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Déborah, Waldo, André, Linda, Erik et bien d'autres se sont retrouvés chez Gert qui organisait une grande soirée. Chacun arrive gentiment, l'on est content de se revoir, les discussions fusent de toutes parts, l'on prend et donne de ses nouvelles, l'on évoque le futur et les souvenirs passés. Les amis se réunissent autour de la table garnie. L'on trinque à la vodka glacée. Mais l'ambiance n'y est pas, l'on discute parfois de futilités, l'on ne se sont pas toujours très à l'aise, trois amies vont même s'isoler dans la cuisine pour fumer. Et l'heure tourne et chacun s'inquiète de ne pas voir arriver Robbie, le Dom Juan de ces dames, le mec cool dont les filles attendent patiemment la venue. Gert se propose de l'appeler, le jeune homme le rassure en lui disant qu'il ne va pas tarder. Mais, au second coup de fil, il s'excuse finalement, il a trop de boulot. Il faut dire qu'il travaille au Disco Harem, une boîte branchée et que la soirée risque de se prolonger. Les convives prennent alors congé de leur hôte. Certains rentrent chez eux tandis que d'autres décident d'aller voir Robbie...

Brecht Evens nous plonge au coeur de la nuit où l'alcool coule à flot, où les corps se déhanchent et où les lumières fusent. L'on croise une bande d'amis qui s'impatientent de voir arriver Robbie, personnage énigmatique. L'on se retrouve immanquablement dans l'un des protagonistes, que ce soit le timide, le coincé ou l'extravagant. Ce n'est pas tant le scénario qui m'a semblé parfois confus ou nébuleux qui retient l'attention mais le graphisme. Les couleurs éclatent, le trait à l'aquarelle, aéré et délicat, est tout simplement magnifique. L'auteur s'est affranchi de tout cadre, laissant libre cours aux mouvements et apportant une certaine légèreté. Il met à profit son imagination débordante pour nous plonger dans une ambiance onirique, tantôt festive tantôt mélancolique.

Les noceurs ont la gueule de bois...
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Gert, un homme gentil et sans consistance apparente, organise une fête chez lui; il apparaît vite que tous les invités sont venus parce que Gert est l'ami de Robbie. Robbie! Cet homme qui fait fantasmer toutes les femmes et à qui tous les hommes veulent ressembler, même coiffure, même style.
Mais voilà, Robbie se défile, il ne viendra pas, au revoir tout le monde.
Puis, plus loin, Robbie apparaît, dans son milieu naturel de surcroît. Boîte de nuit dont il connaît tous les recoins secrets, où il disparaît à sa guise tout en savourant les déchaînements qu'il déclenche auprès des habitués. Attachant ce Robbie, il a effectivement les qualités pour plaire, mais également la vanité et la superficialité qui s'y rattache.
Voici ma deuxième lecture de ce jeune auteur flamand, et je retrouve ces touches de couleurs mouvantes, ces portraits si vivants.
Quant au récit... je ne sais qu'en dire. J'ai été surprise par l'évolution du récit et en particulier par la fin; finalement, ça me fait un peu penser à ces films d'Antonioni par exemple, des scènes de vie sans véritable chute, ces fragments de quelques jours...
Il est évident que Brecht Evens possède une grande maîtrise du graphisme et s'intéresse profondément à la psychologie de ses personnages. Mais ce livre m'aura moins marquée que son dernier: Panthère.
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Gert organise une fête, Robbie sera là... C'est le monde de la nuit, les fêtards, et à travers ce microcosme hétéroclite, on découvre des personnages, des caractères, l'image qu'ils donnent d'eux même, comment ils sont vus, comment ils se voient. Waldo, Bert, Bernie, Naomie, Linda, Erik et encore tant d'autres.
Gert est invisible, un peu coincé, Robbie, c'est tout l'opposé, tout le monde l'admire, il est au centre des attentions. le sujet, ce n'est pas seulement la vie nocturne, c'est surtout le charisme, qui en a, qui n'en a pas.
Le graphisme est en aquarelles colorées, travaillé en humidité, en surface, avec des superpositions, c'est le mouvement, la cohue dans l'image, celle de la boîte de nuit. le graphisme, parfois très austère, devient subitement foisonnant, comme dans un kaléidoscope. Autour de Gert, c'est le vide, le calme, autour de Robbie, ça vit, ça remue, les images se chevauchent. C'est un style pas du tout conventionnel, original dans l'univers de la bande dessinée, c'est pour cela que ça fonctionne, on vit la soirée, on s'amuse et on découvre avec la gueule de bois que tout cela est bien futile, et il reste les amis, les êtres qui ne sont pas seulement l'image qu'ils donnent. Gert n'est pas charismatique, cela n'empêche pas le flamboyant Robbie de l'avoir comme ami.
C'est peut-être une histoire très futile, comme ces soirées qui s'accumulent, sans autre but que de s'amuser, de rencontrer de nouvelles personnes, et d'entretenir ses amitiés, et aussi son image, mais c'est la vie tout simplement, juste et légère, avec plein de monde autour, et c'est ça qui compte.
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Ils s'appellent Gert, Bert, Bernie, Naomie... ils sont pions, coiffeurs, discrets, timides, expansifs, généreux.. ont le coeur brisé, envie de faire plaisir, besoin de se détendre... Ils sont tous noceurs et se retrouvent dans de grandes fêtes plus ou moins réussies.
D'apéro dinatoire en appartement, aux clubs branchés où l'on danse frénétiquement en passant par des lieux mystérieux et interlopes, les corps se brassent, les conversations se mêlent, les confidences se chuchotent, les bouches s'embrassent dans un ballet d'aquarelles colorées.
J'ai adoré cette lecture truculente, drôle, sensible et enlevée. Les pages regorgent de détails de personnages entremêlés dans les décors. La ville fait corps avec la foule, c'est beau et rend nostalgique du monde d'avant.
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Pas accroché à ce fourmillent de dessins, textes (parfois écrit en rouge), couleurs. Une grande partie se passe dans une soirée entre jeunes qui attendent inlassablement Robbie qui fait la fête en boite de nuit. Enfin, si j'ai bien compris ! Bouffe, alcool, sexe, entrecoupés de dialogues qui, je trouve, ne volent pas très haut.
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Avec cet auteur, il ne faut pas hésiter à entrer. Nous en prenons plein les yeux puis nous nous immergeons dans un je ne sais quoi d'ambiguë, de sentiments non palpables mais bien présents, collants encore au corps.

Une fête, dans un appartement au cinquième étage. Une fête où se retrouvent des amis... il y aura de l'alcool, des rires, un coin clope, de la séduction et beaucoup de lâcher-prise. Et puis non. Gert a invité du monde mais tous attendent Robbie. Il est bien sûr invité, c'est le meilleur ami de Gert mais il ne viendra pas. Il est sûrement resté dans la discothèque dont il est le centre d'attention, aussi, là aussi. Tous le monde lui court après... les filles/femmes - quel séducteur!- , les hommes - tellement charismatique- , Gert pour le souvenir de leur amitié.
Brecht EVENS nous confie trois états de vie, Gert, Robbie et Noumi, pris dans la multitude. La foule du métro, des rues, de la discothèque, de ce salon surpeuplé et trois individus. Tout est mouvement, interchangeabilité, interaction, promiscuité et pourtant l'humain semble presque absent. Il y a bien quelques bribes de la vie d'unetelle ou d'untel - tiens, non, ce n'est pas la sienne mais celle de l'interlocuteur... pas grave-. Ils se connaissent mais si peu. Gert et Robbie marquent aussi ce manque par une absence, une relation qui prend l'eau, un changement de direction après l'adolescence. Noumi sort son épingle du jeu. Mais derrière cette misère sexuelle perdue, derrière cet élan de vie et de désir, il reste une amertume... un désert émotionnel.

La fête est un moment à part, il y a ceux qui y rentrent, s'y perdent et les autres. Robbie semble dans son élément. Il offre aussi à chacun un moment de partage mais il est éphémère. Dans ces tumultes, il pourrait y avoir plus que de l'alcool et du sexe et pourtant l'individualisme prime et il ne reste plus grand chose après les flash d'extra-vie. Des racontars, des déjà passés.

A travers "Les noceurs", l'auteur dévoile un peu de cet après-adolescence où chacun se voit dans le regard des autres sans forcément s'y reconnaitre. Les moments de lâcher-prise semblent faire appel aux sens sans offrir de chemin. Il offre là un magnifique kaléidoscope des pulsions de vie et de l'absence de considération.
La foule est bariolée, se mélange aussi avec les décors. Tout est couleurs, intensités, perspectives désaxées et puis il y a ses personnages. Tous ont leur teinte permettant de ne pas se focaliser sur un réel aspect mais plus une silhouette, une attitude, une mimique, même la voix est colorisée permettant ainsi cet embrouillamini jusque dans les échanges. Tous sont colorés sauf Gert, gris, ombre de lui-même, perdu dans la foule. Il a voulu prendre sur lui, réagir et pourtant il reste incertain, méconnu.
Brecht EVENS offre là encore un roman graphique magnétique, à lire et à relire dans lesquelles les illustrations donnent autant que le texte. Les atmosphères sont fabuleuses et l'attraction- répulsion physiques sont visibles. Entre autre une magnifique planche surréaliste de la jouissance.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Il y a des bds non commerciales qui sortent un peu du lot quelque fois par le sujet traité. du coup, il faut les lire pour se faire tout de même une petite idée.

C'est clair qu'on peut être surpris par la vacuité du scénario et des conversations futiles des différents protagonistes en admiration béat devant un idiot de joyeux fêtard. le débat sera celui de faire la fête alcoolisée en groupe et de se distinguer du lot. j'ai aimé toutes ces filles qui sont prêtes à une nuit d'amour torride avec ce mec ayant 2 neurones dans le cerveau. Mais bon, c'est caractéristique de la société actuelle. J'en connais par exemple qui flashe sur Negan, la brute de Walking Dead. Nous vivons dans un monde où tout est possible: vos rêves les plus fous mais également les cauchemars les plus incrédules.

Je retiendrais également le récit de la dinde. Oui, il ne faut pas faire l'amour n'importe où. On peut être confondu. Mais bon, c'est blessant dans tous les sens du terme. Je n'ai jamais aimé non plus les groupes même si je peux également être la vedette d'une soirée. Il y a des mécanismes très simples pour que cela fonctionne. Mais bon, tout ceci n'est que le reflet d'un monde artificiel que l'auteur a su rendre plus vivant que nature grâce à son graphisme en aquarelle avec une touche presque onirique par moment.
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Tout commence au domicile de Gert qui organise une soirée. Les convives sont enchantés à l'idée d'y croiser Robbie, un ami de la bande. Mais les heures filent et Robbie n'est toujours pas là. Sollicité par les autres invités, Gert lui passera quelques coups de fil pour connaître son heure d'arrivée. L'attente dure et la soirée s'étire, tous se raccrochant à la providentielle venue de celui qui est au coeur de toutes les conversations.

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Pas simple d'entrer dans la première partie de cet album. le scénario donne la parole à différents personnages secondaires que l'on n'identifie pas du premier coup d'oeil. Pourtant, le travail d'aquarelle qui accompagne le lecteur est de toute beauté, très dynamique. Il donne l'impression d'être face à un patchwork, comme si l'auteur avait réalisé différentes illustrations sur des calques différents et qu'il les avait ensuite superposés. Les couleurs se chamaillent autant qu'elles se complètent et les teintes s'amalgament de façon parfois anarchiques. le résultat est déroutant : si ces individus font partie intégrante d'un groupe, on a pourtant la sensation qu'ils agissent de manière totalement isolée, sans réellement tenir compte de ce qui se passe autour d'eux. Chacun prend la parole de façon spontanée mais souvent mal à propos. C'est un ping-pong verbal déstructuré, des propos qu'on attrape et qu'on oublie l'instant suivant. La seule chose qui semble animer ces gens est de parler de Robbie (souvenirs communs et anecdotes diverses). Brecht Evens met à mal ces individus et nous force à constater que l'individu n'a jamais été aussi seul que lorsqu'il est au milieu des autres. L'auteur joue avec cette ambiguïté et des faux-semblants.

Pendant cette partie de l'album, je me suis épuisée à chercher la cohérence dans ce flot discontinu de paroles. Les propos, généralement succincts, donnent l'impression d'une logorrhée étrange. J'ai ressenti de l'ennui à vivre cette fête ratée où l'hôte s'épuise à trouver des stratagèmes pour retenir ses invités. Ces derniers patientent comme ils peuvent, parlent de la pluie et du beau temps ou, à l'instar des trois fumeuses retranchées dans la cuisine, tentent maladroitement de faire croire que Robbie est un de leur ami intime. Je me suis épuisée à chercher la cohérence dans ce flot discontinu de paroles d'autant que les propos, généralement succincts, donnent l'impression d'une logorrhée étrange. Quoiqu'il en soit, aucun d'entre eux ne semble disposé à savourer cette soirée.

J'étais assez dépitée en entamant la seconde partie de l'album. Pourtant, les éléments narratifs placés par Brecht Evens autour du mystérieux Robbie intriguent. Force est de constater que l'on a très envie de le rencontrer à notre tour. Et lorsqu'il apparaît, sa présence change totalement l'atmosphère de l'ouvrage. Alors que les autres semblaient s'oublier dans la foule, Robbie quant à lui la domine. Il la transforme, la modèle selon ses envies. Il lui donne une dynamique qu'elle n'avait pas. On saisit alors pourquoi ceux qui l'ont fréquenté ont tant d'ardeur à parler de cet homme. On comprend mieux pourquoi ils ont accepter d'attendre son arrivée aussi longtemps. Robbie est gai, convivial et entraînant. A son contact, l'insipide Gert devient imprévisible et s'étonne lui-même de ce dont il est capable. Il devient le roi de la fête et oublie ses complexes.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Au début, j'ai été fascinée par cette bande dessinée et surtout par ses illustrations, ses graphismes, la composition de ses pages que je trouvais vraiment originale. Cependant, plus ma lecture avançait, plus je décrochais et le scénario ne m'a pas tenu en éveil. Plutôt déçue.
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Très beau graphisme mais je n'ai pas vraiment tout compris.
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