aussi, minutieuse, descriptive juste ce qu'il faut, sachant aussi bien dépeindre les lieux et décors que les ressentis des personnages.

En bref : Un bon roman, peut-être un peu lent par moments mais de plus en plus captivant.
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Livre lu dans le cadre de mon défi personnel de lectures 2024, item : "Un livre dont la couverture invite au voyage".
Je connaissais Nicholas Evans principalement pour les adaptations cinématographiques qui ont été faites de ses livres, dont le magnifique L'HOMME QUI MURMURAIT A L'OREILLE DES CHEVAUX avec R. Redford.
C'est donc très confiante que je me suis engouffrée dans cette histoire de meurtre dans les Rocheuses mettant en exergue les conséquences, pour les enfants, d'un divorce mal accepté ainsi que certaines dérives liées au militantisme écologique.

Que dire ?
J'ai été déçue par cette lecture. Certes, le sujet est intéressant, mais malheureusement dilué - pour près de la moitié du livre - dans les atermoiements sentimentaux d'un couple aux alentours de la cinquantaine, au bord de la crise de nerfs.

Tout commence par la découverte, par hasard, du corps d'une jeune fille prise dans les glaces. Là, on se dit, ça commence fort ! Très rapidement, son identité sera connue - elle était recherchée depuis plusieurs années - pour meurtre et des pseudo faits d'éco-terrorisme. On s'attend à une enquête, mais non, celle-ci est plus que survolée dès lors que rien n'a été trouvé sur place pour étayer une éventuelle thèse de meurtre (mais ça, on ne le sait qu'à la fin).

L'auteur entreprend donc de raconter l'histoire de la famille Cooper (la rencontre des parents, l'évolution de la famille, la séparation, la nouvelle vie de l'ex-mari et de l'ex-femme) et les circonstances qui ont conduit cette jeune fille là où elle a été retrouvée. Et notamment, comment une jeune fille de bonne famille, d'un milieu social aisé, et particulièrement prometteuse au niveau de ses études, en vient à suivre les pas d'un mystérieux militant écologiste extrémiste et à commettre des actes répréhensibles et punis par la loi.

En effet, après l'abandon du père du domicile conjugal, pour cause de passion soudaine pour une femme plus jeune (un sujet hélas pas très original), tous les repères de la jeune Abbie volent en éclats. Il en résultera une énorme colère qu'elle transformera en rage de se détruire (physiquement et psychologiquement) alors même qu'elle cherchera à tout faire pour empêcher des intérêts capitalistes sans foi ni loi de continuer à détruire la planète, et notamment, un coin de Paradis qu'elle et son ami Ty affectionnent tout particulièrement.

Un roman qui explore donc à la fois les tempêtes qui peuvent surgir au sein d'une famille dès lors qu'une certaine routine s'est installée, de même que de nombreux non-dits, et la montée en puissance de mouvements dits, du point de vue des autorités américaines, "extrémistes" cherchant à faire entendre aux industriels la voie de la raison en vue de la protection de la faune et de la flore... mais qui, n'y parvenant pas, sont amenés à agir en marge de la loi.

Il explore également le phénomène d'emprise que peuvent vivre certains jeunes femmes immatures, en rupture de leur famille, auprès de pseudo gourous "de la cause" dont les motivations sont bien plus triviales, ce qui est appelé le syndrome Patty Hearst (une histoire qui a traumatisé l'Amérique en son temps). Car si Abbie trouve un temps du réconfort à côtoyer l'homme qu'elle croit aimer en la personne de Rolf (prénom sans doute faux), à un moment donné elle devra se rendre à l'évidence qu'elle ne lui "sert" que de porte-monnaie opportuniste (N'est-elle pas une "bourge" ? Les bourges ont du fric, il faut donc le chercher là où il est). Sexe violent, tromperies, coups, manipulations, humiliations, abandons temporaires sans nouvelles... voilà ce à quoi elle devra se résoudre avant, enfin, d'ouvrir les yeux.

Sur la forme, c'est très bien écrit. Les références au mode de vie américain sont nombreuses, et vue d'Europe, certaines choses peuvent étonner ou prêter à sourire. J'ai apprécié les nombreuses descriptions des paysages. On se rend d'autant mieux compte de l'impact de mauvais choix politiques et industriels sur la Nature, quand on peut mesurer la beauté originelle des sites.
Par contre, quelles longueurs dans la narration de l'histoire du couple (on se croirait dans un film de Woody Allen) ! Vraiment, on se fiche vraiment d'une multitude de détails qui n'apportent rien à l'intrigue. Par contre, pour ma part, j'aurais vraiment apprécié mieux comprendre les motivations d'Abbie et avoir des éléments d'introspection permettant de mieux comprendre comment elle vivait l'éloignement d'avec sa famille, avec son frère et les comportements que lui imposait son pseudo amoureux.

Dommage donc.
Pas sûre que je me refasse piéger par un livre d'Evans, mais ce serait sans doute une erreur.




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Le corps d'une jeune femme a été retrouvé dans un lac gelé du Montana. Il s'agit d'Abbie Cooper, une éco-terroriste recherchée pour meurtre.
Tout au long du roman, nous allons apprendre quelles circonstances ont fait que cette fille choyée promise à un bel avenir est devenue une criminelle en cavale.

La ligne de partage, c'est celle du partage des eaux, cette frontière naturelle dont on trouve la description dans l'ouvrage. Mais c'est aussi celle entre le bien et le mal, la limite entre l'idéalisme et le fanatisme. le moment où une mauvaise rencontre transforme les convictions et les discours argumentés en actes revendicatifs et violents.

Plus qu'un thriller, ce roman est l'histoire d'une famille dont les parents se déchirent. Ben, le père, est banni parce qu'il est tombé amoureux d'une autre. Tandis que son fils Josh tente de se construire, il subit les remarques cruelles de Sarah, son épouse meurtrie qui le tient pour responsable de la mort de leur fille Abbie.

Ménageant le suspense alors que l'on connaît quasiment tout le dénouement dès le premier chapitre, l'auteur mêle habilement poésie des paysages et présentation des relations humaines dans toutes leur ambiguïté. Quand la haine se mêle à l'amour, la soumission à la passion, l'idéal à l'horreur.

J'ai été happée par cette histoire, lisant les derniers chapitres avec avidité et émotion. Je le recommande chaudement!
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"La ligne de partage", c'est cette frontière entre le bien et le mal que Abbie Cooper, enfant prodige de la famille Cooper, va traverser, ce qui aboutira à sa perte.
Le roman s'ouvre sur les sublimes paysages du Montana, là où le corps d'Abbie est découvert par hasard... Nicholas Evans nous enmène alors dans les pas d'Abbie, depuis ses jours insouciants dans le Montana, qu'elle découvre lors de vacances en famille, mais qui sera également sa dernière demeure. Par un substil jeu de changement de narration, l'auteur autopsie l'histoire familiale des Cooper : comment une enfant aussi douée et prometteuse qu'Abbie est-elle devenue une meurtrière recherchée dans tous les Etats Unis? de New-York à Seattle, du Montana à la Californie, mais sans jamais nous perdre, Nicholas Evans dissèque les failles et les non-dits familiaux qui ont mené l'enfant chérie à sa perte. le rythme, assez lent dans la toute première partie, va crescendo et bien qu'il s'agisse d'une relecture, j'ai à nouveau dévoré ce roman, Enfin, c'est toujours avec tact et sans aucun jugement que Nicholas Evans nous livre cette histoire, et si son l'écriture est simple, elle n'en est pas moins dénuée de style.
"La ligne de partage" est un de mes romans préférés, et je ne pense pas que j'attendrai à nouveau longtemps avant de le relire!
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Une jeune fille est retrouvée morte dans la glace. C'est alors que l'auteur choisit de revenir en arrière et de nous raconter cette famille à priori sans histoire et unie. C'est en fait un couple qui prend l'eau. Au milieu d'eux, deux jeunes gens, leurs enfants, Abbie et Josh, étudiants. Abbie, un peu plus âgée, s'éprend pendant les vacances de Ty, et découvre sa région, le Montana. Elle est subjuguée mais apprend en même temps que l'environnement risque d'être massacré par des exploitants de gaz. Elle décide de lutter et rencontre à cette occasion, Rolf, beaucoup plus dur en affaire que les premiers activistes avec lesquels elle manifestait. Il n'hésite pas à brûler les biens de ces riches exploitants. Il est sans foi ni loi, et entraîne Abbie dans ses convictions qui devient éco-terroriste. Un accident surgit et Abbie est considérée meurtrière. Elle s'enfuit. Ses parents se déchirent alors et Josh ne comprend plus sa soeur.
C'était un sujet intéressant mais il m'a fallu attendre d'avoir lu 400 pages pour prendre vraiment plaisir à ma lecture. Cela m'a semblé bien long. La curiosité a été la plus forte et j'ai été récompensée à la fin...
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L'ouvrage retrace la chute vertigineuse d'une jeune fille, Abbie, que rien de prédisposait à sombrer… Lorsque son corps est retrouvé emprisonné dans la glace, sa famille est replongée dans son terrible passé. Abbie avait disparu depuis longtemps et la découverte de son cadavre va raviver de vielles blessures…

Le style de Nicolas Evans est agréable dans l'ensemble… Néanmoins, la construction de son ouvrage est assez déroutante. Les aller-retour incessants entre passé révolu, passé proche et présent et les changements de point de vue ne sont pas toujours bien menés… ce qui a tendance à être déroutant. de plus, il prend parfois un peu trop de temps pour décrire des lieux ou développer des situations sans que cela s'avère nécessaire… Je me suis donc parfois un peu ennuyée. Heureusement, l'intrigue est assez sympa et surtout très actuelle.
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Deux skieurs découvrent le corps d'une femme dans une crevasse , un corps bien conservé dans la glace .Il s'agit de Abbie Cooper qui est recherchée aux USA pour terrorisme .Abbie avait grandi dans une bonne famille avec des parents aimants et un frère . Elle s'intéressait à l'écologie et avait fini par intégrer un groupe terroriste .
Le divorce de ses parents l'avait beaucoup perturbée et ils étaient sans nouvelles d'elle depuis 3 ans . La découverte de son corps va les obliger à reprendre l'enquête , aidé par un sheriff .

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Lorsque son père quitte sa mère, Abbie dirige sa colère dans ses actions écologiques qu'elle menait déjà avec ses amis de fac. Rencontrant un homme très déterminé et intelligent, elle va peu à peu basculer et devenir une éco-terroriste, se coupant de ses amis et de sa famille.

Je n'ai pas été emballée par ce roman. Les personnages ne sont pas attachants, sauf Abbie. Sauf que sa descente aux enfers en devient désagréable, à défaut de créer de l'empathie.

Les traits de la famille déchirée sont trop forcés : le père qui souhaite simplement divorcer dépeint en salaud qui abandonne femme et enfants. Très années 50.

On sait dès le départ qu'Abbie décède, mais même la manière dont cela arrive est plutôt décevant.

J'ai malgré tout passé quelques bons moments, surtout vers la fin. Quand le petit frère Josh prend les choses en main, le récit devient plus agréable.
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J'adore l'art avec lequel l'auteur raconte la vie de tous les jours, qui, brusquement, se retrouve métamorphosée, par un petit rien, un bug dans l'engrenage, et comment tout vacille du jour au lendemain. J'aime comme il décrit cette subite, et quasi inévitable descente vers la catastrophe, et comme, dans le même temps, il parvient à relativiser tout cela, et à montrer que même dans les situations critiques, les pires moments de la vie, rien n'est définitif. Nicholas Evans nous montre à travers ses romans que la vie, et l'envie de vivre, de continuer, d'être heureux malgré tout, sont plus fortes que tout, et que même au plus profond de la malchance et du chagrin, on peut refaire surface
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Un très beau roman qui nous emporte dans une histoire familiale, avec ses secrets, ses colères, ses relations intimes et fortes. Un roman sur les valeurs, les passions, les erreurs, sur la culpabilité, sur la vie finalement... Une histoire qui traite de nombreux thèmes, une histoire qui m'a emportée, moi simple lectrice qui avait entamé ce livre un peu à reculons, à tort ! En refermant ce livre, je n'ai qu'un conseil : lisez ce roman qui vaut le détour...
Un joli coup de coeur. Une écriture simple, tellement nature, sans fioriture. Nicholas Evans est un écrivain qui transmet en beauté !
Ecrite en 2005, cette histoire est aujourd'hui encore très actuelle, et tellement vraie.
Ce roman, c'est la vie : drames, passions, remises en question, reconnaissance de soi, engagement, idéaux personnels, point de non retour... Une belle réussite.
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